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RENE DE CECCATTY
54 produits trouvés
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«Il faudrait des mots nouveaux, y compris pour raconter Auschwitz, une langue nouvelle, une langue qui blesse moins que la mienne, maternelle".
En moins de deux cents pages vibrantes de vie, de lucidité implacable et d'amour, Edith Bruck revient sur son destin : de son enfance hongroise à son crépuscule. Tout commence dans un petit village où la communauté juive à laquelle sa famille nombreuse appartient est persécutée avant d'être fauchée par la déportation nazie. L'auteur raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie en Hongrie, en Tchécoslovaquie, puis en Israël. Elle n'a que seize ans quand elle retrouve le monde des vivants. Elle commence une existence aventureuse, traversée d'espoirs, de désillusions, d'éclairs sentimentaux, de débuts artistiques dans des cabarets à travers l'Europe et l'Orient, et enfin, à vingt-trois ans, trouve refuge en Italie, se sentant chargée du devoir de mémoire, à l'image de son ami Primo Levi.
"Pitié, oui, envers n'importe qui, haine jamais, c'est pour ça que je suis saine et sauve, orpheline, libre."
Grand format 16.50 €Sur commande
Voyage parmi les morts, tableau politique de l'Italie, de l'Antiquité au XIVe siècle, manuel de théologie, réquisitoire contre la corruption des puissants et la décadence des papes, La Divine Comédie est aussi un fabuleux roman d'aventures, qui, par ses visions d'horreur et d'extase, a marqué peintres, poètes, romanciers et cinéastes jusqu'à nos jours. Pour en permettre une lisibilité rapide, cette nouvelle version en octosyllabes tente de retrouver la légèreté vivante et vibrante d'un style éternellement moderne, où s'entremêlent noblesse savante et insolence populaire.
Poche 14.60 €Sur commande
Une lettre d'amour délicate et un grand livre sur le deuil.
Ce livre est le témoignage bouleversant d'une histoire d'amour, à travers lequel Edith Bruck évoque sa dévotion poignante à l'égard de son mari, Nelo Risi, atteint de la maladie d'Alzheimer. Entre journal et autobiographie, l'auteure replonge dans leur histoire, reconstitue le passé - notamment l'oeuvre de son époux, poète et cinéaste, leur vie commune ; elle se remémore également sa propre jeunesse hongroise, sa déportation et son retour des camps. Avec simplicité, elle raconte la vie quotidienne du trio qu'ils forment avec Olga, leur aide à domicile, et la manière dont elles maintiennent en vie cet être cher tout en tentant de préserver sa dignité jusqu'au bout. Un grand livre sur le deuil, délicat et inoubliable.
« Ce livre sur la fin de vie est tout simplement inoubliable. » Le Monde des livres« Ce livre sur la fin de vie est tout simplement inoubliable. » Le Monde des livresPoche 8.70 €Sur commande
Le nom de Virginia Woolf est indissociable du quartier de Bloomsbury. Mais ses promenades dans Londres dépassaient de loin ce cadre étroit. On se souvient des rues bruyantes parcourues par Clarissa Dalloway pour aller chercher - elle-même - ses fleurs, et des cloches de Big Ben que l'on entend, de près ou de loin, sonner les heures, de Westminster à Bond Street. On trouvera ici réunis tous les écrits que Woolf consacra à sa ville de Londres.
Poche 9.20 €Sur commande
Voici, écrits au jour le jour dans la forme ciselée du sonnet, une centaine de poèmes de Pasolini qui se donne pour l'éphéméride d'une passion. Retrouvés bien des années après sa mort tragique, ces textes intenses adressés à Ninetto Davoli, l'acteur lumineux du Décaméron, occupent une place singulière dans l'oeuvre polyphonique de Pasolini. Ici, aucun apparat rhétorique ni de mise en scène : une parole nue, à vif, souvent blessée, qui traduit les alarmes d'un coeur qui ne s'appartient plus et d'un corps perdu de désir. Ce recueil, par sa brièveté, s'apparente à un trait de feu qui éclaire et qui brûle, qui révèle et engloutit, qui exalte et condamne : incontestablement l'un des sommets de la poésie amoureuse de notre temps.
