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Fremok
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Dans les Flandres, Ostende et ses environs, où la mer dort ou s'abat sur les digues, où paissent tout le jour de tranquilles vaches, où une femme solitaire se dénude en public, où des formes géométriques envahissent le ciel...
Ostende, premier volet de la série Derrière, est au premier regard une série de peinture, promenade mélancolique dans les paysages sereins des Flandres. Mais sous leur beauté picturale, hors du temps, ces paysages sont prêts à éclater, habités d'hypothèses quant à ce que cachent les apparences et l'habitude, habités de désirs, fantasmes, formes - chair ou abstractions - dont on ne sait s'ils sont réels ou imaginaires. Une grammaire géométrique perturbe l'espace, des bruits rompent un confortable silence et le font parler, comme des accidents dans le décor d'un spectacle bien rôdé, des déchirures dans une toile bien connue, par lesquels s'engouffrent sensations, tensions, désirs...
Entre autres visions, nous rencontrons Irène, sexagénaire qui aime à se dévêtir en milieu naturel, sous le regard d'hommes en costume cravate qui jamais ne la toucheront. Irène cherche l'extension du domaine des sens et du corps, l'élargissement de la perspective. Elle veut toucher du doigt l'impalpable et s'y fondre, être touchée, submergée, voir ce qui bout sous la surface tranquille des choses. À Ostende, il s'agit de quitter une vie, où l'habitude et des sens corsetés nous tiennent, pour une autre, dans le même lieu et à la même époque. Le temps se dilatte sous la force émanant d'un paysage, ou se contracte lorsqu'un détail, un geste ou un visage témoignent d'une vie entière.
Posant des yeux à la fois voyeurs et bienveillants, Ostende déchire la surface que nos yeux se bornent à voir, saisit ce qui se passe horschamp, où rugissent en silence des désirs, des élans vitaux, où dansent sensations et abstractions. Derrière la digue, dans une ferme isolée, sur une plage la nuit, ses paysages forment une scène où tout peut survenir, calme avant l'orage de sensations. Un contrechamp fourmillant d'aventures cachées s'installe petit à petit, révélé par une prose suggestive, procès verbaux de scènes érotiques ou libératrices.
Dominique Goblet souffle le froid et le chaud, nous fait errer, chercher. Elle nous fait glisser de la douceur à la brutalité, du loufoque au sublime, sur un fil entre un réel trop calme et un imaginaire luxuriant. Notre soif de liberté et notre peur de l'inconnu se confrontent sans cesse, et peu à peu se concilient dans l'envie.
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«Regarde par la fenêtre. Que faire ? À part la guerre.».
Dans un lieu-dit anonyme, quelque part entre champs de monoculture et zones commerciales bétonnées : un cerf a été aperçu en forêt ; on a mis la misère au maire, au café du coin ; quelques échecs amoureux ; de la vodka et du jus d'orange ; des ados préparent une virée en discothèque ; des insultes écrites sur des fourgons de police... Parmi ces souvenirs et visions du futur, quelques éclaircies soudaines...
Que s'est-il passé pour que le narrateur ne réalise pas son souhait de jeunesse, «devenir le premier plombier à entrer dans l'histoire» ? La vie.
Tour à tour journal intime, parcours fictif et peinture sur le motif, Un et demi passe d'un sujet à l'autre sans prévenir. Les premières expériences de la vie peuvent être douloureuses, magnifiques, les deux à la fois, ou tout à fait insignifiantes, avec le recul des années. L'histoire monte en intensité, la confusion devient froide lucidité.
Dans Un et demi, les aquarelles de Valfret tendent franchement vers l'abstraction. Leur défilement figure les diapositives familiales devant lesquelles le narrateur parle librement. Souvenirs nets, avenir trouble... Questions existentielles, rage et désillusions, bastons et célébrations se bousculent et se répondent.
Qui parle ? Quel lien y a-t-il entre ces phrases ? Entre ces mots et ce paysage ? Que sont ces formes : arbres, collines, animaux, fesses ?
