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Discours de la servitude volontaire
Etienne de La Boétie
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 28 Octobre 2014
- 9782711625635
« Maintenant je viens à un point, lequel est à mon avis le ressort et le secret de la domination, le soutien et le fondement de la tyrannie » - un mystère résumé dans son titre, tout autre que celui de Contr'un qui le réduirait à un mot d'ordre, tout autre aussi que les arrangements factices avec lesquels on a tenté en vain de le confondre. Qu'estce donc au juste que cette servitude volontaire?...
Le Discours de la servitude volontaire interroge d'abord une énigme, celle d'une soumission active au tyran, qui fait obstacle à la capacité de penser et étouffe tout désir d'émancipation. Les racines de la tyrannie dont traite La Boétie, se situent à l'articulation de la politique et de l'éthique. Pour autant, ce ne sont pas seulement les repères éthiques qui sont menacés, mais également les frontières de l'individu. Le Discours propose ainsi d'interroger « ce qui se fait en tout pays, par tous les hommes, tous les jours ». -
éthique à Nicomaque
Aristote
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 7 Octobre 2002
- 9782711600229
« Tout art et toute investigation, et pareillement toute action et tout choix tendent vers quelque bien, à ce qu'il semble. Aussi a-t-on déclaré avec raison que le Bien est ce à quoi toutes choses tendent.
Mais on observe, en fait, une certaine différence entre les fins : les unes consistent dans des activités, et les autres dans certaines oeuvres, distinctes des activités elles-mêmes. Et là où existent certaines fins distinctes des actions, dans ces cas-là, les oeuvres sont par nature supérieures aux activités qui les produisent. [...].
Si donc il y a, de nos activités, quelque fin que nous souhaitons par elle-même, [...] il est clair que cette fin-là ne saurait être que le bien, le Souverain Bien. ». -
Dès 1619, Descartes conçoit la possibilité de trouver une méthode pour résoudre tous les problèmes que l'esprit humain peut se poser. Redoutant l'Inquisition qui a condamné Galilée, il s'abstient de faire paraître son oeuvre jusqu'en 1637, année où il publie la Dioptrique, les Météores et la Géométrie. Pour démontrer l'excellence de sa méthode, une préface doit en définir l'esprit et donner le sentiment de son universelle fécondité : c'est le Discours de la méthode. Cette méthode, c'est l'ordre que la pensée doit suivre pour parvenir à la sagesse, en prenant pour modèle la manière dont pense l'esprit lorsqu'il pense mathématiquement. La remarquable introduction d'Étienne Gilson offre au lecteur un résumé concis et complet du Discours, reprenant tout le déroulé de l'ouvrage, et montre que cette oeuvre unique dans l'histoire de la philosophie est non seulement l'exposé d'un système, mais aussi l'histoire d'un esprit.
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Phénoménologie de l'esprit
Georg Wilhelm Friedrich Hegel
- Vrin
- Textes Philosophiques
- 17 Octobre 1920
- 9782711618897
Il y a exactement deux siècles, Hegel a proposé, dans la Phénoménologie de l'esprit, une reconquête philosophique de la sagesse, c'est-à-dire de l'identification avec soi apaisante de la vie la plus engagée dans un temps dont le bouleversement accéléré semblait l'exclure. Il y est parvenu par une remémoration pensante ordonnant et justifiant, dans la rigueur du concept (phénoméno-logie), l'assomption vraie de tous les moments et aspects essentiels du lien concret, théorique et pratique, naturel et culturel, individuel et communautaire, de l'homme au monde à travers lequel l'être, dans la surprise et la contradiction, lui apparaît (phénoméno-logie). C'est ce chemin phénoménologique vers elle-même d'une humanité redressée philosophiquement selon sa propre exigence de réconciliation spirituelle, que Hegel a tracé dans un prodigieux effort spéculatif qui exige assurément beaucoup du lecteur, mais lui apporte aussi beaucoup, encore et toujours, aujourd'hui.
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Le Traité de l'Ame est l'un des ouvrages majeurs d'Aristote, et il est demeuré le fondement de toute psychologie, ancienne ou moderne. On y apprend ce qu'est la sensation, la perception et la contemplation, et tant d'autres choses. C'est aussi bien un ouvrage de physique : l'âme est l'empire du vivant au sein de la nature, elle est la forme du corps, quatre fois principe : de nutrition, de sensation, de locomotion, d'intellection. Un chef d'oeuvre, si le mot a un sens en philosophie, que la traduction de Jules Tricot rend dans une langue accessible.
