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Michel De Maule
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L'amitié entre Hervé Guibert et Hans Georg Berger dura treize ans, de 1978 jusqu'à la mort de Guibert en 1991. Berger était directeur artistique du Festival de théâtre de Munich lorsque le jeune écrivain français âgé de 22 ans, alors correspondant pour Le Monde, apparut pour la première fois dans son bureau. Leur relation fut dès le début aussi passionnante qu'intense. Une année seulement après leur première rencontre, Guibert est l'invité de Berger sur l'île d'Elbe. Celle-ci allait devenir un point de rencontre et une source d'inspiration d'une importance fondamentale pour Guibert.
Hans Georg Berger, comme l'écrivit Guibert plus tard, "est le maître d'oeuvre de cet endroit miraculeux où je me sens si bien, où tout est beauté, où l'arrivée est plus heureuse que le soulagement du départ, et où j'ai écrit la plupart de mes livres, il est son inventeur, et il est son maître, ce qui pose parfois quelques problèmes, des grincements d'autorité et de révolte contre cette autorité. Mais en même temps il est le créateur de cet endroit miraculeux, et il m'a laissé généreusement me l'attribuer." Leur dialogue, Hans Georg Berger et Hervé Guibert l'ont cultivé au-delà de l'île d'Elbe, que ce soit lors de voyages à Arles, à Budapest, à Séville, en Egypte ou au domicile munichois de Berger, à Paris ou dans la Villa Medicis. Ce dialogue a toujours été à la fois émotionnel, intellectuel et visuel. Les nombreux portraits que Berger a réalisés de Guibert témoignent de cet échange. Ils initient en outre, et ce de manière intime, une méthode que Berger a établie dans ses futurs travaux, celle de l'engagement collectif : l'image comme un produit d'une entente profonde, tel un résultat d'une compréhension mutuelle.
Dans son texte accompagnant les photographies de Hans Georg Berger, Hervé Guibert développe et affine son approche lorsqu'il prend position pour un narcissisme positif et existentiel. Il en parle de manière explicite : "Pourquoi diable n'en finit-on pas de faire le procès du narcissisme ? Comment un substantif charmant et grave a-t-il pu devenir si trivialement péjoratif ? Les peintres qui, durant toute l'histoire de leur activité, n'ont pas cessé de fouiller leur propre pomme, entre celles des autres, ne l'ont-ils fait que pour léguer une vaniteuse luisance, l'assurance flatteuse d'une admiration posthume ? Ce qu'on dénigre comme narcissisme n'est-il pas le moindre des intérêts qu'on doit se porter, pour accompagner son âme dans ses transformations ?" Les photographies d'Hervé Guibert, ses amis, les espaces et les voyages sont bien des outils permettant de suivre la métamorphose de son âme. Ils constituent la base d'une réflexion quant à la signification du dialogue et sur l'autoréflexion à travers les yeux, les lentilles et les objectifs de l'autre. Les photographies manifestent, avec tout le désir littéraire du dévoilement, la certitude qu'il réside plus de vérité dans la dissimulation que dans la révélation et la divulgation. Elles témoignent d'un amour photographique. Dans leur ensemble, les photographies sont comme un kaléidoscope, une galerie des glaces qui renvoient au moyen de milliers d'angles et de facettes une image résultant d'une pose répartie durant treize ans.
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Pierre Chareau ; un architecte moderne de Paris à New York
Denis Doria
- Michel De Maule
- 20 Octobre 2016
- 9782876236516
Créateur majeur du xxe siècle, personnalité attachante et complexe, amateur d'art, « meublier », décorateur, ensemblier, architecte d'intérieur, architecte bâtisseur..., Pierre Chareau aime à s'entourer de créateurs issus d'autres champs disciplinaires, peintres, sculpteurs, musiciens, poètes et romanciers mais aussi d'artisans. Ainsi, dès les premières années de sa rencontre avec le ferronnier d'art Louis Dalbet et forts de l'étroite connivence qui les unit, le créateur et l'artisan élaborent le vocabulaire formel de l'oeuvre à venir. Pierre Chareau invente, Louis Dalbet met ses savoir-faire au service de la création.
Basée sur l'étude minutieuse et le dépouillement attentif de documents restés jusqu'alors inédits et inexploités, une part importante de cet ouvrage est dédiée à cette collaboration.
Il nous a semblé cependant qu'il y avait là matière à développement, en nous plongeant une fois encore dans les archives de Louis Dalbet. Françoise Dalbet-Martin, la petite fille de Louis Dalbet, nous a permis de finaliser ce projet.
