L'art d'avoir toujours raison est un précis à usage des disputeurs, des contradicteurs et de toute personne ayant pour but de faire éclater la grande vérité (réelle ou fantasmée) de ses propres thèses, et de faire tomber les arguments falacieux de ses adversaires, par des techniques applicables en tout lieu et en toute époque.
Très argumenté, brillamment structuré, et ne manquant pas d'humour, ce texte fait montre d'une grande culture, d'une belle clarté, et d'une certaine ironie, qui vise en transparence la mauvaise foi de chacun de nous.
Interprété par Victor VESTIA. Texte intégral.
C'est en étudiant la faune et la flore d'Amérique du Sud, lors de son voyage à bord du Beagle (de 1831 à 1836) que Charles Darwin va avoir l'intuition de la sélection naturelle, point central de sa théorie future de l'évolution des espèces.
Publié en 1859, l'Origine des Espèces est un livre fondamental de la science moderne. A l'origine des théories de l'évolution, ce texte va révolutionner la compréhension du monde et fonder les bases de la biologie moderne, de la génétique, de l'éthologie et de l'écologie. L'auteur invite à une plongée vertigineuse dans les mystères de la vie.
Comment expliquer le long cou de la girafe, les pinces du crabe, l'instinct des abeilles, etc...
Darwin développe une argumentation précise, fondée sur des observations détaillées, il relève les difficultés soulevées par sa théorie et répond à toutes les objections. Evitant d'aborder l'évolution de l'homme, sa théorie soulèvera pourtant une polémique virulente qui perdure encore aujourd'hui, entre les évolutionnistes et les créationnistes.
Pour se faire une opinion et comprendre le fonctionnement de la vie sur terre, voici enfin ce texte en audio, dans la version intégrale et définitive établie par Darwin, traduite avec clarté par Edmond Barbier, et interprétée avec conviction par Victor Vestia.
La marche à pied connaît de plus en plus d'adeptes qui en recueillent les bienfaits : apaisement, communion avec la nature, plénitude... Nous sommes très nombreux à bénéficier de ces dons. Marcher ne nécessite ni apprentissage, ni technique, ni matériel, ni argent. Il faut juste un corps, de l'espace et du temps.
Mais la marche est aussi un acte philosophique et une expérience spirituelle. Allant du vagabondage au pèlerinage, de l'errance au parcours initiatique, de la nature à la civilisation, l'auteur puise dans la littérature, l'histoire et la philosophie : Rimbaud et la tentation de la fuite, Gandhi et la politique de résistance, sans oublier Kant et ses marches quotidiennes à Königsberg.
Et si l'on ne pensait bien qu'avec les pieds ? Que veut dire Nietzsche lorsqu'il écrit que « les orteils se dressent pour écouter » ? C'est ce que l'on cherche ici à comprendre. À la fois traité philosophique et définition d'un art de marcher, ce livre en réjouira beaucoup, qui ne se savaient pas penseurs en semelles.
Une lecture sensible et incarnée qui donne envie de partir en promenade toutes affaires cessantes.
« La conviction est aujourd'hui largement répandue que chacun ne suit que son intérêt. Alors l'amour est une contreépreuve.
L'amour est cette confiance faite au hasard. » Des moralistes français jusqu'à Levinas, en passant par Schopenhauer, les philosophes ont souvent maltraité l'amour - lorsqu'ils l'ont traité. Alain Badiou nous montre dans ce livre fort et limpide que l'amour est aujourd'hui menacé : la puissance de l'événement incommensurable qu'il constitue est niée à la fois par les tenants du marché libéral (pour lesquels tout n'est qu'intérêt) et par ses opposants (pour lesquels l'amour n'est qu'hédonisme).
Passer toute sa journée chez Ikea, rencontrer ses beaux-parents, se faire larguer au café, cohabiter avec son ado, faire un peu trop la fête... Autant de situations qui peuvent nous déboussoler. Que faire pour éviter la crise de nerf ou de larme? Et si vous invitiez Platon, Spinoza, Nietzsche et leurs amis pour évoquer toutes ces questions du quotidien ? Qu'est-ce que Kant aurait répondu à un texto de rupture ? Aristote aurait-il repris une vodka ? L'herbe est-elle plus verte chez Épicure ? Les philosophes quittent enfin leurs bibliothèques pour devenir nos complices. Douze récits, douze concepts, douze philosophies pour nous aider à réagir avec humour à toutes les surprises de la vie.
«Qu'est-ce que je serais heureux si j'étais heureux!» Cette formule de Woody Allen dit peut-être l'essentiel: que nous sommes séparés du bonheur par l'espérance même qui le poursuit.
La sagesse serait au contraire de vivre pour de bon, au lieu d'espérer vivre. C'est où l'on rencontre les leçons d'Épicure, des stoïciens, de Spinoza, ou, en Orient, du Bouddha. Nous n'aurons de bonheur qu'à proportion du désespoir que nous serons capables de traverser. La sagesse est cela même: le bonheur, désespérément.
Dans un style lumineux l'auteur propose une critique féroce du " dogmatisme " des philosophes chrétiens et platoniciens.
Par la remise en question de ses prédécesseurs, Nietzsche pousse de manière originale à remettre de la créativité dans une pensée trop ancrée dans les croyances, à l'enrichir, à ouvrir une possibilité d'appréhender le monde, plus inventive et plus universelle, en " esprit libre ".
Les démocraties modernes ont cherché sans le savoir quelque chose de bon: la cité de la personne, mais sous les espèces d'une erreur:
La cité de l'individu. Ce qui mène de soi à de terribles liquidations. Ce n'est pas l'affaire des philosophes de prévoir si elles peuvent encore se tourner dédidément, en la dégageant des erreurs qui l'ont parasitée, vers la vérité qu'elles cherchaient; ce qui supposerait une transformation radicale et un grand retour vers l'esprit. C'est en revanche leur affaire que de donner les éléments qui peuvent rendre possible cette transformation. A commencer par cette corrélation: à la notion de personne fait face la notion de bien commun.
Quand la première notion est perdue de vue, la seconde s'éclipse aussi. Autrement dit, à l'oubli de la personne répond l'oubli du bien commun. Dire que la société est un tout composé de personnes, c'est donc dire que la société est un tout composé de touts. S'il faut prendre cette expression dans toute sa force, elle nous mène tout droit à la société des Personnes divines. Là, dans la Trinité, existe un tout, l'essence divine, bien commun des trois Relations subsistantes: Père, Fils et Esprit Saint. C'est là, à cette hauteur, qu'il faut situer l'origine du Bien commun.
L'homme comme personne et la société comme organisation de personnes trouvent leur fondement dans la Trinité, et leur mode d'exister dans la charité. C'est ce que rappelle avec force et rigueur ce petit livre de Jacques Maritain. Faut-il insister sur l'urgence de sa lecture?