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Le Livre De Poche
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Ça commence parfois par une inquiétude ou un malaise. On se sent en décalage. On a le sentiment de ne pas « être à sa place ». Mais qu'est-ce qu'être à sa place, dans sa famille, son couple, son travail ? Quels sont les espaces, réels ou symboliques, qui nous accueillent ou nous rejettent ? Faut-il tenter de conquérir les places qui nous sont interdites, à cause de notre genre, notre handicap, notre âge, notre origine ethnique ou sociale ? Peut-être faut-il transformer ces lieux de l'intérieur et s'y créer une place à soi ?C. M.Cet ouvrage interroge ce qui est à la fois la formulation d'un désir personnel et un nouvel impératif social. Et si, comme nous le suggère Claire Marin, le propre d'une place était de sans cesse se déplacer, ou de déplacer celui qui croit pouvoir s'y installer ?La philosophe circonscrit brillamment un concept multiple et éternel. Télérama.Un essai remarquable, un voyage intime, philosophique et littéraire. Libération.Une réflexion pénétrante. Le Monde.
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Qu'est-ce qu'un début dans la vie ? C'est une ressource infatigable de nos récits familiaux, qui se réinvente chaque fois, et signe la marque du romanesque dans nos existences. Pourquoi recommence-t-on, et jusqu'à quand ? Qu'estce qui nous fait rechercher l'intensité du sentiment de vivre, l'impatience et l'innocence des commencements ? Et comment conserver cette ardeur au fil des épreuves ? Pour approfondir ce sujet, Claire Marin déploie toutes les nuances de son extraordinaire art de comprendre, en lectrice accomplie de nos tourments et de nos joies.
L'autrice explore avec finesse les incertitudes qui s'entrelacent autour des premiers instants. Pour les scruter, elle combine avec bonheur références philosophiques et romanesques. Roger Pol-Droit, Le Monde des livres.
Un essai passionnant. Anne-Claire Thérizols, Sciences humaines.
Une source de jouvence intérieure. Valérie Marin La Meslée, Le Point. -
Rupture(s) ; comment les ruptures nous transforment
Claire Marin
- Le Livre de Poche
- Documents
- 9 Septembre 2020
- 9782253101246
Joyeuses ou tragiques, visibles ou cachées, les ruptures rythment notre existence. Comment les conjuguer avec l'idée de notre identité, une et constante ? Nous révèlent-elles les multiples facettes de notre être ou le fait que nous nous affirmions progressivement, au fur et à mesure de ces « accidents » ? Nous épurent-elles ou nous démolissent-elles ? Pour la philosophe Claire Marin, nous nous définissons autant par nos sorties de route que par nos lignes droites. Certes, naissances ou deuils, séparation ou nouvel amour fragilisent nos représentations, ébranlent nos certitudes. Mais ils soulignent aussi la place de l'imprévisible, et questionnent notre capacité à supporter l'incertitude, à composer avec la catastrophe et, en les surmontant, à parfois démarrer une nouvelle vie.Ce livre agit comme un baume pour nombre de lecteurs, aiguillonnés, enthousiasmés, compris. Télérama.Claire Marin nous bouleverse, car ce thème fait écho à notre expérience directe. Elle
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Faire famille : Une philosophie des liens
Sophie Galabru
- Le Livre de Poche
- Documents
- 2 Janvier 2025
- 9782253249399
La famille est par essence sous tension : s'entrecroisent en effet en elle l'identité et la différence, la protection et la liberté, la transmission et la séparation. Comment composer avec les départs et les arrivées ? Comment transmettre et recevoir ? Quelle est la valeur des liens de sang ? Cet essai aborde l'ensemble des thèmes qui traversent, un jour ou l'autre, chaque membre d'une même famille. Il y est question de répartitions des tâches et des biens, de rapports hiérarchiques, de protection et de violence, des nouvelles façons de faire famille comme de la persistance des schémas traditionnels. En mêlant souvenirs intimes, pop culture, classiques de la philosophie et études sociologiques récentes, Sophie Galabru permet à chacun de comprendre ses liens familiaux et de mieux les vivre.