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Les passions de l'âme
René Descartes
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711601868
Dernier ouvrage publié par Descartes, le Traité des Passions de l'âme (1649) est le fruit de toute sa philosophie. Ce traité, qui s'appuie sur un résumé de la biologie cartésienne, s'oriente vers une médecine concrète des affections psycho-physiologiques et s'épanouit en une apologie de la générosité. Aux observations scientifiques, Descartes ne dédaigne pas d'adjoindre des notations psychologiques dont la finesse évoque parfois ces maximes qui fleurissaient dans les salons au XVIIe siècle. Ainsi l'ampleur des conclusions scientifiques, morales et métaphysiques, sources d'études toujours renaissantes pour les spécialistes, se colore par surcroît d'une richesse vécue qui fait de ce Traité, écrit pour une princesse et offert à une reine, le modèle des ouvrages accessibles au plus grand public.
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La formation de l'esprit scientifique ; contribution à une psychanalyse de la connaissance
Gaston Bachelard
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611508
Pour Bachelard, le véritable esprit scientifique se manifeste surtout dans l'attitude qui consiste à reconnaître et à poser les questions : « S'il n'y a pas eu de question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit ». Allant à l'encontre de toute promotion d'une méthode unitaire, nécessairement limitée et réductrice, Bachelard montre en quoi la pensée scientifique se construit en surmontant les divers obstacles épistémologiques (empiriques, ontologiques, heuristiques ou conceptuels), qui entravent cette perception des problèmes et des conditions de leur résolution.
Cet ouvrage fondamental, qui se présente comme une « contribution à la psychanalyse de la connaissance », offre ainsi une véritable exploration de la démarche scientifique en même temps qu'une réflexion majeure sur l'histoire des sciences et de ses concepts. -
Généalogies de la sexualité
Michel Foucault
- Vrin
- Philosophie Du Present
- 27 Septembre 2024
- 9782711631926
La sexualité, est-elle réprimée? Devrions-nous par conséquent nous efforcer de la libérer? Et si elle l'est, pourquoi sommes-nous sans cesse appelés à en parler - à dire vrai à propos de nos désirs sexuels et à reconnaître dans notre sexualité la clé de notre identité?
Ces questions sont au coeur du projet foucaldien d'une histoire de la sexualité. Ce volume réunit une série de textes inédits qui relèvent de deux moments fondamentaux dans l'élaboration d'un tel projet. D'une part, le moment 1975-1976 : les conférences prononcées aux États-Unis sur la notion de répression, le cours à l'Université de São Paulo sur la généalogie du savoir moderne sur la sexualité, ainsi que la première version du début de La volonté de savoir sont tous centrés sur l'époque moderne et nous offrent une perspective précieuse sur la façon dont Foucault conçoit initialement son Histoire de la sexualité. D'autre part, le séminaire que Foucault anime, en 1980, au New York Institute for the Humanities sur le thème « Sexualité et solitude » témoigne du recentrement de l'étude du dispositif de sexualité en direction de l'analyse de l'émergence historique de la chair chrétienne dans le christianisme primitif.
Les textes ici recueillis permettent ainsi de suivre l'évolution complexe du projet foucaldien d'une histoire de la sexualité et de prendre la mesure de son ambition, de sa richesse et de son actualité. -
Sous ses allures d'essai modeste, De l'habitude est un manifeste ambitieux, d'une intrépidité qui détonne dans un univers de précautions et de prolégomènes interminables. Telle est l'audace de cet auteur d'une vingtaine d'années qui publia en 1838 une thèse d'une quarantaine de pages comme personne n'oserait plus en publier aujourd'hui. Audace d'un texte qui s'attaque à tous les sommets de la pensée philosophique, sans qu'aucune majuscule ne l'effraie. La Nature, l'Esprit, la Liberté sont ses compagnons de route dans une familiarité qui d'abord nous étonne, puis nous séduit et nous conquiert. Parce qu'il s'en approche libéré de toute appréhension, de toute réticence rhétorique, de toute précaution stylistique, sans s'alourdir de références, Ravaisson retrouve l'ambition pure de la philosophie, comprendre les mystères du monde et des hommes, en livrer le secret ou l'effleurer grâce à une intuition furtive. Audace enfin du choix d'un sujet a priori mineur, l'habitude, et qui devient la pierre angulaire d'une réflexion de portée métaphysique. Ravaisson choisit ce thème ordinairement synonyme de répétition et de monotonie et en révèle la puissance métamorphique et libératrice. Comprendre la loi de l'habitude, c'est pénétrer dans la logique de la nature en imitant le mouvement du réel. "Démêler la liberté sous le mécanisme", tel est paradoxalement le rôle de cette étude de l'habitude.
