«Que vaudrait une vie sans désirs? C'est leur variété et leur intensité qui nous poussent à agir et nous donnent le sentiment d'être pleinement vivants.»Désirer vivre, ce n'est pas simplement être en vie. C'est nous laisser entraîner par l'élan vital qui nous conduit à créer, à aimer, à nous dépasser. C'est cultiver la puissance du désir qui est le moteur de nos existences. Pourtant, au quotidien, nous ressentons de nombreuses limitations - «Je ne suis pas capable», «C'est trop risqué», «Ce n'est pas pour toi» - qui nous inhibent. Nous sommes souvent aussi prisonniers des pulsions de notre cerveau primaire, le striatum, et de la propagande consumériste qui nous poussent à acquérir toujours plus. Comment cultiver la force du désir sans tomber dans le piège de l'insatisfaction permanente ou du mimétisme social? Comment développer notre puissance vitale sans nous autocensurer? Comment apprendre à orienter nos désirs vers des choses, des activités ou des personnes qui nous font grandir et nous mettent dans la joie?De Platon à René Girard en passant par Bouddha, Aristote, Épicure, Spinoza, Nietzsche, Jung ou Bergson, Frédéric Lenoir revisite les grands penseurs du désir pour nous proposer un livre lucide et vibrant, incarné dans nos problématiques les plus actuelles. Un ouvrage accessible à tous, qui aide non seulement à vivre, mais à vivre aux éclats.
«Ceci est un réconfort. À tous ceux qui ce matin se réveillent épuisés. À tous ceux qui souffrent de l'absence des êtres aimés. À tous ceux qui cheminent dans les forêts lointaines de leurs tourments. À tous ceux qui se sentent trop, ou peut-être pas assez. À tous ceux qui voudraient que leur journée rayonne sous un autre ciel. À tous ceux dont les larmes glissent sur le rebord du coeur. À tous ceux dont la gorge se serre à l'évocation d'un lieu, d'un nom, d'une pensée. À tous ceux qui ferment une porte derrière eux. À tous ceux qui ne savent plus comment faire. À tous ceux plongés dans la lumière crue d'un quotidien vengeur. À tous ceux qui ne trouvent plus leur place sur cette curieuse terre. À tous ceux dont les ressources s'épuisent. À tous les coeurs enragés que rien n'arrête.»Chaque matin, depuis plus de cinq ans, Marie Robert écrit un texte qu'elle partage sur les réseaux sociaux. Cette pensée du jour est devenue un rendez-vous quotidien pour près de 150000 personnes. Ce livre, illustré par douze collages originaux de Lia Rochas-Paris, est un recueil de ses textes les plus intemporels pour habiter la journée avec philosophie.
L'humanité a déployé assez d'intelligence pour mettre au point des machines qui explorent Mars, mais pas pour comprendre pourquoi et comment un bouchon mal vissé peut devenir un sujet de discorde. Explorant la dispute sous toutes ses coutures, ce livre résolument optimiste peut se résumer ainsi:«aucune souffrance n'est indispensable, aucune souffrance n'est gratuite».Une magistrale remise en perspective de nos errements, de nos insuffisances et de nos idéaux.
En 1934, à 25 ans, Simone Weil entre pour un temps indéfini à l'usine afin d'éprouver au plus vif d'elle-même la condition ouvrière. Cette expérience la bouleverse, tant sur le plan intellectuel que sur le plan intime. Après avoir tenu un journal et livré par lettres ses impressions à quelques amies proches, elle n'a de cesse, jusqu'à sa mort en 1943, de témoigner au sujet du travail ouvrier:elle en révèle le caractère inhumain, pense toutes les dimensions de sa nature oppressive et esquisse des formes d'organisation susceptibles de le transformer en un «travail non servile».Ces textes, rassemblés en 1951 par Camus pour former La Condition ouvrière, présentent une unité remarquable. Renvoyant dos à dos les théories du travail capitalistes et celles communistes ou anarchistes, Weil juge possible de dégager une perspective philosophique et politique indiquant comment les travailleurs manuels pourraient «atteindre la joie pure à travers la souffrance».Dossier1. Aux sources de La Condition ouvrière2. Le travail, entre nécessité, oppression et liberté3. Décrire, dénoncer et penser le travail après Simone Weil.