Le lecteur ne distingue plus s'il arpente le tumulte du monde, le sien ou celui de l'orateur. Êtres et paysages se substituent les uns aux autres. Les plages contemplatives, avec leurs opacités et leurs dilutions, offrent un espace intimiste unique, la traversée sensationnelle d'un désert de verdure, souvent orageux.
À y regarder de plus près, des milliers de liens existent. Nous voici ramenés au plus simple de l'existence : naviguer dans une jungle de sensations, avoir peu de mots pour les dire. Quelques espoirs prennent corps, beaucoup de craintes aussi. Le futur est arrivé bien vite. La vie. -
L'épopée artistique de Jean-Marie Massou (1950- 2020) l'ermite prophète qui fascine le monde de l'art brut depuis plusieurs décennies est réunie dans un premier ouvrage documenté et attendu où les auteurs de différents horizons apportent leur pierre à un édifice sidérant, celui d'une oeuvre/vie aussi passionnante qu'émouvante.
Dans les années 1970, Paulette Massou quitte la région parisienne et revient dans le Lot, sa terre natale pour s'installer dans une ferme isolée en pleine forêt Bouriane.
Elle refuse que son fils Jean-Marie soit interné en psychiatrie.
C'est là que vivra Jean-Marie, avec sa mère d'abord, puis seul. Dans ce territoire qu'il arpente et redessine à sa façon, qu'il modèle en creusant d'innombrables galeries souterraines, en déterrant des pierres gigantesques qu'il déplace, qu'il érige, qu'il aligne, qu'il amoncelle ou qu'il grave.
Jean-Marie ne sait ni lire ni écrire, mais laisse des traces dans le paysage. Quand il ne remue pas roches et arbres, il découpe des photos dans les magazines pour réaliser des collages, il dessine les jaquettes de centaines de K7 sur lesquelles il enregistre ses complaintes, ses histoires, ses rêves, ses discours sur la fin du monde, la surpopulation, la catastrophe écologique, la venue des extra- terrestres.
Jean-Marie Massou est mort le 28 mai 2020, à l'âge de 70 ans. Il nous laisse aujourd'hui une création brute et totale, des sons, des mots, des questionnements, des traces, que ce livre tente de réunir et d'interroger même si l'univers de Massou reste et restera insaisissable.
Une première monographie sur Massou qui fait date présentant de nombreuses oeuvres diverses du créateur ainsi que des textes, interviews et essais des personnes ayant croisés son chemin. -
Ostende - le carnet est l'origine du livre paru quelques semaines plus tôt, la coulisse où le ballet se prépare, la planque reculée d'où l'on peut mieux observer le paysage, la palette où se mélangent les formes, les couleurs, les gestes des personnages et de leur créatrice. Il témoigne d'une oeuvre en gestation, là où Ostende est l'aboutissement de ce travail. Des objets y mutent comme des êtres vivants, des humains évoluent, expérimentent en secret, se découvrent. Des idées naissent, changent, se fixent mais le plus souvent s'y refusent, avant de trouver leur place dans l'oeuvre finale, la série picturale narrative Ostende, que le carnet de Dominique éclaire d'un jour nouveau.
Pour nous, lecteurs et lectrices, le carnet en sera aussi l'aboutissement, la clé de lecture et le révélateur. En voyant ce qui, de la vie des personnages et du travail de l'autrice, n'était pas visible dans les peintures, on percevra ce que les personnages projettent entre les murs d'une grange ou derrière les rideaux. On en apprendra plus sur la majorette et ceux qui l'accompagnent, on y verra des corps ou des parties de corps - bustes, fesses, visages, mains - et l'on comprendra peut-être pourquoi Irène exhibe le sien sur les plages Ostende. Ou peut-être ne le comprendra-t-on pas. On verra, mais on sera libre de donner la suite que l'on veut à ces textes et à ces scènes ouvertes à l'interprétation.
On retournera le point de vue, pour voir enfin derrière.
On verra les formes abstraites d'Ostende naître, fondre, se transformer jusqu'à devenir cristaux, roches molles, matière aux contours flous ou abrupts. On percevra des mouvements, des bruits sourdre paisiblement de l'espace vierge des pages d'un carnet, espace de liberté formelle absolue pour sa détentrice.
Plusieurs niveaux de lecture apparaîtront alors.
