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Des Femmes
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Questions d'art et de littérature
George Sand, Henriette Bessis, Janis Glasgrow
- Des Femmes
- 5 Novembre 1991
- 9782721004178
Questions d'art et de littérature nous montre une autre facette de George Sand : la journaliste, la chroniqueuse, la critique littéraire ou artistique et, parfois, la préfacière.
Elle écrit avec précision sur la technique de la gravure à propos de Calamatta ou sur l'art d'Ingres et de Raphaël. Elle aime la musique et le chant, elle adore le théâtre. Elle décrit la comédie italienne, Hamlet, ou vante les interprétations de Mademoiselle Mars et de Marie Dorval. Victor Hugo, Flaubert, Sainte-Beuve, Lamartine sont présents. Elle sait également parler d'histoire et faire l'apologie des poètes populaires et conteurs ouvriers. Son style alerte est empreint de cette simplicité qu'elle savait ne pouvoir atteindre que « sous le coup d'un vif sentiment, d'une conviction émue ». Chaque article est précédé d'une courte présentation, et accompagné de notes qui le resituent dans l'oeuvre de l'auteure et l'atmosphère de l'époque. Cette réédition est la première depuis la parution du recueil en 1878.
Janis M. Glasgow (1934 -2001), spécialiste reconnue de George Sand, a été professeure émérite de français de la San Diego State University. Elle a enseigné à Paris VIII, dans les universités de Nice et de Nantes, dans le cadre d'échanges. Un prix a été créé en son honneur en 2001, le Janis Glasgow Memorial pour récompenser la meilleure thèse de doctorat ayant pour sujet George Sand.
Henriette Bessis est docteure en histoire de l'art et archéologie.
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Femmes de l'enfance à la vieillesse ; women from the craddle to old age
Ilse Bing
- Des Femmes
- 3 Décembre 1982
- 9782721002358
Préface de Gisèle Freund « Aujourd'hui, l'histoire de la photographie ne pourra plus se passer de son nom. Son oeuvre fait partie du petit groupe des grands artistes des années trente qui ont su donner à la photographie l'aura d'une création artistique. » G. F.
« Comme les enfants sont trop souvent jugés sur le modèle des adultes, les femmes sont trop souvent évaluées sur le modèle des hommes. L'intention de mon livre est de mettre en lumière, aussi clairement que possible, dans son esprit, ses activités, ses relations avec le monde entier, l'être humain peut être représenté et symbolisé par la femme. » I. B.
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L'autre moitié de l'avant-garde 1910-1940 ; femmes peintres et femmes sculpteurs dans les mouvements
Léa Vergine
- Des Femmes
- 5 Novembre 1982
- 9782721002341
L'autre moitié de l'avant-garde, 1910-1940 est une importante exposition qui s'est tenue à Milan au printemps 1980, puis à Rome, Venise, Amsterdam, Stockholm. D'une rare qualité, elle a remis à jour les démarches et recherches qui, dans la période féconde des années 1930, ont été fondamentales pour l'élaboration d'un langage contemporain.
« Préparer ce travail a été, pour moi, une découverte continue : quinze mois passés à chercher dans les caves des musées, à faire ouvrir aux artistes leurs tiroirs. Rares sont les oeuvres que j'ai trouvées accrochées à un mur ! [...] L'exposition évoque les années du Blaue Reiter, du cubisme, du futurisme, du dadaïsme, du Bauhaus. Je voulais voir si les femmes avaient eu ou non, dans ces groupes, la possibilité d'être des forces motrices. Et j'ai découvert, par exemple, que dans l'avant-garde russe, les femmes ont eu un rôle tout à fait décisif...» L.V.
Le catalogue rassemble ces monographies, largement illustrées des productions des femmes peintres et sculptrices, et retrace ces mouvements novateurs.
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Catalogue d'exposition.
