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Judaïsme
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Le Guide des égarés apparaît dans l'histoire des idées comme l'une des plus illustres oeuvres philosophiques de tous les temps.
Maïmonide (1135-1204) est resté une figure majeure du judaïsme rabbinique. Mais sa connaissance de la philosophie fit de lui l'apôtre d'une religion rationnelle, épurée des superstitions, qui vise essentiellement l'instauration d'une société vraiment humaine.
Écrit pour des intellectuels écartelés entre la tradition religieuse et la pensée scientifique et philosophique de l'époque, Le Guide des égarés tente surtout de mettre en accord l'enseignement de la Bible et de ses commentaires, avec la philosophie d'Aristote. Reconnu très vite comme une oeuvre maîtresse, il influença de manière décisive la pensée juive, chrétienne et musulmane.
De portée universelle, Le Guide ne constitue pas moins une analyse approfondie du judaïsme, dans ses aspects rituels comme dans le domaine de ses croyances. Il propose une compréhension rationnelle de la Bible et du Talmud, dégagée de l'autorité et des dogmes des institutions juives qui lui en tiennent rigueur pendant des siècles.
Le Traité des huit chapitres opère la synthèse de l'Éthique d'Aristote et de la morale juive traditionnelle ; ce qui a pour conséquence inattendue de faire de lui le premier traité de psychologie et de psychothérapie de l'histoire.
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Le traité Avot occupe une place à part dans le corpus de la Michna, car il est un recueil de sentences sans aucune portée normative. Ce n'est pas non plus un recueil de « lois morales », au sens où l'on pourrait l'entendre selon Kant, c'est-à-dire des maximes de la volonté immédiatement et universellement valables.
Il s'agit, par ce traité, de réformer la personne, et non seulement de la « normaliser », comme fait la loi. L'homme normal et normé, c'est-à-dire l'homme social, n'est pas celui d'Avot. Celui-ci est un homme transformé. La loi brute conforme, déguise, mais ne transforme pas, comme le fait la sentence réfléchie.
Complétés par les multiples passages implicites de la Bible et du Talmud, les commentaires de Rachi, Maïmonide (Moyen Âge), 'Ovadia di Bertinoro (Renaissance) et Israel Lipschitz (dix-neuvième siècle) sont ici disposés suivant le fil de la lecture du traité, afin que le lecteur francophone puisse s'enrichir de leur enseignement, pour à son tour approfondir le texte du traité. -
Traité du microcosme : une lumière judéo-arabe en Provence au XIIIe siècle
Moïse Ibn tibbon
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- Les Dix Paroles
- 6 Octobre 2022
- 9782378561413
Moïse ibn Tibbon, né à Marseille (ou Montpellier) au xiiie siècle, appartient à la troisième génération des Tibbonides, cette illustre famille de savants bilingues.
Traducteur prolifique, c'est lui qui a mis à disposition et propagé, dans le monde des lettrés juifs médiévaux en terre chrétienne, le plus grand nombre d'oeuvres profanes : ouvrages de philosophie et de science grecque, augmentés des commentaires qu'en firent les penseurs et philosophes musulmans. Parmi les dix-sept auteurs, citons notamment : Euclide, Themistius, Al-Farabi, Avicenne, Averroès, Maïmonide, etc.
Le Traité du Microcosme est le seul ouvrage de Moïse ibn Tibbon, parmi ceux qui nous sont conservés, dont la composition soit de nature purement philosophique.
Il est rédigé en hébreu, fait exceptionnel car la grande majorité des textes de « philosophie juive » au Moyen Âge sont rédigés en arabe.
Si le Ma'amar 'Olam Qatan est bien une oeuvre personnelle de son auteur dans son mode propre d'exposition, il rejoint cependant une longue tradition : le thème du microcosme renoue, en effet, aux yeux de ses lecteurs avec une tradition universelle qui traverse les siècles et les cultures. Car la conception de l'homme comme microcosme ou petit monde, comme résumé et condensé du grand monde, ou macrocosme, est universelle.