On pourra observer ces changements comme des mouvements primaires que l'oeil reconstitue, récits sans objet quelque part entre l'animation et la séquence, ou chaînon manquant entre le figuratif et l'abstraction. On pourra voir des personnages en train d'être créés et de se créer eux-même une nouvelle identité, cachée, imperceptible mais pourtant bien présente sur les plages d'Ostende. On verra une artiste se chercher, chercher son propos et les techniques appropriées à celui-ci, et une oeuvre se construire par touches successives, du fourmillement de tentatives chaotiques et audacieuses à la sérénité qui fait la force d'Ostende. Et l'on fera, comme elle, des va-et-vient d'un livre à l'autre, d'un format à l'autre, repérant quelles techniques, quelles présences, quelles formes ont retenu son attention, tentant de comprendre ce qui se joue en chacun des êtres et des lieux représentés.
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L'apocalypse tonnerre d'Ether-Nuée
Yvan Alagbé, Collectif
- Fremok
- Amphigouri
- 27 Octobre 2022
- 9782390220336
Une nuit, Éternelle vit que la méchanceté des mères était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers le mâle. Éternelle dit : J'exterminerai de la face de la terre la femme que j'ai créée et les hommes qu'elle s'est faite, jusqu'aux reptiles et aux oiselles du ciel. Mais Nuée pleura et trouva grâce aux yeux de Éternelle. Éternelle versa des larmes de sang et ce fut un déluge. C'est à l'issue de ce déluge que Nuée devint Éther-Nuée pour que, aujourd'hui encore, nous puissions connaître la Joie.
Miracle né de réinterprétations des gravures bibliques de Gustave Doré lors d'ateliers associant créateurs porteurs de handicap de la «S» Grand Atelier et artistes invités, L'Évangile Doré de Jésus-Triste a révélé l'existence d'une tradition enfouie où le divin s'incarne au féminin. Avec L'Apocalypse Tonnerre d'Éther-Nuée, c'est une nouvelle pièce maîtresse de cette antique tradition qui vient éclairer notre époque troublée. -
Fictions modestes & réalités augmentées : la "S" grand atelier au miam : l'aventure utopique d'une humanité sans marges
Anne-françoise Rouche, Noëlig Le roux, Collectif
- Fremok
- Knock Outsider
- 31 Mars 2022
- 9782390220312
L'ouvrage relate l'incroyable histoire d'une épopée artistique et humaine, originale et décalée, dont le principal terrain d'exploration se situe en Ardenne belge.
La « S » Grand Atelier est un centre d'art qui accompagne au quotidien des artistes bruts, talentueux et fragilisés par une déficience mentale.
Loin des clichés sur le handicap mental, la « S » Grand Atelier défend un art exigeant, à la fois brut et contemporain grâce à sa politique de mixité (qui réunit les artistes bruts avec les artistes contemporains) et d'éclatement des catégories.
Un positionnement unique en son genre qui vaut à la communauté de La « S » le surnom de « punks du handicap ».
Fictions Modestes & Réalités Augmentées déborde d'images traitées avec grand soin, souvent en grand format. Le catalogue est conjugué à la première personne par Anne-Françoise Rouche qui y raconte quelques fabuleuses expériences de vie au sein de ce centre d'art qu'elle a fondé au début des années 90.
Noëlig Le Roux, qui partage le commissariat de l'exposition avec elle, y apporte un regard critique et y analyse les contributions qu'une telle exposition peut apporter à un musée.
Il confirme la volonté du MIAM d'explorer les marges de l'art contemporain et d'élargir ses frontières à des territoires méconnus.
Incontestablement, les expérimentations développées à La « S » Grand Atelier et celles du MIAM semblent se nourrir d'une même énergie.
Fictions Modestes & Réalités Augmentées nous plonge dans des mondes inédits et fascinants, de la narration graphique vers des supports moins attendus, tels que le cinéma, le design textile, la photographie ou les arts numériques.
En découle une approche artistique décomplexée et décalée assaisonnée d'une Belgitude héritée du surréalisme, faite de quelques impertinences, d'un peu d'audace et d'une bonne pointe d'autodérision...