Il s'agit de la première exposition rassemblant les oeuvres de femmes peintres, organisée au Los Angeles Country Museum of Art par Ann Sutherland Harris, conservateur au Metropolitan Museum of Art de New York et Linda Nochlin, enseignante en histoire de l'art à l'université de Vassar. Ces oeuvres jusque-là dispersées dans divers musées et collections privées, et rassemblées dans cette exposition et ce catalogue devenu un ouvrage de référence, font apparaître la place des femmes et leur influence parfois marquante dans l'histoire de l'art occidental. D'Italie en Flandres, en France, en Allemagne, en URSS, aux États-Unis, la vie et l'oeuvre de : Catherina Van Hemessen, Sofonisba Anguissola, Fede Galizia, Judith Leyster, Clara Peeters, Élisabeth Vigée Le Brun, Rosa Bonheur, Sonia Delaunay... Et bien d'autres.
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Dessins et textes.
« C'est dans le pli que tout se joue. Comme dans le rêve, il se soulève et puis se cache, se déplisse en soleil, se petit plisse en rond ou se replisse plus serré. On ouvre le coeur du pli, c'est là qu'est le génie. [...] La beauté d'un seul pli là où il ne devrait pas être comme la mémoire avec tous les plis d'avant qui se sont posés là en attente. Et puis un pli précis pas un godet ni une fronce qui sont bâtards, qui sont là par hasard. Mais ces plis infinis qui gardent leur mystère, qui s'inclinent comme le pli qu'on porte sur un plateau avec un cachet rouge. » S. R.
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Gisèle Freund, portrait ; entretiens avec Rauda Jamis
Gisèle Freund
- Des Femmes
- 18 Décembre 1991
- 9782721004222
Autobiographie illustrée.
Gisèle Freund (1908-2000) est universellement connue pour ses reportages et ses portraits de James Joyce, Adrienne Monnier, Colette, André Malraux, André Gide, Jean Cocteau, Virginia Woolf... Dans cet ouvrage, elle livre pour la première fois à Rauda Jamis son étonnant parcours dans ce siècle à travers le monde.
« Un visage explique un être humain. Or, en se regardant soi-même, on ne se voit pas tel qu'on est. D'abord parce que dans un miroir, on se voit à l'envers, et puis parce qu'on est fondamentalement gentil avec soi-même. À la réflexion, on se trouve plutôt bon, et pas si mal que ça, et on s'accroche à l'illusion que son visage reflète ces espoirs... Je n'ai jamais cessé de vouloir comprendre ce qui se trouvait derrière un visage. » G.F.
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Sous la responsabilité d'Antoinette Fouque pour les éditions des femmes et de Jean-Pierre Lavoignat pour Studio Magazine Catherine Deneuve débute très jeune à l'écran, dans le sillage de sa soeur, Françoise Dorléac. En plus de cinquante ans de carrière, elle s'est imposée comme la plus célèbre représentante du cinéma français. De son impressionnante filmographie, on peut citer Les Parapluies de Cherbourg et Les Demoiselles de Rochefort (Jacques Demy, 1964 et 1967), La Chamade (André Cavalier, 1968), Tristana (Luis Buñuel, 1979), Le Dernier Métro (François Truffaut, 1980), Drôle d'endroit pour une rencontre (François Dupeyron, 1988), Hôtel des Amériques et Ma saison préférée (André Téchiné, 1981 et 1993), Mères et Filles (Julie Lopes-Curval, 2009).
Ce livre est pour l'essentiel constitué de photos exposées au Pavillon des Arts, à Paris, en novembre 1990 à l'initiative de Studio Magazine dans le cadre du Mois de la Photo.
Répondant au souhait de Catherine Deneuve, les photographes ont accepté de céder gracieusement leurs droits de reproduction et de publication afin que les bénéfices de ce livre soient intégralement reversés à l'association Arcat-Sida pour le développement de ses actions dans la lutte contre la maladie : information, recherche et action sociale.