Outre la confirmation documentée de l'usage du métal, tant dans l'oeuvre du créateur de mobilier que dans celle de l'architecte, l'analyse et la publication de ces documents ouvrent une perspective unique sur la méthode de travail de Pierre Chareau.
Dans l'oeuvre de Pierre Chareau, la modernité ne s'oppose pas à la tradition ; il est pleinement inscrit dans son temps, dans les changements de mentalité, de perception, de modes de vie que l'époque impose. La figure du créateur est indissociable de sa vie même, point d'origine de son oeuvre.
Une autre partie de ce nouvel ouvrage est consacrée à la vie et à l'oeuvre de Pierre Chareau durant son exil américain, de son arrivée à New York en octobre 1940 jusqu'à sa mort à East-Hampton le 24 août 1950.
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La Recherche du temps perdu est constellée de références à la peinture et l'empreinte italienne est, de ce point de vue, capitale.
Chez Proust, c'est l'imaginaire qui va créer le réel. L'originalité de cet ouvrage est de montrer combien la peinture italienne a fourni à Proust couleurs, matières et décors à sa fresque et, surtout, à quel point l'oeuvre proustienne a été marquée par les lignes invisibles de l'art de Giotto, de Mantegna et de bien d'autres maîtres italiens. Ce sont des tableaux que Proust n'a pas toujours pu approcher directement.
Le musée italien de la Recherche est un mélange hétérogène de peintures contemplées au Louvre, de reproductions en noir et blanc, d'images volées, de voyages inaccomplis (Florence et Rome), de villes rêvées et enfin découvertes (Venise et Padoue). Ce que Proust recherche chez les peintres, ce n'est pas une simple référence esthétique mais bien une nouvelle perspective, une vision du monde unique et en même temps universelle, éternisée dans le geste de l'écriture.
Dans le jeu perpétuel entre beauté et vérité, chaque peintre apporte sa propre originalité: le luxe et les fastes d'une soirée mondaine chez les Guermantes puisent dans les opulences vénitiennes des toiles de Carpaccio et de Véronèse, l'attitude sensuelle et languissante d'Odette de Crécy se profile dans les frêles femmes de Botticelli tout comme le réalisme de Giotto bâtit la figure de la fidèle Françoise.
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Giacinto Scelsi, les horizons immémoriaux : la philosophie, la poésie et la musique d'un sage au XXe siècle
Pierre-Albert Castanet
- Michel De Maule
- Musique
- 27 Septembre 2023
- 9782876237223
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Les relations littéraires entre la Roumanie et la France ont été de tout temps extrêmement étroites. Nous avons la chance avec le photographe Louis Monier d'avoir des traces uniques du passage à Paris d'artistes et écrivains roumains (voir 1'unique photo d'Éliade, Cioran, Ionesco) mondialement célèbres. Cet ouvrage va donc réunir 90/100 créateurs roumains qui ont soit vécu en France, soit séjourné à Paris et sera commenté par un texte de Basarab Nicolescu.
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Dialogues entre sons et paroles
François Renaud, Paul Mefano
- Michel De Maule
- 4 Janvier 2018
- 9782876236783
De nature et de parcours différents, ces deux créateurs complices (qui se respectent et s'estiment depuis un demi-siècle) ont visiblement pris un malin plaisir à philosopher de bon coeur, comme on le faisait entre honnêtes gens au siècle des Lumières.
Élève de Milhaud, Messiaen, Boulez, Stockhausen et Pousseur, Paul Méfano (né en 1937) a été rapidement repéré comme étant "non conformiste" pour les uns, "radical" pour les autres. Messiaen le qualifiait pour sa part de "révolté bouillant et puissant, une sorte de Berlioz du XXe siècle " ! Plus tard, le musicologue Harry Halbreich a parlé d'"oeuvres dures, dépouillées, concentrées sur l'essentiel".
Ayant notamment joué dans les ensembles français du Domaine Musical de Boulez, Musique Vivante de Masson, 2e2m de Méfano, Renaud François (né en 1943) a créé de nombreuses oeuvres en création (Alsina, Aperghis, Berio, Boucourechliev, Decoust, Donatoni, Kagel, Koering...). Les musicologues admirent chez lui la finesse d'oreille, la science des couleurs... issue souvent de procédés avancés (battements, multiphoniques, microintervalles...).