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A l'aquarelle et à la gouache, la série Sauvage rend tout ce que son auteur a vu et digéré, dont quantité de formes-marchandises, de CRS, matraques, détritus dans la rue ou sur écran. Valfret Asperatus vit, révère et vitupère, il fait de ses obsessions des scènes bucoliques ou primales : flics rejouant le Déjeuner sur l'herbe, êtres redevenus humains retrouvant pulsions et besoins, créatures difformes ou amas d'objets ordinaires et détritus.
Valfret Aspératus n'existe pas mais il a pris le corps de Cyprien Mathieu, né en 1982, originaire de Haute Savoie mais échoué en Belgique il y a des années, aux Beaux arts de Tournai. Après avoir réalisé son rêve d'enfance, être auteur de bande dessinée, grâce à un premier livre aux Requins Marteaux, il décide de s'affranchir en peintures et en dessins au sein de publications collectives aussi variées que Hopital Brut, la Tranchée Racine ou Super Structure. Très vite son énergie graphique survoltée l'ammène à signer seul des livres d'images, comme autant de récits éclatées. C'est la voie qui désormais le mène au Frémok. Valfret ne fait plus de bande dessinée.
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I am the eye climax
Pascal Leyder, Pakito Bolino
- Fremok
- Knock Outsider
- 23 Septembre 2021
- 9782390220275
Tout commence il y a une dizaine d'années à La Friche de Marseille, bastion de l'underground graphique où Pakito Bolino a planté depuis déjà plus de quinze ans le drapeau noir de sa « structure éditoriale associative indépendante polymorphe, mutante, protéiforme et intrusive ». Alors que leurs parcours respectifs ne les prédestinent pas vraiment à se croiser, Pascal aka Boujiki se retrouve parachuté, à l'occasion d'une collaboration de la S Grand Atelier avec Le Dernier Cri dans la capitale du Pastis. Pascal, jeune artiste trisomique, passe alors une très grande partie de son temps à dessiner frénétiquement tout en matant des films de De Funès et tout en se foutant pas mal de ce qui l'entoure. Pour Pakito, c'est tout de suite le coup de foudre graphique et c'est réciproque. Les deux nouveaux compères se retrouvent complètement en dessinateurs compulsifs et stakhanovistes de la ligne crade.
Le projet mûrit et Pakito et Boujiki se décident à collaborer sur une forme d'étrange et long ping pong, se retrouvant tous les ans et de plus en plus en phase, l'amitié naissante, pour bosser comme des dingues sur ce dialogue graphique. Pakito se nourrit sans cesse pour ces créations d'un gloubiboulga sidérant d'imageries violentes, sexuelles, monstrueuses, issues de tout ce qui lui tombe sous les yeux et ses mains pleines d'encre : sites de série X, films de série Z, bondage, obscures comics de tous les continents : MANIAC, GEEK, DEATH KISS, TALES OF THE XXXPECTED, EXTRA, RAGE, THE LAST SEX ACTION, SAY IT WITH BLOOD, TRUE BORDERLINE, DISORDEAD, OUT OF THE CARNAGE, THE AGONY AND ECSTASY OF YOUNG LOVE, UTOPIA, SAVAGE, PRIEST-SS, EVIL, GORE WEIRD, SATAN SUCKERS, ROMANTIC BLOOD... autant de poésie réunie dans un corps en fusion. Il s'amuse alors à en composer de nombreux collages aussi dingues les uns que les autres qui vont être la genèse du projet « I'm the Eye Climax ».
De ces collages qui font « saigner des yeux » pour reprendre le tendre vocabulaire de Pakito, un dialogue de sourd va se créer entre les deux artistes. Pakito et Boujiki foncent chacun de leur côté et têtes baissées dans une interprétation dessinée des collages originels. D'un côté, on découvre le dessin noir, nerveux et habile d'un Pakito nourri au Bazooka davantage connu comme éditeur et sérigraphe et de l'autre l'impressionnant trait brut de Boujiki qui vient déconstruire au plus haut degré tout ce qu'il va absorber par les yeux. C'est alors que dans un dernier cri jubilatoire, Pakito va venir amalgamer en sérigraphie ces deux visions brutales et incroyablement puissantes.