Un essai intelligent et pédagogique, qui tiendrait presque du manuel de survie. Julie Rambal, Le Temps.
Cette brillante philosophe remonte aux origines du concept de famille pour le déconstruire. Elle bouscule nos perceptions de cette institution et nous enseigne comment faire de nos foyers des lieux d'épanouissement de soi. Claire-Marie Dikanska, Podcast Métamorphose. -
La clé des champs et autres impromptus
André Comte-Sponville
- Le Livre de Poche
- Documents
- 9 Octobre 2024
- 9782253249221
« Les douze articles ici rassemblés entrent dans la série de ce que j'appelle, pensant à Schubert, mes "impromptus" : des textes brefs, résolument subjectifs, qui s'adressent au grand public et sont le plus souvent, malgré l'éventuelle légèreté de l'écriture, d'une tonalité quelque peu grave ou mélancolique. C'est encore le cas dans ce recueil, d'autant que la plupart de ces minuscules essais (pour reprendre le mot de Montaigne) portent sur des sujets sombres ou douloureux : l'euthanasie, le pessimisme, le tragique, la mort des enfants, le handicap, l'agonie, le bagne, le suicide... J'ose croire qu'ils ne seront pas pour autant causes de tristesse, mais aideront plutôt à accepter, aussi joyeusement que possible, la part en toute vie de deuil, de chagrin ou de détresse. C'est la joie qui est bonne, mais d'autant plus belle et méritoire qu'elle est souvent difficile. Quant au dernier texte, "Maman", qui est sans doute ce que j'ai publié de plus intime, il ne doit d'exister qu'aux lecteurs (et plus souvent aux lectrices) qui m'ont expressément demandé de l'écrire. Qu'ils en soient remerciés. » A. C.-S.
Un recueil de courtes méditations au plus près de la vie réelle, de ses échecs, de sa fragilité, rédigé sur un ton résolument consolateur et inspirant. William Bourton, Le Soir. -
Cinq méditations sur la mort ; autrement dit sur la vie
François Cheng
- Le Livre de Poche
- Litterature
- 30 Septembre 2015
- 9782253087199
Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d'échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Le poète, au soir de sa vie, s'exprime sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Il se livre comme il ne l'avait peut-être jamais fait, et transmet une parole à la fois humble et hardie.
Il témoigne d'une vision de la « vie ouverte », en mouvement ascendant, qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande aventure en devenir.
Originalité de la pensée, concision et élégance du style. Cheng est un auteur fécond mais rare, un créateur à part. Roger-Pol Droit, Le Point. -
Le miracle Spinoza ; une philosophie pour éclairer notre vie
Frédéric Lenoir
- Le Livre de Poche
- Documents
- 28 Août 2019
- 9782253091936
Banni de la communauté juive à vingt-trois ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l'éternité la jouissance d'une joie suprême et incessante ». Il édifie une oeuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d'une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? Et surtout, l'inventeur d'une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ? À bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C'est ce que j'appelle le « miracle » Spinoza.F. L.En rendant accessible la pensée du célèbre philosophe, Frédéric Lenoir nous offre un livre vivant et édifiant, qui a rencontré un immense succès en grand format.En postface : un échange avec Robert Misrahi.
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>Platon La République Tel un Shakespeare de la philosophie, Platon a produit ici comédies, violences, sublimes aperçus, que retient au sol l'ironie de Socrate, les bouffonneries même (le Juste est 729 fois plus heureux que le tyran ; l'eugé- nisme est lié au chiffre 12 960 000...). La République jette le lecteur dans un fleuve d'Amazonie, un fleuve des mots aux fresques renouvelées, insolites, sans berge repérable, où donc il se plonge comme dans un Déluge de jouvence, ballotté, happé, roulé, perdant le souffle parfois, irrité et incapable de s'arrêter de lire - sur la divinité, sur soi, sur la vie politique, bien sûr, de façon terriblement actuelle et folle en même temps - amarré il restera cependant à ce point de passion et de raison, le désir, le désir du Meilleur.
J. C.
Traduction nouvelle, présentation et notes de Jacques Cazeaux.
