Cerf
-
Aujourd'hui le bonheur : À la découverte du sens de la vie
Yves Roucaute
- Cerf
- 16 Janvier 2025
- 9782204154086
Le bonheur aujourd'hui ?
Oui, et à la portée de tous
Avec ce livre sans précédent, Yves Roucaute raconte, éclaire et parachève la plus vitale des quêtes de l'humanité, celle du bonheur. Il nous embarque à bord du train de l'évolution qu'emprunte un voyageur qui vous ressemble. En sa compagnie, vous partez à la rencontre des grands ancêtres et de leurs croyances en Afrique, des sages et de leurs spiritualités en Asie, des philosophes et de leurs pensées en Europe. Enquêtant dans chacun de ces lieux primordiaux, vous explorez et évaluez avec lui les multiples expériences et théories de la vie heureuse.
Vous apprenez à en départager les poisons et les panacées.
Orient-Express, Occident-Express, Mondial-Express : après avoir suivi la locomotive de l'histoire et surmonté les abîmes de la modernité, le vagabond, avec sa besace et son bâton, prend un paisible tortillard qui conduit à la Vallée de Miel. Allez-vous à votre tour y accéder ? Voulez-vous vous débarrasser de la peur, de la culpabilité, des prophètes de malheur ? Désirez-vous découvrir le sens de la vie ? Connaître le sentiment de la joie ? Goûter la sensation de l'immortalité ?
Ce livre unique se lit avec plaisir comme un récit initiatique, avec profit comme une encyclopédie éthique. Mais il est infiniment plus que cela. En dévoilant les quatre clefs et la formule du bonheur, il nous offre une révélation et une émancipation. Ouvrant notre créativité à l'énergie créatrice de l'univers, il provoque notre libération.
Sans plus attendre, mettez-vous en route et atteignez dès aujourd'hui le bonheur. -
Voici l'histoire d'une prodigieuse aventure intellectuelle. Celle de Michel Maffesoli, par lui dévoilée. Comment est-il devenu le grand sociologue de la postmodernité que l'on connaît ? Quelles sont les racines de son oeuvre ? Et comment a-t-elle rayonné dans le monde entier ?
Malgré les vents contraires, les effets de mode et les cabales, Michel Maffesoli a forgé une pensée originale, fondée sur une attention infatigable à l'harmonie des contraires. Tel qu'en lui-même, il raconte sa jeunesse et ses années de formation. Ses études et ses maîtres. Ses élèves et ses rencontres avec de célèbres philosophes.
Et nous offre, ce faisant, un formidable tableau d'époque traversant le xxe siècle.
De ses influences premières à ses évolutions récentes, du tribalisme au nomadisme, c'est tout son cheminement qu'il retrace, celui d'un penseur incontournable.
Une grande épopée pour (re)découvrir le parcours d'un intellectuel majeur, français et planétaire, de notre temps. -
La modernité est aujourd'hui en péril. Dans les sociétés occidentales, l'universel est supplanté par le triomphe des particularités. Les grands principes, fondés sur les droits de l'homme, par les revendications communautaires. L'esprit scientifique par le règne des croyances, des mythes et des songes.
Partout, la raison s'efface devant la dictature des sentiments et des passions. La pensée commune ne promeut plus que l'essor de l'ego, de la subjectivité et de la quotidienneté comme ultime épopée.
Sur le plan géopolitique, l'empire de l'Occident laisse place au déploiement triomphal des particularités nationales. Ayant perdu le noyau qui l'avait auparavant structuré, le monde se fragmente et voit se multiplier discordes et conflits.
C'est ce tableau accidenté, plein de ruptures et de regrets, que peint Chantal Delsol dans cet ouvrage saisissant, poursuivant la réflexion amorcée dans Le Crépuscule de l'universel.
Un essai lumineux, crucial, indispensable pour qui veut savoir où nous en sommes et où nous allons. -
Pourquoi retourner à Descartes aujourd'hui ? Robert Redeker nous convie ici à relire le premier philosophe à avoir écrit en français. Non pas pour adopter toutes ses thèses, mais bien pour retrouver son geste à la fois radical et fondateur : recommencer à philosopher.
