Tout en dégageant les conditions d'émergence de la liberté, les écrits de Kant sur l'histoire ont aussi un aspect plus classique, puisqu'il s'agit là de découvrir les fins de la nature et de l'aider à les accomplir.
Cette référence à la finalité naturelle permet à Kant d'établir une continuité entre la raison commune et la réflexion critique, en explicitant les conditions auxquelles les exigences de la raison peuvent être réalisées dans le monde sensible : en ce sens, l'histoire idéale que décrit Kant est le corrélat réaliste de sa philosophie morale.
Le premier article d'Einstein sur la théorie de la relativité date de 1905, mais ce n'est que dans les années 1920 que la relativité connaît une immense vogue publique et fait l'objet d'exégèses sans fin. Dans ce contexte, Bergson, alors le maître du temps philosophique, publie en 1922 Durée et simultanéité, avec pour sous-titre À propos de la théorie d'Einstein. Il y développe une évaluation critique de l'impact de la relativité einsteinienne du point de vue de sa propre conception du temps, ou plutôt de la « durée ».
L'ouvrage déclenche d'assez vives polémiques entre Bergson et les physiciens, et les philosophes qui s'intéressent à la question prennent prudemment leurs distances. On accuse Bergson d'avoir échoué à comprendre la physique du temps relativiste. Pourtant, par-delà ses méprises, l'ouvrage déploie nombre de réflexions qui méritent une attention particulière dans une perspective non seulement métaphysique, mais aussi épistémologique. Car, comme l'écrit Bergson, « une fois admise la théorie de la relativité en tant que théorie physique, tout n'est pas fini. Il reste à déterminer la signification philosophique des concepts qu'elle introduit ».
Les Principes de la philosophie du droit figurent aujourd'hui parmi les grandes théories philosophiques de l'État. Hegel y établit une dialectique ascendante en laquelle il apparaît que le droit abstrait et la moralité ne trouvent leur vérité que dans la réconciliation entre la gestion des choses et des consciences, à savoir dans la réalité morale.
Ils eurent en leur temps un extraordinaire succès, dont témoigne une lettre de Hinrichs à Hegel : « Les exemplaires envoyés aux libraires de Heidelberg étaient déjà épuisés le jour même, et il y a jusqu'ici tant d'exemplaires commandés chez eux que l'un d'eux a dit que «c'était vraiment trop fort» ». Les comptes rendus furent nombreux ; les critiques aussi. Et cependant il aura fallu attendre la fin du XXe siècle pour que l'on mesure véritablement la richesse et la complexité de ce moment capital de la pensée politique : toute la sphère de l'activité humaine est couverte par la philosophie du droit.
Plus de trente ans après Le Monde comme volonté et comme représentation, Schopenhauer propose une reprise dispersée mais fidèle des thèses de son oeuvre maîtresse avec Sur la religion et les Paralipomena (1851). En rapportant le coeur même de sa métaphysique à la doctrine de la transmigration des âmes, Schopenhauer prend position contre tout dogme religieux d'un commencement absolu du monde et contre celui de l'existence d'un dieu personnel. Il critique donc le judaïsme et le christianisme comme religions théistes, et c'est à la religion de l'Inde ancienne qu'il arrime définitivement sa théorie qui, comme elle, prône la soustraction au cycle des renaissances. Le bouddhisme, en particulier, représente pour Schopenhauer l'attestation la plus éclatante de sa métaphysique dans le champ religieux : il y rencontre une religion où chaque individu, à l'image du Bouddha, peut mettre un terme à l'affirmation de la volonté dans le monde, et atteindre par là à sa propre négation - le « nirvana ».
Ce texte, qui devait enfin apporter un relatif succès à son auteur, est l'un des dialogues fondateurs entre les pensées occidentale et orientale
Dans une lettre à son conseiller spirituel dominicain, Simone Weil indique ce que fut pour elle le Notre Père, texte fondateur du christianisme, à partir de l'été 1941, deux ans avant sa mort.
Seule prière qu'elle s'autorisât à réciter en un temps de catastrophe où le nazisme paraissait tout-puissant, « [le Notre Père] contient toutes les demandes possibles ; on ne peut pas concevoir de prière qui n'y soit déjà enfermée. » Le commentaire de Simone Weil, rédigé quelques mois plus tard, présente huit méditations sur les versets du Notre Père tels qu'ils sont apparus pour la première fois dans l'évangile de Matthieu - et repris dans la liturgie des églises chrétiennes.