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Du mensonge à la violence ; essais de politique contemporaine
Hannah Arendt
- Le Livre de Poche
- Biblio Essais
- 21 Octobre 2020
- 9782253820512
Hannah Arendt est l'une des grands penseurs politiques de notre temps. On trouvera dans ce livre quatre essais qui sont autant de méditations sur la politique et la condition de l'homme dans le monde contemporain.
Dans Du mensonge en politique, l'auteure tire la leçon des documents du Pentagone, révélés en 1971 par la presse. Elle examine l'accumulation de mensonges officiels, d'obstination dans l'erreur qui a conduit les États-Unis à l'échec au Vietnam et reconstitue les mécanismes psychologiques dont les responsables politiques ont été les inventeurs et les victimes.
La Désobéissance civile contient une réflexion originale sur la question : au nom de quoi et jusqu'à quel point peut-on désobéir à l'autorité établie ? De Socrate à Martin Luther King, en passant par Thoreau, Gandhi et les objecteurs de conscience, de multiples exemples illustrent la nécessité et l'efficacité de ce qui peut être plus qu'une contestation : un témoignage et une action politique.
Sur la violence constitue le troisième essai. Ses doctrinaires, de Sorel à Fanon et à leurs épigones contemporains, sont analysés notamment au travers des mouvements étudiants.
Politique et Révolution contient des réflexions sur les systèmes politiques en Amérique et en Europe. Quel système peut assurer la plénitude de l'homme et du citoyen ?
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Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
Jean-Jacques Rousseau
- Le Livre de Poche
- Classiques De La Philosophie
- 6 Mars 1996
- 9782253067245
La plus dure et la pire des contraintes qu'exerce la société réside dans cette puissance qu'elle acquiert non seulement sur nos actions extérieures, mais aussi sur tous nos mouvements intérieurs, sur nos pensées et nos jugements. Ce pouvoir entame toute forme d'autonomie, de liberté et d'originalité de jugement ; ce n'est plus nous qui pensons et jugeons, mais la société qui pense en nous et pour nous. Nous sommes alors dispensés de toute recherche de la vérité, elle nous est glissée dans la main comme une pièce de monnaie déjà gravée. Rousseau décrit cette situation intellectuelle dans son premier écrit philosophique : le Discours sur l'inégalité.
Ernst Cassirer.
Publiés respectivement en 1750 et 1754, les deux Discours répondent à des questions posées par l'académie de Dijon. Le premier - le Discours sur les sciences et les arts - eut un retentissement considérable et valut une immédiate notoriété à Rousseau. Le second - le Discours sur l'inégalité - s'est imposé comme l'un des grands traités de la philosophie politique moderne, suscitant d'innombrables commentaires. Dans des pages désormais classiques, Rousseau jette en philosophe les bases de sa doctrine, notamment l'idée fameuse que tous les maux et les inégalités entre les hommes relèvent d'une seule et même cause : la vie en société.
Commentaires et notes par Gérard Mairet. -
Il me semble que quelqu'un qui lit Le Banquet pour la première fois, s'il n'est pas obnubilé par le fait que c'est un texte d'une tradition respectée, ne peut pas manquer d'éprouver le sentiment qu'expriment à peu près ces mots - être soufflé. Je dirai plus - s'il a un peu d'imagination historique, il doit se demander comment une pareille chose a pu être conservée à travers ce que j'appellerai volontiers les générations de moines et de grimauds, tous gens dont il ne me semble pas qu'ils étaient par destination faits pour nous transmettre un texte dont il ne peut manquer de nous frapper que par une de ses parties au moins, par sa fin, il se rattache plutôt, pourquoi ne pas le dire, à ce que l'on appelle de nos jours une littérature spéciale, celle qui peut tomber sous le coup des perquisitions de la police.
Jacques Lacan.