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Qui devinerait derrière Hervé, l'auteur de la gentille Mam'zelle Nitouche, un bouillonnant compositeur, si surprenant que l'impitoyable R. Wagner se déclara tout à fait étonné, charmé, subjugué par ce musicien français. On partage bien ce sentiment lorsqu'on suit cet artiste hors du commun dans son épopée aux mille rebondissements. Parti tout jeune de son Nord natal, Hervé débarque à l'église Saint-Roch à Paris, invente l'opérette avec les fous de l'asile de Bicêtre, se retrouve organiste sérieux à Saint-Eustache le matin, et compositeur déluré le soir, dans les théâtres du boulevard du Crime... Puis le voici créant son propre théâtre, les Folies-Concertantes si bien nommées ! Là, il encourage J. Offenbach, va même jusqu'à chanter, en travesti, dans son premier opéra bouffe à succès... Ainsi, à suivre ce personnage fantasque, sommes-nous de plein fouet dans une chronique sociale du XIXe siècle, balancés entre Offenbach, qui courtise la bourgeoisie impériale, et Hervé, le compositeur toqué , qui enchante le peuple dans de grandioses parodies. R. Queneau vit en lui le premier des Surréalistes .Ancien Journaliste à France-Culture, J. Rouchouse reconstitue l'ambiance bouffonne du milieu du XIXe siècle, grâce à la biographie rocambolesque du créateur de l'opérette, Hervé (1825-1892).
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MusiPoéSci présente l'univers de création du compositeur-psychanalyste Gérard Pape et dessine un portrait du compositeur, de sa pensée, et de sa musique. Textes d'introduction à sa musique, entretien, textes théoriques et littéraires, et analyses de sa musique.
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La musique en question ; entretiens avec Monique Philosenko
Michel Sogny
- Michel De Maule
- Litterature Et Musique
- 22 Octobre 2009
- 9782876232426
Douze entretiens pleins de verve et d'exploration entre le compositeur-pédagogue Michel Sogny et la philosophe Monique Philonenko sur les aspects les plus variés de la musique, de son exécution comme de son écoute. Quelle place la vie moderne laisse-t-elle à la musique ? Comment nommer l'importance de ses silences qui donnent l'écho à l'harmonie ? Quelle place accorder à l'enseignement dans l'approche de la musique et du piano, si cher à Michel Sogny ? Son apport novateur dans la pédagogie est aujourd'hui reconnu en Europe et a suscité l'enthousiasme des grands interprètes de notre époque (Martha Argerich, Paul Badura-Skoda, Aldo Ciccolini, France Clidat, Gyorgy Cziffra, Cyprien Katsaris, Alexis Weissenberg...). Ces entretiens sont aussi l'occasion de souligner le lien qui existe entre la musique et la philosophie " dans la mesure où la première exprime les profondeurs qui ne sauraient être atteintes par aucune autre forme d'expression ".
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Reve de lucifer -de stockhausen
Rigoni
- Michel De Maule
- Les Traces Du Silence
- 24 Janvier 2002
- 9782876231030
Le rêne de Lucifer de Karlheinz Stockhausen est une pièce pour piano avec voix de basse (Klavierstück XIII).
L'oeuvre constitue, en outre, un scène de l'opéra Samedi de lumière intégré dans le cycle de sept opéras intitulé Licht (Lumière) que l'auteur a entrepris depuis 1977. Dans cette page nimbée de magie, l'auditeur assiste à un étrange rituel de séduction entre Lucifer et la pianiste qui joue le songe musical du démoniaque personnage.
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Symphonie opus 21-d'anton webern
Leclere
- Michel De Maule
- Les Traces Du Silence
- 20 Janvier 2005
- 9782876231481
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Pieter Brueghel, peintre de l'ordre naturel 1525-1569
André Giovanni
- Michel De Maule
- 12 Juin 2014
- 9782876235489
Dans cette étude consacrée à l'art du peintre flamand du XVIe siècle, A. Giovanni entend dépasser l'aspect pittoresque, qui a longtemps occulté dans la critique la réflexion sur la dimension humaniste et universelle de Brueghel l'Ancien.
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Né à Clermont-Ferrand en 1935 dans une famille de musiciens, François-Bernard Mâche a élaboré une théorie et une méthode personnelles de composition, centrées autour des idées de modèle et d'archétype, qu'il a mis en oeuvre dans une part importante de son catalogue qui compte plus de soixante-dix titres. Docteur d'Etat en musicologie, agrégé de lettres, diplômé d'archéologie grecque, membre fondateur du GRM (Groupe de Recherche Musicale) de Pierre Schaeffer, directeur d'études à l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales, François-Bernard Mâche se situe au coeur des controverses esthétiques (musique : nature/langage/oeuvre), menant de front créations musicales et travaux universitaires, irrigant les premières de ses travaux de chercheur.
