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Arts et spectacles
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Issu d'une série de conférences que Dewey donna en 1931 à Harvard, L'art comme expérience propose une vision de l'art adaptée aux sociétés démocratiques et débarrassée des mythes qui en obscurcissent la signification et les potentialités. Ce livre, qui s'attaque aux présupposés majeurs auxquels nos conceptions restent encore largement subordonnées, est à la source de préoccupations et d'orientations dont l'art américain s'est amplement nourri depuis plus d'un demi-siècle. L'intérêt tardif qu'il a commencé à susciter dans le contexte français exigeait qu'une traduction en fût enfin proposée. Il répond à une double attente, celle des philosophes qui s'intéressent à l'art vivant et celles des artistes ou des critiques qui s'attachent à ressaisir leur pratique à la lumière des actions et des formes d'expérience qui en sont réellement constitutives.
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Une certaine tendance du cinéma documentaire
Jean-louis Comolli
- Verdier
- La Petite Jaune
- 4 Février 2021
- 9782378560911
Le cinéma documentaire se voulait le fruit d'un artisanat furieux, à l'écart du marché. De cette liberté des formes, les télévisions, principaux financeurs, ne veulent plus. Elles imposent des normes (commentaires redondants et montages accélérés) qui stérilisent les films diffusés et ceux qui aspirent à l'être. Une certaine tendance au conformisme s'impose. Il faudrait à la fois se conformer et donner le change en passant pour « neuf ».
Dans les années quatre-vingt, j'ai renoncé au cinéma « de fiction » et lui ai préféré le documentaire pour sa liberté. C'est en documentaire que la parole filmée prend force et beauté, que les corps filmés, quels qu'ils soient, acquièrent une dignité - celle dont les serviteurs du marché se moquent.
J.-L. C.
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Un passage par l'hôpital, les soins qu'on y reçoit, l'attention à l'autre qui s'y fait voir à chaque instant, le voisinage de la mort, tout cela fait que se rebattent les cartes de nos soucis, que l'on revoit sa vie en perspective, avec notamment ce que le cinéma y a laissé de traces, de réflexions et de luttes.
Alors revient, inlassable, la question de savoir si, dans les circonstances plus ou moins ordinaires de cette vie, l'on aura eu raison de jouer le jeu. De faire, comme nous y invitent les pouvoirs, ce qu'ils veulent de nous. De suivre, pour ne pas être en reste, les mouvements des majorités, fussent-ils contradictoires. De s'aligner sur les moyennes.
Questions au travail, quand bien même nous les oublions et les refoulons.
Le marché, que des choix politiques imposent toujours plus dans nos existences, ne fait que prendre nos vies pour les détruire. À chacune, à chacun de tirer son épingle du jeu.
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L'auteur livre une étude sur Piero della Francesca, proposant une réflexion sur le nécessaire affranchissement du peintre envers ses maîtres afin de devenir un grand artiste. Extrait du livre Maîtres et serviteurs.
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Archéologie du cinéma et mémoire du siècle
Jean-Luc Godard, Youssef Ishaghpour
- Verdier
- Poche
- 18 Juin 2020
- 9782378560584
À l'écoute de ce qui est à l'oeuvre dans Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard, ce dialogue, entre le créateur et le critique, est une approche esthétique, philosophique et historique de ses conditions de possibilités et de ce qui y a accédé à la forme : le cinéma dans le siècle et le siècle dans le cinéma, impliquant le tout de l'homme du xxe siècle, de l'imaginaire de ses salles obscures, de l'horreur réelle de ses désastres, à ses tentatives de rédemption par l'art.
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« Qu'est-ce qu'un grand peintre, au-delà des hasards du talent personnel ? Ce peut être un homme qui a cru assouvir par la maîtrise des arts la toute-puissance du désir, à ce divertissement noir a voué son oeuvre, jusqu'à ce que son oeuvre, ou sa propre conscience, lui dise que l'art est là justement où n'est pas la toute-puissance : j'ai appelé cet homme par commodité Watteau. » P Michon. Ce texte de Pierre Michon sur Watteau est extrait du recueil Maîtres et serviteurs (Verdier, 1990).
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Le 12 août 1988, le peintre noir américain jean-michel basquiat était trouvé mort, sans doute d'une overdose, dans son loft de great jones street, la tête tournée vers le ventilateur.
Il avait 27 ans. l'enfant de brooklyn, le gras de soho qui signait sous le nom de samo, venait de traverser les années quatre-vingt et le monde de l'art con une météorite laissant dans son sillage plus de huit cents tableaux et deux mille dessins qui continuent d'illumine le ciel de la peinture d'un éclat nonpareil. c'est à sa manière digressive, vagabonde et fragmentaire jean-jacques salgon nous emmène à la rencontre de cet artiste, de son univers et de son oeuvre.