Ces méditations avaient été publiées dans le recueil posthume de 1950 Attente de Dieu - sous le titre « A propos du Pater » -, mais comme une note marginale. Elles méritent aujourd'hui d'être mises en pleine lumière afin d'être lues et méditées pour elles-mêmes car il s'agit, sous une forme ramassée et dépourvue de tout jargon, d'un des sommets de l'oeuvre de Simone Weil.
Venu du marxisme, dont il a constaté très tôt les impasses, Cornelius Castoriadis a voulu réinventer la révolution.
Selon lui, la modernité voit s'affronter deux projets de société : celui d'une maîtrise rationnelle du réel et celui d'une autonomie de toutes et de tous. Le premier a donné des résultats désastreux en engendrant le règne de la technique et de l'économie. Le second reste encore à construire pour qu'advienne une société vraiment démocratique dans laquelle le peuple se gouverne lui-même, se passant de toute classe dirigeante.
Castoriadis a mis en lumière les origines de ce projet d'autonomie qui remontent à la Grèce antique. Il en a analysé les expressions modernes, de la révolution russe de 1917 aux révoltes des années 1960. Mais surtout, il en a examiné les conditions pour que se développe une politique émancipatrice aujourd'hui : auto-organisation des luttes, pratique de l'égalité et sens des limites.
Ce projet d'autonomie n'est pas un programme clés en main. Il est un imaginaire autant qu'une expérience.
Il est un horizon, celui d'une société consciente du fait que le pouvoir est l'affaire de tous. C'est cette réflexion multiforme et souvent complexe que présente et questionne ce livre qui offre pour la première fois une synthèse claire, accessible et percutante de la pensée politique de Castoriadis.
" La vie de tout individu ne pourrait-elle pas être une oeuvre d'art ? Pourquoi une lampe ou une maison sont-ils des objets d'art et non pas notre vie ? " C'est sur cette interrogation que se clôt l'oeuvre de Michel Foucault, mort prématurément en 1984. Il ne s'agit pas seulement d'une ultime conversion esthétique, qui nous enjoindrait de devenir tous des artistes, mais bien d'une question éthique adressée à chacun.
C'est une invitation à modifier nos comportements et nos manières d'être pour nous inventer nous-mêmes librement. Mais pour s'inventer, il faut d'abord échapper aux ordres et aux normes qui nous contraignent pour affirmer notre liberté. Foucault ne cherche jamais à fixer des principes de conduite, il s'applique plutôt à rendre compte d'expériences concrètes d'émancipation. Il mesurera ainsi l'efficacité d'attitudes spécifiques : celle des Cyniques antiques, l'attitude moderne et critique, jusqu'à l'attitude militante de ses contemporains.
Le travail du philosophe est alors de rendre visibles les attitudes partagées qui nous permettraient aujourd'hui des pratiques de liberté inédites. Quelle attitude adopter à l'égard de l'ordre des discours qui détermine ce que l'on peut dire ? Comment créer des énoncés qui permettent de nouvelles manières de connaître ? Quelle attitude peut-on opposer aux pouvoirs qui s'appliquent à former les individus et la société ? Comment être moins gouverné ou être gouverné autrement ? Enfin quelle attitude peut-on avoir à l'égard de nous-même si nous voulons changer et changer notre rapport aux autres ? Voilà l'ensemble des questions que nous aborderons en suivant la perspective adoptée par Foucault.
Le matérialisme que ce livre interroge et construit n'est pas une « philosophie », mais la condition de possibilité et l'outil de la connaissance objective.
Historiquement, il se confond, de fait, avec l'élaboration de la science moderne s'affranchissant graduellement des contrats de parole qui l'asservirent longtemps à la métaphysique et à la théologie.
Comment cette émancipation s'est-elle effectuée en des temps où une croyance instituée dictait sa loi théologico-politique aux efforts de la connaissance en leur imposant a priori la limite de l'Inconnaissable ?
Comment d'autre part, face à cet affranchissement toujours inachevé, une métaphysique résiduelle impose-t-elle encore aux artisans de la connaissance objective, sans qu'ils s'en doutent, des cadres, des frontières, des démarches et des représentations ?