Cet ouvrage est l'unique témoignage, dans la littérature juive, d'un traité philosophique consacré exclusivement à la thématique du microcosme et du macrocosme.
Le Ma'amar 'Olam Qatan est un texte obscur, étrange et qui peut paraître même naïf pour un lecteur contemporain ; les notes et les commentaires qui accompagnent la traduction tentent de l'éclairer. Un glossaire est également mis à la disposition du lecteur en fin de volume. -
Si le cantique des cantiques est considéré par la tradition juive comme le saint des saints parmi les ouvrages du canon sacré, le zohar sur le cantique des cantiques est l'une des plus belles sections de l'ensemble du zohar - peut-être la plus belle.
L'ouvrage développe le thème de l'amour et de la rencontre selon diverses variations qui vont de l'humain au divin. des éclairages profonds et originaux sur les lettres hébraïques et le mystère de la création forment une part substantielle de son contenu.
Il se présente comme un dialogue entre rabbi siméon ben yohaï et le prophète elie. les enseignements de la tradition cabalistique qu'il révèle et met en forme n'ont souvent pas d'équivalent dans les autres strates du zohar, ce qui lui confère une importance historique et doctrinale indispensable à la compréhension de l'ensemble du corpus ésotérique juif.
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Sabbataï Tsevi ; le messie mystique (1626-1676)
Scholem Gerschom
- Verdier
- Poche
- 2 Octobre 2008
- 9782864325567
La figure de Sabbataï Tsevi, le messie de Smyrne, hante l'histoire juive ainsi que l'histoire des mouvements apocalyptiques, d'autant qu'elle est restée très longtemps totalement inexplorée. Cette grande oeuvre de Gershom Scholem entreprend une évocation détaillée du personnage qui, dans toute l'Europe et en Orient, apparut comme le messie. C'est le fond même de la vague à la fois insurrectionnelle et religieuse qui est sondé à travers ses manifestations publiques comme à travers ses récits. Comment presque tout un peuple a cru à un moment à la fin du monde et s'y est activement préparé, comment le fol espoir de délivrance bouleversa les données historiques concrètes et l'ordre social ordinaire pour s'effondrer ensuite et jeter dans le désarroi le monde juif abusé, c'est la question à laquelle ce livre tente de répondre. Aborder l'histoire dans l'horizon de ce qu'imaginent les hommes et non sous l'angle étriqué de leurs conditions d'existence matérielle, tel est l'apport de Gershom Scholem à la démarche historique qui la renouvelle en profondeur.
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Le Livre hébreu d'Hénoch, appelé aussi Livre des Palais ou III Hénoch est un monument de la mystique angélologique juive ancienne.
Difficile à dater historiquement (vers le Ve siècle, en Babylonie), il intègre l'antique tradition apocalyptique relative à la figure d'Hénoch, en lui donnant une nouvelle dimension compatible avec la tradition rabbinique. On sait que le personnage biblique d'Hénoch a suscité une immense littérature qui débute dès le Iie siècle avant notre ère et qui attribue à cette figure un destin hors pair. Les livres d'Hénoch conservés en éthiopien et en slave ont déjà fait l'objet de traductions françaises, ce qui n'était pas le cas de la version que nous proposons.
Cette mystique hénochienne de type apocalyptique place à la tête des puissances célestes l'archange Métraton, qui n'est autre que le patriarche antédiluvien transfiguré. Prince de la Face, serviteur du Trône divin, il est aussi le guide de l'homme qui s'achemine dans les Temples célestes pour scruter le Char divin. Le Livre des Palais se présente comme le récit que l'ange Métraton fait à Rabbi Ismaël des merveilles du ciel et de ses populations angéliques ainsi que de sa propre métamorphose.
Véritable carrefour des traditions bibliques, apocalyptiques, midrachiques, ésotériques, ce livre a joué un rôle de première importance pour la formation de la cabale au moyen âge et de la mystique des piétistes juifs franco-rhénans dont il fournit un certain nombre de clés indispensables.