Renversant les représentations pesant sur la question de l'habitude, Ravaisson nous déleste de celles qui pèsent sur l'existence tout entière. L'écriture de Ravaisson témoigne de cette accélération de l'intelligence, qui n'est précisément qu'un des effets de l'habitude dont il décrypte pour nous les vertus dynamiques.
L'habitude accélère, exalte, intensifie. Ainsi contre toute attente, Ravaisson esquisse la possibilité d'une forme d'intelligence débarrassée de l'inertie inévitable de la conscience. L'étude de l'habitude nous enseigne que sortir du champ de la conscience permet plus d'efficacité ("L'action devient plus libre et plus prompte, elle devient davantage une tendance qui n'attend plus le commandement de la volonté"). Le sujet retrouve l'efficace de la nature dans cette seconde nature que l'habitude crée en lui. Cet éloge d'une spontanéité, d'une intériorisation inconsciente qui seconde la conscience, puis la précède, conduit Ravaisson à accorder sa confiance en une intuition, "acte inexplicable d'intelligence et de désir", plus efficace que l'intellect prisonnier de ses propres catégories.
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Essai sur l'entendement humain
John Locke
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 2 Décembre 2002
- 9782711615797
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Traite de la reforme de l'entendement
Spinoza
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 7 Octobre 2002
- 9782711610518
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« Il faut commencer en premier, tout de suite, par définir le sophiste. » Pour Platon il y a visiblement urgence car le sophiste est un personnage dangereux. Mais l'est-il encore pour nous? Ce mot, « sophiste », risque en effet de sonner comme un terme tombé en désuétude et désignant une chose qui l'est tout autant. De sorte que cette chasse au sophiste peut nous sembler dénuée non seulement d'urgence mais d'intérêt. À moins que... À moins qu'il ne faille plutôt se demander dans quel monde il faut vivre pour ne pas avoir conscience d'en habiter un voué au culte des images, des contrefaçons et des apparences, et d'abord de la sienne propre? Un monde où l'argent est devenu le critère d'évaluation de toute valeur et où la tromperie sur la marchandise est le fin du fin de l'habileté commerciale. Où l'on ne s'étonne plus de la marchandisation de la culture, où l'expression des opinions est devenue synonyme de liberté, où tout dialogue doit s'appeler débat et où tout débat est un spectacle sans conséquence. Mais le plus grave est que tout cela conduit à se méfier du langage et à lui dénier toute possibilité de vérité. Dans le Sophiste, c'est le langage et sa vérité que Platon s'efforce de sauver en l'ancrant dans l'être, ce qui va l'amener à affronter des difficultés redoutables. C'est pourquoi le Sophiste est sans doute le plus radical et le plus excitant de tous les Dialogues de Platon.
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Qu'est-ce que le patriarcat? Quels sont les effets de la domination masculine sur la production du savoir? Comment lutter contre le sexisme et les inégalités de genre? À partir d'un projet à la fois descriptif - décrire ce qu'est l'oppression des femmes et comment elle fonctionne - et normatif - montrer que l'ordre patriarcal est injuste et proposer des conceptions non sexistes du monde -, la philosophie féministe propose une analyse critique du canon philosophique, offre de nouveaux objets à l'analyse philosophique et en renouvelle les questions centrales. Ce recueil propose un ensemble de textes jusqu'alors peu accessibles au lectorat français, réunis en quatre thèmes - le rapport entre féminisme et philosophie, les épistémologies féministes, l'analyse politique de l'oppression de genre, les controverses sur l'humanisme et l'universalisme - pour découvrir ou approfondir la connaissance de ce champ.