L'édition de 120 pages en format A3 présente le travail dans toutes les étapes de son processus mais dans le désordre puisque c'est le leitmotiv de cette rencontre ! Une déconstruction à la fois spontanée et progressive d'une imagerie déjà digérée et surtout la révélation d'un combo magique entre art brut contemporain et graphisme punk underground.
Le réputé intraitable, farouche et provocateur Bolino joue une fois de plus le passeur de cultures et le briseur de barrières en mettant à l'honneur le talent désormais reconnu de Boujiki. Loin des discriminations positives, Knock Outsider révèle une fois de plus une oeuvre sincère, puissante et infiniment singulière. Un nouveau coup de pied dans l'art brut et dans une expression qui n'a rien à faire dans une boite hermétique.
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Pépites de la collection Flore, Barques de Vincent Fortemps et Heureux, Alright ! de Thierry Van Hasselt et Mylène Lauzon sont enfin rééditées. L'occasion de redécouvrir deux oeuvres emblématiques du Frémok, toutes deux issues de performances et de collaborations artistiques pluridisciplinaires, qui par leur travail sur la matière et le mou- vement ne cessent de repousser les limites de l'expérimentation graphique.
Métamorphoses des corps, des visages, des paysages : dans un univers trouble aux confins du rêve et de l'errance mentale, la matière palpite, se dissout, et crée, par ses mouvements, un sens toujours fluctuant, jamais fixé. En perpétuelle transformation, les corps se meuvent, se répondent et se fondent au creux de décors mouvants et délavés.
Aux ondulations d'un espace et de corps toujours changeants se superpose un dialogue lancinant de voix qui cherchent à se dire, à se définir, à s'atteindre sans jamais y parvenir vraiment. Née dans le cadre du projet chorégraphique de Karine Ponties, Holeulone, la rencontre entre les images issues des séquences animées de Thierry Van Hasselt et l'écriture de la poète canadienne Mylène Lauzon repousse les limites de la perception tout en créant un langage visuel et narratif à part, constitué de la rugosité de la matière autant que des mots répétés, martelés d'une langue à l'autre. Noce de la poésie contem- poraine et de l'expérimentation visuelle, Heureux, Alright ! ouvre de nouveaux horizons dans le champ de la littérature graphique.
Membre fondateur des éditions Fréon et du Frémok, éditeur, scénographe, installateur, graphiste, Thierry Van Hasselt est né en 1969. Il a rencontré une importante reconnaissance critique à la sortie de son premier livre : Gloria Lopez, enquête obsessionnelle sur les traces d'une « vertueuse Justine». Séduite par l'atmosphère et les matières de ces images, Karine Ponties, danseuse et chorégraphe de la compagnie Dame de pic, l'enrôle pour une création commune qui prendra la forme d'un livre et d'un spectacle : Brutalis. Pour leur seconde collaboration, Holeulone, il réalise un film d'animation, intégré au spectacle et aux mouvements des danseurs. Le projet implique aussi l'écrivain Mylène Lauzon avec qui va se nouer également une coopé- ration étroite. Les travaux de Van Hasselt font l'éloge de la matière, triturée, étalée, diluée, que ce soit les noirceurs veloutées du crayon aquarelle, de l'encre du monotype, ou l'acidité colorée de la peinture à l'huile. Très impliqué dans la collaboration artistique et éditoriale du Frémok avec La « S » à Vielsalm, notamment à travers la collection Knock Outsider, il travaille actuellement avec l'artiste Marcel Schmitz à la création de Vivre à Fran Disco, à travers lequel il donne vie, en bande dessinée, à la ville éponyme imaginée et construite jour après jour par son comparse.
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Une variation autour des néons et des panneaux publicitaires qui symbolisent le rêve américain. Sortis de l'imagination de l'auteur, jouant avec les codes de l'image et du désir, ils évoquent la violence sous diverses formes : prostitution, vente d'armes, chirurgie esthétique, etc.
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Avec la parution de Champs de Bataille, Éric Derkenne, Frémok, s'engage dans une nouvelle poétJque du regard en proposant une monographie d'un artiste d'art brut fascinant.