Il était temps de le faire. Il était temps de clore enfin la parenthèse de la déconstruction et de ses enfants terribles, qui influent sur tous les débats politiques et sociétaux d'aujourd'hui. Il était temps de revenir au doute, sans l'ériger en système, mais pour l'employer en méthode de quête du savoir. À la racine du propos cartésien gît une foi inébranlable en la vérité. Sur le champ de ruines de la pensée moderne, place à la reconstruction !
Au-delà d'un Descartes suivi, puis adulé, statufié, puis critiqué, voici un Descartes complexe et souvent inattendu. Voici un Descartes qui dialogue avec ses successeurs, qui leur parle, qui nous parle.
Par un maître, sur un maître, voici un ouvrage pour revenir à la source de la philosophie d'expression française. -
« Avec ce volume, écrit J. Habermas, je poursuis les recherches concernant "Morale et communication". Ce qui relance la discussion ce sont surtout les objections faites aux concepts universalistes de la morale qui remonte à Aristote, Hegel et le contextualisme contemporain. Il s'agit de dépasser l'opposition stérile entre un universalisme abstrait et un relativisme qui se contredit lui-même. Je tente donc de défendre la prééminence du juste, compris dans un sens déontologique, sur le bien. Mais cela ne signifie pas que les questions éthiques, au sens étroit du terme, doivent être exclues du questionnement rationnel. » Comme l'indique le traducteur, M. Hunyadi, « dans cette perspective, la question morale centrale n'est plus, on le voit bien, la question existentielle de savoir comment mener une vie bonne, mais la question déontologique de savoir à quelles conditions une norme peut être dite valide. Le problème se déplace de la question du bien vers la question du juste - de celle du bonheur vers celle de la validité prescriptive des normes. Les questions morales - concernant le juste, et décidables au terme d'une procédure argumentative - sont à distinguer des questions éthiques - concernant les choix axiologiques préférentiels de chacun, par nature subjectifs -, c'est l'une des entreprises originales de ce livre que de le montrer. »
-
La philosophie sociale moderne, depuis Machiavel et Hobbes, présuppose un rapport d'hostilité entre des individus désireux de s'assurer une place au soleil ou plus simplement de garantir les conditions de leur survie. La société ne serait rien d'autre qu'une collection d'individus. La fonction de l'État, dans ce contexte, consiste à neutraliser leur antagonisme. La morale se trouve ainsi instrumentalisée. Le jeune Hegel se démarque de cette tradition en cherchant à comprendre les conflits humains dans la perspective d'une " demande de reconnaissance ". Il met ainsi en lumière la dimension morale inhérente à tout affrontement et reconstruit l'évolution sociale selon une succession de luttes réelles ou symboliques, dans lesquelles l'individu ne cherche pas tant à supprimer ou à abaisser son adversaire qu'à être reconnu par lui dans son individualité. L'amour, le droit, la solidarité offrent les cadres successifs où s'inscrit, à mesure que s'enrichissent les rapports humains, ce lien de reconnaissance. La psychologie sociale moderne permet de reprendre cette approche pour l'enraciner dans les mécanismes de formation de la personnalité humaine (les travaux de G.H. Mead et de D. Winnicott en particulier). En distinguant trois formes de mépris - l'atteinte physique, l'atteinte juridique et l'atteinte à la dignité de l'individu -, correspondant aux stades de développement du rapport de reconnaissance, Axel Honneth se dote d'un outillage conceptuel qui lui permet d'articuler une véritable " grammaire morale des conflits sociaux ", fondée sur une théorie intégrée de l'homme et de la société. Ce faisant, il nous met aussi entre les mains un précieux instrument critique.
-
Nous avons cru que les droits de l'homme valaient partout et pour tous. Ils sont désormais dénoncés à l'extérieur par les autres civilisations et à l'intérieur même de nos démocraties. Comment penser cette crise ? Comment y répondre ? Comment maintenir l'idée de l'Universel ? Par l'une des grandes philosophes d'aujourd'hui.
Après la Seconde Guerre mondiale et la chute du mur de Berlin, nous avons cru à la victoire définitive de notre vision du monde, caractérisée par l'individualisme libéral, le cosmopolitisme et la démocratie des droits de l'homme. Mais depuis le tournant du siècle, plusieurs cultures mondiales s'opposent clairement et fermement aux principes occidentaux considérés jusque-là comme universels. La démocratie est décriée ou dégradée, et l'autocratie nommément défendue, en Chine et à Singapour, dans certains pays musulmans, en Russie. En outre, apparaissent au sein même de l'Occident des gouvernements dits populistes ou illibéraux, opposés au libéralisme et à l'individualisme postmodernes. Ce débat conflictuel déployé tant sur le plan occidental que sur le plan mondial traduit un nouvel assaut de la vision du monde traditionnelle, holiste, face à la vision progressiste et individualiste.