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Règles pour la direction de l'esprit
René Descartes
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 7 Octobre 2002
- 9782711601820
Écrites entre 1628 et 1629, avant le Discours de la Méthode, les Règles pour la Direction de l'Esprit sont le premier des grands ouvrages philosophiques de Descartes et sont donc, à plusieurs égards, un texte fondateur. Descartes y expose sa méthode par une énumération de règles qu'il convient de suivre pour guider l'esprit dans la recherche de la vérité. Ce texte, certes inachevé, permet déjà de saisir l'importance et la portée de la méthode de Descartes, qui dessine, en opposition à la scolastique, une nouvelle conception de la science dans laquelle tout objet est traité selon l'ordre et la mesure. Cette science moderne sera définie comme la Mathématique Universelle, science une, fondée sur l'entendement, dont il importe de dégager précisément les procédés, induction et déduction.
Cet ouvrage décisif, en posant les fondements de la méthode et de la philosophie de Descartes, permet de comprendre comment est pensée la science en sa modernité et de souligner le pouvoir conféré à l'entendement. Ce que cherche à montrer Descartes, c'est que la science doit être le fruit d'une pensée ordonnée, qui ne conserve rien qui ne soit clair et distinct, et que l'entendement doit pouvoir ne compter que sur lui seul. -
Méditations cartésiennes ; introduction à la phénoménologie
Edmund Husserl
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611331
« La nostalgie d'une philosophie vivante a conduit de nos jours à bien des renaissances. Nous demandons : la seule renaissance vraiment féconde ne consisterait-elle pas à ressusciter les Méditations cartésiennes, non certes pour les adopter de toutes pièces, mais pour dévoiler tout d'abord la signification profonde d'un retour radical à l'ego cogito pur, et faire revivre ensuite les valeurs éternelles qui en jaillissent? C'est du moins le chemin qui a conduit à la phénoménologie transcendantale. » Cette traduction d'Emmanuel Levinas a contribué, la première, à faire connaître Husserl en France à un plus large public que celui qui assistait aux Conférences de Février 1929 à la Sorbonne, et parce que, après avoir été revue par Alexandre Koyré, elle fut soumise au philosophe de Fribourg, mais surtout parce qu'elle témoigne indirectement d'un état du texte original aujourd'hui perdu.
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Écrits pour soi-même : Les lettres à Fronton
Marc aurèle
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 1 Février 2024
- 9782711631230
L'ouvrage philosophique de Marc-Aurèle connu sous le nom de Pensées a montré pendant des siècles sa capacité à parler à tout genre de lecteur, à toute époque, en transmettant l'enseignement du stoïcisme dans un style vivant et personnel, touchant par sa spontanéité, sa profondeur et sa sincérité. Ce volume en propose une nouvelle traduction sous le titre, plus conforme au grec, d'Écrits pour soi-même. La tradition nous a livré également d'autres textes qui éclairent la vie et l'activité de l'Empereur-philosophe : principalement un ensemble important de Lettres relatives à sa période de formation, traduites ici dans leur intégralité; y ont été ajoutés quelques documents significatifs concernant des aspects de son activité politique. On y gagne une image plus complète de Marc-Aurèle, dans laquelle la réflexion philosophique dialogue avec l'expérience quotidienne d'un individu à la fois confronté aux questionnements de tout être humain et investi d'une responsabilité exceptionnelle.
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La connaissance de la vie
Georges Canguilhem
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611324
« La vie est formation de formes, la connaissance est analyse des matières informées ». Les sept études réunies par Canguilhem dans ce volume témoignent de cette inspiration commune : l'idée d'une irréductibilité de la vie à une série d'analyses ou de divisions des formes vitales. La spécificité du vivant engage au contraire une vision de l'objet biologique qui dépasse la compréhension mécaniste des phénomènes physiques. Conçue comme un approfondissement de divers enjeux conceptuels en philosophie et en histoire des sciences, La connaissance de la vie est devenue une oeuvre fondamentale dont l'influence sur l'épistémologie contemporaine reste majeure.