Attentif aux traces, aux moindres signes qui pourraient soudain e en résonance avec sa propre vie, il reste en ce sens fidèle à celui qui déclarait un jour à un journaliste : " je ne pense pas à l'art quand je travaille, j'essaie de penser à la vie. "
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Dans sa première rencontre avec le cinéma de Kiarostami, le public européen découvrait un Iran profond : une vision contemplative, donc à distance, célébrant l'enfance et les villages, la vie dans un présent intemporel, comme intouchée par l'existence moderne.
Complexe dans cette apparente simplicité, l'oeuvre d'Abbas Kiarostami connaîtra une transformation radicale. Il n'est plus alors un réalisateur «?iranien?», mais un cinéaste et photographe international. Animé par l'intranquillité qui l'engage à prendre la route, il semble être partout chez lui, avec le même détachement esthétique, sa sérénité, sa disponibilité, son ouverture.
Ce livre reprend et rassemble les deux ouvrages de l'auteur sur l'oeuvre de Kiarostami publiés en 2001 et 2012. Il comprend un dialogue avec le réalisateur et photographe.
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« Ce que j'ai le mieux connu de lui, c'est son silence », écrit Francesca Pollock plus de trente ans après la mort de son père, l'artiste peintre Charles Pollock, frère aîné de Jackson, dont l'oeuvre s'étend sur près d'un siècle.
Dans ce récit intime, l'autrice cherche à percer le mystère de cet homme, disparu en 1988, dont il lui faudra, telle une archéologue, exhumer puis éclairer une à une les oeuvres pour pouvoir entamer un dialogue fécond. Ce travail patient, passionnément accompli durant quelque vingt ans, lui a permis de mettre au jour l'immense talent et la profonde humanité d'un être dévoré par un mythe. -
Lorsqu'il meurt, en octobre 1944 dans une chambre à gaz de Birkenau, Benjamin Fondane a seulement quarante-cinq ans. Il laisse cependant une oeuvre importante de poète, de dramaturge, d'essayiste, mais aussi de cinéaste - la part la plus ignorée de son oeuvre bien que difficilement dissociable du reste.
Déjà, en 1928, il écrivait à propos de ses ciné-poèmes : « Une partie de moi-même que la poésie refoulait vient de trouver dans le cinéma un haut-parleur à toute épreuve. » Ayant perdu toute confiance dans les mots, Fondane s'enthousiasme pour le muet. Mais le film devient sonore, parlant - bavard disait Fondane -, soumis de plus en plus à des impératifs économiques. Cependant, entre 1934 et 1936, il lui est permis de faire quelques expériences cinématographiques comme il les a rêvées. Il tourne notamment Tararira. Le film scandalise le producteur qui refuse de le distribuer.
Ses écrits sur le cinéma sont ceux d'un homme qui se faisait l'idée la plus haute du septième art et qui, ayant vécu comme une tragédie le passage du muet au parlant, en apporta, en son temps, l'analyse la plus pénétrante et la plus lucide.
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Dans sa généralité, l'existence du cinéma pose un certain nombre de questions théoriques qui sont abordées dans la seconde partie de l'ouvrage.
Mais le cinéma est d'abord, essentiellement, un ensemble ouvert de possibilités, créées et réalisées par les oeuvres d'art cinématographiques qui exigent d'être envisagées, ne serait-ce que de manière très schématique, dans leur diversité historique.
Dans ce parcours rapide, il ne s'agit pas d'un « catalogue », d'une volonté de « tout dire », de « nommer » beaucoup de réalisateurs et de films.
Mais de « dire le tout », de donner une vision d'ensemble à la fois analytique et synthétique du cinéma, d'un point de vue historique et esthétique, depuis la formation de l'expression cinématographique jusqu'au cinéma contemporain.
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Naissance d'un hôpital : journal de travail
Pierre Riboulet
- Verdier
- Art Et Architecture
- 6 Octobre 2022
- 9782378561536
Paris : une colline de glaise, un boulevard périphérique, une église, du bruit, une vue de ville, voici le site.
L'hôpital Robert-Debré : un hôpital pour enfants, des circulations, des réseaux, des espaces, des matières, le jour et la nuit, la vie et la mort, voici le programme.
Ce livre, cette écriture nous font témoins du temps de la rencontre de Pierre Riboulet avec le projet de l'hôpital sur ce site. Ce voyage est intérieur, là où l'on parle en silence. Avec des phrases souvent brèves, le regard que pose l'auteur sur lui-même, architecte, engendre un ouvrage rare, qui explique aussi sans doute la réussite de l'hôpital.
La singularité de l'oeuvre de Pierre Riboulet tient assurément à l'attention qu'il portait au site, au souci des usagers, et à la réflexion qu'il menait parallèlement sur son art. -
La sainte alliance du spectacle et de la marchandise s'est réalisée.
