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Édition spéciale comprenant un carnet
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«Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide.» Avec cette formule foudroyante, qui semble rayer d'un trait toute la philosophie, un jeune homme de moins de trente ans commence son analyse de la sensibilité absurde. Il décrit le «mal de l'esprit» dont souffre l'époque actuelle : «L'absurde naît de la confrontation de l'appel humain avec le silence déraisonnable du monde.»
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En décembre 1934, Simone Weil entre comme «manoeuvre sur la machine» dans une usine. Professeur agrégé, elle ne se veut pas «en vadrouille dans la classe ouvrière», mais entend vivre la vocation qu'elle sent être sienne : s'exposer pour découvrir la vérité. Car la vérité n'est pas seulement le fruit d'une pensée pure, elle est vérité de quelque chose, expérimentale, «contact direct avec la réalité». Ce sera donc l'engagement en usine, l'épreuve de la solidarité des opprimés - non pas à leurs côtés, mais parmi eux. L'établissement en usine, comme, plus tard, l'engagement aux côtés des anarchistes espagnols ou encore dans les rangs de la France libre, est la réponse que Simone Weil a trouvée au mensonge de la politique, notamment celle des dirigeants bolcheviks qui prétendaient créer une classe ouvrière libre, alors qu'aucun «n'avait sans doute mis le pied dans une usine et par suite n'avait la plus faible idée des conditions réelles qui déterminent la servitude ou la liberté des ouvriers». Ce qui, toujours, a fait horreur à Simone Weil dans la guerre, qu'elle soit mondiale ou de classes, «c'est la situation de ceux qui se trouvent à l'arrière».
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Dans son introduction à son Essai d'une histoire raisonnée de la philosophie païenne, Alexandre Kojève avait amplement développé sa «thèse» qu'entre Platon, Aristote et Hegel il n'y avait eu qu'un seul grand philosophe, à savoir Kant ; mais, lorsqu'il voulut publier son manuscrit, il avait égaré cette partie qui a été retrouvée dans ses papiers après sa mort en 1968. Il la remplaça par quelques lignes, mais elle faisait la matière d'un livre entier. On y trouvera donc un Kant «kojèvien», philosophe qui achève la philosophie en permettant tout discours politique, mais qui ouvre également le chemin conduisant à la Sagesse discursive qu'est le système du Savoir hégélien. Cet ouvrage forme donc avec l'Essai d'une histoire raisonnée de la philosophie païenne et l'Introduction à la lecture de Hegel, une histoire complète de la philosophie occidentale, telle que l'avait envisagée Alexandre Kojève.
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Dans cet essai, Jean Baudrillard promène un oeil critique sur les artefacts du monde contemporain. Des parcs d'attractions californiens et de leur promesse de ressusciter l'enfance au Forum des Halles parisien, «sarcophage de la marchandise», en passant par des prouesses biotechnologiques comme le clonage, l'auteur questionne notre rapport à la reproduction tous azimuts des images et des choses. Il entrevoit alors un nouveau régime des simulacres dans lequel le réel n'a pas fini d'être aboli. «Cette course au réel et à l'hallucination réaliste est sans issue car, quand un objet est exactement semblable à un autre, il ne l'est pas exactement, il l'est un peu plus. Il n'y a jamais de similitude, pas plus qu'il n'y a d'exactitude. Ce qui est exact est déjà trop exact, seul est exact ce qui s'approche de la vérité sans y prétendre».
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Convaincu de l'innocence de Calas exécuté en 1762, Voltaire met sa plume au service de la justice pour demander sa réhabilitation. Le négociant huguenot était accusé du meurtre de son fils qui voulait se convertir au catholicisme.
Avec une ironie mordante et un style inimitable, l'écrivain plaide pour le respect des croyances et l'esprit de tolérance.
Une réflexion très actuelle sur le système judiciaire, la responsabilité des juges et les effets pervers des lois.