Interroger le fanatisme de la vérité qui gouverne la philosophie, reconnaître la vie seule pour source de toute valeur, l'indépendance pour la vertu suprême du philosophe, et rechercher une réconciliation inédite de l'art et de la science : tel est pour Nietzsche le sens du gai savoir.
Publié en 1882, réédité et augmenté en 1887, cet ouvrage met en oeuvre les principaux thèmes de lapensée de Nietzsche, dont celui de l'éternel retour, qu'il introduit ici pour la première fois. L'auteur y déploie le projet d'une guérison de l'humanité, d'un regain de force et d'amour de la vie : « suprême espérance » qui ne saurait se conquérir que dans la douleur... et dans l'ivresse.
À l'heure du chômage de masse, de la précarisation des emplois et de l'automatisation des tâches, le travail est-il encore une valeur qui fédère notre société ? Pouvant être défini comme toute activité effectuée en vue d'un gain, le travail tel que nous l'entendons aujourd'hui est avant tout une construction héritée du XVIII& essup ;iècle. La révolution industrielle et l'émergence de l'ouvrier comme nouvelle catégorie sociale, le déclassement de la noblesse au profit de l'idéologie bourgeoise ou encore la naissance de la discipline économique ont participé à la valorisation du travail comme moyen pour l'individu de se réaliser. Mais faut-il voir dans le travail l'accomplissement de l'homme ou son aliénation ? Joue-t-il toujours son rôle d'insertion sociale ou est-il devenu un facteur d'exclusion ? Et devant l'essoufflement du secteur industriel, doit-on en finir avec le travail ?
Cathédrale philosophique, la Critique de la raison pure (1781, 1787) n'avait pas connu de traduction française entièrement nouvelle depuis près d'un siècle. Il fallait rendre sa jeunesse à une oeuvre qui demeure présente dans la réflexion contemporaine comme un sommet inégalé. Identifiant l'oubli de la finitude comme le ressort des illusions d'un savoir absolu, Kant développe ici la première déconstruction systématique de la métaphysique spéculative.
Pourtant, parce que son oeuvre majeure fonde aussi la perspective d'un usage légitime de la raison après sa critique, les exigences intrinsèques de la rationalité y conservent un sens pour une humanité reconduite à l'épreuve de sa condition. Ainsi la démarche kantienne se démarquait-elle par avance de toutes les critiques antirationalistes du discours rationnel. La Critique de la raison pure ouvrait la voie, non à une destruction périlleuse de la raison, mais à sa transformation postmétaphysique.
En ce sens, elle continue d'offrir à la modernité philosophique un autre destin que celui qui la conduisait vers l'affrontement stérile de la spéculation et de sa simple dénégation.
La publication de L'Origine des espèces, en 1859, a marqué une révolution intellectuelle comparable à celle qui est associée aux noms de Copernic et Galilée. En proposant une théorie de la « descendance avec modification » et de la « sélection naturelle », Darwin apportait des réponses aux questions qui préoccupaient les naturalistes de son époque. Le caractère radical de ces réponses aussi bien que les problèmes qu'elles laissaient en suspens ont alimenté d'emblée polémiques et controverses. De là les ajouts et les digressions qui, au gré des six éditions successives de l'oeuvre, en vinrent à obscurcir le propos d'origine. En élaguant la traduction d'Edmond Barbier de ce qui ne figurait pas dans l'édition de 1859 et en y rétablissant ce qui en avait disparu, le présent volume permet au lecteur francophone de retrouver cette oeuvre dans sa fraîcheur initiale.