Des deux côtés fleurissent les excès. En Occident, l'humanisme classique transformé en humanitarisme. En face, des cultures parfois devenues des idéologisations de leurs traditions. C'est un énième épisode, mondialisé, de la discorde entre les modernes et les anti-modernes : ce qu'on a appelé au xxe siècle la " guerre des dieux ". -
Paris, capitale du xixe siecle - le livre des passages
Walter Benjamin
- Cerf
- 28 Octobre 2021
- 9782204147118
Ce que Walter Benjamin a tenté de capter dans les passages parisiens, leur architecture et leur esprit, c'est tout le XIXe siècle. La porte d'entrée d'un zeitgeist total, n'émanant pas seulement de Paris, mais de toute une époque. Un grand classique.
1934. Réfugié en France, travaillant sous l'architecture de fer de la Bibliothèque nationale, l'écrivain et penseur allemand Walter Benjamin reprend son ancien projet de consacrer un ouvrage aux passages parisiens. Il l'avait conçu quelques années plus tôt comme une féérie dialectique proche, par l'inspiration, des déambulations surréalistes de Breton et surtout d'Aragon. Mais l'Europe tourne à l'abîme. Désormais, ce sera un livre constituant non seulement une histoire sociale de Paris au xixe siècle, comme l'annonçait l'institut de recherche sociale d'Adorno et Horkheimer, mais encore un essai d'interprétation globale du xxe siècle et de son équivoque modernité.
À partir des passages de la capitale française, Benjamin déchiffre les figures équivoques d'un rêve qui meurt sous ses yeux sur fond de verre et d'acier. Il décrypte des concepts tels que la ville, la construction, la communication, le transport. Des catégories telles que la distraction, la mode, l'oisiveté, l'intérieur, le miroir, l'ennui. Des événements tels que l'inauguration, l'exposition, la manifestation, l'incendie. Des figures telles que le passant, le joueur, le collectionneur.
Revenant au commencement des phénomènes et des techniques de masse, mesurant leur portée philosophique et politique, brossant un extraordinaire hommage critique à une cité capitale, à son architecture, à ses artistes et à ses écrivains, c'est une fragile aspiration utopique et une promesse oubliée de liberté qu'exhume Walter Benjamin. Car ce sont d'ores et déjà celles d'un monde révolu, prêt à plonger dans l'horreur.
Une contribution essentielle au patrimoine universel de la littérature. -
Le christianisme à l'épreuve de l'histoire : La foi, l'expérience humaine, les progrès de la science
Philippe Bénéton
- Cerf
- 10 Avril 2025
- 9782204168113
La question ? La vérité du christianisme. Le terrain ? L'histoire. Voici deux mille ans de polémiques et de réfutations, de débats et de confrontations. Voici, des temps bibliques aux temps modernes, toute l'histoire de l'Église.
Jésus a-t-il existé ? Les évangiles sont-ils des sources crédibles ? L'histoire ne récuse-t-elle pas les vérités qu'enseigne le christianisme ? Des controverses des Pères de l'Église jusqu'aux remises en cause par la science, de l'imposition des dogmes jusqu'à leur contestation et de la condamnation des hérésies jusqu'à la sécularisation, la vérité chrétienne s'est maintes fois heurtée aux chaos de l'histoire.
Philippe Bénéton convoque les auteurs les plus éminents, confronte les arguments les plus saillants et rend compte des grands moments de l'histoire cristallisant tous les enjeux relatifs à la vérité de la doctrine chrétienne. Ce faisant, il donne la parole au professeur Angelicus, catholique fervent, et au professeur Positivus, athée militant, dans un dialogue alliant style et érudition pour exposer toute la richesse que fait naître la rencontre de la foi et de l'histoire. -
Entre Jérusalem et Athènes
Monique Jutrin, Benjamin Fondane
- Cerf
- La Parole Et L'ecrit
- 9 Janvier 2025
- 9782204163934
Lire Benjamin Fondane, c'est approcher un poète, ET ATHÈNES dramaturge, critique et cinéaste majeur du xxe siècle. Lire Benjamin Fondane, c'est découvrir une personnalité hors norme, interrogeant son identité et son appartenance au judaïsme. Lire Benjamin Fondane, c'est mieux connaître Marc Chagall, Shalom Alechem, Martin Buber, Franz Kafka, Jacques Maritain.