Photographies de : Richard Avedon, David Bailey, Raymond Darolle, Marie-Laure de Decker, Dityvon, Milton H. Greene, Pamela Hanson, Dominique Issermann, Just Jaeckin, Mikaël Jansson, Brigitte Lacombe, Jean-Jacques Lapeyronnie, Annie Leibovitz, Sam Levin, Peter Lindbergh, Barry McKinley, Harry Meerson, Sarah Moon, Helmut Newton, André Rau, Man Ray, Bettina Rheims, Marianne Rosenstiehl, Luc Roux, Jerry Schatzberg, Jean-Loup Sieff, Bert Stern, Studio Harcourt.
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« Depuis l'enfance, je sais que je suis concernée par la création, « douée » comme on dit, en dessin. La vie m'a un certain temps éloignée de cet acte et de ce plaisir. Progressivement, j'ai senti se délier les empêchements matériels et psychologiques à me réaliser de cette manière. Créer c'est-à-dire avoir l'image de quelque chose à venir, consentir à le réaliser ; et finalement, supporter que l'oeuvre déçoive par rapport à l'anticipation, par manque, chute, apportant toutefois, plus que ce qui était espéré. Une fois assumées la permanence et la répétition de l'envie de créer, j'ai fait une première découverte : celle du lien. Lien entre des oeuvres graphiques, plastiques, qui, séparées dans le temps par plusieurs mois, voire plusieurs années, me sont apparues comme formulation et reprises d'un discours, moitié caché et moitié dit ; propos mystérieux et précieux m'engageant comme aucune parole n'aurait pu le faire. La création prive de l'accès au mensonge qui est le privilège de l'humanité. » D. M.
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« J'ai préféré partir de la fin : m'asseoir à ma table, et repenser le film, scène après scène. Il en est sorti un texte étrange qui est un peu mon interprétation personnelle de l'histoire... Ce n'est plus un canevas, pas non plus un récit. Il est très fidèle au film : il rend très précisément compte des cadrages, des mouvements de caméra, des dialogues, de la musique, des bruitages, etc. [...] Dans le film, il est question d'un rapport entre deux femmes (mère-fille) dont le combat métaphorique est presque mortel... Je commence à comprendre maintenant, le film terminé, que cette ambivalence maternelle... au fond, ce pourrait être ma mauvaise foi inconsciente... [...] J'ai voulu faire un film sur la subjectivité maternelle, et, ce qui est apparu, c'est une mère, vue à travers les yeux d'une fille. [...] Carla Gravina a interprété le rôle féminin de la mère... Nous avons fait ensemble un travail « sur le féminin », et elle est l'auteure de cette mère souterraine autant que moi. » G.G.
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Diana MacKown, amie et photographe personnelle de Louise Nevelson qui a vécu et travaillé avec elle pendant de nombreuses années, a su recueillir et reconstruire, au fil de leurs conversations, ce qu'elle nous présente comme le texte de Louise Nevelson, dans son mouvement même de formulation et de don, avec son propre rythme d'avancées, de retours en arrière, d'approches renouvelées et toujours transformées : des collages, en quelque sorte, de souvenirs, d'expériences, de réflexions, de questions, d'explosions de vie.
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Textes et dessins à l'encre de Chine.
Les quarante dessins à la plume et les textes qui les accompagnent retracent une aventure spirituelle d'une grande pureté. Pris dans un réseau de villes, d'animaux, de visages, d'étoffes, de végétations, de paysages mythiques, l'oeil écoute le long monologue qui jaillit à chaque page comme une flamme ardente et dit l'amour, les peurs, les joies, les hantises, l'aventure de l'espace ciel et de l'espace terre et les gestes de la création dans toute leur plénitude.
« Ce ne sont que des signes dispersés sur des sphères célestes... dans le gris métallisé et rebelle du texte. » A. C.