Poche 12.20 €Sur commande
Un vieil écrivain, Shunsuké, est fasciné par la beauté exceptionnelle de Yûichi, un jeune homosexuel. Shunsuké, dont l'oeuvre est connue, mais déjà achevée, a consacré toute sa vie à l'esprit et à la création. En Yûichi, c'est la liberté du corps, l'esthétique réduite à sa pure apparence physique et à la jouissance immédiate, que le romancier découvre. Yûichi, conscient de sa sexualité, hésite à épouser Yasuko, dont l'écrivain est amoureux. Il se confie au vieillard qui, au terme d'un pacte diabolique, l'incite à se marier. Shunsuké pourra dès lors manipuler le jeune homme comme une marionnette, comme un personnage incarné d'un roman qu'il n'écrira jamais. Sa misogynie déclarée, sa rancoeur à l'égard des femmes qui l'ont fait souffrir durant toute sa vie trouvent ainsi un cruel assouvissement. Mais c'est compter sans l'intervention d'autres manipulateurs et surtout croire qu'il peut lui-même échapper à la séduction de Yûichi. Rédigé entre 1950 et 1953, Les amours interdites décrit avec audace et sincérité l'univers homosexuel du Tôkyô d'après-guerre. Mais c'est surtout le roman où Mishima entreprend d'exposer sans fard sa conception de la sexualité, des rapports familiaux et sociaux, et ses théories esthétiques et philosophiques. À propos des Amours interdites, l'auteur devait écrire : «J'ai formé le projet insolent de transformer mon tempérament en un roman et d'ensevelir le premier dans le second.»
Poche 10.40 €Sur commande
Nouvelle édition augmentée en 2006
Grand format 30.50 €Sur commande
«Ce sont les premières heures de ma présence en Inde et je ne sais pas dominer la bête assoiffée, en moi emprisonnée, comme en cage. Je persuade Moravia de faire quelques pas et de respirer quelques bouffées de cet air, d'une première nuit en Inde...» En 1961, Pasolini fit un voyage avec Alberto Moravia et Elsa Morante. Le livre intensément lyrique qu'il en rapporta n'est pas vraiment un récit, mais une «odeur» respirée au cours de ses errances nocturnes. Les visions de l'extrême misère, les spectacles d'une étrange spiritualité sont pour lui comme autant d'étapes d'une descente au sein d'une humanité primitive, moins éloignée qu'on pourrait le croire du décor des Ragazzi ou d'Une vie violente.
Poche 5.70 €Sur commande
« En classe, ce qui devrait carre´ment e^tre enseigne´, c'est l'art de pour ne pas croire les autres et la me´thode pour gruger autrui, pour l'inte´re^t de chacun et celui du monde. C'est de ma candeur qu'on avait ri. Dans un monde ou` la candeur et la franchise font rire, il n'y a plus d'espoir ».
Affecté dans un collège de province, un jeune professeur originaire de Tôkyô se heurte aux tracasseries de ses élèves et aux manoeuvres de ses collègues. Drôle, satirique et malicieusement contemporain, Petit Maître est un conte initiatique incontournable, considéré comme un classique des lettres japonaises.
Natsumé Sôseki (1867-1916) est encore aujourd'hui l'un des écrivains les plus étudiés au Japon. Il est notamment l'auteur de Je suis un chat, succès critique et public, et d'Oreiller d'herbes, l'un des romans fondateurs de la littérature moderne.
