Dans Ce lien qui ne meurt jamais, Lytta Basset racontait comment elle avait fait l'expérience de contacts avec son fils aîné mort par suicide à l'âge de vingt-quatre ans. Mais la théologienne protestante, à la fois par discrétion et parce que sa formation ne l'avait pas préparée à de tels aveux, n'avait alors pas tout dit des circonstances qui l'avaient amenée à témoigner.
Quinze ans plus tard, elle ose révéler ce qu'elle appelle « l'Evénement improbable » qui l'a « remise dans le courant de la vie ». Loin de toute motivation sensationnaliste, si elle s'est décidée à prendre la parole, c'est pour aider ceux qui traversent le deuil d'un enfant à ne plus se dire qu'on « ne s'en remet jamais ». Validant l'existence des VSCD - « vécus subjectifs de contact avec un défunt » - elle relit la littérature sur ces questions délicates, en faisant toujours le lien avec les différents récits évangéliques autour de la Résurrection.
Un témoignage proprement extra-ordinaire et un essai courageux.
Tandis qu'elle dictait sa vision à son confesseur, car elle ne savait pas écrire, le texte s'écoule dans la lumière crépusculaire de l'âme engorgée pour l'éternité dans la conscience du mal irréparable. On y distingue des animaux stéréotypés, le lion, les serpents, le dragon, occupés à mettre à mal les corps des réprouvés. Ce sont les cauchemars d'une femme nourrie de sermons apocalyptiques et de lectures pieuses. Au fil de son cheminement dans l'au-delà, elle observe ce qui lui est donné de voir, fait moisson de scènes éprouvantes. Elle enregistre sans ciller l'enchaînement des scènes auxquelles elle assiste. Il y a place, en enfer, pour les orgueilleux, les homicides, les voleurs, les luxurieux, mais c'est la catégorie entière qui se trouve soumise à un supplice exemplaire, sans aucune prédilection de traitement particulier.
En 1609 paraissait l'Introduction à la vie dévote de saint François de Sales. Il se proposait d'indiquer un chemin de sainteté - la vraie « dévotion » - à la portée de chacun, quels que soient sa situation sociale, son âge ou sa santé.
Le rayonnement de ce livre fut tel que l'on peut considérer qu'il inaugura le renouveau spirituel du XVIIe siècle, et ne cessa d'irriguer la piété catholique jusqu'au milieu du XXe siècle. Après avoir frappé les esprits par sa nouveauté, la doctrine spirituelle de saint François de Sales est devenue depuis - en particulier avec Vatican II - la doctrine commune de l'Église. Bien que longtemps acheté, l'ouvrage cessa d'être lu en raison des difficultés que présente une langue devenue trop difficile.
C'est pourquoi une version traduite dans un français contemporain était nécessaire. Il ne s'agit pas d'une adaptation, mais d'une transcription fidèle du texte original.
Celle-ci permettra de constater que l'Introduction à la vie dévote, par la pertinence de ses conseils, par le charme de la forme et par la justesse des observations psychologiques, reste un des joyaux de la tradition spirituelle catholique.
Évêque de Genève, docteur de l'Église, saint François de Sales (1567-1622) a été un des maîtres spirituels les plus importants de son temps.
La présente édition, revue et augmentée, a été réalisée par le père Didier-Marie Proton, directeur spirituel et professeur d'histoire de la spiritualité au séminaire de La Castille (Toulon).
Parce que la nature du Christ est double - humaine et divine -, on peut penser que sa parole l'est aussi. Mais quand parle-t-il dans notre langue ? quand dans celle de Dieu ? Et quelle est la particularité de cette dernière ? Comment parle-t-elle et que dit-elle ?
Est-il par ailleurs possible à l'homme d'entendre la parole de Dieu ? « Ils ont des oreilles et ils n'entendent pas », dit le Christ, citant Isaïe. Par quels moyens les hommes pourraient-ils contredire cette affirmation ?
En s'interrogeant sur les paroles du Christ, qu'il y soit question de Dieu ou de l'homme, ce magnifique livre répond à ces diverses interrogations au fond très concrètes. C'est de leurs réponses en effet que dépend la juste compréhension de notre condition d'homme - ouvert ou pas à cet absolu qu'on appelle Dieu.