Dans le présent ouvrage, ses écrits de jeunesse, traduits du roumain, précèdent ses écrits en langue française. Des textes qui portent sur la confrontation entre l'expérience biblique et la pensée existentielle.
Tour à tour littéraires, philosophiques ou politiques, ils nous font plonger dans le monde de l'entre-deux-guerres où se cherchait l'Europe et ils manifestent la condition du Juif au sein de la modernité.
Voici, préservé par Monique Jutrin, « l'Ulysse juif ».
Textes réunis, présentés et annotés par Monique Jutrin Juif français né en Roumanie, Benjamin Fondane meurt à Auschwitz en 1944.
-
À l'écoute du moderne : pour vivre et penser aujourd'hui
Hadrien France-Lanord
- Cerf
- 31 Août 2023
- 9782204155922
Comment penser la révolution moderne en peinture, en poésie et dans tous les arts ? L'auteur propose, en une vingtaine de textes, des méditations libres sur diverses oeuvres, à la croisée des arts, de la philosophie et de l'éthique. Un regard original et vivant.
Plonger au coeur du moderne. À travers la philosophie, la peinture, la musique et toute forme de poésie en général, il s'agit ici de s'aventurer dans la révolution moderne, qui bouleverse nos systèmes de représentation et interroge nos concepts traditionnels. C'est pourquoi ce n'est pas une révolution simplement esthétique, mais également éthique, voire politique - le moderne engage un déplacement du regard, des modes d'agir et des manières d'habiter le monde. Le moderne est un geste auquel on peut s'exercer.
Voilà ce que nous propose cet ouvrage à la fois original et vivant. Grâce à un travail d'écoute, des exercices de lecture, sans érudition, mais ancrés dans nos vies, notre quotidien, nos corps.
Une invitation à découvrir les oeuvres fondatrices de notre temps, pour mieux saisir le monde dans lequel nous vivons. Un appel à réfléchir de manière libre, en retravaillant sans cesse nos appuis.
Agrégé de philosophie et professeur en khâgne à Rouen, Hadrien France-Lanord est également associé à l'équipe Identité et subjectivité de l'Université de Caen. Philosophe passionné des arts, il est aussi membre de la Société Paul Cezanne, et donne régulièrement des séminaires à Reso - L'École de méditation. -
-
La haine des juifs : entretiens avec Danielle Cohen-Levinas
Jean-Luc Nancy, Danielle Cohen-Levinas
- Cerf
- 25 Mai 2022
- 9782204150804
Jean-Luc Nancy nous a quittés avant la publication de ce livre d'entretiens auquel il tenait. Il porte sur l'antisémitisme et le rejet des Juifs. Pourquoi hait-on les Juifs ? Comment le judaïsme a-t-il survécu à la pulsion d'extermination ? Comment vivre avec l'antisémitisme quand on est juif ?
Autant de questions, et bien d'autres, que ces entretiens soulèvent : les origines de l'antisémitisme, sa singularité irréductible, le rôle du christianisme dans sa constitution, la distinction entre antijudaïsme et antisémitisme, l'impensé que l'exclusion des Juifs représente dans l'histoire de la philosophie, le cas Heidegger depuis la sortie des Cahiers noirs, le phénomène de banalisation, les questions théologico-politiques, ou encore le renouveau de l'antisémitisme. La haine des Juifs semble être un fait civilisationnel avéré, que Jean-Luc Nancy analyse ici sous la forme d'un dialogue sans concession avec Danielle Cohen-Levinas. -
De Maimonide, du Zohar ou de la Kabbale à Mendelssohn, Samson-Raphaël Hirsch, Rosenzweig, Buber ou Léo Baeck, voici un ouvrage qui intègre la philosophie rationnelle juive et la mystique. Unique sur le marché. Entièrement mis à jour.
Qu'est-ce que la philosophie juive ?
C'est à cette question que répond ce maître-livre, couvrant toute la philosophie juive à travers ses diverses langue : l'hébreu et l'araméen bibliques, le judéo-arabe, l'hébreu philosophique médiéval et même l'allemand, avec le renouveau germanique de la pensée juive au xixe siècle.
