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Liana Levi
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Dans un petit village abandonné de la «zone grise», coincé entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, vivent deux laissés-pour-compte: Sergueïtch et Pachka. Désormais seuls habitants de ce no man's land, ces ennemis d'enfance sont obligés de coopérer pour ne pas sombrer, et cela malgré des points de vue divergents vis-à-vis du conflit. Aux conditions de vie rudimentaires s'ajoute la monotonie des journées d'hiver, animées, pour Sergueïtch, de rêves visionnaires et de souvenirs. Apiculteur dévoué, il croit au pouvoir bénéfique de ses abeilles qui autrefois attirait des clients venus de loin pour dormir sur ses ruches lors de séances d'«apithérapie». Le printemps venu, Sergueïtch décide de leur chercher un endroit plus calme. Ayant chargé ses six ruches sur la remorque de sa vieille Tchetviorka, le voilà qui part à l'aventure. Mais même au milieu des douces prairies fleuries de l'Ukraine de l'ouest et du silence des montagnes de Crimée, l'oeil de Moscou reste grand ouvert...
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Pour tromper sa solitude, Victor Zolotarev a adopté un pingouin au zoo de Kiev en faillite. L'écrivain au chômage tente d'assurer leur subsistance tandis que l'animal déraciné traîne sa dépression entre la baignoire et le frigidaire vide. Alors, quand le rédacteur en chef d'un grand quotidien propose a` Victor de travailler pour la rubrique nécrologie, celui-ci saute sur l'occasion. Un boulot tranquille et lucratif. Sauf qu'il s'agit de rédiger des notices sur des personnalités... encore en vie. Et qu'un beau jour, ces personnes se mettent à disparaître pour de bon.
Une plongée dans le monde impitoyable et absurde de l'ex-URSS. Un roman culte.
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Kiev, 1919: c'est la cacophonie révolutionnaire. Des armes à foison, de l'ordre nulle part, des bandits et des voleurs cent fois plus nombreux. La ville est tombée aux mains des bolcheviks en février et le nouveau pouvoir s'y met en place tant bien que mal alors que la guerre civile fait rage dans la région, en proie à des combats opposant blancs et rouges, anarchistes et nationalistes... Samson, jeune étudiant, se retrouve du jour au lendemain à devoir se débrouiller seul, après avoir perdu son père et son oreille droite sous le sabre d'un cosaque. Dès lors tout se précipite. Enrôlé par hasard dans la milice, Samson se lance dans une enquête où son oreille jouera un rôle quelque peu inattendu...
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Alors qu'une partie de la population chinoise s'oppose à l'impératrice Wu et espère le retour au pouvoir de la dynastie Li, le poète Luo Binwang écrit un « Appel aux armes » et une révolte éclate. L'impératrice parvient à mater la rébellion, mais elle tient absolument à asseoir son autorité car, ancienne courtisane, elle jouit d'une très mauvaise réputation. Aussi charge-t-elle le célèbre juge Ti de retrouver le poète révolutionnaire, mystérieusement disparu sur le champ de bataille. Flanqué de son fidèle serviteur Yang, le vénérable juge part donc à la recherche de Luo, mais tous ceux qu'il interroge se font assassiner les uns après les autres : l'herboriste qui a soigné les blessures du poète, la jeune pêcheuse qui lui a servi à dîner... Quelqu'un semble chercher à effacer les traces de l'existence de Luo et aussi, sans doute, à détruire d'autres écrits séditieux qu'il aurait pu rédiger.
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Paris, 1310, quartier du Marais. Au grand béguinage royal, elles sont des centaines de femmes à vivre, étudier ou travailler comme bon leur semble. Refusant le mariage comme le cloître, les béguines forment une communauté inclassable, mi-religieuse mi-laïque. Ysabel, qui connaît tous les secrets des plantes et des âmes, veille sur les lieux. Mais l'arrivée d'une jeune inconnue trouble leur quiétude. Mutique, rebelle, Maheut la Rousse fuit des noces imposées et la traque d'un inquiétant franciscain... Alors que le spectre de l'hérésie hante le royaume, qu'on s'acharne contre les Templiers et qu'en place de Grève on brûle l'une des leurs pour un manuscrit interdit, les béguines vont devoir se battre.