A travers les multiples représentations de Marie, Massimo Cacciari interroge la figure de cette femme qui accepte d'enfanter Dieu et de se soumettre à l'Enfant de Dieu, disant toutes la complexité d'une religion devenue humaine, fondée sur le geste propre de la féminité, mâtiné de miracle et de doute. Marie incarne un aspect bouleversant du christianisme. Une femme met au monde un enfant (in-fans=privé de parole). Une scène vécue par chaque femme devenant mère, mais qui révèle ici l'essence de la divinité. Dans un très grande forme stylistique, Cacciari passe ici de l'étude esthétique de telle ou telle représentation, à la plus pure réflexion théologique et philosophique. En montrant Marie dans sa plus claire béatitude et détermination face au monde, il montre l'invisible et l'indicible.
C'est Bertrand Pinçon, prêtre du diocèse de Lyon, docteur en théologie biblique de l'université de Strasbourg, professeur d'exégèse de l'Ancien Testament et doyen de la Faculté de théologie de l'université catholique de Lyon, qui se fait ici votre guide pour entrer dans le livre de Job.
Identification de l'auteur ou des auteurs, contexte scripturaire, historique, culturel et rédactionnel, analyse littéraire, structure et résumé, examen détaillé des grands thèmes, étude de la réception, de l'influence et de l'actualité, lexique des lieux et des personnes, tables chronologiques, cartes géogra-phiques, bibliographie : les plus grands spécialistes de l'Écriture se font votre tuteur. « Mon ABC de la Bible », ou la boîte à outils d'une lecture informée et vivante du Livre des Livres.
Nul n'a mieux éclairé la théologie de Vatican II sur l'Église que Laurent Villemin, car lui-même n'a cessé de mener une oeuvre théologique en dialogue. Avec les autres confessions, avec les sciences humaines, avec la vie du monde. Un recueil d'essais tous décisifs à l'heure de la crise. Indispensable.
De l'oeuvre inachevée du grand penseur de l'Église que fut le père Laurent Villemin, brutalement interrompue en 2017, il nous reste, mieux que des fragments, les ébauches des traités essentiels qu'il avait déjà engagés et qu'il comptait mener à terme. Ces écrits sont ici réunis et distribués autour des quatre thèmes qui occupèrent cet inlassable chercheur : le concile Vatican II, l'ecclésiologie, l'institution, les ministères. Éléments forts et signifiants, ils présentent la charpente de son chantier théologique. Plus qu'une simple agrégation de textes, voici donc un livre dont la pertinence et la cohérence marquent l'intelligence de la foi. S'y dessinent des perspectives novatrices sur l'Église et s'y sublime le souci constant de faire dialoguer les disciplines théologiques avec les sciences humaines, le catholicisme avec les autres confessions chrétiennes et les autres formes religieuses, la vie ecclésiale avec la vie du monde. Un môle sûr au regard de la crise actuelle. Une pierre fondatrice pour la suite.
Quelle sagesse pour le monde qui vient ? Cette question sonne comme une interpellation, voire une provocation. Pourtant les sages d'Israël ne sont pas les écrivains inspirés les plus fréquentés des lecteurs de la Bible. Leurs écrits ne figurent pas parmi les livres les plus étudiés, ni les plus commentés ou priés...
Loin de là ! Cela est bien dommage au regard des questions existentielles qu'abordent de front ces textes à haute valeur universelle, offrant au lecteur contemporain, en ces temps inédits et inquiets que nous traversons, un terrain propice de dialogue avec les croyants d'autres traditions religieuses.
Le temps n'est-il pas venu de réhabiliter la sagesse comme un art de vivre le moment présent ? Qu'est-ce que la sagesse biblique a encore à faire connaître aux croyants juifs et chrétiens, à ceux d'autres traditions religieuses mais aussi aux agnostiques et aux athées de notre époque ? Quel message nouveau recueillir de ces écrits, venus parfois du fond des âges, pour nous instruire et nous inspirer en ces temps incertains, marqués par tant de signes de souffrances et d'inquiétude, temps meurtris par nombre d'épisodes de violence récurrente provoquée notamment par des fondamentalistes religieux ? Plus encore, quelles voies pertinentes de sens et d'intelligence offrir à ceux qui sont tentés de rejeter en bloc les religions au nom d'un prétendu obscurantisme, voire de les opposer frontalement en les dénigrant par des représentations irrespectueuses ou des généralisations toutes faites ?
Au fond, toutes ces questions se résument en une seule : quelle sagesse de vie pour penser et espérer le monde qui vient ?