Considérant la philosophie juive comme un tout, Maurice- Ruben Hayoun aborde l'ensemble des tendances qui s'y sont exprimées, de la Bible et du Talmud aux rabbins libéraux et réformés en passant par les mystiques et les rationalistes. Examinant les sources arabes de la philosophie médiévale juive, (al-Farabi, al-Kindi, Avicenne, Averroès ou encore ibn Tuyal), il souligne les continuités, marque les prolongements de Cordoue à Berlin et retrace l'évolution de la pensée juive jusqu'à nos jours.
De Maïmonide, du Zohar ou de la Kabbale à Mendelssohn, Baeck et Levinas, voici enfin une étude complète, accessible à tous et riche d'une bibliographie substantielle.
Un ouvrage unique offrant une vue d'ensemble inégalée. -
L'humain au centre du monde : Pour un humanisme des temps présents et à venir
Collectif
- Cerf
- 7 Mars 2024
- 9782204162661
Que faire face aux défis qui pèsent sur notre civilisation ? Que faire face aux nouvelles formes de barbarie ? Il est urgent de remettre l'humain au centre du monde, répondent, dans cet ouvrage, 28 auteurs majeurs.
Intelligence artificielle et transhumanisme, cancel culture et fake news, dictature du numérique ou dérèglement climatique, matérialisme exacerbé et déclin de la rationalité, appauvrissement du savoir et de la langue, mais aussi remise en cause de la laïcité, communautarisme, montée des extrémismes, omniprésence du terrorisme et du racisme : dans un monde qui vit au rythme des crises et des guerres, il est nécessaire, vital même, de convoquer l'héritage de l'humanisme pour faire face aux enjeux de notre temps.
C'est le pari que font les auteurs de ce livre appelé à faire autorité.
Avec les contributions de Marc Alpozzo, Dominique Baqué, Stéphane Barsacq, Florence Belkacem, Tahar Ben Jelloun, Marie-Jo Bonnet, Jean-Philippe Domecq, Luc Ferry, Renée Fregosi, Elsa Godart, François Kasbi, Rachel Khan, Arno Klarsfeld, Michel Maffesoli, Jean-Marie Montali, Edgar Morin, Bruno Moysan, Véronique Nahoum-Grappe, Céline Pina, Christiane Rancé, Robert Redeker, Stéphane Rozès, Boualem Sansal, Pierre-André Taguieff, Patrick Vassort, Olivier Weber, Alain Vircondelet, Jean-Claude Zylberstein. -
Pour éclairer le débat sur l'opportunité d'une législation favorable à l'euthanasie ou au suicide assisté dans un contexte politique où le président de la République en a fait l'un des sujets de société dont il souhaite marquer son quinquennat.
L'euthanasie est-elle la seule réponse face à la perte d'autonomie, aux maladies chroniques ou aux handicaps évolutifs ? Au nom du " droit de mourir dans la dignité et dans la liberté ", devons-nous aller plus loin que les soins palliatifs ? Ne faudrait-il pas plutôt oeuvrer pour le droit de vivre sa vie jusqu'à son terme en société, et non de mourir de manière anticipée ? Face aux défis posés à la société tout entière par les situations de handicap sévère ou les dépendances liées au grand âge, l'urgence est-elle de légiférer pour faciliter le recours à une forme de suicide médicalement assisté ?
Certes, on meurt mal en France, souvent sans bénéficier d'un environnement favorable à une fin de vie apaisée. Pour autant, la volonté de maîtriser sa mort en sollicitant un médecin pour mettre un terme à une existence estimée " indigne d'être vécue " suscite, à juste titre, des controverses.
Alors que s'achève la Convention citoyenne sur la fin de vie et que le Parlement envisage une évolution de la législation, Emmanuel Hirsch, s'appuyant sur de nombreux témoignages, s'interroge sur notre confrontation à la finitude humaine et argumente en faveur d'une démarche démocratique exigeante en termes de respect et de justice. De véritable dignité.