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L'imaginaire ; psychologie phénoménologique de l'imagination
Jean-Paul Sartre
- Gallimard
- 20 Avril 1966
- 9782070351015
Dans L'imagination (1936), Sartre avait mené une analyse critique des théories de l'image mentale depuis Descartes.
L'imaginaire, qu'il écrivit ´r la suite, tente d'abord ce qu'il appelle une Tphénoménologiet de l'image, c'est-´r-dire qu'il inventorie et conceptualise tout ce qu'une réflexion directe, voire subjective, peut apprendre de certain sur la conscience imageante ; il écarte donc les théories de ses prédécesseurs tout en se servant, souvent contre eux, de leurs observations concrctes, aussi bien que de sa propre subjectivité. Puis il en vient au probable, ´r savoir ´r ses propres hypothcses sur la nature de l'image mentale, ce qui l'amcne ´r se poser des questions qui débordent la psychologie phénoménologique : Cette possibilité qu'a la conscience de se donner un objet absent est-elle contingente ? Quel est son rapport avec la pensée ? avec le symbole ? Que représente l'imaginaire dans la vie de la conscience, dans notre position du réel ? Et enfin quelle est la réalité de l'uvre d'art, cet irréel ?
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Miettes philosophiques : Le concept de l'angoisse ; Traité du désespoir
Søren Kierkegaard
- Gallimard
- Tel
- 1 Juin 1990
- 9782070719617
Les deux premiers ouvrages ont été écrits en 1844, la même année où Marx rédigeait ses fameux Manuscrits de Paris : cette année est le symbole de la réaction antihégélienne, c'est-à-dire de la réaction antiphilosophique au sein de laquelle nous sommes encore plongés. Le Traité du désespoir date de 1849. Ces textes préparent la critique nietzschéenne, car ils manient la même ironie, prêtent la même attention au style philosophique, attaquent de front la tradition et ses principes les mieux établis. Kierkegaard reste le fondateur de la pensée «existentialiste», qu'elle soit chrétienne, athée ou marxisante.
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Ecrivain singulier, inclassable, humaniste et étonnamment moderne, montaigne prône la tolérance.
Mêlant expérience personnelle, commentaires moraux et réflexion, il offre une vision de l'homme toujours en mouvement, sans préjugés, à la fois fort et fragile. d'une grande liberté d'écriture, montaigne nous offre quelques pages pleines de malice et de sagesse pour nous aider à conduire notre vie.
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L'aventure de l'esprit et autres confessions
Saint Augustin
- Gallimard
- Folio 2 Euros
- 26 Avril 2013
- 9782070451890
«Il y avait, proche de nos vignes, un poirier, chargé de fruits qui n'étaient alléchants ni par leur apparence, ni par leur saveur. Entre jeunes vauriens, nous allâmes secouer et dépouiller cet arbre, par une nuit profonde - après avoir, selon une malsaine habitude, prolongé nos jeux sur les places -, et nous en retirâmes d'énormes charges de fruits. Ce n'était pas pour nous en régaler, mais plutôt pour les jeter aux porcs : même si nous y avons goûté, l'important pour nous, c'était le plaisir que nous procurait un acte interdit.» Une captivante invitation au recueillement et à la méditation.
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Coffret de trois volumes vendus ensemble.
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Homo hierarchicus ; le système des castes et ses implications
Louis Dumont
- Gallimard
- Tel
- 18 Avril 1979
- 9782070286492
Après la dernière guerre, l'anthropologie sociale, caractérisée par «l'observation participante» du chercheur «sur le terrain», a commencé à s'appliquer, au-delà des petites sociétés de face-à-face, à de grands ensembles sociaux. Ainsi Louis Dumont s'est consacré pendant une vingtaine d'années à une découverte sociologique de l'Inde, qui aboutit au présent livre. Depuis lors, il met en oeuvre le contraste entre la société des castes et la nôtre pour obtenir une vue comparative des idées et valeurs modernes.