Quel est le sens de la foi en Jésus Christ ? Le questionnement autour de l'identité du Jésus de la foi traverse l'histoire de l'Église et en dessine même le visage. Depuis les graves controverses du passé jusqu'aux grandes études christologiques de notre temps, la raison tente de percer un mystère divin. Ce livre dresse un panorama historique du cheminement des hommes qui cherchent à dire Dieu et récapitule les mille et une représentations de Jésus dans l'histoire. Des Pères de l'Église aux auteurs médiévaux, d'Irénée de Lyon à Nicolas de Cues en passant par Augustin et Thomas d'Aquin, ce sont les grandes intuitions de l'intelligence humaine qui sont ici présentées, ainsi que les nouvelles approches lors de la Réforme protestante ou dans le cadre des échanges avec la philosophie moderne. Une fresque monumentale qui fait aussi la part belle aux théologiens européens du xxe siècle comme aux penseurs contemporains d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie qui ouvrent la christologie à l'universalité.
L'auteur pose clairement la question : quelle place accorder dans l'Église aux pratiquants occasionnels ?
Lorsque de sa publication en 2017, l'ouvrage a reçu un accueil inattendu, rejoignant les préoccupations d'un grand nombre. Cette 2e édition revue et amplifiée tient compte de tous les dialogues qu'il a suscités.
Ce livre ne relève ni du procès ni de la politique de l'autruche. Mais il prend au sérieux l'impact créé dans l'opinion par les scandales sexuels dans le clergé, et les appels réitérés du pape François à la conversion personnelle et pastorale.
L'auteur propose trois thèmes de réflexion. D'abord, la vocation baptismale de tout chrétien doit être un antidote aux cléricalismes.
Ensuite, comme tout baptisé, le prêtre doit tenir compte de son affectivité et de la valeur de sa sexualité dans son ministère. Enfin, l'homosexualité, dans l'Église et le clergé, ne peut être un motif de condamnation ou d'exclusion...
Cet essai s'inscrit dans le droit fil de l'enseignement de François : « L'Église vit d'une vie authentique lorsqu'elle professe et proclame la Miséricorde. » C'est pour cette « vérité qui rend libres » que plaide ce livre.
C'est à un renoncement radical de nos images de Dieu que nous invite cet ouvrage puissant et audacieux.
L'auteur y défriche un chemin engageant vers une foi plus mature, plus dansante, plus cohérente avec l'amour d'un Dieu infiniment simple.
« Tout au long de l'Histoire, ce Dieu du dialogue tente l'impossible, tout en intégrant dans son projet l'hypothèse nécessaire de l'échec. La Création et l'histoire du salut me paraissent n'être qu'une suite infinie de ratés et d'erreurs corrigés sans cesse, ou remis sur le métier, dans une créativité sans borne à la mesure de l'amour têtu d'un Dieu fasciné par l'humain. » C'est à un renoncement radical de nos images de Dieu que nous invite cet ouvrage puissant et audacieux de Simon Pierre Arnold. Passant chacun de nos élans de foi au crible de la kénose, il défriche un chemin engageant vers une foi plus mature, plus dansante, plus cohérente avec l'amour d'un Dieu infiniment plus simple que ce que nos coeurs compliqués tendent à vénérer.
« Nul n'a été baptisé prêtre ou évêque. Nous avons été baptisés laïcs. » « Le cléricalisme éteint lentement la flamme prophétique dont toute l'Eglise est appelée à témoigner au sein de son peuple. » « Les fidèles laïcs sont les protagonistes de l'Eglise et du monde, que nous sommes appelés à servir et non à être servis par eux. »
Ce présent volume réunira toute l'ouvre allemande disponible de Maître Eckhart, que le Seuil est le seul éditeur à avoir publiée de façon cohérente, à partir de l'édition critique, soit : les 117 Sermons allemands (dont dix inédits), les Traités, les Instructions spirituelles ainsi qu'une traduction inédite du poème « Le grain de Sènevé ».
La réunion de tous ces écrits, dans les excellentes traductions de Jeanne Ancelet-Hustache et d'Eric Mangin, l'organisation des Sermons selon un ordre liturgique et non chronologique, comme les spécialistes viennent de montrer qu'il faut les comprendre, mais également les notes, les introductions à chaque texte et l'introduction générale au volume font de ce dernier l'ouvrage de référence de Maître Eckhart en langue française.