Le Banquet est l'un des textes les plus célèbres de Platon, dont l'influence s'exercera durablement sur la réflexion occidentale. Rédigé aux alentours de 380 av. J.-C., il met en scène plusieurs interlocuteurs. Sujet du débat : l'amour. Thèses et conceptions s'affrontent, jusqu'à finalement délimiter l'espace même à partir duquel la chose amoureuse sera désormais pensée. Une fois de plus, Platon se révèle aux sources de nos manières de voir et de concevoir le monde. Lire Le Banquet pour s'initier à ce qu'aimer veut dire.
Traduction de Philippe Jaccottet.
Introduction de Monique Trédé. -
Petit traité des grandes vertus
André Comte-Sponville
- Le Livre de Poche
- Ldp Litterature & Documents
- 19 Septembre 2018
- 9782253257523
Mieux vaut enseigner les vertus, disait Spinoza, que condamner les vices. Il ne s'agit pas de donner des leçons de morale, mais d'aider chacun à devenir son propre maître, comme il convient, et son unique juge. Dans quel but ? Pour être plus humain, plus fort, plus doux, plus libre. Les vertus sont nos valeurs morales, mais incarnées : toujours singulières, comme chacun d'entre nous, toujours plurielles, comme les faiblesses qu'elles combattent ou redressent. Il n'y a pas de Bien en soi. Le bien n'existe pas ; il est à faire, et c'est ce qu'on appelle les vertus. Ce sont elles que je me suis données ici pour objet : de la politesse à l'amour, dix-huit chapitres sur ces vertus qui nous manquent (mais point totalement : comment pourrions-nous autrement les penser ?), et qui nous éclairent. A. C.-S.Un beau livre d'éthique pour notre temps. Jean Blain, L'Express.
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Apologie de Socrate
Platon
- Le Livre de Poche
- Les Classiques D'aujourd'hui
- 25 Juin 1997
- 9782253141822
Platon Apologie de Socrate Socrate est accusé de ne pas croire aux dieux de la cité et de corrompre ainsi la jeunesse. Il argue de son innocence sans le fard et sans le lustre d'une rhétorique pourtant si prisée en son temps. Avec sa désemparante ironie, avec son art consommé de la dialectique, Socrate ne ménage ni ses juges ni l'assistance : il leur démontre sans complaisance leur cécité, morale et politique, comme il s'est efforcé toute sa vie de révéler à ses concitoyens l'incohérence de leurs opinions et de leur conduite. Cette défense de Socrate, telle que nous la rapporte Platon, est une éminente leçon de philosophie, si par philosophie on entend l'accord de soi avec soi, en usant de sa raison, non en vue de vivre ou de fuir la mort, mais en vue de bien vivre.
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Du contrat social
Jean-Jacques Rousseau
- Le Livre de Poche
- Classiques De La Philosophie
- 6 Mars 1996
- 9782253067252
Jean-Jacques Rousseau Du contrat social Pour nous aussi, la doctrine de Rousseau ne saurait être un simple objet de curiosité érudite ou d'intérêt purement philologico-historique. Elle apparaît au contraire, pour peu qu'on ne se contentât point d'en considérer les résultats et qu'on se plongeât dans ses tout premiers présupposés, comme une problématique vivante et très contemporaine. Les questions soulevées par Rousseau, qui les brandit face à son siècle, ne sont en rien obsolètes aujourd'hui, pour nous non plus elles ne sauraient être purement et simplement « réglées ».
Ernst Cassirer Aux fondements de la pensée moderne, sur laquelle il aura exercé une inßuence décisive, le Contrat social reste l'un des ouvrages les plus importants de Rousseau. Publié en 1762, il dessine les grandes lignes d'un modèle de structuration sociale capable de combiner harmonieusement les valeurs propres à l'« état de nature » avec celles imposées par la vie collective. De là l'idée de « contrat » entre les individus qui, parce qu'ils ne sont soumis qu'à des conventions auxquelles ils ont librement souscrit, « n'obéissent à personne, mais seulement à leur propre volonté ».
Commentaires et notes par Gérard Mairet.
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Ce livre [...] semble être écrit dans le langage d'un vent de dégel : on y trouve de la pétulance, de l'inquiétude, des contradictions et un temps d'avril, ce qui fait songer sans cesse au voisinage de l'hiver, tout autant qu'à la victoire sur l'hiver, à la victoire qui arrive, qui doit arriver, qui est peut-être déjà arrivée... La reconnaissance rayonne sans cesse, comme si la chose la plus inattendue, ce fut la guérison.