D'un pôle, d'un tropique à l'autre, le capital a trouvé l'arme absolue de sa domination : les images et les sons mêlés. Jamais dans l'histoire autant de machines n'avaient donné à autant d'hommes autant d'images et de sons à voir et à entendre. L'aliénation dévoilée par Marx n'est plus seulement ce qui dore la pilule amère de la misère, l'opium du peuple ; elle va au-delà du service rendu au capital.
Elle se sert elle-même. Les spectacles, les images et les sons nous occupent dans le but de nous faire aimer l'aliénation en tant que telle. Le spectacle ne se contente pas de servir la marchandise. Il en est devenu la forme suprême. Se battre contre cette domination, c'est mener un combat vital pour sauver et tenir quelque chose de la dimension humaine de l'homme. Cette lutte doit se faire contre les formes mêmes que le spectacle met en oeuvre pour dominer.
Il nous revient, spectateurs, cinéastes, de défaire maille à maille cette domination, de la trouer de hors- champ, l'ébrécher d'intervalles. Cinéma contre spectacle ? Mais c'est le cinéma qui, dans son histoire, a construit un spectateur capable de voir et d'entendre les limites du voir et de l'entendre ! Un spectateur critique. Cette dimension critique était en jeu dans les six articles parus sous le titre " Technique et idéologie " dans les Cahiers du cinéma (1971-1972).
Ils sont repris ici, pour la première fois depuis ces années cruciales, dans la deuxième partie de l'ouvrage.
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Le cinéma cadre les corps.
Et l'histoire du cinéma pourrait se raconter comme le désir de ces corps d'être cadrés, mais aussi comme leur résistance à se soumettre tout entiers à la discipline du cadrage. Car le cadre est une pression que le corps filmé désire mais aussi subit. Les bords du cadre, qui séparent le visible du non-visible, sont les agents de cette lutte des corps dans les cadres. Entrant et sortant du cadre, le corps filmé affirme les enjeux du hors-champ.
Il s'agit donc de reprendre l'histoire du cinéma comme histoire politique au plus près des corps, de leur soumission ou de leur liberté. Du corps acteur comme du corps spectateur: l'un et l'autre invités à la liberté du hors-champ, à ne pas tout céder à l'empire du spectacle. Jean-Louis Comolli prolonge la remise en jeu de l'histoire du cinéma entamée dans Voir et pouvoir et réunit dans Corps et Cadre ses textes critiques et théoriques parus entre 2004 et 2010.
La question du hors-champ est le fil rouge qui court à travers les films étudiés ici, de Louis Lumière, S.M. Eisenstein, Luis Bunuel, Pedro Costa, Raymond Depardon, John Ford, Chris Marker, Abbas Kiarostami, Ginette Lavigne, Jean Renoir, Jean Rouch, Claudio Pazienza, Frederic Wiseman, Jia Zang Khe... En ce temps de surexposition médiatique, la part de l'ombre, sauvée par le cinéma du hors-champ, est devenue un enjeu esthétique, et politique, majeur.
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Cinéma, mode d'emploi ; de l'Argentique au numérique
Jean-louis Comolli, Vincent Sorrel
- Verdier
- Sciences Humaines
- 2 Avril 2015
- 9782864327899
La numérisation du cinéma, de la prise de vues à la projection, menace de l'entraîner dans l'accélération générale du monde. Informations, spectacles, publicités, marchés, la pression monte.
Or, le spectateur de cinéma résiste à être traité comme un consommateur de spectacles. C'est une chance :
Art du temps, le cinéma nous invite à entrer dans des formes et des durées qui ne sont pas celles de l'expérience courante. Dans un monde saturé d'images, le hors-champ qui s'ouvre dans les salles de cinéma est l'aventure d'une liberté de nos imaginaires.
Le lecteur trouvera dans les quelque deux cents entrées de cet abécédaire une approche à la fois pratique, technique et théorique des gestes, des pensées et des outils qui font le cinéma, de l'argentique au numérique.
L'histoire des techniques éclaire leur usage.
Le cinéma est désormais dans toutes les mains, et c'est tant mieux : contre la dislocation du présent, il est encore ce qui nous réunit.
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Daech ; le cinéma et la mort
Jean-louis Comolli
- Verdier
- Sciences Humaines
- 18 Août 2016
- 9782864328889
Daech filme ceux qu'il torture jusqu'à la mort en recourant à un usage maniaque d'effets visuels les plus spectaculaires, dignes des films d'action hollywoodiens. Daech possède des studios, et maîtrise parfaitement toutes les techniques de diffusion numérique. Contrairement aux nazis qui, par précaution, avaient choisi de ne pas filmer les chambres à gaz.
