Filtrer
Support
Prix
RICHARD CREVIER
-
À Lonesome Dove, Texas, les héros sont fatigués. Augustus McCrae et Woodrow Call ont remisé leurs armes après de longues années passées à combattre les Comanches. En cette année 1880, pourtant, l'aventure va les rattraper lorsqu'ils décident de voler du bétail au Mexique et de le convoyer jusque dans le Montana pour y établir un ranch. Commence alors un immense périple à travers l'Ouest, au cours duquel le convoi affrontera de violentes tempêtes, des bandes de tueurs et d'Indiens rebelles... et laissera de nombreux hommes derrière lui.
Récompensé par un prix Pulitzer, Lonesome Dove est une fresque épique qui explore les mythes fondateurs de l'Amérique et nous fait vivre la quête désespérée de deux hommes qui, sans le savoir, tournent les pages du dernier western.
-
La première partie de Lonesome Dove nous a entraînés à la suite d'Augustus McCrae et Woodrow Call, illustres ex-Texas Rangers, sur la route dangereuse du Montana, là où, dit-on, les terres sont encore à qui les prend. De nombreuses épreuves attendent le convoi lors de cet extraordinaire périple à travers l'Ouest. Les hommes devront tour à tour affronter des éléments déchaînés, des pillards et leurs propres démons. Au bout de cette piste longue et périlleuse, beaucoup manqueront à l'appel.
Récompensé par un prix Pulitzer, adapté par Hollywood, Lonesome Dove est une immense saga à travers l'Ouest américain. Au crépuscule d'un monde mythique, Larry McMurtry nous fait vivre l'ultime aventure de deux survivants qui tentent de prolonger la légende.
-
«Que c'est triste ! Je vais devenir vieux, horrible et épouvantable. Mais ce portrait, lui, demeurera toujours jeune. Si seulement c'était moi qui devais rester éternellement jeune et le portrait qui devait vieillir ! Pour cela, je donnerais tout ! Je donnerais mon âme !» Toute l'intrigue de l'unique roman d'Oscar Wilde est en germe dans ce voeu aux accents de pacte faustien. Dorénavant, Dorian Gray ne vieillira plus ; c'est son portrait qui portera les stigmates de son âge, de ses vices et de ses crimes. En 1890, lorsque paraît Le Portrait de Dorian Gray, les qualificatifs ruissellent sous la plume des critiques pour crier à l'immoralité : lascif, pernicieux, répugnant, empoisonné, le livre respire une atmosphère « chargée des odeurs méphitiques de la putréfaction morale et spirituelle ». Mais, pour Wilde, la qualité du style est le seul critère pour juger d'une oeuvre : «Il n'existe pas de livre moral ou immoral. Les livres sont bien ou mal écrits. Voilà tout.»
-
Septimus Harding, directeur de l'hospice Hiram à Barchester, maître de chapelle de la cathédrale et vicaire d'une petite paroisse voisine, se voit soudainement accusé de s'être illégalement enrichi au détriment des pensionnaires de son institution. Tandis que ses collègues ecclésiastiques serrent les rangs pour défendre l'institution de l'Église, remise en cause par cette campagne de dénonciation menée par les grands quotidiens londoniens, Mr Harding se laisse envahir par le doute et perd peu à peu l'assurance de sa légitimité. Mais c'est compter sans la détermination de son beau-fils archidiacre, le bien nommé Theophilus Grantly, prêt à remuer ciel et terre pour faire triompher le cas du directeur de l'hospice. Au-delà du portrait amoureux de l'architecture gothique des grandes cathédrales anglicanes et de l'évocation amusée des intrigues sentimentales de la vie de province, Le Directeur offre une peinture caustique des excès de la presse et des croisades enflammées des réformateurs de la société, et une dénonciation évidente des autorités du système juridique. Trollope utilise toutes les ressources de l'humour, de la satire, et au besoin de la caricature, pour fustiger tous les fanatismes, et faire entendre une leçon d'humanité et de modération.