C'est chez lui à Paris, dans son studio d'enregistrement, qu'a été réalisé cet entretien, où il évoque son enfance, ses études, sa carrière, son double parcours et nous livre ses réflexions de théoricien et de compositeur.
Bruno Serrou, critique musical, notamment à La Croix et dans les revues Opéra International, L'Avant-scène, Le Journal de l'Année, est également correspondant des magazines espagnol Scherzo et suisse Scène magazine. Il consacre une large part de son activité à la création contemporaine ainsi qu'au répertoire lyrique, signant notamment des séries d'émissions pour France Culture sur l'opéra et sur le piano d'aujourd'hui.
Les livres de cette collection, coéditée avec l'Ina, sont accompagnés d'un DVD-Rom qui permet l'exploration interactive de l'intégralité de l'entretien filmé.
Attention. Le DVD-Rom mentionné dans cet ouvrage n'est pas inclus dans la vente du livre numérique.
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Comment dire l'instant en peinture ; de William Blake à Antoine Watteau
Dominique Vergnon
- Michel De Maule
- 14 Novembre 2014
- 9782876235687
Moment indéfinissable et insaisissable du temps, fraction qui en s'additionnant lui donne sa substance, l'instant panu1 parfois supérieur à la durée, qui n'est qu'une somme d'instants. En posant une à une ses touches de couleurs, on dirait que le peintre dépose aussi un instant après l'autre, construisant son tableau, peu à peu, jusqu'à parvenir à ce qui lui semble son point de perfection. Ce sera l'instant final, décisif, celui qui fixera le jugement des autres et défiera la durée.
A l'article « Composition» de L'Encyclopédie, Diderot écrit que: « Le peintre n'a qu'un instant presque indivisible; c'est à cet instant que tous les mouvements de sa composition doivent se rapporter ». Et plus loin, il note aussi: « On peut distinguer dans chaque action une multitude d'instants différents, entre lesquels il y aurait de la maladresse à ne pas choisir le plus intéressant; c'est, selon la nature du sujet, ou l'instant le plus pathétique, ou le plus gai ou le plus comique ».
Après Comment dire la grâce en peinture (aux éditions Michel de Maule, 2002), l'auteur se propose de voir comment l'instant est dit en peinture par vingt grands ma.tùes de son choix. En cherchant à montrer que « l'instant une fois choisi, tout le reste est donné ».
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Quaderno di strada de Salvatore Sciarrino
Gianfranco Vinay
- Michel De Maule
- 24 Mai 2007
- 9782876232211
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Les intérieurs vénitiens au XVIe siècle
Isabella Palumbo-fossati
- Michel De Maule
- 7 Juin 2012
- 9782876233027
Liberté. Le cosmopolitisme triomphe. A la lecture de plus de six cents inventaires, Isabella Palumbo Fossati Casa ouvre toutes les portes des demeures qu'elles soient nobles ou populaires, sort les objets des coffres.
On pénètre ainsi dans les maisons des avocats et des médecins, dans celles des marchands ou des patriciens...
Défile alors devant nous la vie sociale, familiale et culturelle des Vénitiens, empreinte d'une diversité et d'une vitalité unique.
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L'auteur apporte un éclairage sur le rôle attribué aux portes dans les oeuvres de Degas, Fragonard, Salviati et Vallotton. Il observe qu'elles se retrouvent régulièrement au coeur d'un affrontement homme-femme.
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Pierre Soulages est un des peintres français les plus importants du xxe siècle et du XXIe siècle.
Beaucoup ont écrit sur son travail, on connaît le peintre ; c'est ici l'ami que Pierre Duterte nous propose de découvrir.
Depuis quelques années, les réseaux sociaux ont complètement révolutionné les relations personnelles. Le terme « ami » a lui-même radicalement changé de signification.
L'amitié ne tient plus qu'à un clic.
Ici il est question d'une amitié construite que trente années ont rendu solide. Pierre Duterte s'appuie sur l'interaction qui se crée entre l'espace de la toile et celui du « regardeur » pour aborder une idée qui lui est chère depuis longtemps : celle communiquée seulement par l'émotion. Cette émotion positive, primordiale face aux récits qu'il reçoit en tant que médecin et thérapeute, récits empreints de la barbarie humaine.
C'est cette « correspondance baudelairienne » qu'il interroge au fil de son amitié avec Pierre Soulages, un échange sensible de regards posés sur le monde et sur l'art.