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Ce volume rassemble neuf études consacrées aux philosophes qui ont livré des analyses parmi les plus marquantes en matière de philosophie du temps.La contribution de Bernard Mabille est « première » à deux égards : elle présente la conception philosophique du temps qui est la plus influente tant sur le plan historique que systématique - celle, d'Aristote, des « acolytes » du temps que sont le mouvement et l'âme.Avant que Frédéric Vengeon présente la position « antithétique » à la conception aristotélicienne - en proposant une lecture du livre XI des Confessions de Saint Augustin -, Sylvain Roux s'interroge sur le rapport entre la temporalité et l'éternité chez Plotin.L'essentiel du débat Leibniz/Newton, à travers la correspondance Leibniz/Clarke, est présenté dans l'étude de Jean-Pascal Anfray sur la théorie du temps de Leibniz. La théorie kantienne du temps est exposée par Mai Lequan. Mais le temps joue aussi un rôle central chez les penseurs de la philosophie allemande classique - Teresa Pedro le montre à travers une lecture des Âges du monde de Schelling alors que Christophe Bouton développe le problème du temps dans l'intégralité de la pensée de Hegel, en allant au-delà du rôle que joue le temps dans sa philosophie de la nature.L'ouvrage s'achève par deux études sur le temps chez deux philosophes du XXe siècle : Bergson (Frédéric Worms) et Husserl (Alexander Schnell).
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Il est facile de dire de quelqu'un qu'il est fou ou qu'il agit comme un fou, mais il est difficile de définir la folie ou d'en donner une caractérisation rigoureuse. C'est que le fou est un personnage métaphysiquement complexe (qui de manière paradoxale ressemble au sage à qui pourtant tout l'oppose). Le fou est-il déraisonnable, intempérant, incontrôlable? Est-il juste malade? Est-il original et différent, affranchi de la doxa et des normes sociales qui s'imposent au plus grand nombre? Ces questions, très anciennes en philosophie, restent curieusement d'actualité. Comprendre la folie et expliquer d'où elle vient requiert dès lors qu'on l'envisage sous trois configurations fondamentales : comme idéologie, comme expérience et comme maladie.
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Textes clés de philosophie indienne : illusion et réalité, ordre du monde et libération
Marc Ballanfat, Collectif
- Vrin
- Textes Cles
- 7 Décembre 2023
- 9782711631360
Si la philosophie européenne s'est construite autour d'une question : « Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien? », la philosophie indienne répond à une seule et même interrogation : « Pourquoi l'illusion cache-t-elle la réalité? » A l'intérieur du brahmanisme, du bouddhisme et du jaïnisme, les différentes écoles formulent leurs problématiques et leurs objections dans un but commun : comprendre et expliquer les degrés d'illusion et de réalité propres aux connaissances, aux croyances ainsi qu'à toutes les expériences humaines. Sept des neuf textes traduits ici pour la première fois en français offrent un nouvel éclairage sur la richesse des débats qui se sont succédé, en Inde, entre le IIe et le XIIe siècles.
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Qu'est-ce que la responsabilité ?
Simon-Pierre Chevarie-Cossette, Christian Nadeau
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 31 Octobre 2024
- 9782711631841
Être responsable de notre conduite passée, c'est, en un sens, devoir en répondre. Cela signifie d'accepter qu'on en est l'auteur, à titre d'individu ou de membre d'un groupe. Mais cela implique aussi de devoir la défendre, c'est-à-dire de la justifier si possible ou de l'excuser et parfois d'en accepter les conséquences négatives. Bref, si nous sommes responsables, c'est que nous sommes concernés et que nous devons réagir. À la difficulté psychologique de cette prise de responsabilité s'ajoutent des défis intellectuels majeurs. Peut-on être responsables si notre conduite est due à des mouvements d'atomes déterminés ou soumis au hasard? Comment pourrait-il y avoir responsabilité à titre de membre d'un groupe qui échappe à notre contrôle?
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Textes clés de philosophie du changement climatique : éthique, politique, nature
Michel Bourban, Lisa Broussois, Augustin Fragnière
- Vrin
- Textes Cles
- 3 Novembre 2022
- 9782711630868
Le changement climatique soulève des questions philosophiques complexes. Les textes traduits et présentés dans ce volume s'appliquent à le montrer. Quelles sont les responsabilités des générations présentes envers les générations futures? Quels devoirs de justice les individus et les États ont-ils envers les plus vulnérables aux impacts climatiques? Quelles valeurs devraient guider nos actions individuelles et nos choix politiques en matière de changement climatique? Quel rapport devrions-nous entretenir avec le reste de la nature? Ces questions normatives forment le coeur de la philosophie du changement climatique, un champ de recherche récent mais en pleine expansion qui contribue au renouvellement de la philosophie dans un monde qui change rapidement.