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À ce court texte, le Traité des Pères, se confrontèrent, génération après génération, les plus grands penseurs juifs, persuadés qu'en ce débat se décidait ce qu'il en était justement de leur grandeur. Recueil des sentences des sages d'Israël qui succédèrent aux prophètes de l'époque biblique, les Pirqé Avot furent en effet l'objet, au cours des siècles, du plus intense travail de commentaire que connut la tradition juive. Le premier d'entre eux, par son importance, est le commentaire de Moïse Maïmonide que l'on trouvera traduit intégralement dans ce livre. Nous lui avons joint les extraits les plus significatifs des principaux autres commentateurs. Ainsi, lorsqu'en présence du déploiement séculaire d'une parole qui a la vie dure, on scrutera le défilement de ces écrits et on étudiera ces textes, on saura alors comment se décident et se reproduisent les orientations cruciales de ce que l'on nomme éthique et sagesse.
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" la tradition est la plus noble des libertés pour la génération qui l'assume avec la conscience claire de sa signification, mais elle est aussi l'esclavage le plus misérable pour celui qui en recueille l'héritage par simple paresse d'esprit.
" à travers ces textes, dont la publication s'échelonne entre 1909 et 1952, martin buber s'efforce de penser le judaïsme et, plus précisément, " le processus spirituel du judaïsme qui s'accomplit dans l'histoire comme un effort vers la réalisation toujours plus parfaite de trois idées connexes: l'idée d'unité, l'idée d'action, l'idée d'avenir " ; l'idée n'étant pas entendue comme concept abstrait, mais comme force de manifestation de l'être au monde.
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Écrit dans une bourgade de Lituanie au début du XIXe siècle, L'Âme de la vie est à plus d'un égard exceptionnel : oeuvre de Rabbi Hayyim de Volozhyn (1759-1821), un des plus éminents talmudistes de ce temps, fondateur d'une école qui forma les grands maîtres jusqu'à notre époque, elle exprime la pensée intime - métaphysique, théologique, anthropologique - d'une autorité rabbinique engagée dans la lutte contre la montée des idéologies religieuses piétistes et qui consacrait ses jours à ce qui était pour elle le coeur de toute existence juive : l'étude. Paradoxalement, c'est la cabale qui lui fournit ses intuitions et motifs principaux. À ce titre cet ouvrage peut être considéré comme une introduction magistrale à la mystique juive. Il est pourtant bien plus que cela : un guide pour égarés des temps modernes, qui est d'abord un livre de pensée et d'approfondissement.
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Parmi les innombrables commentaires écrits sur les fêtes juives, l'un des plus remarquables est sans doute celui d'un grand maître du judaïsme, Rabbi Chnéour Zalman de Lady (1745-1813). Le rabbin Adin Steinsaltz, universitaire, talmudiste et cabaliste, Prix Israël 1988 pour l'ensemble de son oeuvre, s'est efforcé de diffuser la pensée de ce maître. Il l'a commentée dans une série d'entretiens télévisés avec le rabbin Josy Eisenberg. Restitués dans ce livre, ces commentaires dialogués mettent au jour de façon vivante la signification profonde de ces fêtes le plus souvent liées aux événements-clés de la Bible (le passage de la mer Rouge, la révélation du Sinaï... ).
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Le Zohar sur les " Lamentations " est non seulement la plus singulière d'entre toutes les sections du corpus zoharique, mais il n'est pas exagéré de dire qu'il en est la clé.
Il suppose en effet la totalité du Zohar et l'ensemble du système de pensée cabalistique comme arrière-plan et comme socle, et en même temps il se passe totalement de toute lecture préalable, de toute explicitation. Il est abordable tel quel, comme objet littéraire indépendant et de portée universelle, bien qu'il ne parle que d'événements particuliers, d'un peuple particulier, d'un Dieu particulier, d'une histoire singulière.