Par-delà l'accumulation des siècles et des doctrines, Jésus de Nazareth peut-il être notre contemporain ?
Comment s'y retrouver parmi les divers portraits du Jésus de l'Histoire ? Y a-t-il un gouffre entre le Christ de Paul, le Jésus des Synoptiques et le Christ des conciles ? Comment se fait-il que les avancées conciliaires au sujet du Christ aient entraîné la division des Églises ? Est-il acceptable que la tunique du Christ demeure déchirée, alors que les déclarations communes professent la même foi au Christ ? À travers ces questions graves, cette christologie brève et actuelle propose des discernements et ouvre un chemin novateur. Elle est attentive non seulement aux concepts, mais aussi aux martyrs, aux pratiques et aux dialogues. Puis l'Incarnation, la Croix et la Gloire sont réinvesties par la pensée, à l'aide d'expériences structurantes pour nos contemporains : l'indignation, l'empathie et la compassion, l'affrontement à l'impardonnable, la disparition du Ressuscité, etc.
Pour les grandes religions monothéistes, l'affirmation chrétienne de l'incarnation de Dieu est, au mieux une aberration, au pire un blasphème. La toute-puissance de Dieu coïncide mal avec ce qui apparaît comme son abaissement. Les contraires peuvent-ils coexister en Dieu ? Être tout-puissant et, en même temps, faible et fragile ? Être infiniment grand et apparaître dans la chair d'un petit enfant ? Être « le Vivant », l'immortel, et partager notre condition en faisant l'expérience de la mort ? Être l'Emmanuel, « Dieu parmi nous » ? Les chrétiens professent qu'en Jésus-Christ, né d'une femme, pleinement homme, soumis à la mort, a habité la plénitude de la divinité. Car Dieu n'est jamais aussi grand que quand, par amour, il se fait petit.
Dominique et ses frères, lecteurs de la Bible au XIIIe siècle. Au moment où l'ordre des Frères prêcheurs célèbre le 800e anniversaire de sa fondation, ce Supplément présente l'étude de la Bible et les outils d'exégèse de saint Dominique et des premiers dominicains. Il complète heureusement les deux volumes consacrés à l'exégèse médiévale des XIIe et XIIIe siècles (n° 116) et à François d'Assise et aux franciscains du XIIIe siècle (n° 169).
Le présent volume donne à lire des extraits de commentaires scripturaires - inédits en français pour la plupart ! - de dominicains comme Albert le Grand, Thomas d'Aquin, Maître Eckart ou d'autres moins connus. Il attire l'attention sur les points essentiels de chaque texte et en éclaircit les éventuelles obscurités. Intégrant des savoirs profanes et philosophiques de l'Antiquité comme du monde arabe, leur exégèse biblique n'a rien de desséchant : elle rayonne d'un christocentrisme radieux.
Auteur : Gilbert Dahan. Postface : Fr. Olivier-Thomas Venard, o.p.
Pierre Claverie était l'évêque d'Oran. Bouleversé par la violence extrême qui rongeait l'Algérie en 1995, il plongea en lui-même pour exprimer devant tous le sens de sa vie, et sa présence obstinée en monde musulman.
Au cours de cette retraite, à travers des pages magnifiques et pleines d'espoir, Pierre Claverie nous fait ainsi partager sa force, son espérance, et le courage qu'il puise quotidiennement dans les lettres de saint Paul. C'est en effet l'exemple de Paul de Tarse qui traverse cette profonde méditation ; parce que c'est alors qu'il est à terre, ébahi, incapable de bouger, que Paul découvre Jésus, le Messie crucifié, dans les croyants qu'il persécute... Quelle révélation ! Dieu nous fait confiance et veut donner à chacun son Esprit Saint pour vivre un amour plus fort que la mort !
À nous de nous laisser saisir par cet amour fou de Dieu, qui rend nos vies fécondes.