Les héroïnes solidaires et subversives de ce roman sont résolument actuelles.
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Si nous étions en Iran, cette salle d'attente d'hôpital ressemblerait à un caravansérail, songe Kimiâ. Un joyeux foutoir où s'enchaîneraient bavardages, con dences et anecdotes en cascade. Née à Téhéran, exilée à Paris depuis ses dix ans, elle a toujours essayé de tenir à distance son pays, sa culture, sa famille. Mais les djinns échappés du passé la rattrapent pour faire dé ler l'étourdissant diaporama de l'histoire des Sadr sur trois générations : les tribulations des ancêtres, une décennie de révolution politique, les chemins de traverse de l'adolescence, l'ivresse du rock, le sourire voyou d'une bassiste blonde...
Une fresque amboyante sur la mémoire et l'identité; un grand roman sur l'Iran d'hier et la France d'aujourd'hui.
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« Du haut de mon balcon, je regarde souvent la fumée qui s'élève au-dessus du centre de la ville. Cette fumée noire, épaisse, celle des barricades en feu, est devenue le nouvel emblème non seulement de Kiev, mais de l'Ukraine tout entière. »
Le 21 novembre 2013, sous la pression de Moscou, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch refuse de signer un accord d'association avec l'Union européenne. Des Ukrainiens investissent alors la place Maïdan à Kiev et l'occuperont pendant trois mois, malgré la répression brutale du gouvernement. Dans ce journal, établi à partir de notes prises sur le vif, Andreï Kourkov raconte un quotidien en temps de révolution et livre un regard à la fois politique et intime sur les événements qui secouent son pays. Dix ans plus tard, ce témoignage conserve toute sa force et nous éclaire sur la guerre déclarée en 2022. -
New York, ?n des années 70. La ville est sale, les immeubles délabrés, il ne fait pas bon s'y promener seul après minuit, mais elle bouillonne de créativité. Les cinémas d'art et d'essai pullulent, les ?lms au casting majoritairement noir connaissent leur âge d'or, et tous les espoirs d'une mixité harmonieuse semblent permis. C'est là que Paul, alias Pablo, ?ls d'un marchand de boutons juif, rêve de lancer sa carrière de cinéaste. Et que Jay, promis à un avenir tout tracé dans l'immobilier, ambitionne de produire son premier long-métrage. Dans le rôle principal, Avery, comédienne afro-américaine qui voudrait devenir une star du grand écran. Un projet aussi ambitieux que fou, porté par l'enthousiasme de la jeunesse, qui pourrait bien rencontrer quelques obstacles...
Un roman drôle et nostalgique qui rend hommage à une ville et à une époque où les illusions n'étaient pas encore perdues. -
En un temps d'âpres luttes pour le pouvoir dans la Chine du IXe siècle, un messager impérial vient demander au célèbre juge Ti d'enquêter sur un meurtre dont est soupçonnée la poétesse-courtisane Xuanji. Alors que la belle et talentueuse jeune femme croupit dans une geôle en attente de la sentence, l'enquête du juge le mène à des secrets qu'il est préférable d'ignorer.