Mais le langage qu'il emploie pour en parler est le plus universel de tous les langages, c'est celui de la poésie, de l'imagination, de la création artistique. Et comme la poésie est aussi la pensée, le Zohar sur les " Lamentations " est sans doute, de tous les volumes du Zohar, celui qui donne le plus à penser, parce qu'il explique le moins, parce qu'il dit le plus..
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Dans le Talmud, le traité Avot, traité des « pères » ou des « principes », est le dernier de l'ordre Neziqin (« Des dommages »), et le quatrième des six que compte la Michna.
Il ne s'agit pas d'un traité comme les autres :
Il n'énonce pas des lois, mais les sentences des premiers maîtres de la tradition juive orale, depuis celles des hommes du Grand Synode, héritiers des prophètes, jusqu'à celles des maîtres de la Michna.
Sa teneur n'est pas normative, sa portée n'est pas législatrice ni régulatrice mais réformatrice. Avot n'est pas un code, c'est un texte où l'on trouve moins des injonctions que des exhortations. Aucune n'induit à l'obéissance ; toutes invitent à la prudence ; ce sont toutes des sentences qui, pour n'être pas vaines, obligent à la réflexion, au lieu qu'il suffit aux lois, pour n'être pas vaines, d'obliger à l'action.
Dépassement du légalisme, donc, par la hassidut, par la morale, non seulement naturelle mais, plus encore peut-être, intime, invisible, inappréciable.
Notre texte original est celui du manuscrit Kaufmann qui représente, de l'avis des spécialistes, la leçon la plus ancienne. On y joint les variantes significatives des autres manuscrits et de l'édition princeps, reproduite dans l'édition Vilna. Pour les commentaires, nous avons choisi de traduire intégralement les quatre plus consultés, ceux de Rachi (et pseudo-Rachi), Maïmonide, Ovadia di Bertinoro (XVe siècle) et Israël Lipschitz (XIXe siècle). Les deux premiers ont été partiellement traduits par Éric Smilévitch.
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Midrach rabba t2 - vol02 - genese : haye sarah, toledot, va-yetse, va-yichelah
René Lévy
- Verdier
- 2 Septembre 2010
- 9782864326151
Bien qu'il soit d'une facture indépendante, le Midrach sur la Genèse fait partie d'un ensemble plus vaste allant des premiers versets au Deutéronome, auquel il faut joindre les Cinq rouleaux: Cantique des cantiques, Lamentations, Esther, Ecclésiaste et Ruth.
Le tout forme le Midrach Rabba, corpus qui réunit l'essentiel de l'exégèse juive des premiers siècles. Le midrach désigne l'analyse textuelle des versets scripturaires. Il est de deux sortes, suivant qu'il porte sur les versets normatifs ou narratifs : il est halakhique dans le premier cas, agadique dans le deuxième. Genèse Rabba relève du midrach agadique. Ce deuxième tome contient les quatre parachiot médianes sur les douze que comporte la Genèse; où l'on traite d'Isaac et de Rebecca, de leurs déplacements, de la naissance d'Esaü et de Jacob, de leur rivalité, de la fuite de Jacob chez Laban, de ses épousailles successives avec Léa et Rachel, enfin de son retour en Canaan.
Dans ce volume, les traducteurs ont pris pour base de la traduction l'édition critique de Theodor. Les notes, qu'ils ont voulues succinctes, visent à l'essentiel : mettre à nu l'analyse midrachique et principalement ses jeux de mots, qui sont le ressort même du midrach agadique.
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Moses Mendelssohn (1729-1786) fut un penseur "d'entre les mondes" ; philosophe, remarquable écrivain de langue allemande, traducteur de Rousseau et de la Bible, il fut encore, en langue hébraïque, un exégète affûté, sensible aux aspérités de la lettre scripturaire comme aux idées. Il se soucia, sans sacrifier l'un pour l'autre, des deux mondes, du juif et de l'allemand (et, au-delà, de l'européen) ; souvent, il dut s'interposer entre eux.