Le 16 novembre 1965, trois semaines avant la clôture du Concile, une quarantaine de pères conciliaires se sont engagés, dans la catacombe Sainte-Domitille, à vivre une certaine pauvreté pour mieux annoncer l'Évangile. Tous ont signé un pacte en 13 points, s'engageant à « vivre selon le mode ordinaire de leur population ». Ce pacte entend pallier le « schéma manquant » de Vatican II qui n'a pas évoqué, malgré la demande insistante de ces évêques, cette question de la pauvreté de masse. 500 évêques, non présents au Concile, ont signé ce pacte dans la foulée. La moitié étaient latino-américains, annonçant la théologie de la libération. Le pape François s'est clairement inspiré de ce pacte présenté ici sous trois angles : historique, ecclésial et biblique. C'est la conférence de Medellin (dont nous fêtons le cinquantenaire cette année) qui a voulu mettre en oeuvre ce pacte au sein de l'Église, en particulier celle d'Amérique latine.
Cet ouvrage fait suite à De la vie spirituelle, Repères, publié en 2017.
Les thèmes abordés sont dans la continuité du premier tome. Ils commencent par le repérage de fondamentaux dans la vie spirituelle. Assez vite arrivent deux vagues, l'une sur les (fausses) images de Dieu, l'autre « spécial couples », qui amènent progressivement au coeur du livre : le péché et le pardon.
Le familier des Exercices spirituels de saint Ignace pourra voir que le présent livre travaille à la charnière du « Principe et Fondement » et de la « Première semaine ». Il se termine par quelques propositions de préparation à la réception du sacrement de réconciliation.
Dans ce petit texte, Christoph Théobald répond de façon vivante et franche à la question : comment et pourquoi enseigner encore la théologie dans nos sociétés dites « post-modernes » et sécularisées ?
Qui cela peut-il bien intéresser encore ?
Il faut prendre en compte les nouveaux profils des étudiants et des personnes en formation, mais aussi les critères radicalement nouveaux des sociétés mondialisées, métissées. Que peut alors apporter la théologie à nos contemporains ? « Une capacité critique non négligeable », répond l'auteur, et l'accès à une intelligence du monde et de la foi.
Pour découvrir la cathédrale qu'est la Somme de théologie de saint Thomas d'Aquin, rien ne vaut une visite en compagnie d'un guide passionné. Une telle promenade permet de mieux connaître Thomas, un théologien animé par la bienveillance, contemplant ce qui en l'homme porte l'image de Dieu. Dans sa conception de la vie morale, il espère toujours que l'attrait du bien conduira chaque être humain vers la contemplation de Celui qui est son créateur.
À l'aide de nombreuses citations, d'exemples et de synthèses claires sur les différents concepts, Jean-Marie Gueullette nous introduit à la théologie de l'amitié avec Dieu.
L'exhortation du pape François sur la famille, Amoris laetitia, a été l'objet de critiques. Quatre cardinaux ont envoyé une lettre au pape pour demander de lever des doutes (dubia) au sujet de plusieurs points de doctrine et de pastorale concernant la validité des enseignements du pape Jean Paul II sur les actes intrinsèquement mauvais et sur la possibilité ou non pour les personnes divorcées remariées, dans certains cas, d'accéder aux sacrements.
Deux théologiens, de traditions spirituelles et de formations théologiques différentes, ont souhaité répondre aux doutes des cardinaux et à travers eux à ceux qui s'interrogent. Leur dialogue a abouti à une ligne commune que chacun argumente depuis sa spécialité : les enseignements du pape Jean Paul II et ceux du pape François ne sont nullement contradictoires mais complémentaires.
C'est leur lecture conjointe qui nous permet de les éclairer tous deux et de comprendre que la vie morale et la pastorale ont besoin à la fois du rappel des normes universelles de la vie morale et d'une application miséricordieuse de cette doctrine dans la prise en compte pastorale de la dimension singulière de la décision personnelle. Cette perspective évite de faire une lecture rigide de Veritatis splendor et une lecture laxiste d'Amoris laetitia.
Nombreux sont les obstacles qui nous empêchent de collaborer à l'action du Saint-Esprit. L'auteur a choisi d'en étudier sept : les péchés capitaux. Nous pensons bien les connaître mais nous devrions davantage nous en méfier car ils peuvent, s'ils ne sont pas démasqués, stériliser notre vie spirituelle.
La pédagogie du frère Emidio-Marie est éclairante : après une brève analyse du péché, il nous rappelle ce qu'en dit la Bible, en quoi il s'agit d'un péché capital et comment le combattre.
L'enjeu est de taille : grandir dans la sainteté ou rester dans la médiocrité du péché, autrement dit choisir entre la lumière et les ténèbres. Ce livre nous aidera à mener le bon combat et à libérer l'agir du Saint-Esprit dans nos vies.