Ce livre montre qu'une analyse savante des complexes de discours dans l'histoire, à travers ce qu'elle explique du passé, peut permettre de comprendre et d'améliorer ce qui constitue proprement aujourd'hui l'acte de connaître. De redéfinir la « conscience ». De sortir des leitmotivs exténués sur le « hasard ». De penser plus authentiquement la singularité émergente du vivant. De s'éloigner d'un modèle strictement nécessitariste du « déterminisme ». De sortir des impasses avérées du réductionnisme. De résoudre les contradictions tacitement acceptées entre matérialisme et morale, ou entre déterminisme et conduites autonomes. D'entrevoir l'origine du symbolisme. De comprendre la nature originellement et fondamentalement politique de la religion. De penser l'articulation évolutive entre « nature » et « civilisation », et un lien cohérent et critique entre sciences de la nature et sciences de la société. D'identifier les comportements discursifs récurrents de ce que l'on nomme l'« idéologie ». Et d'édifier sur de nouvelles bases une histoire naturelle et sociale de la liberté.
Revenant sur une part essentielle de son oeuvre, Patrick Tort invite ici à une véritable réforme logique de l'initiative de connaissance, et, simultanément, à instruire la méthode capable d'éclairer les mécanismes qui la favorisent et la combattent dans l'univers infini des discours.
À bien des égards, l'oeuvre de Ludwig Wittgenstein va à contre-courant des idées communément admises par la tradition philosophique. Après avoir tracé les limites du sens en s'appuyant sur l'identité structurelle du monde et de la logique, Wittgenstein en est venu à élaborer une méthode radicale visant à dissoudre les problèmes philosophiques par l'éclaircissement grammatical. Par ce moyen, il nous libère de notre obsession essentialiste, éteint notre soif de généralité, montre la vacuité de notre désir de fondation et dissipe notre fascination trompeuse pour l'intériorité. Grâce à ce travail critique qui nous débarrasse des confusions conceptuelles engendrées par une mauvaise compréhension de notre langage, la voie est ouverte à la philosophie pour mener à bien la tâche d'une description réellement attentive aux différences.
Ainsi, au lieu de nous enivrer d'abscons systèmes métaphysiques et de nous perdre en des théories faussement explicatives, nous pouvons, en philosophant avec Wittgenstein, esquisser une claire vision d'ensemble des phénomènes que nous étudions. Libératrice par la rigoureuse clarification conceptuelle qu'elle effectue, la philosophie de Wittgenstein est également un terrain dont l'appropriation permet la fécondation de nouvelles pensées originales.
Information en continu, connexion permanente par smartphones, flux de messages et de vidéos sur les réseaux, télétravail ou consommation compulsive de séries : sous le règne des technologies médiatiques et numériques, nos journées et nos nuits se trouvent de part en part investies par des apparitions qui ne sont pas celles de corps ou de choses qui nous seraient proches. Notre époque se caractérise par une atmosphère de spectralité généralisée.
Alors que nous pensions en avoir fini avec les fantômes, cette vieille superstition apparemment disqualifiée par la modernité des Lumières, les voilà finalement triomphants, et si ordinaires et familiers qu'ils ne nous font plus vraiment peur. Nous vivons désormais quotidiennement et normalement dans une réalité peuplée d'apparitions désincarnées. Comment en sommes-nous arrivés là ? Pour le comprendre, il importe de revenir sur les manières dont la rationalité occidentale a pu critiquer la croyance aux fantômes par le passé, et de dégager les raisons pour lesquelles elle a finalement permis le déchaînement de spectralité qui caractérise notre époque, celle de la domination planétaire de la technique et du nihilisme.
Après le grand cours de 1936 sur le traité de Schelling de 1809, les Recherches philosophiques sur la liberté humaine, Heidegger remet en 1941 l'ouvrage sur le métier. Il propose ici une interprétation « renouvelée » du traité dans lequel il voit « le sommet de la métaphysique de l'idéalisme allemand », ou encore « le coeur de toute métaphysique de l'Occident ».
C'est dire que, loin de faire double emploi avec le cours de 1936 (dont la traduction française est parue en 1977 sous le titre Schelling), ce cours de 1941 reprend à nouveaux frais la problématique schellingienne en se focalisant sur la distinction entre fond et existence.
C'est aussi l'occasion, pour Heidegger, de démarquer la question de l'existence telle est posée dans Être et temps d'autres problématiques, celles de Kierkegaard et de Jaspers, en montrant que le livre de 1927 ne relève pas d'une « philosophie de l'existence » ni de l'« existentialisme », contrairement à une idée répandue.