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En Islam iranien Tome 4 ; aspects spirituels et philosophiques ; l'école d'ispahan, l'école shaykhie, le douzième imâm
Henry Corbin
- Gallimard
- Tel
- 24 Octobre 1991
- 9782070724079
À l'intérieur de la communauté islamique, le monde iranien a formé dès l'origine un ensemble dont les caractères et la vocation ne s'élucident que si l'on considère l'univers spirituel iranien comme formant un tout, avant et depuis l'Islam. L'Iran islamique a été par excellence la patrie des plus grands philosophes et mystiques de l'Islam.Le monument que Henry Corbin présente ici en quatre volumes de sept livres est le résultat de plus de vingt ans de recherches menées en Iran même. Sa méthode se veut essentiellement phénoménologique, sans se rattacher à une école déterminée. Il s'agit pour lui de rencontrer le fait religieux en laissant se montrer l'objet religieux tel qu'il se montre à ceux à qui il se montre. Le phénoménologue doit donc devenir l'hôte spirituel de ceux à qui se montre cet objet et en assumer avec eux la charge. Toute considération historique restera donc ici immanente à cet objet, sans lui imposer du dehors quelque catégorie étrangère, considération dialectique ou autre.
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La conscience est un champ de bataille où s'affrontent les idées, en un tumulte sur lequel continuent de planer les ombres du Théâtre Cartésien.
Les certitudes en apparence les plus fortes, ancrées dans des notions qui tendent à préserver l'esprit de tout modèle qui nous en délivrerait, continuent de dispenser un brouillard que Daniel Dennett s'efforce allègrement de dissiper en s'attaquant aux contre-sens ou aux pseudo- évidences dont la plupart des débats sont inutilement encombrés. Abandonnant le rêveur à ses rêves et le magicien à sa magie, Daniel Dennett poursuit ici, avec brio, une entreprise de clarification qui tourne le dos aux convictions les plus tenaces, en faisant appel à un modèle qui ne s'en laisse pas conter, celui de la "célébrité cérébrale" : "Dans le cerveau, pas de Roi, pas de Contrôleur Officiel des programmes de la Télévision d'Etat", écrit-il.
La démocratie, l'anarchie y sont autrement plus actives et efficaces. La conscience n'est pas un "médium de représentation"... Elle a "plus d'affinités avec la notoriété qu'avec la télévision".
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«Aujourd'hui dans la pensée théorique comme dans la pratique sociale et politique, la notion de différence confirme son importance dans plusieurs domaines : la philosophie, la sociologie, la linguistique, l'analyse littéraire, les études économiques, etc. Tantôt il s'agit de différence entre les modèles économiques et les vues vers une autre société ou des différences entre les peuples, les sociétés et cultures. Tantôt il s'agit en philosophie du concept logique de la différence et de son rapport avec les différences concrètes. La confrontation entre ces sens, la convergence et la synthèse ne sauraient être élucidées sans l'examen des oeuvres maîtresses qui dominent notre époque, celle de Hegel, de Marx et de Nietzsche. Le monde de la différence s'annonce comme une autre façon de penser et de connaître, d'agir et de vivre.»
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La pratique de l'esprit humain ; l'institution asilaire et la révolution démocratique
Marcel Gauchet, Gladys Swain
- Gallimard
- Tel
- 21 Juin 2007
- 9782070780952
Pouvoir social, pouvoir subjectif ; puissance sur l'autre, disposition de soi : rupture visible et bouleversement insensible, c'est de concert, indissolublement, aux origines de notre monde, que le lien collectif et le rapport de soi à soi se sont trouvés transformés. Le retour démocratique de la souveraineté entre les mains des hommes est allé strictement de pair avec un ébranlement secret, chez chacun de ces individus politiquement émancipés, des bases et des repères de sa possession de lui-même. C'est à l'élucidation de certaines des voies et des formes qu'a empruntées, à l'aube du siècle dernier, cette réinvention fondatrice de l'univers humain-social que le présent ouvrage est consacré. Il s'attache au point privilégié de réfraction où la face manifeste et l'arrière occulte du changement se sont simultanément projetés et conjoints : la pratique de la folie. Absence à autrui et étrangeté à soi, la folie a joué à la fois comme révélateur des virtualités nouvelles inscrites dans le pouvoir de la société sur ses membres (folie qu'on entreprend de traiter), et comme révélateur de la crise intime de la maîtrise consciente (folie qu'on s'efforce de penser). L'asile, laboratoire politique où s'est déployé précocement et comme nulle part ailleurs l'exorbitant système substitutif qui s'est avéré, depuis, être partout la vérité cachée de la puissance de production d'eux-mêmes recouvrée par les hommes contre les dieux.