« Ce roman est inspiré d'un fait réel survenu sous la dynastie Tang, la poétesse Yu Xuanji (844-871) étant au centre de cet épisode. Nul ne sait aujourd'hui si la jeune femme était réellement coupable du crime dont elle fut accusée, mais l'histoire a déjà donné lieu à des romans, films et séries. Le récit proposé ici n'est qu'une interprétation personnelle de l'inspecteur Chen.» Qiu Xiaolong -
En quête de l'amour idéal, l'héroïne tarde à trouver un mari. À trente ans, déjà considérée comme une vieille fille dans une Sardaigne qui connaît les affres de la Seconde Guerre mondiale, elle finit par épouser un homme taciturne, plus âgé qu'elle, parce que sa famille le lui impose. L'amour n'est pas au rendez-vous. Elle le rencontrera beaucoup plus tard, lorsqu'elle ira sur le Continent faire une cure thermale pour soigner son « mal de pierres », des calculs rénaux. Un rescapé de la guerre, qui souffre du même mal qu'elle, aura raison de son « mal d'amour ». C'est à sa petite-fille qu'elle racontera quelques décennies plus tard ses émotions, ses cheminements, tout en laissant des zones d'ombre. Mais quelle est au juste la vérité ? Elle ne se recomposera que beaucoup plus tard, de façon inattendue, lorsque la dernière pièce du puzzle tombera entre les mains de la narratrice.
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Les amitiés de l'adolescence sont les plus fortes. On échange expériences, secrets et vêtements, tout en se projetant dans un futur rempli d'espoirs. Elisa et Beatrice, les deux héroïnes de ce roman, n'y font pas exception. Elles ont noué un lien fusionnel bien que leurs histoires familiales diffèrent totalement. La première a grandi avec une mère fantasque et indifférente aux apparences, la seconde a été élevée dans le culte du paraître. Leur relation se trouve bouleversée lorsqu'un changement planétaire, Internet, fait irruption dans leur vie. Elisa continuera à faire partie du «monde d'hier», celui des livres et de la culture, tandis que Beatrice se lancera tête baissée dans l'aventure du «monde nouveau», celui des influenceurs et des réseaux. Et ces courants contraires les entraîneront vers des destins opposés.
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Une douce brise souffle sur Kiev, en ce mois d'avril 1919. Pourtant, l'époque est à l'anxiété, au danger et à la faim. La population est soumise aux décrets promulgués quotidiennement par le nouveau pouvoir bolchevique, que le jeune Samson, membre de la milice, est chargé de faire respecter. Mais celui interdisant tout commerce de viande a du mal à passer. Difficile de résister à des pirojki aux abats vendus sous le manteau au Marché juif quand le régime quotidien se compose de fade gruau d'avoine ! Samson ne le sait que trop bien. Difficile aussi de se promener fièrement au bras de sa tendre amie sans se faire remarquer par les agents de la Tchéka. Sans parler des risques qu'il y a à errer, la nuit, aux abords de la gare où règnent les agents sans scrupules de la puissante direction des chemins de fer...
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Juillet 1972, les caméras du monde entier sont braquées sur l'Islande, où aura lieu la finale du championnat du monde d'échecs. Le Russe Boris Spassky, tenant du titre, fait face à l'Américain Bobby Fischer, un autodidacte aussi génial qu'imprévisible. Alessandro Barbaglia garde un énigmatique souvenir d'enfance lié à cette confrontation majeure, où se joue aussi la guerre froide. Cinquante ans après, il ose un parallèle avec une autre guerre qui a vu s'affronter Orient et Occident, la guerre de Troie. Fischer devient Achille, Spassky incarne Ulysse, et, chemin faisant, le narrateur renoue un dialogue bouleversant avec son propre père, disparu prématurément.
Alessandro Barbaglia jongle avec humour entre mythologie, histoire et psychanalyse dans ce roman singulier et brillamment construit. -
Avant la guerre, tout allait bien sans qu'on le sache. Ippolito, Concettina, Giustino et Anna vivaient au rythme des lubies de leur père, persuadé de faire enrager Mussolini et les « crapules » fascistes en rédigeant ses mémoires. De l'autre côté de la rue, dans la maison de leur richissime père, Emanuele, Giuma et Amalia jouaient au tennis de table et composaient avec les migraines de leur « maman chérie ». Les deux fratries s'épiaient, s'apprivoisaient, liaient des amitiés aussi fortes que les liens du sang et pensaient entrevoir un avenir prometteur. Mais tout ça c'était avant. Avant d'être engloutis par les deuils, la noirceur du fascisme et le vacarme de la guerre. Avant que ces années-là ne deviennent « tous leurs hiers ».