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« L'histoire des chanteuses de blues américaines est une histoire de dur labeur et de malchance, de bonheur et de satisfaction sexuelle, de ce que l'on ressent quand on a fait de son mieux et qu'on est toujours toute seule à minuit et qu'il pleut. C'est une histoire qui parle des Afro-Américains échappant à l'esclavage avec l'espoir que leur avenir sera vraiment libre, et c'est l'histoire d'une Blanche qui entend cette musique et qui sait qu'elle lui parle, à elle aussi. C'est l'histoire d'une femme au grand coeur qui se sent mal dans sa peau et d'une « mauvaise femme » qui se sent bien, parce que, en fin de compte, aucune femme n'est entièrement bonne ou mauvaise... » B.J.
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Le Dictionnaire des femmes créatrices est né de la volonté de mettre en lumière la création des femmes à travers le monde et l'histoire, de rendre visible leur apport à la civilisation. Pensé comme une contribution inédite au patrimoine culturel mondial, il a été rendu possible par plus de quatre décennies d'engagements et de travaux en France et dans tous les pays, qui ont permis de renouer avec une généalogie jusque-là privée de mémoire.
Il entend recenser les créatrices connues ou encore méconnues qui, individuellement ou ensemble, ont marqué leur temps et ouvert des voies nouvelles dans un des champs de l'activité humaine. Son chantier d'étude couvre tous les continents, toutes les époques, tout le répertoire traditionnel des disciplines (artistiques, littéraires, philosophiques aussi bien que scientifiques) et il s'étend des sportives aux femmes politiques, en passant par les interprètes, les conteuses, les artisanes, fussent-elles anonymes.à toutes celles qui ont fait oeuvre originale.
Le terme de « création » est ici entendu dans son sens le plus vaste.
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Regardez les cris ; conditions de la peinture en temps de guerre
Michèle Ramond
- Des Femmes
- Fiction
- 8 Juin 2017
- 9782721006738
« Il faut regarder pour garder, regarder plus fortement qu'on ne le fait d'habitude, au point de sortir de sa propre vie pour saisir le monde qui s'enfuit. Une infime modification dans la teinte et la consistance des choses et des événements alors se produit, que rien n'avait laissé prévoir, on commence à s'enfoncer dans l'eau rafraîchissante d'une rêverie infinie, une partie de nous-mêmes s'écoule modifiant la teinte et la consistance des choses, nous les serrons avec nos mots, leurs impressions flottent un moment, indécises, puis un éclairement très vif fixe leurs contours et leurs couleurs pour toujours. » M.R.
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37 photographies de Claude Batho Textes d'Irène Schavelzon « Elles sont remplies du temps qui passe sur les enfants, les gens, les choses. J'ai voulu rendre sensibles des instants très simples, en retenir les silences. » C.B.
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Album de 63 photographies.
La photo a été pour Tina Modotti sa véritable pratique politique et sa seule parole subjective, sa parole écrite. De photographiée - aux USA par Weston, et amoureusement -, elle est devenue photographiante - au Mexique, de la révolution en marche. D'actrice - à Hollywood, dans d'absurdes films de l'époque -, elle est devenue actante - de la lumière mexicaine à la chambre noire de son appartement. Avec son lourd appareil à photos, véritable machine de guerre où se transformait son discours silencieux, elle a fixé son amour et sa conscience des autres, hommes et femmes du peuple mexicain dont elle a appris et reconnu la lutte et la dignité prolétaires. Ouvriers, campesinos, femmes, enfants, végétal, minéral... Le vivant et ce qui dure... L'espace du travail et ses signes inscrits et captés dans ces corps : mains d'ouvriers et de paysans, mains de la blanchisseuse, densité du regard des enfants, sourires des femmes, et dignité de leur port de tête, comme dans l'éclatante « femme au drapeau »...
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Papeterie / Coloriage N.C.
Épuisé
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Postface de Marguerite Duras.