Eric Derkenne (1960, B) a fréquenté La « 5 » Grand Atelier (ateliers pour artistes porteurs d'un handicap mental) de 1995 à 201l.
Au départ d'un big bang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne va progressivement se concentrer sur le stylo bic, instrument exclusif d'un schéma immuable d'autoportraits troublants.
On ne peut pas échapper à l'envoûtement suscité par ces multiples schémas aux lignes rondes et densifiées jusqu'au vertige. Et si ces figures n'étaient que les paysages déchirants et désolés d'un terrain de combat?
Présent dans plusieurs collections majeures de l'art brut, son travail sera présenté à Maison Rouge (Paris) dans le cadre de l'exposition de la collection Bruno Decharme en octobre 2014 (catalogue publié aux éditions Flammarion).
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Knock Outsider! [Vers un troisième langage] agit comme un manifeste pour l'éclatement des catégories artistiques et la valorisation des nouveaux langages issus de la mixité entre artistes outsiders et artistes contemporains.
Le lieu d'observation des échanges présentés dans cet ouvrage est La « S » Grand Atelier. La « $ » défend les pratiques artistiques contemporaines dont la substantifique moelle repose sur la qualité de la relation entre personnes atteintes ou non d'un handicap mental.
Alternant textes de réflexion, chroniques, photographies et porte folios des oeuvres, dans le respect de la traduction qualitative des publications FRMK, l'ouvrage proposera des traversées: poétique, visuelle, documentaire et idéologique ...
Avec la participation de: Dominique Goblet, Dominique Théate, Messieurs Delmotte, Richard Bawin, Thierry Van Hasselt, Barnabé Mons, Marcel $chmitz, Annabelle Dupret, Olivier Deprez, Adolfo Avril, Anne Françoise Rouche, Rémy Pierlot, Nicolas Clément, François Liénard, François De Coninck, erwin de jas se, Jan Baetens et bien d'autres ...
Knock-Outsider, projet fondateur de la plateforme: Knock-Out Frémok et La « S » Grand Atelier (Match de Catch à Vielsalm, 2009) ont créé ensemble une plate-forme commune de recherche, diffusion et publication sur les pratiques artistiques, outsider, contemporaines et avant tout mixtes :
Knock-Out!
Knock Out! célébrera les richesses des projets hybrides pratiqués en résidences artistiques à La « $ » Grand Atelier (Vielsalm, Belgique) et hors les murs, l'édition de livres métisses, l'approfondissement de la recherche théorique, l'extension de la diffusion, dans et hors l'espace francophone, l'organisation d'expositions, de conférences, de spectacles.
Knock Out lancera ses premières publications à l'automne 2014 à l'occasion d'un programme d'expositions audacieuses réparties dans autant de lieux prestigieux : à la Maison Rouge (dans le cadre de la rétrospective du collectionneur B Decharme), à la galerie Agnès B. et au Centre Wallonie-Bruxelles ou encore à la galerie ABCD de Montreuil. ..
Parmi les titres de la collection « Knock Out », un livre sera essentiel pour comprendre et questionner cette révolution artistique: Knock-Outsider
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L'ouvrage raconte une histoire dans l'Histoire, celle d'une armée clandestine d'artistes, plasticiens, photographes et couturiers: la légende de l'Army Secrète.
Vielsalm, Ardenne belge, sur le site d'une ancienne caserne militaire, un centre d'art abrite un bataillon d'artistes, outsiders et contemporains, qui créent ensemble, chacun avec ses spécificités.
Sur les traces d'un régiment qui hante encore le site, le plasticien Moolinex et ses acolytes réinventent carnets militaires, blasons, costumes d'apparat, armes, portraits officiels, grades et épopées légendaires.
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Des pépites dans le goudron !
Matthieu Morin, Camille Lavaud benito
- Fremok
- Knock Outsider
- 3 Octobre 2024
- 9782390220503
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Michel Goyon : Arborescences
Michel Goyon, Roberta Trapani, Carine Fol, Laurent Derobert, Thibault Leonardis
- Fremok
- Knock Outsider
- 31 Octobre 2024
- 9782390220466