Traduit de l'allemand par Pascal David
François Recanati offre un panorama de la philosophie analytique et, plus spécifiquement, du sous-domaine qui en a longtemps constitué le coeur : la philosophie du langage, dans l'évolution de laquelle il discerne trois grandes phases. La première phase a donné naissance à la sémantique formelle et la seconde à la pragmatique, deux disciplines qui ont profondément renouvelé la linguistique. La troisième phase, correspondant à la période actuelle, voit la philosophie du langage fusionner avec la philosophie de l'esprit au sein d'une théorie générale des représentations qui renoue avec le projet peircien d'une théorie générale des signes.
Depuis les années 1970, la philosophie de la perception est traversée par une vive controverse qui oppose les partisans du conceptualisme aux partisans du non-conceptualisme. Alors que les non-conceptualistes soutiennent l'idée que la perception est susceptible de délivrer un contenu d'information qui n'est pas exprimé par des concepts, les conceptualistes défendent la thèse selon laquelle tout contenu informationnel, même perceptif, est nécessairement informé par des concepts. Existe-t-il des concepts susceptibles de désigner la couleur des yeux d'un nouveau-né, l'odeur d'une gaufre, le goût de la rhubarbe, la texture de la laine ou le bruit du vent ? Inversement, existe-t-il des contenus d'information de type non conceptuel ? Cela a-t-il même un sens de caractériser la perception en termes de « contenu » ? Par une sélection de six textes emblématiques traduits en français, l'enjeu du présent volume est d'introduire à l'histoire de cette controverse et d'interroger la pertinence des débats qu'elle a suscités.
Avec des textes de T. Crane, F. Dretske, G. Evans, J. McDowell, Ch. Peacocke et Ch. Travis.
La philosophie de Ludwig Wittgenstein est une philosophie des chemins : chemins depuis une "première" philosophie fascinée par la pureté de la logique vers une "seconde" philosophie opérant un retour à l'ordinaire - tentatives sans cesse répétées de trouver une orientation dans le labyrinthe du langage. Ces parcours wittgensteiniens sont aussi ceux par lesquels le philosophe tente de déchiffrer les mystères de l'intériorité de l'esprit.
Ce sont enfin ces sentiers par où l'on apprend progressivement à voir le monde autrement, pour parvenir enfin à être un homme digne. Les ouvrages sur Wittgenstein qui existent ou bien sont très succincts et ne permettent pas une connaissance solide de l'oeuvre, ou bien sont beaucoup plus fouillés mais s'adressent à des lecteurs déjà spécialisés dans sa philosophie. Cet ouvrage répond à ces deux défis en même temps : il parle un langage clair, ne présupposant pas de connaissance préalable de cet auteur, et il permet de cheminer en profondeur dans sa pensée.
"Aborder la problématique politique chez Sartre implique de commencer par se départir d'un poncif : ni « le père de l'existentialisme », ni « le protecteur des maos » n'étaient des doctrinaires. Sa pensée et ses engagements, forgés au feu de son temps, ce XXe siècle si violemment idéologique qui marqua Sartre et qu'il marqua en retour, demeureront toujours évolutifs et révisables. C'est ce parcours que ce livre se propose d'instruire, à charge et à décharge. - - Le monde de Sartre n'est plus. Mais à défaut d'un introuvable « sartrisme », un certain état d'esprit sartrien hante notre époque. En conférant à l'homme le pouvoir absolu d'édifier l'humanité par-delà les structures établies, en le hissant au rang de sujet de l'Histoire, en érigeant la subjectivité en source du sens, en creusant sans relâche les conditions dans lesquelles une liberté peut se laisser entraver, capter, séduire, retourner en son contraire, en n'hésitant jamais à penser contre lui-même et à reconsidérer ses positions à l'aune de l'actualité la plus tragique, cet état d'esprit rencontre, par des voies détournées, les aspirations d'une certaine jeunesse qui, comme Sartre en son temps, dénonce un système qui a atteint ses limites et dans lequel elle ne se retrouve plus. - - "
Un dictionnaire de plus de 600 entrées. Amitié, Arendt, Atome, Balzac, Beckenbauer, Cézanne, Christianisme, Communisme, Consommation, Critique de la raison pure, Descartes, Économie, Enfant, Enseignement, Éthique, Europe, Féminité, Génétique, Geste, Habiter, Humour, Japon, Joie, Keats, Langue française, Mai 1968, Mathématique, Mort de Dieu, Ordinateur, Parménide, Parti nazi, Pensée juive, Poésie, Pudeur, Racisme, Rhin, Sécurité, Sexualité, Shoah, Socrate, Stravinsky, Technique, Théologie, Tolstoï, Traduction, Utilité, Zvétaieva...