Publié sept ans après la ?n de la guerre, Tous nos hiers dit toutes les souffrances et les désillusions d'une jeunesse tourmentée. -
Il pleuvait à torrents et personne, vraiment personne, n'était prêt à ouvrir sa porte, et surtout pas à ces individus. Oui, il y avait des Blancs parmi eux - les humanitaires qui les accompagnaient - mais ils étaient tout aussi étranges que les autres malheureux, mal fagotés et mal en point. Que venaient-ils faire, ces envahisseurs, dans notre petit village où il n'y avait plus de maire, plus d'école, où les trains ne passaient plus et où même nos enfants ne voulaient plus venir ? Nous nous demandions comment les affronter, où les abriter puisqu'il le fallait. Eux aussi, les migrants, avaient l'air déboussolés.
C'était pour ce coin perdu de Sardaigne, ce petit village délaissé, qu'ils avaient traversé, au péril de leur vie, la Méditerranée ? C'était ça, l'Europe ?
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Il y a la Méditerranée, la lumière, l'île d'Elbe au loin. Mais ce n'est pas un lieu de vacances. C'est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Depuis les balcons, on a vue sur la mer, sur la plage, une scène idéale pour la jeunesse de Piombino. Entre drague et petites combines, les garçons se rêvent en chefs de bandes, les lles en starlettes de la télévision.
De quoi oublier les conditions de travail à l'aciérie, les mères accablées, les pères démissionnaires... Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les reines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, rêvent d'évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s'emparer de l'avenir.
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Dans un bourg proche de Turin, durant les années 1940, celles de la guerre et de l'après-guerre, quelques familles de la bourgeoisie piémontaise partagent une vie paisible. Leur petite communauté assigne à chacun un rôle déterminé et des aspirations convenues. Tous « enterrent leurs pensées » pour laisser place à d'insigni?ants commentaires sur un quotidien étriqué et répétitif. Un environnement étouffant pour les plus jeunes parmi lesquels se trouve l'invisible Elsa. Celle-ci observe à distance les jérémiades de sa mère, les traumatismes de la guerre, les départs des uns et les mariages des autres. Étrangement absente de ces histoires familiales, elle sort soudain de l'ombre, révélant un visage jusque-là inconnu de son entourage, comme du lecteur.
Initialement paru en 1961, Les Voix du soir capte avec une grande ?nesse les bruissements d'une jeunesse qui cherche à se défaire des carcans de la société.
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La où les chiens aboient par la queue
Estelle-Sarah Bulle
- Liana Levi
- Piccolo
- 3 Février 2022
- 9791034905317
Dans la famille Ezechiel, c'est Antoine qui mène le jeu. Avec son « nom de savane », choisi pour embrouiller les mauvais esprits, ses croyances baroques et son sens de l'indépendance, elle est la plus indomptable de la fratrie.
Ni Lucinde ni Petit-Frère ne sont jamais parvenus à lui tenir tête. Mais sa mémoire est comme une mine d'or. En jaillissent mille souvenirs-pépites que la nièce, une jeune femme née en banlieue parisienne et tiraillée par son identité métisse, recueille avidement. Au fil des conversations, Antoine fait revivre pour elle l'histoire familiale qui épouse celle de la Guadeloupe depuis la fin des années 40 : l'enfance au fin fond de la campagne, les splendeurs et les taudis de Pointe-à-Pitre, le commerce en mer des Caraïbes, l'inéluctable exil vers la métropole...
Intensément romanesque, porté par une langue vive où affleure une pointe de créole, Là où les chiens aboient par la queue embrasse le destin de toute une génération d'Antillais pris entre deux mondes.
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Pour que Jim, chau eur Uber de soixante ans, voie la vie du bon côté, que faudrait-il ? De l'argent ? Jim en a su samment. Une petite cure d'antidépresseurs? Non, c'est plus grave, docteur. Ce qu'il veut, c'est qu'on lui che la paix dans ce monde déglingué. Et avoir a aire le moins possible à son prochain, voire pas du tout. Alors, quand sa nouvelle voisine, anquée d'un mari militaire et d'un ls de quatre ans, lui adresse la parole, un grain de sable se glisse dans les rouages bien huilés de sa vie solitaire et réglée. De quoi faire exploser son quota de relations sociales...