« Gai savoir » : qu'est-ce sinon les saturnales d'un esprit qui a résisté patiemment, sévèrement, froidement, sans se soumettre, mais sans espoir, - et qui maintenant, tout à coup, est assailli par l'espoir de guérison, par l'ivresse de la guérison ? [...] « Incipit tragædia » - est-il dit à la fin de ce livre d'une simplicité inquiétante : que l'on soit sur ses gardes ! Quelque chose d'essentiellement malicieux et méchant se prépare : incipit parodia, cela ne laisse aucun doute...
Friedrich Nietzsche.
Ecrit entre 1881 et 1887, publié une première fois en 1882, dans une version incomplète, repris et parachevé ensuite, Le Gai Savoir confirme et renforce le radicalisme nietzschéen. Les grands thèmes de sa réflexion sont désormais parvenus à leur pleine maturité. L'idéal, la nécessité de l'héroïsme en philosophie, l'analyse de la décadence, mais aussi le principe de l'éternel retour, le mythe de Zarathoustra, la connaissance, la religion : c'est un véritable bréviaire du « nietzschéisme » qui apparaît au fil des pages.
Traduction de Henri Albert, revue par Marc Sautet.
Introduction et notes par Marc Sautet. -
Il est loisible de parcourir le Gorgias en y voyant alterner deux thèmes d'école, l'éloquence et le bonheur. Mais ce fil conducteur ne guide qu'un parcours scolastique. Il reste ténu, et finalement vain, parmi le flot, à même la force du drame. Chaque personnage de ce dialogue incarne une volonté de puissance. Socrate part de l'ambition de l'orateur Gorgias : bienveillante, neutre, paterne, force de la parole, elle pourrait être assimilée aux prétentions d'humanisme des médias, aujourd'hui. Socrate débusque ensuite chez Polos l'emprise de l'Image, le besoin d'admirations ou de modèles qui introduisent au rêve éveillé ; pour finir, il oblige Calliclès à sortir son Mein Kampf. C'est pourtant Gorgias, l'ami approximatif de la justice, le politique léger, qui survit tel un fantôme dangereux, courant le monde sans être repéré. C'est chez lui que certains de ses disciples cultivent innocemment la ciguë que Socrate devra boire. Bien que dans le Gorgias Socrate ne cherche pas à vaincre mais à convaincre, le dialogue tourne court et s'éteint en monologue, quitte pour Socrate à l'illuminer d'une implosion merveilleuse. S'il appelle déjà les hommes politiques à l'héroïsme, ce livre mordant est aussi une réflexion sur les difficiles héritages moraux. Ceux qui ne philosophent pas volontiers chaque soir, de huit à dix, y trouveront à penser, avec effroi et bonheur.J.C.
Traduction nouvelle, notes et commentaires de Jacques Cazeaux. -
Discours de la méthode
René Descartes
- Le Livre de Poche
- Classiques De La Philosophie
- 20 Septembre 2000
- 9782253067412
Collection « Classiques de la philosophie » dirigée par Jean-François Balaudé Descartes Discours de la méthode Après que j'eus employé quelques années à étudier dans le livre du monde et à tâcher d'acquérir quelque expérience, je pris un jour résolution d'étudier aussi en moi-même, et d'employer toutes les forces de mon esprit à choisir les chemins que je devais suivre.
René Descartes.
René Descartes (1596-1650) peut être considéré comme le philosophe dont l'oeuvre a fait définitivement basculer dans la modernité, en plaçant au principe de toute connaissance vraie le sujet pensant. A ce titre, son importance est majeure, son influence sur la postérité incalcu-lable. Le Discours de la méthode (1637), écrit en français, a été le premier ouvrage publié par Descartes ; autobiographie intellectuelle et texte programme, il condense l'essentiel du message philosophique de son auteur. Sur un ton direct et sans fard, qui contribue à la force attractive du Discours, Descartes invite à méditer son propre parcours intellectuel, guidé par la recherche la plus radicale de la vérité. Prenant appui sur quatre règles de la mé-thode, il expose, après avoir réservé le cas de la morale (dite «par provision»), la découverte décisive du «Je pense, donc je suis», dont la clarté et la distinction deviennent critères de tout ce qui peut être connu. Il nous achemine alors vers la pensée de Dieu et de l'âme, des sciences et de leurs principes, du monde et des corps.