Avec la collaboration de : Adéline Froidecourt, Alexandre Schild, Cécile Delobel, Dominique Saatdjian, Fabrice Midal, Florence Nicolas, François Fédier, François Vezin, Gérard Guest, Guillaume Badoual, Guillaume Fagniez, Hadrien France-Lanord, Ingrid Auriol, Jean Bourgault, Jean-Claude Gens, Jürgen Gedinat, Massimo Amato, Maurizio Borghi, Pascal David, Peter Trawny, Philippe Arjakovsky, Pierre Jacerme, Stéphane Barsacq, Stéphane Zagdanski.
Au XXe siècle, la philosophie analytique est devenue le mouvement philosophique dominant dans le monde anglo-saxon. Ce manuel expose de manière très claire les fondements et les enjeux de ce courant de pensée parfois méconnu dans le monde francophone.
Limpide et accessible au plus grand nombre, cet ouvrage explore les grandes questions posées par ce mouvement qui met au coeur de la pensée l'exigence d'une analyse précise du langage. Il présente la naissance de ces interrogations chez Frege, Russell et Moore et leur développement par Wittgenstein, Carnap, Quine, Ryle ou encore Austin, d'une manière nouvelle, qui met en avant la cohérence et les enjeux fondamentaux de la philosophie analytique. Un appareil pédagogique poussé (résumés de fin de chapitre, glossaire...) vient encore faciliter l'apprentissage.
Cette introduction - l'une des seules en français - à l'un des courants les plus importants de la pensée contemporaine passionnera tous ceux qui s'intéressent à la philosophie ou à la logique, mais aussi aux mathématiques ou aux sciences du langage.
"Jean Giraudoux (1882-1944), grand nom de la littérature de l'entre-deux-guerres, incarna en son temps l'humanisme républicain. Pourquoi cet héritier des Lumières est-il devenu suspect à la fin des années 1960 ? Pour ses propos, odieux mais isolés, sur les immigrés ashkénazes ? Cela n'explique pas pourquoi il commença à tomber dans l'oubli au moment où triomphait la « barbarie » de Céline. Nos mémoires imbriquées - républicaine, laïque, vichyste, résistante, juive - peinent à se reconnaître dans le miroir déformant de son oeuvre. Giraudoux fait sécession par rapport aux normes sociales. D'où sa méfiance à l'égard des formes du droit et son goût pour l'utopie. Il porte sur son temps tragique un regard éloigné, faussement indifférent. - Il faut se méfier des lectures rétrospectives qui replacent une oeuvre antérieure à la Libération dans la lumière crue de l'après-Shoah et d'une France qui a du mal à se remettre de « l'étrange défaite » de juin 1940. Giraudoux n'a pas trahi ses idéaux républicains mais les a placés en tension entre la menace d'un effondrement et la nécessité d'un ressaisissement. Vue sous cet angle, et sans rien cacher de ses ambiguïtés, son oeuvre surprend par son tranchant : laïque, féministe et écologique, curieuse de l'Autre jusqu'à l'anxiété. - "
Devenez incollable sur Bachelard et sa pensée avec lePetitPhilosophe.fr !Cette fiche propose une analyse approfondie de la philosophie de Gaston Bachelard, avec sa biographie, le contexte philosophique dans lequel il s'inscrit, l'analyse détaillée de sa pensée et une synthèse de ce qu'il faut en retenir. La fiche est complétée par une liste de citations clés du philosophe.¿ Après la biographie, la mise en contexte aborde la contestation de la physique classique au début du XXe siècle et l¿influence de la psychanalyse sur Bachelard. ¿ Ensuite, l'analyse se penche sur les cinq points principaux qui fondent la pensée de Bachelard : les obstacles qui empêchent la connaissance, l¿inconscient de la pensée scientifique, le problème de l¿objectivité, la science comme construction de l¿objectivité, les principes d'animus et d'anima. ¿ Enfin, après un bref résumé de l'analyse dans lequel on se focalise sur l'essentiel, on trouve des citations assorties d'explications.À propos de la collection LePetitPhilosophe.fr :Destinée avant tout à un public de néophytes et aux lycéens qui préparent le bac de philo, LePetitPhilosophe.fr propose des analyses d'¿uvres philosophiques classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles aux formats papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers toute la philosophie. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir les plus grands penseurs d'hier et d'aujourd'hui.