L'éloge de la folie (édition bilingue français/latin médiéval)

Traduit par JEAN-CHRISTOPHE SALADIN

À propos

Le livre le plus célèbre de la Renaissance n'est plus à présenter : formidable machine de guerre lancée - non sans humour - par Érasme contre les vices de ses contemporains, particulièrement ceux de l'Église romaine et de ses théologiens.
Cependant, cette satire virtuose peut s'avérer absconse tant elle est truffée de termes grecs, d'adages supposés connus, d'allusions à des personnages historiques ou mythologiques et de pastiches d'argumentaires scolastiques fort difficiles à comprendre pour qui n'a pas « le nez très bien mouché » (c'est-à-dire pour les profanes, comme le dit Gérard Listrius dans sa préface).
Pour permettre au lecteur de tirer le meilleur de la plus célèbre des declamationes, Jean-Christophe Saladin en propose une édition bilingue entièrement renouvelée.
L'Éloge proprement dit y est enrichi, sur chaque double page, par quatre éléments essentiels à sa compréhension, donc au plaisir de sa lecture :
- une traduction nouvelle, dégagée de la pesanteur du système périodique latin et de ses négations redoublées à l'infini, si déconcertantes pour le lecteur français ;
- les 862 commentaires d'Érasme et de Listrius, ajoutés dès l'édition de 1515, qui n'avaient jamais été traduits jusqu'ici ;
- les remarques manuscrites de Myconius, l'ami d'Érasme qui prêta son exemplaire de L'Éloge à son jeune élève Holbein.
- les 82 croquis pleins de verve, dessinés à la plume par Holbein dans les marges de l'exemplaire de Myconius.
Ces documents, pour la plupart inédits, permettent de saisir sur le vif les réactions des lecteurs de son époque face à un texte aussi séduisant qu'obscur.
L'introduction historique replace L'Éloge au centre de la violente contestation religieuse des débuts du XVIe siècle et raconte la fortune cette oeuvre majeure jusqu'à nos jours.


Sommaire

LE LIVRE-LABYRINTHE.
Les circonstances de la composition.
La multiplicité des contenus.
L'ivresse de la rhétorique.
Une polyphonie à cinq voix.
La présente édition .
Notre édition, mode d'emploi.
Le livret illustré.

MORIAS ENKOMION. ÉLOGE DE LA FOLIE.

Lettre à Thomas More.
Déclamation d'Érasme de Rotterdam.
1. Exorde.
2. Gloire aux anciens sophistes.
3. Un discours improvisé.
4. Définition du sujet.
5. Comment distinguer le fou du sage ?
6. Le snobisme du grec.
7. Qui était mon père.
8. Le lieu de ma naissance.
9. Mes compagnes.
10. Mes pouvoirs.
11. Je suis l'origine de la vie.
12. Je rends la vie agréable.
13. Les bébés et les vieillards.
14. Mes métamorphoses et celles des autres.
15. Je gouverne les dieux.
16. La raison est impuissante.
17. Les femmes.
18. Les banquets.
19. L'amitié.
20. Le mariage.
21. Je suis le ciment de la société.
22. La vanité.
23. La guerre.
24. Les sages en politique.
25. Les sages en société.
26. Le peuple.
27. Les dirigeants.
28. Les sciences.
29. Les apparences et la réalité.
30. Le vrai sage est un fou.
31. Je rends la vie humaine supportable.
32. Les sciences sont mauvaises.
33. Les savants sont fous.
34. La science rend la condition humaine misérable.
35. La folie, c'est le bonheur.
36. Les fous des rois.
37. Le bonheur des sots.
38. La mauvaise et la bonne démence.
39. Les diverses sortes de folie.
Les chasseurs.
Les bâtisseurs.
Les alchimistes.
Les joueurs.
40. Les croyances miraculeuses.
Les grands saints auxiliaires.
Les indulgences.
Les psaumes magiques.
Les petits saints locaux.
41. L'océan des superstitions.
42. La vanité rend fou.
Les nobles.
Les artistes.
43. Les vanités nationales.
44. La Flatterie.
45. Le bonheur de l'illusion.
46. Je suis la seule protectrice de tous les hommes.
47. Mon culte est universel.
48. La folie des hommes vue de la Lune.
49. Les maîtres d'école.
50. Les gens de Lettres.
Les poètes.
Les orateurs.
Les écrivains.
51. Les jurisconsultes, dialecticiens et sophistes.
52. Les philosophes.
53. Les théologiens.
Leur vanité.
Leurs « questions ».
Leurs écoles.
Les apôtres ne connaissaient rien à la scolastique.
Leurs condamnations.
Leurs délires.
Leur langue barbare.
54. Les soi-disant religieux et moines.
Leurs règles.
Leurs pratiques.
La rhétorique des prédicateurs.
55. Les rois et les princes.
56. Les courtisans.
57. Les prélats.
58. Les cardinaux.
59. Les papes.
La gabegie de la Curie romaine.
Les papes guerriers.
60. Les évêques allemands.
La chaîne infinie des délégations.
61. Mes adages préférés.
62. L'autorité des grands auteurs païens.
63. L'Ancien Testament.
64. Les exégèses mensongères.
L'ignorance des théologiens modernes.
L'extermination des hérétiques.
65. Le Nouveau Testament.
Dieu aime les fous.
La folie, circonstance atténuante.
66. La religion chrétienne.
Le délire dévôt.
La règle de la vie pieuse.
67. Je suis le souverain bien.
L'extase mystique.
68. Péroraison.

SUPPLÉMENT comprenant les dessins de Holbein et les remarques de Myconius.
RÉFÉRENCES.
BIBLIOGRAPHIE.

Rayons : Sciences humaines & sociales > Histoire > Temps modernes (de 1492 à 1799) > XVIe siècle (Renaissance)


  • Auteur(s)

    Erasme

  • Traducteur

    JEAN-CHRISTOPHE SALADIN

  • Éditeur

    Belles Lettres

  • Distributeur

    Belles Lettres

  • Date de parution

    05/10/2018

  • Collection

    Le Miroir Des Humanistes

  • EAN

    9782251448596

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    352 Pages

  • Longueur

    26 cm

  • Largeur

    24 cm

  • Épaisseur

    3.8 cm

  • Poids

    870 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Multilingue   Broché  

Erasme

Érasme (vers 1469-1536), le plus célèbre des humanistes du XVIe
siècle, est aussi un des plus grandes penseurs de la Renaissance.
Esprit indépendant et satirique, il chercha à définir un humanisme
chrétien, à la lumière de ses travaux critiques sur le Nouveau Testament, en préconisant l'entente entre catholiques et réformés.
Considéré comme l'un des pères de la pensée moderne, sa célèbre Éloge de la Folie, le vrai livre de la sagesse humaniste, reste une invitation à la tolérance dans notre monde d'intégrismes de tous bords. Les bibliophiles ont toujours recherché l'Éloge de la Folie illustré par Hans Holbein.

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