Nouvelle édition, avec introduction, notes, dossiers et index, réalisée par Denis Moreau.
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Méditations métaphysiques
René Descartes
- Le Livre de Poche
- Classiques De La Philosophie
- 26 Septembre 1990
- 9782253054443
Descartes Méditations métaphysiques René Descartes est de fait le véritable initiateur de la philosophie moderne, en tant qu'il a pris le penser pour principe.(...) Il est ainsi un héros qui a repris les choses entièrement par le commencement (...). L'influence considérable qu'il a exercée sur son époque et sur la formation de la philosophie en général tient principalement à la manière libre et simple et en même temps populaire par laquelle, écartant toute présupposition, il est parti de la pensée populaire elle-même et de propositions tout à fait simples (...).
Hegel.
Initialement rédigées en latin, les Méditations (1641) ont été ensuite traduites en français par le duc de Luynes (1647). Descartes a lui-même revu et retouché la traduction, qui s'écarte du texte originel par de nombreuses distorsions et nuances. La nouvelle traduction de Michelle Beyssade permet désormais un accès direct à la pensée de Descartes telle qu'elle s'est exprimée à travers le latin.
La présente édition comprend le texte latin, la version française du duc de Luynes et, en regard, la traduction nouvelle de Michelle Beyssade.
Traduction nouvelle et présentation de Michelle Beyssade.
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éthique à Nicomaque
Aristote
- Le Livre de Poche
- Classiques De La Philosophie
- 11 Mars 1992
- 9782253057727
Toute la pensée platonicienne reposait sur une union parfaitement intime entre la vie intellectuelle, morale et politique : la philosophie, par la science, atteint la vertu et la capacité de gouverner la cité. Tout cela se dissocie chez Aristote : le bien moral ou bien pratique, c'est-à-dire celui que l'homme peut atteindre par ses actions, n'a rien à voir avec cette Idée du Bien que la dialectique mettait au sommet des êtres ; la morale n'est pas science exacte comme les mathématiques, mais un enseignement qui vise à rendre les hommes meilleurs, et non seulement à leur donner des opinions droites sur les choses à rechercher ou à fuir, mais à les leur faire effectivement rechercher ou fuir.
Emile Brehier.Oeuvre de maturité, l'Ethique à Nicomaque est le grand texte de la morale aristotélicienne. A partir des notions de Vertu, de Courage, de Justice, de Plaisir, d'Amitié, etc., le philosophe définit l'architecture d'une sagesse à « hauteur d'homme » qui renoue avec l'esprit grec dont Platon s'était partiellement détaché. Le bonheur apparaît comme la « fin » véritable de l'existence, l'action étant alors le « moyen » propre à l'atteindre. C'est pourquoi on peut dire qu'avec Aristote la morale revient dans le monde et fixe les normes d'un savoir-vivre qui réunit le plaisir et l'ascèse.
Révision de la traduction, commentaires et notes par Alfredo Gomez-Muller. Aristote Ethique à Nicomaque Toute la pensée platonicienne reposait sur une union parfaitement intime entre la vie intellectuelle, morale et politique : la philosophie, par la science, atteint la vertu et la capacité de gouverner la cité. Tout cela se dissocie chez Aristote : le bien moral ou bien pratique, c'est-à-dire celui que l'homme peut atteindre par ses actions, n'a rien à voir avec cette Idée du Bien que la dialectique mettait au sommet des êtres ; la morale n'est pas science exacte comme les mathématiques, mais un enseignement qui vise à rendre les hommes meilleurs, et non seulement à leur donner des opinions droites sur les choses à rechercher ou à fuir, mais à les leur faire effectivement rechercher ou fuir.