« Le désir d'une femme, on le voit ; mais son objet, point. À qui désire revient le désir. Mais non à qui est désiré. Une ombre séduisante entrevue et évanouie, par un après-midi maussade à Paris. Pâle, un nu écoute l'histoire du coquillage. Une courbe. » Lizzie Lennard « Lizzie. Lizzie Lennard, celle qui a été photographiée. L'autre, Erica. Soeurs. Erica, celle qui a photographié. Elles ne sont pas jumelles. Trois années les séparent. Elles ne se ressemblent pas, la couleur des yeux, des cheveux, des peaux, est différente, les traits du visage et les formes des corps aussi. Elles sont les mêmes en temps différents. Soeurs ailleurs, dans le mouvement peut-être ? D'une certaine lenteur, dans la voix aussi, parfois on croit entendre l'une, alors que l'autre parle, leurs voix se confondent, d'une douceur exténuée, exténuante, chant du timbre, pareil. » Marguerite Duras
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Présenté par John Batho et Françoise Marquet Préface de Sylviane Hefter Les photos de Claude Batho rassemblées dans cet album sont restituées dans leur ordre chronologique de production. C'est l'approche la plus sensible de son oeuvre, qui a commencé en 1967 et s'est douloureusement interrompue en 1981, élaborée par son mari.
« Claude Batho nous remet en présence de notre vie quotidienne, elle nous fait cadeau d'images que n'entache aucune habitude, aucune fatigue, qu'éclaire une victoire toujours reconquise de la volonté sur l'accoutumance. » S. H.
« Claude définit son territoire avec une constance remarquable. Elle garde le blanc et le noir et pratique la photo comme elle écrirait un journal. C'est un peu son carnet de croquis. Elle montre que certains objets sont porteurs de la vie et témoins de l'existence parce qu'ils s'identifient à ceux qui s'en servent. La douleur que vit Claude à cette époque dans son corps lui fait mesurer ce que la vie a d'essentiel et ce qu'elle a de futile. Si certaines images sont des cris, ils ne sont jamais exprimés dans l'agitation mais dans le silence. » J. B.
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« A-t-on jamais tenté d'explorer par les seuls moyens plastiques l'histoire de l'art ou l'un de ses aspects, comme le font l'historien ou l'essayiste à l'aide de l'écriture ? Mon projet est de tenter, à travers une infinité de dessins, de reprendre les diverses représentations de la femme depuis la préhistoire jusqu'à nos jours afin de réaliser une analyse visuelle des diverses postures, situations, mises en scène. La citation picturale ne saurait être une citation littérale comme est la citation littéraire parce qu'elle passe par la main et la manière du citateur. D'où un léger tremblé doublement allusif de l'oeuvre citée et citateur. Mon projet explore ce "tremblé" parce qu'il suppose un exercice extrêmement long de la citation vers son usure et sa fatigue. En fait, poursuivant ce travail jour après jour, c'est une sorte de journal intime quotidien à travers l'histoire de l'art que je poursuis. » C.D.
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Femmes d'artistes, femmes artistes
Catherine Lopès-curval
- Des Femmes
- Art
- 14 Novembre 2016
- 9782721006615
« Que seraient devenus Mahler, Fellini, Hitchcock, Nabokov, Picasso, Dali, Fitzgerald, Bonnard, Cézanne et bien d'autres, sans Alma, Giulietta, Gala, Vera, Olga, Dora, Zelda, Marthe, Hortense ? Inspiratrices, muses ou modèles, collaboratrices, gouvernantes, conseillères, garde du corps, créatrices se sacrifiant pour le grand homme, ou rebelles intransigeantes ne lui cédant rien, préférant la provocation stimulante. D'une manière générale, elles furent toutes de formidables complices de créateurs, formant avec eux des couples mythiques tels Jean Tinguely et Niki de Saint Phalle, Frida Khalo et Diego Rivera, Dora et Picasso, Signoret et Montand, ou des duos moins connus tels Bonnard et Marthe, Cézanne et Hortense, Pollock et Lee Krachner, Nabokov et Vera qui sauva Lolita des flammes.