« La marche, on n'a rien trouvé de mieux pour aller plus lentement. Pour marcher, il faut d'abord deux jambes. Le reste est vain. Aller plus vite ? Alors ne marchez pas, faites autre chose : roulez, glissez, volez. Ne marchez pas. Car marchant, il n'y a qu'une performance qui compte : l' intensité du ciel, l'éclat des paysages. Marcher n'est pas un sport. » Frédéric Gros explore ici, en une série de méditations philosophiques et en compagnie d'illustres penseurs en semelles (Nietzsche et Rimbaud, Rousseau et Thoreau, Nerval et Hölderlin...) mille et une façons de marcher - flânerie, errance ou pèlerinage -, comme autant d'exercices spirituels.
En quoi la philosophie est-elle demeurée jusqu'à présent prisonnière de préjugés? Pourquoi le projet même de recherche du vrai est-il suspect? C'est l'examen de ces deux questions qui conduit Nietzsche, dans Par-delà bien et mal, à récuser la problématique de la vérité pour lui substituer celle, plus radicale, de la valeur. Et c'est pourquoi ce texte de 1886 - «une sorte de commentaire de mon Zarathoustra» ainsi que le présente Nietzsche - constitue sans doute l'ouvrage le plus propre à faire saisir la logique spécifique, déroutante autant que rigoureuse, de la réflexion nietzschéenne, tout comme il est celui qui en détaille le plus clairement les aboutissements:la définition nouvelle du philosophe, du «philosophe de l'avenir», comme créateur de valeurs, et l'interprétation de la réalité comme volonté de puissance.
Votre vie est encombrée d'une ou plusieurs créatures malfaisantes ? Vous désirez vous en défaire ?
Avec humour et sagesse, Maxime Rovere démontre la capacité de la philosophie à affronter le quotidien et l'ordinaire, embrassant la vulgarité pour l'empêcher de nous envahir. Loin des grincheux qui dénoncent leurs contemporains, il examine nos interactions malheureuses et indique plusieurs issues possibles à nos conflits en tous genres.
Sans prétention ni complaisance, ce livre propose une nouvelle éthique afin de penser et soigner ce fléau de notre temps, maladie du collectif et poison de nos vies individuelles.
Dans l'imaginaire collectif, qu'on s'y promène ou qu'on le cultive, le jardin a toujours été considéré comme une sorte de havre, de refuge, de paradis.Le lecteur qui s'aventure dans ce livre traversera des jardins de toutes sortes - les uns réels, d'autres mythiques, historiques ou littéraires. Robert Harrison nous fait cheminer dans ces édens enchanteurs; déambuler dans les compositions de Le Nôtre comme dans les jardins transitoires des sans-abris new-yorkais; emprunter en imagination bien d'autres contre-allées fantasmées. De l'épopée de Gilgamesh aux poètes américains contemporains, nous y croisons Homère, Dante et Voltaire, mais aussi Thoreau, Mallarmé, Rilke et Arendt.Autant de parcours buissonniers qui interrogent notre rapport à la nature et élèvent le jardin au rang d'objet philosophique, à la fois antidote par temps de crise et emblème de la condition humaine.
Vous pensez sans doute avoir bon goût et le sens de l'humour. Mais êtes-vous sûr d'avoir raison ? Une question existentielle qui permet d'aborder la philo sous un angle drôle et ludique. Un promenade instructive avec Sartre, Schopenhauer et Lévi-Strauss qui compte bien dépoussiérer la philosophie et où l'on n'est pas à l'abri d'apprendre quelque chose. Comme disait (à peu) près Socrate : "philosopher, c'est apprendre à mieux rire !"
« Tout bonheur est poésie essentiellement, et poésie veut dire action ; l'on n'aime guère un bonheur qui vous tombe ; on veut l'avoir fait. » Selon le philosophe Alain, apprécier pleinement le bonheur est une question d'action et de savoir vivre.
Les Propos sur le bonheur ont été écrits pour la presse quotidienne régionale entre 1906 et 1924 avant d'être rassemblés dans un recueil en 1925. Classique de la philosophie du xxe siècle, ce recueil rassemble 93 propos, caractérisés par leur brièveté et leur accessibilité sur l'art d'être heureux. Le sourire, la bonne humeur, le couple : autant de thèmes abordés derrière lesquels se cache une unité philosophique, qui condamne les passions tristes et livre quelques clés pour accéder au bonheur.