Un ouvrage salutaire et fondamental pour comprendre les enjeux du débat actuel. -
Traité sur les catégories d'Aristote
Alain Petit, Kristell Trego
- Cerf
- Vestigia
- 21 Novembre 2024
- 9782204164283
Voici, doté d'une riche introduction et dans ne nouvelle traduction, un ouvrage longtemps ncontournable dans toute formation hilosophique au Moyen Âge. Pourquoi ce court traité es Catégories connut-il un formidable destin ? Pourquoi on succès fit-il qu'on le substitua au texte même 'Aristote ? Qui fut son véritable auteur ? Pourquoi fut-il ttribué à saint Augustin ? Fut-il directement rédigé en atin ou bien traduit d'un original grec ? Le considéra-t-on omme un commentaire ou comme une paraphrase ? Et, até du IVe siècle, pourquoi prit-il tant d'importance à l'époque carolingienne ?
Cette magistrale étude donne à le lire ou à le relire de manière neuve tout en éclairant les interrogations passées et en montrant son incroyable postérité. Ce traité ajoute une dimension métaphysique à la détermination logique. Et s'il n'y est pas question de Dieu, il ouvre la voie à l'application des catégories aristotéliciennes à l'ontologie du créé et à la théologie de l'incréé.
Une redécouverte essentielle. -
Dieu est-il apparu " en chair et en os ", c'est-à-dire en personne, ou avec des chairs et avec des os ? Que devient l'âme, entre la mort et la résurrection ? Autant de questions naïves mais décisives, que nous ne nous posons plus et que l'auteur aborde sans détour.
Dieu est-il apparu " en chair et en os ", c'est-à-dire " fait de chair et d'os " ou s'est-il seulement donné à voir " en personne " ? Cette question, d'apparence triviale, a hanté tous les manuscrits des Pères et des médiévaux, et nous avons oublié aujourd'hui de nous la poser. Ou plutôt, nous n'osons plus nous la poser. La Chair de Dieu essaie de revenir vers cette " naïveté seconde " qui fait que les vraies questions, en particulier pour ce qui est de la résurrection, doivent prendre de plein fouet ce qu'il en est de la corporéité du divin.
En s'attachant particulièrement à analyser le Samedi saint, cet essai veut d'abord rendre accessible à tous le récit pascal et s'interroger sur le sens de son unité. Loin d'en rester aux questions-frontières, ou d'ériger des barrières, on reviendra ici sur ce que " passer le Rubicon " entre philosophie et théologie veut dire, sûr que seule la confrontation des champs comme des disciplines sera à même de renouveler la pensée, ainsi que la foi de ceux qui se font fort de la partager.
Une affaire de cohérence du mystère divin magistralement démontrée. -
Une révolution sociale en Canaan, présentée de manière poétique dans l'Exode. Un dieu, celui de Moïse, qui marque la naissance d'une " contre-religion ". Un dispositif d'émancipation. Tel est le récit que dessinent en creux les dernières découvertes.
Qui était Moïse ? L'histoire de la sortie d'Égypte n'est-elle qu'une légende ? Pourquoi la Bible le présente-t-elle comme un lépreux né d'un inceste dans une tribu maudite ? Grâce aux découvertes les plus récentes des historiens et des archéologues, il est possible d'explorer le noyau de vérité du récit de l'Exode.
Un soulèvement a eu lieu en Canaan dans l'Antiquité. Il a donné naissance à une société sans roi et sans État, dont les lois sont hospitalières aux étrangers, favorables aux asservis, aux exclus. Cette insurrection n'aurait pas été possible si un homme surnommé Moïse n'avait pas introduit un dieu étranger, un dieu qui ne sanctifie pas le pouvoir des rois, mais soutient les opprimés dans leur combat pour la justice. L'enquête se centre alors sur le dieu de Moïse afin d'élucider la genèse du monothéisme. Ce n'est pas seulement l'histoire de l'Exode qui est interprétée ici de façon originale, mais aussi le sacrifice d'Abraham, l'Alliance, le bouc émissaire, le messie. On en vient alors à se demander si le monde de Moïse, un monde affecté par une crise dévastatrice, ne ressemble pas étrangement au nôtre et si la promesse d'émancipation portée par ce récit ne nous est pas aussi adressée. -
Nos peurs peuvent-elles être instrumentalisées ? Oui, répond Michel Maffesoli qui montre comment une élite centrée sur les anciennes valeurs productivistes et individualistes invente sans discontinuer de nouveaux dangers, pour normaliser et contraindre les comportements individuels.
La peur est un sentiment intemporel, propre à une espèce humaine consciente de sa finitude. Dans le passé ces émotions ont été régulées par diverses croyances religieuses et par des rites collectifs. La modernité a développé une idéologie du progrès, laissant accroire que l'homme pouvait éradiquer le mal, vaincre la maladie, voire la mort.