Femmes d'artistes et femmes artistes. Avant de nous quitter brutalement, Antoinette Fouque m'avait suggéré ce thème en me demandant cependant de bien réfléchir avant de me « jeter à l'eau », comme si j'allais m'embarquer dans une aventure périlleuse. Mais c'est exactement ce qu'il fallait me dire. Depuis mon petit rocher des certitudes, je me suis donc « jetée à l'eau » en pensant qu'elle se trouvait là à quelques mètres. Illusion. J'étais devenue Alice tombant dans un trou sans fond, plongeant dans une histoire sans fin, sautant des années 30 aux années psychédéliques, du Versailles de Vigée le Brun au Mexique de Frida, du Cinecitta de Masina à Hollywood en compagnie de Scott Fitzgerald. Je m'endormais l'hiver à New York chez Gena Rowlands, me réveillais à Meudon devant Camille Claudel, dînais à Montparnasse face à Giacometti ou Aragon je ne sais plus. Tout se mélangeait. Coupez !
Antoinette Fouque avait raison, l'affaire n'était pas un baiser d'amourette. Mais de ce voyage infernal dans le temps et dans l'espace au travers d'univers puissants de créateurs géniaux et libres, je suis revenue riche d'impressions et d'images. Je les ai ensuite répertoriées, triées, revues, piratées, remises en scène, parfois cruellement, parfois avec humour, avec pour unique volonté de mettre en lumière le rôle de ces femmes d'exception. » C.L.C.
L'auteure a finalement retenu pour ce beau livre une quarantaine de portraits « signifiants », accompagnés d'un court texte de présentation.
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Au-delà des analyses de l'histoire de l'art, il y a le domaine des émotions inspirées par telle ou telle plastique. Ces sentiments-là arrêtent les montres et traversent les genres. Régis Debray a voulu élucider le noir vertige que suscite en nous la peinture du Tintoret, ce vénitien du XVIe siècle qui inventa le cinéma et engendra Orson Welles. De ce pessimiste complet mais allergique au désespoir, il propose une interprétation critique tout à l'opposé de Jean-Paul Sartre et de son célèbre " Séquestré de Venise " Écrite avant " Vie et mort de l'image ", cette surprenante confession fouille autant un certain style pictural qu'un persistant mouvement du coeur qui déborde le cadre des tableaux : " le sentiment panique de la vie ". Applications contemporaines garanties.
" On sait que Le Tintoret est l'inventeur du septième art. Les frères Lumière ont recommencé le travail à un point que le premier des cinéastes avait déjà dépassé dès 1548. La caméra au ras du sol, la contre-plongée comme procédé dramatique, l'objectif 18,5 et les grands angulaires, la fuite des plafonds, la lumière rasante, le désaxement, la profondeur de champ, le plan séquence, tout cela a surgi de la lagune dans la seconde moitié du XVIe siècle et l'accueil a été plutôt froid. L'innovation fit même scandale auprès de la critique qui lui préféra la pompe statique et bienséante des metteurs en scène de théâtre comme Titien et Véronèse."
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Le livre est né de la rencontre entre l'auteure et un groupe de femmes qui lui demandaient son aide pour la musique d'un spectacle. Le questionnement provoqué par sa recherche a très vite fait éclater les limites du travail et éviter le piège qui consiste à donner aux sorcières « la musique de la classe qui les a conduites au bûcher ».
« La musique sorcière : musique de signe féminin systématiquement exclue, persécutée, exterminée, et dont il ne nous est parvenu que quelques restes », que Meri Franco Lao exhume patiemment...
« ... Retrouver la musique sorcière, c'est un labeur qui incombe indiscutablement aux femmes [...] Dans le champ de la musique comme dans les autres, nous ne devrions pas tendre à nous emparer des valeurs officielles mais chercher à promouvoir celles qui nous sont spécifiques et que les détours culturels et politiques nous ont contraintes à abandonner... Peut-être notre oreille sait-elle se mettre à l'écoute de notre voix, nos mains, nos gestes peuvent-ils retrouver la dimension perdue. » M.F.L.