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Leçons sur l'histoire de la philosophie
Georg Wilhelm Friedrich Hegel
- Gallimard
- Folio Essais
- 23 Août 2007
- 9782070346455
«Ces leçons ont pour objet l'histoire de la philosophie. Ce que représente cette histoire c'est la suite des nobles esprits, la galerie des héros de la raison pensante qui, par la vertu de cette raison, ont pénétré dans l'essence de Dieu, et nous ont acquis par leur effort le trésor suprême, celui de la connaissance rationnelle. Ce que nous sommes historiquement [...], c'est l'héritage et le résultat du labeur de toutes les générations antérieures du genre humain. [...] De même nous devons ce que nous sommes, en fait de science et, plus précisément, de philosophie, à la tradition qui passe comme une chaîne sacrée à travers tout ce qui est passager, donc passé et qui nous a conservé et transmis tout ce qu'a produit le temps passé. [...] Ce qu'est notre philosophie n'existe essentiellement qu'en cet enchaînement et en est nécessairement dérivé. L'histoire ne nous présente pas le devenir de choses étrangères, mais notre devenir, le devenir de notre science.» Hegel.
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Exercices d'admiration : essais et portraits
Emil Cioran
- Gallimard
- Arcades
- 23 Janvier 1986
- 9782070706105
«"De Maistre et Edgar Poe m'ont appris à raisonner." Cet aveu de Baudelaire m'a incité à lire Les Soirées de Saint-Pétersbourg et les autres ouvrages du plus passionné et du plus intolérant des penseurs. Ses vérités et, plus encore, ses insanités ont un indéniable charme. Un monstre séduisant. Tout à l'opposé, Valéry séduit par la retenue. Aucun dogme, aucun excès n'est lié à son nom. Il n'a péché que par élégance. Les jugements inéquitables que j'ai portés sur lui émanent d'une exaspération impure que je me fais un devoir de dénoncer ici. Les textes qui suivent, que ce soit sur Michaux, Saint-John Perse, Fondane, Beckett, Eliade, Maria Zambrano ou sur Borges, Weininger, Fitzgerald, sont forcément capricieux, comme tout ce qui procède de l'admiration, de l'amitié ou de l'emballement.» Cioran.
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L'auteur du Déclin de l'Occident esquisse dans ce livre une évolution de l'espèce humaine depuis son origine et étudie les phases différentes de la technique jusqu'à l'avènement et la dissolution de la culture machiniste. Oswald Spengler tente de montrer que les privilèges dont jouissent les Blancs vont leur être ravis par les peuples du tiers monde qui se serviront de la technique comme d'une arme contre la civilisation occidentale. On peut toujours discuter les prophéties de Spengler, mais on reste frappé par la rigueur d'un raisonnement implacable et par la synthèse puissante de l'histoire de l'humanité qu'il propose.