En entremêlant les destins de ses personnages dans un roman plein de surprises, Levison donne le meilleur de lui-même, et nous livre sa vision du monde, drôle et désabusée.
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Alléger le vernis, dégager les repeints, combler les lacunes requiert de longues heures de concentration et de patience qui permettent à un tableau ancien de renaître. Peut-on faire de même avec le passé? Le jour où Marion décide de poser ses outils de restauratrice pour se rendre là où s'est nouée sa douloureuse histoire familiale, elle pense ainsi parvenir à se débarrasser des repeints dont sa mère a recouvert le drame qui les a frappées et l'image de son frère Léo, disparu sur l'île de Batz vingt ans auparavant. Mais dans ce lieu rude et envoûtant, où les algues brunes prolifèrent et le quotidien est rythmé par les marées, les langues se délient rarement et les secrets finissent emportés par les courants de la Manche.
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Une petite ville américaine ravagée par la fermeture de l'unique usine. Un héros qui perd non seulement son travail, sa télé, son aspirateur, mais aussi sa petite amie. Pour ne pas perdre aussi sa propre estime, il est prêt à accepter n'importe quel « petit boulot », y compris celui qu'un bookmaker mafieux, lui propose... Un portrait au vitriol de l'Amérique des laissés-pour-compte.
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Un imposteur. Voilà ce qu'est devenu, à son corps défendant, le narrateur de ce roman. Oubliés le père fantasque, tendre et dépensier, la mère austère et impénétrable. Fini le couple parental dysfonctionnel, les disputes, les fins de mois difficiles, les vacances annulées. À présent c'est dans un milieu totalement différent qu'il évolue, sous une autre identité et sous la houlette du providentiel oncle Gianni, ténor du barreau, qui aimerait bien que son protégé tire une croix sur son passé et épouse complètement son mode de vie flamboyant. Et pourtant, toujours, souvenirs et fantômes du passé ressurgissent, tourmentant sa conscience, titillant son sentiment de culpabilité, l'incitant à reparcourir les étapes d'un itinéraire qui a fait de lui ce qu'il est...
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À La Roque, village cévenol, c'est jour de marché. En ce matin d'août, Ada accomplit son rituel quotidien, une baignade dans la rivière et un passage dans le bourg. Une fois de plus, elle n'aura pas l'occasion d'apercevoir sa fille, qui vit dans une communauté fermée, à la fois si proche et inaccessible. Ada ne soupçonne pas que les clôtures de son existence s'apprêtent à voler en éclats. La nuit précédente, un accident est survenu tandis que le cirque de passage démontait son chapiteau : un vieil homme de la troupe a fait une chute. Bras et jambe dans le plâtre, le voyage de Graff, ancien funambule, se termine là, sur le terrain vague au bout du jardin d'Ada. Pour eux deux, la vie pourrait être à l'arrêt, l'horizon tout à fait barré, mais le jeu des hasards et des retrouvailles va bousculer leur existence et repousser la vieillesse à des années-lumière.
Ada et Graff raconte une histoire d'amour et de liberté portée par des personnages lumineux et décalés. -
Deux peuples, deux récits.
En temps de guerre, chacun raconte l'histoire d'un seul point de vue - le sien -, le seul considéré comme « juste ». C'est pourquoi six professeurs d'histoire palestiniens et six professeurs d'histoire israéliens ont décidé de réunir dans un livre l'histoire racontée côté Palestiniens et côté Israéliens autour de trois dates clés - la déclaration Balfour de 1917, la guerre de 1948 et la première Intifada de 1987. Utilisé depuis 2002 dans de nombreux lycées d'Israël et de Palestine, puis de France, cet ouvrage constituait un défi quand il a été publié, il y a vingt ans. Un défi indispensable aujourd'hui, après le 7 octobre 2023.