Poche 10.20 €Sur commande
L'oeuvre poétique d'Edith Bruck est indissociable de son oeuvre narrative, elle puise dans sa vie de déportée hongroise et d'émigrée en Italie l'essentiel de son inspiration, faite de souvenirs, de prises de position personnelles et politiques, de réflexions sur la société et sur les choix de vie et sur sa vie familiale et conjugale. Le précédent recueil d'Edith Bruck, paru chez Rivages,
Poche 9.50 €Sur commande
Monument de la poésie universelle, oeuvre fondatrice du lyrisme amoureux qui inspira si intensément les poètes français de la Pléiade et au-delà influença toute la littérature européenne de la psychologie amoureuse, le Canzoniere de Pétrarque (1304-1374), demandait assurément pour que le lecteur moderne accède à sa beauté formelle et à son chant profond la nouvelle et magnifique traduction en vers de René de Ceccatty, aussi érudite qu'alerte et fluide. Écrit tout au long de sa vie, sans cesse augmenté, composé et recomposé par le poète italien, le Canzoniere qui rassemble 366 poèmes, sonnets, chansons, madrigaux, ballades et sextines, s'il fait entendre la passion sublime et désespérée du poète pour Laure de Noves, son amour impossible, est aussi une longue méditation sur les contradictions en l'homme entre la pulsion du désir et la raison, la sensualité et l'idéalisation, la précarité du corps et l'éternité du sentiment. La mort de Laure, intervenant comme une césure au mitan de l'oeuvre, ouvre par ailleurs une réflexion sur la mort et l'absence, alliée au sentiment de solitude, à la conscience de la fragilité du destin humain et donc de la vanité de la gloire et peut-être même de l'écriture.
On saura gré à René de Ceccatty de nous avoir rendu proches ces préoccupations en sauvant par sa traduction franche et rythmée la poésie de Pétrarque du maniérisme dont on l'a souvent affublée.
Poche 13.20 €Sur commande
Pourquoi aurais-je survécu ? : poèmes
Edith Bruck
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 19 Janvier 2022
- 9782743655044
Née en 1931 en Hongrie, Edith Bruck a été déportée avec sa famille en avril 1944. Ayant survécu aux camps de concentration, elle s'installe en Italie dont elle adopte la langue. Dès 1959, elle publie des récits inspirés de sa déportation, implacables, mais dépourvus de haine, qui lui vaudront, outre l'amitié de Primo Levi, les plus grands prix et une reconnaissance internationale. Son oeuvre poétique (publiée de 1980 à nos jours) constitue une véritable autobiographie en vers, en écho à son témoignage.
Poche 8.50 €Sur commande
Papa est une « novella », à mi-chemin entre le conte et le récit narratif, mais aussi entre la nouvelle et le roman. Sa particularité est sa forme poétique et l'évolution progressive de la réflexion du narrateur qui entre, en écrivant, dans le monde de la conscience adulte, sous la pression d'événements politiques dramatiques (en l'occurrence la défaite du Japon) qui sont intériorisés et transfigurés par sa sensibilité enfantine.
Grand format 12.00 €Sur commande
Il était une fois un village au fond d'une vallée, dans l'île de Shikoku. C'est là que jadis se sont rassemblés des fuyards, bannis hors de la ville du château. Ils y ont fondé une société autonome de rebelles. La forêt les entoure, peuplée de forces mystérieuses : les «merveilles».
Une rivière capable de détruire une armée entière. Un déluge qui dévaste la terre. Un chef, surnommé le «destructeur», des filles de l'île des «pirates», des villageois qui ressemblent aux démons de l'enfer bouddhiste, une géante, des vieillards qui disparaissent dans les nuées au clair de lune et un enfant né avec une malformation, marque fatale des «merveilles de la forêt». Kenzaburô Ôé nous raconte l'histoire de son village natal, telle que la psalmodiait sa grand-mère. Bouleversant hommage à son fils, c'est aussi une réflexion brillante sur la structure des révoltes et les sociétés autarciques.Poche 9.40 €Sur commande
Fumiko Hayashi est une des figures majeures de la littérature japonaise. Beaucoup de ses nombreux romans et nouvelles ont été adaptés au cinéma par le grand réalisateur Mikio Naruse, et notamment le chef d'oeuvre de ce dernier Nuages flottants (1955).
Plusieurs de ses textes ont été traduits en français : par Corinne Atlan, Nuages flottants (Rocher, 2005) et Les Yeux bruns (Rocher, 2007) et par René de Ceccatty Vagabonde (Vendémiaire, 2022), ainsi que plusieurs nouvelles chez Gallimard et Picquier.
La tonalité d'Hayashi est très proche de celle d'Ishikawa Takuboku, lui aussi révolté par une société patriarcale et répressive, qu'elle cite fréquemment.