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Études leibniziennes ; de Leibniz à Hegel
Yvon Belaval
- Gallimard
- Tel
- 15 Septembre 1993
- 9782070736164
On trouvera en ces Études l'examen de Quelques notions fondamentales sur la langue allemande, le fondement du Droit, l'épistémologie, la naissance de la Dynamique, l'harmonie, l'erreur, la réflexion, la perception, le simple et le composé, l'espace. On y suivra l'héritage leibnizien au XVIII> siècle en France, en particulier chez Voltaire et chez Diderot, mais surtout, plus tard, en Allemagne, par l'intermédiaire de Kant, chez Hegel, sur le problème de l'essence. On y verra enfin, sur deux exemples - parmi combien d'autres -, se réaliser sous nos yeux, grâce à l'ordinateur, le rêve de notre philosophe : De Arte Combinatoria. Pourquoi Leibniz ? Parce qu'en nous rattachant au passé, il ne cesse d'être moderne.
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Essai d'une histoire raisonnée de la philosophie païenne Tome 2 ; Platon ; Aristote
Alexandre Kojève
- Gallimard
- Tel
- 16 Septembre 1997
- 9782070747269
En proposant une histoire de la philosophie pré-chrétienne, de Thalès aux Néo-platoniciens, Kojève développe en fait une réflexion sur la philosophie elle-même, et il jette les bases d'une reconstruction générale et systématique des discours philosophiques. Il affirme de manière provocatrice, d'une part que la philosophie, en tant que discours systématique, s'est achevée avec le Système du Savoir de Hegel, d'autre part qu'il est donc possible de présenter logiquement un développement cohérent (du point de vue historique également) de tous les discours philosophiques décisifs. Il faut donc d'abord les présenter en fonction de la place logique qu'ils occupent : Thalès, Parménide, Héraclite, Socrate, Platon, Aristote, les Sceptiques, les Stoïciens, Plotin et Proclus. Kojève entend donc reconstituer un système, ce qui implique la tâche considérable d'analyser la naissance de la philosophie et ses premiers développements, tout en ne cessant d'analyser la singularité du discours philosophique. L'axe général de cette histoire systématique obéit à un moteur essentiel : la tension entre le Concept et le Temps, présente dès l'origine du discours philosophique dont le but est de «résoudre» cette tension dans un système. Cette histoire philosophique de la philosophie est, au XX? siècle, unique en son genre.
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«Mus peut-être par l'angoisse inhérente à l'idée de la mort, angoisse qui leur serait propre selon l'opinion commune qui veut que l'espèce humaine soit la seule dont les membres sachent qu'un jour ils ne vivront plus, les gens de toutes races se sont dotés d'institutions et d'usages qui, même si ce n'est pas là le but expressément visé, leur fournissent des moyens de cesser, du moins pour un temps et de manière tout imaginaire, d'être l'homme ou la femme qu'on est dans l'existence quotidienne, pratiques fort diverses qui (sans préjudice de motivations plus directement utilitaires) sont pour l'individu des occasions concrètes d'échapper dans une certaine mesure à sa condition, comme s'il lui fallait d'une façon ou d'une autre effacer des limites qui sont par définition celles d'un être périssable et doué de pouvoirs précaires.»Michel Leiris.
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à la rencontre de Heidegger souvenirs d'un messager Forêt-Noire
Frédéric de Towarnicki
- Gallimard
- Arcades
- 26 Octobre 1993
- 9782070735624
La Seconde Guerre mondiale venait à peine de s'achever quand le hasard fit de Frédéric de Towarnicki le premier visiteur de Heidegger dans l'Allemagne en cendres, verrouillée de toute part. Quel «coup de dés» l'avait donc conduit dans Fribourg en ruine, à la recherche de ce philosophe dont on ne savait rien depuis des années ? Le récit insolite, parfois drôle, de ses rencontres avec Heidegger dans sa maison de Zähringen ou sur les routes de la Forêt-Noire est suivi de vingt-trois conversations avec Jean Beaufret qui fut, durant plus de trente ans, l'ami et l'interlocuteur du penseur le plus audacieux et le plus attaqué de notre temps. La passion qui anime ce livre pourrait bien, au-delà des polémiques, révéler au lecteur la surprenante simplicité à laquelle aboutissent les méditations de Heidegger.