En développant des exemples tirés de la littérature ou du théâtre, A. Badiou fait l'éloge de l'amour. Celui-ci serait menacé soit par une conception libérale (mariage arrangé par exemple), soit par une négation de l'amour au profit du seul plaisir égoïste. Mais, selon lui, l'amour est une véritable expérience métaphysique de l'éternel, un risque qu'il faut savoir prendre.
Parue en 1872, La Naissance de la tragédie est l'acte de naissance d'un philosophe convaincu que seule la confrontation avec ce qui nous est étranger nous donne accès à nous-mêmes.En interrogeant la genèse de la tragédie antique à partir des pulsions que sont l'apollinien et le dionysiaque, Nietzsche met en lumière le sens du pessimisme propre à la Grèce présocratique. Ce «pessimisme de la force», lucide quant au caractère douloureux de la vie humaine, n'exclut pas, mais au contraire renforce le désir d'exister. Par contraste, Nietzsche interroge également une autre forme de pessimisme:le nihilisme dont souffre l'Europe moderne, conséquence paradoxale du rationalisme socratique.La Naissance de la tragédie inaugure ainsi une forme de philosophie radicalement nouvelle:une philosophie qui, contre la rationalité triomphante, met au jour le fond pulsionnel de toute activité humaine, et qui s'attache à comparer et à évaluer les cultures, en vue de mieux comprendre le présent et de transformer l'avenir.
Longtemps sous-évaluée dans la tradition exégétique, la Critique de la faculté de juger (1790) réapparaît aujourd'hui, au fil du libre dialogue entretenu avec elle par une série de philosophes contemporains, pour ce qu'elle est vraiment : le couronnement du criticisme en même temps que l'un des plus profonds ouvrages auxquels la réflexion philosophique a donné naissance. En organisant sa réflexion autour de trois axes (la finalité de la nature, l'expérience esthétique, les individualités biologiques), Kant affrontait le problème de l'irrationnel qui, à travers le défi lancé aux Lumières par Jacobi, faisait vaciller la toute-puissance de la raison. Cette traduction, qui invite à relire la Critique de la faculté de juger à partir de sa première introduction, laissée inédite par Kant, montre que consolider la rationalité, c'était aussi sauver l'unité de la philosophie par la mise en évidence de l'articulation entre raison théorique et raison pratique. Véritable lieu de la politique kantienne selon Hannah Arendt, émergence d'une pensée de la communication selon Jürgen Habermas ou Karl Otto Apel, la dernière des trois Critiques constituait ainsi, surtout, la réponse la plus subtile de la modernité à l'antirationalisme naissant.
Aux États-Unis, pour 20000 dollars, il est possible d'augmenter de 5 cm la taille de son enfant à naître. Qu'y a-t-il de problématique à créer un bébé sur mesure? Qu'est-ce qui dérange dans la manipulation de notre nature?Pour répondre à ces questions, l'auteur part d'un constat simple:quand la science progresse plus vite que la morale, nous ressentons un certain malaise. Les concepts traditionnels de la philosophie, comme l'autonomie, la justice ou l'égalité, ne suffisent pas pour traiter des questions complexes et nouvelles que posent le clonage, les cellules souches ou les athlètes bioniques.En défendant une éthique du don contre une éthique de la «domination» et de l' «augmentation», le philosophe ouvre des pistes de réflexion, guidé par une idée forte:si les manipulations génétiques annulent notre capacité d'agir librement, elles altèrent aussi nos qualités naturelles et portent atteinte à notre humanité.
De tous les textes wittgensteiniens, le Tractatus (1921) est à la fois l'un des plus emblématiques, de par le tournant décisif qu'il a imprimé à la philosophie du langage et de la logique au XXe siècle, et le plus atypique, de par sa forme systématique et laconique.