C'est en 1930 que Fumiko Hayashi a acquis une précoce notoriété en publiant Vagabonde, son journal romancé. Les onze nouvelles ici réunies datent des années 1930-1948, sa période de maturité.
Un pays dévasté, où les journées se passent à chercher un emploi, un toit, de la nourriture. On entend voler des avions américains. Certains hommes sont partis se battre dans une guerre que l'on ne comprend pas. D'autres ont tenté l'aventure en Mandchourie. Des enfants, des épouses, des amis ont disparu.
Et pourtant, dans cette ambiance de désolation, une forme étrange de sérénité, comme si les destinées individuelles comptaient moins qu'un moment de beauté ou qu'un sourire de bonté sur un visage. Comme si seul importait ce chant mystérieux de la flûte pour éviter de « perdre l'espoir, quelle que soit l'adversité ».Grand format 17.00 €Sur commande
Ô vous qui empruntez le chemin de l'amour, Observez s'il existe un mal au mien pareil.
Je vous prie de souffrir de m'écouter me plaindre.
Ne suis-je pas de tous les tourments le relais ?
Dante Alighieri (1265-1321) a moins de trente ans quand il écrit ce récit autobiographique, entrecoupé de sonnets, de chansons, de ballades et de commentaires. Il y raconte son amour pour Beatrice Portinari qui, dans La Divine Comédie, apparaît comme l'intermédiaire privilégiée entre le voyageur céleste et Dieu. Si La Vita Nuova a revêtu une telle importance dans l'histoire de la littérature, ce n'est pas seulement parce qu'il contient des poèmes d'amour rivalisant avec ceux de Pétrarque, mais parce que ce texte, de passion, puis de deuil, ne cesse de poser la question de la vérité, de la transparence, de l'allégorie. Comme dans la plupart des éditions italiennes, sont adjointes les autres poésies circonstancielles et retrouvées de Dante, du moins celles qui passent pour authentiques. La traduction inédite ici proposée est en alexandrins, hexasyllabes et le plus souvent, sur le modèle des Amours de Ronsard et des quelques vers écrits par Dante directement en français, en décasyllabes.
Poche 11.00 €Sur commande
Philosophie pratique
Giacomo Leopardi
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 31 Août 2022
- 9782743657260
À partir de 1817, le poète Giacomo Leopardi (1798-1837) prit des notes philosophiques et philologiques dans un cahier qu'il appela "Zibaldone", sorte de journal intime de la pensée de près de 5000 pages. Parmi ses nombreux projets d'essais inaccomplis se trouve un "Manuel de philosophie pratique", où Leopardi donne quelques conseils pour échapper au désespoir. Voici un choix thématique du "Zibaldone" sous la forme d'un dictionnaire philosophique.
Poche 11.50 €Sur commande
Nouvelles romaines / racconti romani
Pier Paolo Pasolini
- Folio
- Folio Bilingue
- 12 Juin 2002
- 9782070419869
«Rome aurait-elle été la plus belle ville du monde si, en même temps, elle n'était pas la plus laide ville du monde?» Une partie de ballon, un vendeur de marrons, une conversation à la terrasse d'un café, le marché de la Porta Portese le dimanche matin, mais aussi le vol à l'étalage, la misère et la mort - ville de contrastes, Rome offre à Pasolini un décor étonnant pour ces quatorze nouvelles savoureuses et poétiques.
Poche 13.10 €Sur commande
La religion de mon temps
Pier Paolo Pasolini
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 19 Février 2020
- 9782743649531
«La religion de mon temps» sort en mai 1961, au moment Pasolini commence sa carrière cinématographique. Il revient d'Inde où il s'est rendu avec Alberto Moravia et où l'a rejoint Elsa Morante. C'est à elle qu'il le dédie. Son amie est mystique, et même catholique. Il a, lui, avec la religion un rapport plus complexe, dont témoigne en particulier ce recueil. Comme dans tous ses recueils, Pasolini utilise la poésie de plusieurs façons : intime, politique, descriptive, sociale, provocatrice, réflexive. Invectives et prières, clamées ou murmurées, confessions et dénonciations, contemplations et méditations, récits et dialogues alternent dans ces poèmes animés comme il aimera le dire plus tard d'une « vitalité désespérée ». Témoin, compagnon, amoureux des pauvres, il tente de décrire un monde de la nuit et de la misère, riche d'une lumière qu'il ne sait pas avoir.