-
À l'instar de la rencontre en 1930 entre Black Elk, homme-médecine lakota, et John G. Neihardt, de laquelle résultat le célèbre Élan Noir parle (Black Elk Speaks), la rencontre dans les années 1970 entre Thomas E. Mails et Frank Fools Crow, chef cérémoniel lakota, procède du même « hasard » de Grand Rendez-Vous spirituel. Né en décembre 1890, année et mois du massacre de Wounded Knee, dans la réserve des Sioux oglalas de Pine Ridge, ce neveu de Nicholas Black Elk est le dernier descendant d'une grande lignée de Saints-Hommes. Outre son parcours personnel, il nous relate un monde et un mode de vie entrelacés à des valeurs morales et spirituelles consubstantielles de l'identité lakota. Au début de sa vie, Fools Crow dut vivre caché, presque exilé sur sa propre terre, pour échapper à l'école des Blancs. Longtemps il pratiqua des rites secrets interdits par le Bureau des Affaires indiennes, particulièrement la danse du Soleil. Toute sa vie au service des siens, Fools Crow a conduit aussi d'autres cérémonies des plus importantes dont celle du Yuwipi, de la Pipe Sacrée, du Hunka, de la quête de la Vision. Tenant à la fois du passé comme du présent, les propos de l'homme-médecine, à leur façon, répondent aux questions que se pose aujourd'hui un vaste public quant au devenir des Indiens d'Amérique du Nord, en l'occurrence sur l'héritage spirituel les Sioux lakotas. En cela la préface de Didier Dupont répond en partie, aujourd'hui, à certains aspects de ce questionnement.
-
L'humeur passagère
William somerset Maugham
- Belles Lettres
- Le Gout Des Idees
- 14 Avril 2011
- 9782251200132
Recueil de portraits et d'essais qui sous la plume d'un autre que l'auteur du Fil du rasoir et de La Comédienne auraient pu s'avérer fastidieux, L'Humeur passagère tient tout au contraire d'une conversation de salon à l'heure du five o'clock tea avec un vieux gentleman plein d'esprit et de cet humour anglais qui sait dissimuler l'érudition sous la causticité du style. Qu'il s'agisse de l'histoire vraie du héros d'un snobisme en voie d'extinction, de Zurbaran, de Kant ou du roman policier, Maugham conserve une clarté dans l'expression qui en fait un guide culturel à nul autre semblable. À ce recueil s'ajoute son texte sur « L'Art de la Nouvelle » où l'on lira notamment d'admirables pages sur celui qui fut son modèle : Anton Tchekov, ainsi que sur Maupassant, Katherine Mansfield et Henry James.
-
La rumeur de konitz - une affaire d'antisemitisme dans l'allemagne 1900
Smith Helmut Walser
- Phebus
- 12 Avril 2003
- 9782859409036
Konitz (Prusse), printemps 1900.
On découvre, pris dans les glaces, le corps d'un jeune homme dépecé et vidé de son sang. Aussitôt les bien-pensants de la bourgade font courir le bruit qu'on a affaire à un " crime rituel " ... et désignent comme coupable " idéal " le boucher juif de l'endroit. L'enquête aura beau prouver que ce dernier n'a rien à se reprocher, la population ne veut rien entendre, parle de complot juif, menace de faire justice elle-même...
Tant et si bien qu'on décide en haut lieu de dépêcher la troupe sur place pour faire entendre raison aux cervelles échauffées.
L'auteur, américain d'origine allemande, considéré aujourd'hui comme l'un des meilleurs historiens de l'antisémitisme, ne se contente pas de reconstituer, documents à l'appui, cette affaire un peu oubliée mais qui à l'époque fit grand bruit ; il en raconte les épisodes - assez sidérants, il faut bien le dire - avec la minutie inquiète d'un auteur de thriller; mais surtout, il analyse les effets dévastateurs que peut provoquer le phénomène de la " rumeur " dès lors que ses instigateurs ont décidé de l'associer à l'idée de " complot " ...
Une enquête historique qui, sous le prétexte du retour au passé, interroge de près l'actualité de notre époque, non moins tourmentée, semble-t-il, par le déni du réel.
-
Michael Taylor propose avec Le Nez de Rembrandt une approche très originale de l'art de Rembrandt, à travers un essai qui lorgne presque du côté du roman, tant la langue en est littéraire et tant l'histoire que nous conte l'auteur tient en haleine. Partant de la place centrale du nez dans les toiles du peintre (et pas uniquement dans les quelque 80 autoportraits à l'huile, l'eau forte ou la plume dans lesquels il a représenté son propre et quelque peu disgracieux appendice nasal), Michaël Taylor se livre à une description sensuelle et vibrante de la peinture du maître, à une interprétation émotionnelle des représentations du peintre, et à une approche sensible et empathique du parcours de l'artiste. Les toiles revivent littéralement sous la plume de l'écrivain, qui n'a pas son pareil pour décrire la matière et les couleurs utilisées par le maître, et cette approche décalée d'une oeuvre prise par le bout du nez fait brillamment revivre tout ce qui fait l'art particulier du grand peintre, reconstruisant tout un univers artistique, retraçant la vie du peintre, évoquant ses techniques artistiques autant que ses tourments personnels, et l'accompagnant jusqu'au seuil de la mort.