La gestion de la pseudo-pandémie s'est inscrite dans cette idéologie scientiste, rationaliste et les diverses élites au pouvoir (politiques, hauts fonctionnaires, experts médiatiques et médiatisés) ont amplifié les dangers, pour justifier la restriction des relations sociales et ce qui constitue en général l'essence de l'Être-ensemble.
L'auteur analyse ici la stratégie utilisée par le pouvoir : déni de la mort et de la finitude, utilisation de la scène médiatique, stigmatisation de tout mise en cause de la doxa. Il s'attache à inscrire cette critique dans l'idéologie moderne qu'il estime dépassée par les changements de valeurs à l'oeuvre dans la société de base.
Les divers mouvements de rébellion du peuple s'inscrivent en effet dans un refus de l'idéologie progressiste et réhabilite un ordre naturel que la modernité avait cru dépassé. Nous assistons un retour de la Tradition. -
Heidegger : Pensée de l'être et origine de la subjectivité
Maxence Caron, Jean-françois Marquet
- Cerf
- Nuit Surveillee
- 1 Mars 2005
- 9782204077323
Ce livre est à l'heure actuelle et tout simplement le seul ouvrage d'ensemble sur la pensée de Heidegger.
Si beaucoup tentent aujourd'hui, avec plus ou moins de bonheur, d'utiliser en sens unique l'incontournable lexique heideggerien et, même en s'en voulant les contradicteurs, présupposent ainsi en cette oeuvre puissante une unité fondamentale, la possibilité de cette unité demeure paradoxalement la paralysante zone d'ombre interdisant encore l'accès au plus grand monument de la pensée contemporaine. Tout se passe comme si la longévité de Heidegger avait suffi à le rendre classique.
Face à une pensée qui est devenue, consciemment ou non, une constante référence pour chacun, il était donc urgent de donner enfin à un auteur classique une monographie classique le concernant. Les études sur Heidegger sont fournies mais dispersées, épaisses mais éparses. Confronté à l'éclatement des recherches concernant une couvre elle-même tout à la fois monothématique et singulièrement éparse, cet ouvrage met en évidence et en couvre la cohérence qui maintient en un tout les multiples affluents du fleuve heideggerien.
Constamment tourné vers ce que l'histoire de la pensée a légué de plus essentiel, Heidegger ne cesse néanmoins d'appeler le lecteur à ce que cette immense tradition pane encore de décisif pour notre avenir.
C'est pourquoi un ouvrage qui entend restituer la cohérence de cette pensée retrace par la même occasion la totalité du chemin emprunté par la philosophie depuis son commencement, et séjourne au coeur de chacune des étapes de cette somptueuse histoire. Des présocratiques à Platon, d'Aristote à Descartes, de Kant à Nietzsche et Husserl en passant par Fichte et Hegel, cette étude regarde s'organiser l'imperturbable méditation de Heidegger d'abord dans sa confrontation avec les grandes époques de la pensée occidentale, puis dans sa teneur propre.
La parole heideggerienne est réputée difficile.
Une monographie qui entend être lisible ne peut se contenter de paraphraser la langue de l'auteur qu'elle choisit. C'est la raison pour laquelle Maxence Caron choisit - comme pour conjurer Babel et en accord avec l'esprit qui anime les oeuvres de Heidegger-de laisser la parole poétique accompagner la pensée. On croisera ainsi sur le chemin de l'explication des figures telles que celles de Mallarmé ou de Rimbaud : on lira également Supervielle, Rilke, Hugo, saint Jean de la Croix, Michaux, Claudel, Novalis, Valéry, saint John Perse, Péguy, Char, et bien entendu Hôlderlin dont la pensée heideggerienne a peut-être voulu ne devenir que la conscience.
En suivant le chemin de Heidegger, nous accédons à la dernière grande pensée de l'histoire et avançons pas à pas au côté de celui qui a éperdument voulu retrouver la " magnificence du Simple.