Poche 9.90 €Sur commande
Le voyageur
Sôseki Natsume
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Etrangere
- 15 Avril 1994
- 9782869307681
Jirô, jeune employé sans histoire, doit rejoindre à osaka un de ses amis pour une promenade dans la campagne japonaise.
Il en profite pour rendre visite à un parent de sa mère et se voit contraint de s'intéresser à des problèmes familiaux dont il espérait se détacher. son ami n'est pas au rendez-vous : hospitalisé d'urgence, il doit annuler ses vacances. ce contretemps révèle alors à jirô les multiples drames qui sont habituellement cachés par la réalité quotidienne.
Le très subtil auteur de oreiller d'herbes nous invite aux entrelacs sentimentaux d'un monde étroit et nous révèle la jalousie avec une violence presque insoutenable.
Chaud et froid, stimulant.
Monique gehler, l'evénement du jeudi.
Grand format 9.65 €La passion suspendue ; entretiens avec Leopoldina Pallotta della Torre
Marguerite Duras
- Seuil
- 3 Janvier 2013
- 9782021096392
« Pendant des années, j'ai eu une vie sociale et la facilité avec laquelle je rencontrais les gens ou je leur parlais se reflétait dans mes livres. Jusqu'à ce que je connaisse un homme, et peu à peu, toute cette mondanité a disparu. C'était un amour violent, très érotique, plus fort que moi, pour la première fois. J'ai même eu envie de me tuer, et ça a changé ma façon même de faire de la littérature : c'était comme de découvrir les vides, les trous que j'avais en moi, et de trouver le courage de les dire. La femme de Moderato Cantabile et celle de Hiroshima mon amour, c'était moi : exténuée par cette passion que, ne pouvant me confier par la parole, j'ai décidé d'écrire, presque avec froideur. » Entre 1987 et 1989, après le succès foudroyant de L'Amant qui fait d'elle un écrivain mondialement reconnu, Marguerite Duras se confie en toute liberté à une jeune journaliste italienne sur sa vie, son oeuvre, son obscurité, puis sa gloire, la politique, la passion. Ce dialogue a paru une fois en langue italienne et avait disparu, ignoré des admirateurs de Duras qui vont ici réentendre sa voix.
Grand format 18.00 €Sur commande
Bien qu'ils aient été, par le passé, plusieurs fois traduits en français, Les Chants de Giacomo Leopardi (1798-1837) n'ont pas encore obtenu en France le statut de classique qu'ils ont en Italie où les écoliers apprennent par coeur très tôt L'infini, Le Samedi du village, Le ressouvenir, Le genêt. Contemporain de Victor Hugo et de tous les poètes romantiques français (Vigny, Lamartine, Musset), il est davantage rapproché des poètes anglais (Keats, Byron, Shelley), comme lui morts en pleine jeunesse. Il appartient, en tout cas, au grand mouvement romantique européen. Stendhal était allé le voir à Florence. Sa renommée avait traversé les frontières. Mais la santé fragile de Leopardi, ses difficultés relationnelles inextricables avec sa famille, ses prises de position politiques qui le rendaient suspect en Italie interdisaient de longs déplacements. Admiré et même vénéré par ses contemporains, il publia peu de son vivant. Il mourut avant la publication intégrale de ses poèmes qui parurent dans plusieurs éditions partielles, avant que son compagnon, Antonio Ranieri, n'assure une édition posthume. Connu comme philologue et comme philosophe, Leopardi ne gagna sa véritable stature de génie poétique qu'après sa mort. Ses poèmes ont des tonalités diverses, qui vont du pamphlet politique, chargé d'ironie et d'insolence, contre une Italie que les guerres napoléoniennes ont épuisée et qui s'étiole dans sa conquête d'unité, à l'élégie amoureuse et nostalgique, en passant par la fable allégorique, la description de la vie quotidienne des humbles, l'apologue antique, l'épigramme politique et la rêverie métaphysique. Rédigés dans un style extraordinairement concis et fort, ils portent la marque d'une pensée philosophique intense et ramassée. Jamais mièvres, même dans la nostalgie, ils manifestent une conscience aiguë de la fonction poétique et font preuve d'une force d'évocation unique dans la poésie italienne. Il faudra attendre Pier Paolo Pasolini pour retrouver la même liberté d'esprit et la même émotion.