Inquiet de la pérennité de son peuple, de son bonheur et de son honneur, il fut encore soucieux du "salut universel", du bonheur des hommes à la lumière de la raison ; il ne balança pas entre elle et la révélation, mais voulut les voir réconciliées, alliées. Le "Socrate de Berlin" - comme on le surnomma après la parution de son Phédon (1767) - fut le même qui se consacra des années durant à traduire la Bible hébraïque en allemand avec un commentaire ; le même enfin qui fit paraître Jérusalem, ce livre majeur qui inaugura la pensée juive moderne.
"Entre les mondes" - c'est dire aussi qu'il s'exposa aux critiques et récriminations, les uns l'accusant d'opiniâtreté judaïque, les autres au contraire de promouvoir l'assimilation des Juifs à l'Europe des Lumières. Quoiqu'il répugnât à la polémique, il dut se défendre. Ce sont ces visages de Mendelssohn que nous présentons ici ; l'un, farouche, à travers la correspondance polémique avec Lavater et Bonnet ; un autre, hospitalier mais sévère, à travers la correspondance sur le noahisme avec Jacob Emden ; un dernier enfin, plus serein, presque paternel, qui se dessine tout le long de l'introduction à sa traduction de la Bible mosaïque.
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Les grands textes de la cabale ; les rites qui font Dieu
Charles Mopsik
- Verdier
- Les Dix Paroles
- 1 Mars 1993
- 9782864321613
Pratiques religieuses et efficacité théurgique dans la cabale, des origines jusqu'au milieu du XVllle siècle, tel est le sujet d'étude de cet ouvrage. Première monographie entièrement consacrée à la signification et à la fonction des observances religieuses (ta'amé hamitsvot), ce livre rassemble en traduction française les écrits d'une centaine de cabalistes, présentés et expliqués dans l'ordre chronologique, école par école, auteur par auteur.
Un des apports les plus originaux des cabalistes a été le développement d'une pensée de la pratique et des ceuvres qui attribue à celles-ci un pouvoir sur la création et sur le monde divin, pouvoir si extraordinaire qu'il est même capable de " faire Dieu ". Les systèmes de pensée élaborés par les cabalistes pour rendre compte de cette puissance des actes des hommes se sont déployés en mêlant certains concepts issus du néoplatonisme tardif et de sa théurgie aux croyances bibliques et aux exégèses rabbiniques anciennes. Cette fusion entre certains aspects de la pensée des derniers philosophes de la fin de l'Antiquité et de la tradition juive a été d'une très grande fécondité puisqu'elle a suscité une immense littérature qui s'est proposé d'élucider les " secrets de la Torah ", Cette part essentielle de la pensée juive, très souvent ignorée et parfois même rejetée comme intrusion étrangère et inauthentique, se trouve au coeur de la conception théologique et anthropologique de quelques maîtres parmi les plus éminents de l'histoire du judaïsme.
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Le Cantique des cantiques est, de tous les livres bibliques, le plus mystérieux.
Chant d'amour, il est regardé comme le " saint des saints " de l'Écriture. Bien des commentateurs en ont négligé le sens littéral : quelques-uns se cantonnèrent à la glose lexicale, d'autres à des interprétations allégoriques ponctuelles, sans égard à la structure interne du texte. Malbim entend voir, lui, sous le chant d'amour, le récit de la vie spirituelle du roi Salomon ; le récit de ses oscillations entre les inclinations du corps, les aspirations de son âme intellective et son amour du Bien-aimé divin.