Le livre trace une limite à l'expression des pensées, et cette limite ne pourra être tracée que dans le langage. Ce qui se trouve au-delà de la limite sera simplement du non-sens. Tracer de telles limites pour la pensée constitue la définition même de la tâche de la philosophie. Comme l'écrit Wittgenstein, « le livre traite des problèmes philosophiques et montre [...] que la formulation de ces problèmes repose sur une compréhension fautive de la logique de notre langage. On pourrait à peu près résumer tout le sens de l'ouvrage par les mots suivants : Ce qui peut être dit en général peut être dit clairement ; et sur ce dont on ne peut parler, on doit se taire. »
La Phénoménologie de l'esprit n'est pas seulement un ouvrage décisif dans l'histoire de la philosophie : c'est aussi, aux côtés du théâtre de Shakespeare ou de La Divine Comédie de Dante, l'une des oeuvres majeures de la culture occidentale. Achevée dans l'urgence, parue en 1807 dans une Europe agitée par les guerres napoléoniennes, elle eut un succès tardif : en France, il fallut attendre le XXe siècle pour qu'on reconnût en elle le sommet de la philosophie idéaliste allemande ? à la fois une remémoration dense et fulgurante de toute la philosophie, et le début d'une nouvelle façon de penser la vie, l'histoire et la pensée elle-même.
La présente traduction restitue la dynamique poétique propre à ce moment où s'expose pour la première fois la démarche dialectique de Hegel : en s'attachant à préserver l'économie et la fluidité singulières de la langue de l'auteur, elle offre une nouvelle lecture de ce texte capital.
Illustration : Virginie Berthemet © Flammarion
Quelles sont les «idoles» auxquelles s'attaque Nietzsche et dont il annonce le crépuscule? Ce sont, nous dit-il, les valeurs forgées par la religion chrétienne et imposées comme seule vérité. La tâche du philosophe consiste alors à mettre en lumière l'origine de ces a priori moraux. Les valeurs, une fois démontrée l'erreur qui nous les fait croire
«Il est vain de prétendre enseigner les principes et les contenus de la philosophie de Hume. Et le problème n'est pas de laisser sa place à la controverse, mais de comprendre qu'on n'a pas affaire à un système, que les principes sont obscurs et que les contenus sont sceptiques. La carrière du commentaire est indéfiniment ouverte, pour peu qu'on ne verse pas dans le dogmatisme. Par une rationalité constamment déceptive, Hume reconduit tous ceux qui s'intéressent à lui, commentateurs compris, à l'esprit de la philosophie. En un mot, et c'est la meilleure raison du commentaire, Hume n'enseigne pas, il invite à philosopher».Michel MalherbeCe court ouvrage, chef-d'oeuvre de Hume, est une porte ouverte dans sa pensée, organisée en chapitres thématiques qui nous entraînent de l'origine des idées aux miracles en passant par la raison des animaux. Suivant les méandres de sa réflexion, nous pouvons nous aussi espérer un jour toucher du doigt l'expérience libératoire de la philosophie.
Le philosophe et musicologue s'interroge sur la mort et s'attache à analyser cet événement banal et étrange à la fois, tragique mais familier.
On nous dit que la nature n'existe plus:de part en part intelligible, la voici enfin totalement maîtrisée. Et après? Parvenons-nous à enrayer l'érosion de la biodiversité? Arrivons-nous à endiguer le réchauffement climatique? Et s'il s'agissait moins de choisir entre l'homme et la nature que de comprendre à quelles conditions un nouveau naturalisme est aujourd'hui possible?L'ambition de ce livre est de réexaminer les termes d'un débat dont la violence masque les enjeux. Chemin faisant, de l'histoire de la philosophie à l'analyse des politiques modernes de protection de la nature et de prévention des risques, Catherine et Raphaël Larrère posent les jalons d'une nouvelle vision de la nature.Une nature en devenir dans laquelle l'homme pourrait s'inscrire sans dommage et préserver ainsi sa demeure.Au-delà de l'opposition entre naturalisme et humanisme, ils en appellent ainsi à un bon usage de la nature, un usage écocentré.