Emile Brehier.
Oeuvre de maturité, l'Ethique à Nicomaque est le grand texte de la morale aristotélicienne. A partir des notions de Vertu, de Courage, de Justice, de Plaisir, d'Amitié, etc., le philosophe définit l'architecture d'une sagesse à « hauteur d'homme » qui renoue avec l'esprit grec dont Platon s'était partiellement détaché. Le bonheur apparaît comme la « fin » véritable de l'existence, l'action étant alors le « moyen » propre à l'atteindre. C'est pourquoi on peut dire qu'avec Aristote la morale revient dans le monde et fixe les normes d'un savoir-vivre qui réunit le plaisir et l'ascèse.
Révision de la traduction, commentaires et notes par Alfredo Gomez-Muller. Aristote Ethique à Nicomaque Toute la pensée platonicienne reposait sur une union parfaitement intime entre la vie intellectuelle, morale et politique : la philosophie, par la science, atteint la vertu et la capacité de gouverner la cité. Tout cela se dissocie chez Aristote : le bien moral ou bien pratique, c'est-à-dire celui que l'homme peut atteindre par ses actions, n'a rien à voir avec cette Idée du Bien que la dialectique mettait au sommet des êtres ; la morale n'est pas science exacte comme les mathématiques, mais un enseignement qui vise à rendre les hommes meilleurs, et non seulement à leur donner des opinions droites sur les choses à rechercher ou à fuir, mais à les leur faire effectivement rechercher ou fuir.
Emile Brehier.
Oeuvre de maturité, l'Ethique à Nicomaque est le grand texte de la morale aristotélicienne. A partir des notions de Vertu, de Courage, de Justice, de Plaisir, d'Amitié, etc., le philosophe définit l'architecture d'une sagesse à « hauteur d'homme » qui renoue avec l'esprit grec dont Platon s'était partiellement détaché. Le bonheur apparaît comme la « fin » véritable de l'existence, l'action étant alors le « moyen » propre à l'atteindre. C'est pourquoi on peut dire qu'avec Aristote la morale revient dans le monde et fixe les normes d'un savoir-vivre qui réunit le plaisir et l'ascèse.
Révision de la traduction, commentaires et notes par Alfredo Gomez-Muller. -
Le prince
Nicolas Machiavel
- Le Livre de Poche
- Classiques De La Philosophie
- 4 Octobre 2000
- 9782253067436
Collection « Classiques de la philosophie » dirigée par Jean-François Balaudé Machiavel Le Prince J'ai composé un opuscule De Principatibus [Des Principats], où je me plonge autant que je le peux dans des cogitations à ce sujet, en disputant de ce qu'est un principat, de quelles espèces ils sont, comment ils s'acquièrent, comment ils se maintiennent, pourquoi ils se perdent.
Nicolas Machiavel La pensée politique moderne s'est forgée dans le fameux Prince de Machiavel (1469-1527). L'ouvrage, écrit en 1513, a été publié à titre posthume en 1532. Nourri de la riche expérience du secrétaire florentin, il apparaît à la fois comme un traité politique et une réflexion sur l'histoire, où l'on voit dégagés, à travers de nombreux exemples, la nature du pouvoir politique, les moyens de son acquisition et de sa conservation, les causes de sa perte. En anatomiste de la chose politique, Machiavel met ainsi à nu les relations entre le prince et les gouvernés (le peuple autant que les grands), le jeu des passions à l'équilibre toujours fragile, l'articulation proprement politique enfin entre «fortune» et «vertu», où vient se révéler, dans ce qu'il appelle «l'occasion», le bon prince, c'est-à-dire le prince prudent.
Cette nouvelle édition offre une traduction très précise du texte et un commentaire à la pointe des recherches actuelles sur Machiavel.
Traduction nouvelle, annotée, introduite, et accompagnée d'index, par Marie Gaille-Nikodimov.