Il puise aussi bien dans la théorie aristotélicienne de l'âme (via notamment Maïmonide) que dans la doctrine cabalistique des mondes spirituels, et s'inspire même du système épistémologique de Kant, dont il cite nommément la Critique de la raison pure. Malbim (né Meïr Leibusch ben Yehiel Mikhael Weiser, 1809-1879) est un maître polonais du judaïsme rabbinique. Confronté à la Haskala (les Lumières juives), il entreprit d'écrire un commentaire intégral de l'Écriture, tentant de montrer que l'exégèse rabbinique s'appuie sur une connaissance exacte et précise de la linguistique hébraïque, et qu'elle repose sur une conception du monde dont les intuitions recoupent certains résultats du savoir moderne de son temps : physique, météorologie, mais aussi métaphysique kantienne.
Sa posture originale lui valut de vives oppositions de tous bords. La présente traduction, outre le texte intégral du commentaire du Malbim d'après l'édition princeps, propose également une traduction inédite du Cantique, qui tente de rendre à la fois la littéralité du texte, sa musicalité et les multiples harmoniques que le présent commentaire fait entendre.
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Ce volume commente le livre biblique de Ruth.
Il est l'un des joyaux de la littérature cabalistique où les principales notions et les motifs les plus importants du Zohar se trouvent rassemblés.
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Les principales aggadoth du Talmud de Babylone, rassemblées par Rabbi Jacob Ibn Habib au XVIème siècle sous le titre Ein Yaakov (la Source de Jacob), constituent le trésor de la tradition juive qui, transmise oralement depuis l'Antiquité biblique, fut ensuite transcrite à partir du IVème siècle de notre ère - récits légendaires, interprétations de textes bibliques, épisodes grandioses ou tragiques de l'histoire d'Israël, recommandations d'ordre religieux, moral ou même pratique, leçons sur le juste et l'injuste, sur le pur et l'impur.
Des générations de disciples des sages, se commentant les uns les autres à travers les siècles, ne laissent rien oublier de ce qui fait l'existence quotidienne juive, ni de ce qui fonde la vision juive du monde et de sa finalité. Dans cet ouvrage, l'intégralité des six ordres du Talmud de Babylone est représentée ; il contient la majeure partie des aggadoth choisies par Rabbi Jacob Ibn Habib, sous la forme d'une cinquantaine de traités disposés selon l'agencement traditionnel.
Un index permet le repérage des personnages bibliques, thèmes et notions le plus fréquemment rencontrés.
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En s'appuyant sur le Livre des Juges et ses exégèses, M. Buber se propose de repenser l'idée de théocratie. Elle ne se sépare pas, dit-il, de la puissance prophétique. Ainsi procède son argument, à la fois théologique et politique, qui déchiffre avec la plus grande attention le récit de la naissance du Dieu juif.
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Le commentaire sur la Torah ; tseenah ureenah
Jacob ben isaac Achkenazi de janow
- Verdier
- Poche
- 25 Août 2008
- 9782864325468
Commentaire en yidich du pentateuque, le tseenah ureenah fut composé au dix-septième siècle.
Cet ouvrage demeure l'un des textes les plus populaires de la littérature en langue yidich et, au-delà, de la littérature juive. son intérêt réside surtout dans la prodigieuse variété de son contenu qui rassemble de nombreux aspects de la vie et de la tradition juives. fondé sur une explication de la paracha (ou section biblique) alliant le sens obvie et le sens interprétatif, le texte intègre une multitude de sources : les principaux commentaires de la torah (rachi, nahmanide, bahya ben acher), des fragments midrachiques, des aggadot ou récits talmudiques, sans oublier des considérations sur les pratiques et la loi ou encore des passages éthiques.
En cela, le commentaire sur la torah constitue une véritable encyclopédie de la pensée et de la tradition juives. ecrit dans un style simple, clair, privilégiant le récit, les dialogues et la narration, le commentaire sur la torah est une å'uvre très vivante et d'une profonde unité. destiné à l'origine aux hommes et aux femmes qui avaient une connaissance insuffisante de l'hébreu, il fut rédigé pour leur permettre l'accès aux sources saintes.
Il nous plonge au coeur de la foi et des croyances juives. c'est le guide par excellence pour s'initier à la beauté des commentaires de la torah et comprendre l'essence de la sagesse d'israël.
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