-
Longtemps, Spinoza a été considéré comme marginal, archaïque, et même " médiéval ". Sa philosophie est, en effet, étrangère à la voie moderne principale portée par Descartes, Kant, Hegel, celle de la philosophie du sujet et de l'esprit qui a exalté le " je pense " et valorisé la volonté. Un sujet bientôt élargi à des identités collectives et démiurgiques - le peuple, la classe, quelquefois la race - pour promouvoir avec la volonté de puissance " le maître et possesseur de la nature ". Ce n'est pas d'aujourd'hui que ce parcours subjectiviste, qui aboutit à " Dieu est mort " et à une vie humaine " par-delà le bien et le mal ", a suscité dans la montée du nihilisme la crise de la modernité. Mais maintenant, astrophysiciens, psychanalystes et neurophysiologistes, précédant ou accompagnant les philosophes en France et dans le monde, ainsi que la jeune génération, se sont mis à lire Spinoza. Et si, à côté du logiciel classique d'analyse de la modernité, sa philosophie dessinait une autre voie, plus juste, plus actuelle, plus proche de nos interrogations ? Quelle est donc cette philosophie ? Que nous apprend-elle sur la démocratie, la puissance de l'homme et de la nature ? À travers sa formation et sa biographie, sa philosophie politique, sa conception de Dieu, de la nature humaine et de ses affects, des chemins de la servitude et de la liberté, et sa conception de la nature, c'est cette autre voie alternative que dégage ici Blandine Kriegel. Professeur des Universités, Blandine Kriegel a consacré l'essentiel de ses travaux à la philosophie politique moderne et à la généalogie de la république démocratique. Ils lui ont valu une reconnaissance internationale. Son dernier libre, La République et le Prince moderne (2011) a reçu le prix " Philippe de Marnix de Saint-Aldegonde ".
-
Un événement important dans notre culture est passé quasi inaperçu : le mot " âme " a disparu de notre langage, de notre pensée, de notre quotidien. C'était pourtant le mot le plus décisif de notre civilisation. Quel est le sens de cette disparition ? Que nous dit-elle de l'homme contemporain ? L'" âme " de notre culture peut-elle encore être sauvée ?
Où est passé le mot " âme " ? Pourquoi a-t-il été escamoté ? Comment s'est-il évaporé de notre langue, volatilisé de notre culture, évanoui de notre quotidien ? Que signifie sa disparition ? Et que nous dit-elle de l'humanité contemporaine ?
Il n'y est pas allé d'une subite révolution. Il s'est agi d'un lent mais implacable effacement. Celui que Robert Redeker dévoile et démontre ici en refaisant l'histoire de ce mot perdu. Peu à peu, on a doté l'âme, vocable crucial, d'apparents compléments qui ont fini par se révéler de complets substituts. On lui a préféré l'ego, le moi, le sujet, la conscience puis l'inconscient et, dernièrement même, le cerveau. Ainsi, de Descartes à Derrida, des premiers modernes aux ultimes déconstructionnistes, la spiritualité dévitalisée, le monde désanimé, l'homme désincarné n'ont cessé de croître sur l'âme désertée.
Mais la réalité de l'âme, elle, n'est pas éteinte. Elle s'est seulement absentée de notre pensée. Elle demeure le chiffre secret de la vie vivante et le restera tant qu'il ne sera pas trop tard.
Cet essai libre et libérateur nous invite à souverainement la redécouvrir, la retrouver, la sauver. -
Pascal a été profondément lié à la vie savante et spirituelle de son siècle et particulièrement à Port-Royal. Cet ouvrage nous entraine à sa suite, dans ses aventures intellectuelles et les intermittences de son coeur. Un nouveau visage de l'immense savant, philosophe et mystique français.
Philosophe, moraliste, inventeur de machines et de formes, mathématicien, physicien, théologien, polémiste... Blaise Pascal semble avoir eu mille visages. Mais de lui, finalement, que sait-on vraiment ?
En suivant l'écrivain pas à pas, de sa naissance à Clermont à sa mort à Paris, Pierre Lyraud nous dévoile les lignes de force d'une vie prématurément écourtée, mais passionnée par la recherche constante d'une vérité blessée par les troubles de son temps.
C'est alors un nouveau visage de Pascal qui nous apparaît, celui d'un penseur de la joie et de la grandeur de l'âme humaine ; d'un honnête homme soucieux de vulgarisation ; d'un ardent chrétien inquiet de l'avenir des autres ; d'un plein vivant se rendant peu à peu compte que la vie véritable n'est pas celle du monde.
Un parcours inédit dans l'oeuvre de l'un des plus grands auteurs français.
125 x 195 mm - 192 pages