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L'Ethique de Spinoza, parue en 1677, ouvre la philosophie moderne et accompagne tous ceux qui s'aventurent sur la voie du bien agir. Cette traduction, qui fut d'abord publiée aux PUF, est accompagnée d'un important appareil critique justifiant les choix terminologiques et commentant l'ordre des propositions, définitions et axiomes.
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La vie spectrale : penser l'ère du métavers et des IA génératives
Eric Sadin
- Le Livre de Poche
- Documents
- 16 Octobre 2024
- 9782253908852
Le métavers n'est pas une fantasmagorie, c'est une réalité qui déjà nous environne autant que la pixellisation croissante de nos existences. Travail, enseignement, médecine, achats, loisirs et interactions ont lieu en ligne - et derrière nos écrans. Un seuil a été franchi avec l'apparition de l'intelligence artificielle dont le rôle n'est plus de gérer nos tâches mais de produire du langage, des images, du son... Nos facultés fondamentales sont en passe d'être déléguées à des machines. Bientôt, c'est la voix de ces robots qui nous guidera à chaque étape de nos vies vouées à être sans trêve analysées, marchandisées, désincarnées. Face à cette rupture sans précédent, une philosophie s'impose pour comprendre et agir. Entre mises en perspective historiques, analyses des systèmes technologiques, décryptages des intérêts économiques et des conséquences civilisationnelles, La Vie spectrale est une phénoménologie contemporaine et la pensée du monde qui vient.
Dans La Vie spectrale, Éric Sadin, penseur majeur de l'univers numérique, analyse en profondeur les mécanismes et les conséquences de la révolution technologique provoquée par l'avènement du métavers et l'apparition de l'intelligence artificielle générative. Alexandre Devecchio, Le Figaro.
Une pensée aussi glaçante qu'originale et pertinente. Guillaume Grallet, Le Point. -
Jacques le Fataliste et son maître
Denis Diderot
- Le Livre De Poche
- Les Classiques D'aujourd'hui
- 18 Janvier 1972
- 9782253004134
Collection « Classiques » dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety Diderot Jacques le fataliste et son maître «Comment s'étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s'appelaient-ils ? Que vous importe ? D'où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l'on sait où l'on va ? Et que disaient-ils ? Le maître ne disait rien, et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut.» D'entrée de jeu, c'est sous le signe de l'incertitude et de l'ironie que Diderot place le roman qu'il publie de 1778 à 1780. Jacques et son maître devisent en voyageant, mais bientôt le récit des amours de Jacques s'interrompt, ouvre à d'autres histoires et à d'autres rencontres dans ce livre admirablement virtuose où la parole circule de narrateur en narrateur. La parole, mais aussi bien la réflexion sur notre liberté et sur le fatalisme qui fait de Jacques un manuel de gai savoir en même temps que ce roman toujours neuf dont l'esthétique de la rupture, de la provocation et du rebond fonde encore la modernité.
Edition de Pierre Chartier.
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Manifeste du parti communiste
Karl Marx, Friedrich Engels
- Le Livre de Poche
- Classiques De La Philosophie
- 11 Septembre 1973
- 9782253014911
Marx et Engels Manifeste du Parti communiste Marx et Engels avaient respectivement trente et vingt-huit ans. Publié en 1848, le manifeste de ces intellectuels allemands bouleverse le monde du travail qui prend conscience de lui-même. La lutte des classes est considérée comme le moteur de l'histoire et du progrès de l'humanité. L'objectif communiste sera la destruction de l'ordre bourgeois, de son Etat et du système de production fondé sur le profit. « La bourgeoisie, répétait Marx, se souviendra longtemps de mes furoncles. » Que signifient aujourd'hui ces écrits ? Sont-ils l'âme d'une revendication révolutionnaire riche d'espoir pour l'humanité ou le credo d'une entreprise de domination de millions d'hommes ? Comment la théorie révolutionnaire est-elle devenue un mouvement d'asservissement politique ? Marx affirmait qu'il n'était pas marxiste. On l'a divinisé, lui qui avait « de la haine pour tous les dieux ». Toute l'histoire de notre temps dépend de ce manifeste.
Edition présentée, commentée et annotée par François Châtelet.
Traduction de Corinne Lyotard.