Cette nouvelle traduction tente de respecter la prosodie du poète, parfois libre, parfois contraignante, parfois archaïsante, parfois moderne, mais toujours naturelle. En même temps que sa traduction, René de Ceccatty (qui a déjà publié chez Rivages Philosophie pratique, une sélection du Zibaldone de Leopardi) fait paraître, aux éditions Flammarion, Noir souci, Giacomo Leopardi et son ami, récit de l'amitié passionnée du poète pour Antonio Ranieri, de la genèse de son oeuvre poétique et de ses derniers jours, à Naples, pendant l'épidémie de choléra. La vie trop brève de Giacomo, l'importance de son oeuvre dans les champs philosophique, politique et poétique ont suscité en Italie un culte de Leopardi égal à celui de Rimbaud ou Mallarmé en France.
Poche 10.65 €En 1914, le romancier, Sôseki (1867-1916), alors très célèbre, est invité à donner une conférence à l'Ecole des Pairs, où il a failli enseigner dans sa jeunesse. Avec humour et profondeur, il explique aux étudiants sa conception de l'individualisme. Partant de son expérience personnelle d'étudiant et de jeune enseignant, il raconte son cheminement, rappelant certains de ses livres. Peu à peu, il parvient à un véritable petit traité de morale, qui définit l'autonomie, la tolérance, les limites de l'individualisme en collectivité et la nécessité de recourir à une éducation intériorisée et non pas seulement conformiste. Nous avons joint quelques lettres que Sôseki écrivit à ses amis intellectuels, concernant la création littéraire et la formation de la pensée. Nouvelle édition.
Poche 7.50 €Sur commande
Cet ensemble de textes fictifs et autobiographiques offre un excellent aperçu de l'oeuvre et de l'univers du grand romancier.
" J'imagine, qu'en allongeant la vie on prolonge aussi les différentes périodes de l'existence.
Et en vérité, il y a eu un moment, vers la quarantaine, où j'ai vraiment cru arrêter le temps, m'être figé, peut-être à jamais, à un âge stablement immature et provisoire. J'avais quarante ans, mais ma chambre était celle d'un étudiant de vingt ans, avec des livres d'études et des cahiers scolaires, des photos d'actrices, des disques de chanteurs-compositeurs, des magazines de jeunes, une guitare, des jeans, des tee-shirts et des bottes à fermeture Éclair. Avec une habileté instinctive, j'avais toujours fait en sorte de glisser à temps hors d'un clan qui menaçait de vieillir, et de me faufiler dans un autre encore très jeune : mes amis, en cette période, avaient tous une vingtaine d'années. Mais si je me regardais dans un miroir, ce que je faisais très souvent, je voyais un visage vraiment sans âge, peut-être décrépit, mais apparemment frais et lisse, éclatant de santé, de vigueur et d'illusion. Quoi d'autre ? L'immortalité, en de tels instants, me semblait tenir à cela : être parvenu à ne plus avoir d'âge, à m'être mis hors du temps, grâce à ce même amour de la vie, qui permet les étranges miracles du temps. " L'Immortel.
Ce volume réunit des nouvelles et brefs récits que Moravia rédigea tout au long de sa vie (de 1928 à 1990) et publia dans des journaux ou revues, mais qu'il ne rassembla jamais en recueil. Certains même ne furent jamais publiés de son vivant (Romildo) ou gisaient, oubliés, dans la masse de ses papiers. Fictions et autobiographies se mêlent pour rendre compte du talent d'un écrivain précoce et prodige qui racontait la vie - la sienne, celle du monde - à travers ses " héros de papier ".Grand format 22.90 €Sur commande
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