Sciences & Techniques
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L'avenir de la nature humaine ; vers un eugénisme libéral ?
Jürgen Habermas
- Gallimard
- Tel
- 4 Mai 2015
- 9782070149421
Face aux progrès des biosciences, au développement des biotechnologies, au déchiffrement du génome, le philosophe ne peut plus se contenter des déplorations sur l'homme dominé par la technique. Les réalités sont là, qui exigent de lui qu'il les pense à bras-le-corps.Désormais, la réponse que l'éthique occidentale apportait à la vieille question «Quelle vie faut-il mener?»:«pouvoir être soi-même», est remise en cause. Ce qui était jusqu'ici «donné» comme nature organique par la reproduction sexuée et pouvait être éventuellement «cultivé» par l'individu au cours de son existence est, en effet, l'objet potentiel de programmation et de manipulation intentionnelles de la part d'autres personnes.Cette possibilité, nouvelle à tous les plans:ontologique, anthropologique, philosophique, politique, qui nous est donnée d'intervenir sur le génome humain, voulons-nous la considérer comme un accroissement de liberté qui requiert d'être réglementé, ou comme une autorisation que l'on s'octroie de procéder à des transformations préférentielles qui n'exigent aucune autolimitation?Trancher cette question fondamentale en la seule faveur de la première solution permet alors de débattre des limites dans lesquelles contenir un eugénisme négatif, visant sans ambiguïté à épargner le développement de certaines malformations graves. Et de préserver par là même la compréhension moderne de la liberté.
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Dans le demi-siècle qui suit la publication du De revolutionibus (1543), aucun astronome n'a repris les recherches cosmologiques de Copernic : il était réservé à un jeune homme, âgé seulement de vingt-cinq ans, de prendre directement la succession de Copernic en publiant son premier ouvrage, le Mysterium cosmographicum (Tübingen, 1596). Dans cet ouvrage, Kepler (1571-1630) se proposait d'établir définitivement la supériorité du système copernicien sur tous les autres, en montrant que seul ce système s'accordait avec les archétypes dont Dieu avait usé pour mettre en ordre le monde. Cette traduction - la première dans notre langue - est accompagnée d'une annotation abondante et de quatre appendices formés de textes peu connus, illustrant l'histoire de la diffusion du copernicianisme au XVII? siècle.
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Oeuvres médicales choisies Tome 1 : de l'utilité des parties du corps humain
Claude Galien
- Gallimard
- Tel
- 15 Février 1994
- 9782070736843
Galien (II? s. apr. J.-C.) est avec Hippocrate la plus grande figure de la médecine antique. Son oeuvre, immense, a exercé une influence considérable jusqu'au XVII? siècle, tant dans le monde arabe que dans l'Occident chrétien. Avicenne, Jean Fernel, Ambroise Paré et bien d'autres ont puisé en elle les principes de leur médecine. Descartes lui-même, quelque critique qu'il ait été à son égard, s'en inspira largement dans sa biologie. Dépassant le domaine médical, Galien a marqué toute la philosophie par l'idée qu'il se faisait de l'homme et du monde. Ses conceptions, empruntant à Platon, Aristote et au stoïcisme, eurent un retentissement durable ; à la fin du XVII? siècle, Leibniz voulait encore qu'on composât des hymnes en son honneur.
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La structure de l'organisme : Introduction à la biologie à partir de la pathologie humaine
Kurt Goldstein
- Gallimard
- Tel
- 22 Avril 1983
- 9782070258383
Comme dans tous les livres vraiment grands, les principes abstraits, les cloisonnements artificiels du savoir et les tendances d'école ne jouent aucun rôle dans celui de Kurt Goldstein. L'auteur est conduit à des vues philosophiques par le seul souci de comprendre entièrement l'organisme. La structure de l'organisme (1934) renouvelle les problèmes théoriques au contact des faits et exprime une nouvelle attitude de la recherche à l'égard des problèmes de la vie. Le livre a une importance historique comparable à celle de la fameuse Introduction à l'étude de la médecine expérimentale de Claude Bernard.
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Dans ces deux manuscrits, écrits à l'origine en latin, connus au XX? siècle seulement, Newton expose une métaphysique de l'espace et de la présence de Dieu, et il élabore la théorie mathématique des forces centrales. Le premier manuscrit De la gravitation (rédigé en 1670) est une discussion critique des principes de Descartes, et débouche sur une conception métaphysique originale où toutes choses sont soumises à un souverain maître, le Dieu inaccessible. Le deuxième manuscrit, Du mouvement des corps (1684), est le noyau initial qui a donné naissance aux Principia mathematica ; il permet de saisir sous une forme ramassée les fondements de la mathématique des forces développée dans les Principia qui marquent la fin d'une physique des causes et le triomphe de la science mathématique des phénomènes. Dans ce texte sur le mouvement, traduit ici pour la première fois, Newton expose la mécanique d'un point de vue matériel : principe d'inertie, lien entre force et accélération, assimilation des planètes à des corps en chute libre vers le soleil.