Par là, l'ennemi se tient au plus près de nous.
Il achète et vend, exploite, spécule et asservit, entre autres par sa propagande filmée.
J'ai voulu comprendre ce qu'il arrive au cinéma que j'ai connu enfant, et auquel je n'ai cessé de croire, jusqu'à devenir cinéaste. J'ai voulu comprendre cette extravagance propre à notre temps.
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Dès 1903, Paul Klee s'engage dans un projet auquel il va se consacrer pendant deux ans. Il s'agit de constituer un corpus de gravures qu'il pourra exposer pour se faire connaître. Ses récentes tentatives dans le domaine pictural l'ont laissé insatisfait alors que son travail graphique semble ouvrir de plus larges perspectives. Il s'approprie progressivement la technique de la gravure pour aboutir à une simplification de la figure. Au terme de ce travail rigoureux, la main pourra enfin se libérer pour retrouver l'ingénuité de l'enfance, la spontanéité du geste. Ces lettres de Paul Klee à sa fiancée Lily Stumpf témoignent de ses doutes et de ses progrès. Elles rendent aussi compte de la richesse de leurs échanges intellectuels, de leur vision du monde... Une fois encore, l'écriture est l'occasion d'une réflexion sur soi. Loin des textes théoriques plus tardifs ou des notations parcellaires du journal, cette correspondance avec la femme aimée dessine le portrait spontané et plein de vie d'un grand artiste en devenir.
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Architecture et perspective chez brunelleschi et alberti
Dalai Emiliani/Argan
- Verdier
- 7 Octobre 2004
- 9782864324218
La dcouverte et la premire formulation de la perspective sont l'oeuvre de Brunelleschi ; la thorisation est due Alberti (De Pictura, 1435).
Le terme " perspective " est classique, issu des anciens traits. Au Moyen ge, le concept s'identifie celui d'optique. science de la vision. On parle de perspective pour Giotto et pour Ambrogio Lorenzetti en observant comment ils ont mis en oeuvre plusieurs systmes perspectifs. En quoi consiste la nouveaut de la perspective la Renaissance ? Avant tout dans le fait qu'elle se prsente comme une dcouverte et non comme une invention : elle est retrouve chez les anciens ; elle s'intgre donc la culture humaniste qui veut faire renatre la science antique.
Par ailleurs, la perspective se prsente comme un systme unique. Le systme perspectif du Quattrocento est la rduction l'unit de tous les possibles modes de vision. Enfin, la perspective n'est pas une rflexion intellectuelle sur ce que voient les yeux, mais le mode mme de voir selon l'esprit plutt qu'avec les yeux. Avec la perspective, nous voyons les choses dans des rapports proportionnels : la ralit n'apparat plus comme un inventaire, mais comme un systme de relations mtriques.
En architecture, la proportion dfinit et rgle les entits d'espace exprimes par des lments singuliers. Il s'tablit un rapport proportionnel entre la hauteur des colonnes et l'ouverture de l'arc, entre le diamtre moyen de la colonne et sa hauteur, entre la base, le ft et le chapiteau. Enfin, une relation prcise s'tablit entre le systme proportionnel de l'architecture et celui du corps humain, peru comme perfection formelle et mesure des choses.
L'tude de Marisa Dalai Emiliani, qui ferme l'ouvrage, prcise et approfondit le dbat sur l'espace perceptif.
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REVUE LE DIABLE PROBABLEMENT n.9
Collectif
- Verdier
- Revue Le Diable Probablement
- 16 Septembre 2011
- 9782864326595
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de la naissance historique dit cinéma, de l'apparition du parlant, de la situation particulière du cinéma entre art et marchandise, de la continuité du cinéma et de la possibilité des films, du cinéma et des autres arts, de sa hantise de l'histoire et de son rapport a la tradition, de la modernité et de son terme, de l'interdit des images et de leur résurrection, de la fin de l'utopie oú de la situation de l'art et de son sens aujourd'hui.
c'est des divers aspects de " la question du cinéma " et de son " historicité " qu'il s'agit dans les essais dont se constitue ce livre. l'idée de " l'historicité du cinéma " englobe non seulement " l'histoire du cinéma ", ou " cinéma et histoire ", et des effets réciproques de l'un sur l'autre, mais surtout " l'historicité et l'authenticité du matériau " comme l'appelait adorno, et celle des formes.
" l'historicité du cinéma " implique également l'historicité du discours sur le cinéma. dans cette relation, le cinéma n'est plus traité comme quelque chose de particulier et de fermé sur soi, mais - ainsi que l'exige la relation à toute création véritable dans l'ouverture d'horizon qui est, et doit être, la sienne.
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Principes de l'architecture
Rudolf Wittkower
- Verdier
- Art Et Architecture
- 10 Octobre 1996
- 9782906229303