Les détails des oeuvres analysées sont intégrés au fil du texte, et un carnet de 32 pages reprend les tableaux dans leur entier. Ce dernier est détachable afin de confronter aisément les toiles au texte qui les analyse.
Une chronologie très complète, la plus détaillée à ce jour sur l'artiste, est également proposée en fin d'ouvrage.
-
Une petite ville anglaise au bord de la mer, un écrivain sans succès qui s'ennuie entre sa femme et ses trois filles.
Ses virées à Londres où il cherche à soigner une âme plutôt mal en point en compagnie de vieux complices - dont un peintre en qui l'on peut reconnaître Francis Bacon (auquel l'auteur fut très lié)... Un grand petit livre sur le plus vieux sujet du monde : la difficulté de vivre, quand tout a l'air d'aller presque bien.
-
-
-
La resistance des coeurs berlin 1943 la revolte des femmes allemandes mariees a
Stoltzfus N
- Phebus
- De Facto
- 23 Mars 2002
- 9782859408107
Hiver 1943.
Goebbels, malgré les engagements précédents du Reich, décide d'envoyer à la mort quelque 2 000 Juifs berlinois mariés à de bonnes Allemandes, aussi aryennes qu'il se peut. Mais contre toute attente, les femmes en question se rebellent, et la rue les soutient ! On envoie contre elles des SS armés, tandis qu'elles hurlent " Rendez-nous nos maris ! " Quand les forces de l'ordre nazi menacent de tirer, elles font savoir qu'elle n'ont pas peur des balles.
Elles tiendront ainsi une dizaine de jours sans que le pouvoir - craignant les réactions de la ville en émoi - ose employer contre elles ses moyens habituels. Et leurs maris, sur ordre de Hitler en personne, leur seront rendus : tous survivront à la guerre. A travers le destin - le " roman vrai " - de plusieurs de ces femmes, interviewées longtemps après les événements, l'historien américain Nathan Stoltzfus nous fait revivre au jour le jour la révolte de ces irréductibles qui osèrent affronter Hitler en Allemagne même...
Et qui nous démontrent que même dans les conditions les plus défavorables, la résistance au pire était non seulement possible mais payante. L'ouvrage, couronné " livre de l'année " aux Etats-Unis en 1996, repris en Allemagne avec un beau succès, est publié ici avec une préface de Joschka Fischer - aujourd'hui ministre des Affaires étrangères d'Allemagne.
-
Raoul Daggle, la quarantaine, part sur les routes américaines en compagnie de sa fille Juliette, onze ans, à la recherche de son épouse Joyel, disparue un beau matin on ne sait trop pourquoi.
Pendant ce temps Joyel voyage aussi, menant de son côté une étrange échappée, entre fuite et quête... La vie est-elle jamais autre chose qu'un drôle de chassé-croisé ?
Visages et paysages se succèdent, la nature qu'on avait un peu oubliée adresse aux voyageurs des signes mystérieux - jusqu'aux retrouvailles finales où la neige et le brouillard blanc, effaçant les faux-semblants de l'existence, reprennent leurs droits...
Le " rêve américain " a décidément plus d'un tour dans son sac.
Leon Rooke, que les lecteurs de langue française découvrent ici, s'en empare comme à contre-courant. Il ne chante pas les grands espaces, les épopées fondatrices - le monde chante très bien sans nous. Ses personnages se font un malin plaisir de tourner le dos à une société où chacun est convié à s'identifier à tout et à n'importe quoi : comme s'il leur importait d'abord d'aller à la rencontre de cette frontière intérieure que nous avons perdue de vue, mais qui existe bel et bien à l'horizon têtu de nos songes.
" Leon Rooke est un magicien au chapeau inépuisable.
Il nous entraîne ici au long d'un road movie (...) qu'il a su éclairer d'une lumière à la fois tendre et sombre, riche de toutes les séductions et de toutes les promesses. " MICHAEL ONDAATJE