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Arts et spectacles
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Entre 1997 et 2000, bernard faucon a organisé dans vingt lieux du monde une fête d'une journée à laquelle, chaque fois, cent jeunes ont été conviés, chacun muni d'un appareil photo jetable.
A partir des milliers de photographies récoltées, bernard faucon a créé le plus beau jour de ma jeunesse. du maroc au japon, de la birmanie à cuba, du cambodge à la suède, de l'allemagne au brésil, du mali à la russie. bernard faucon retrouve à travers cet instantané de la jeunesse du monde, vingt ans après, l'ambiance ludique et festive, le bonheur retrouvé, de ses premières mises en scène photographiques.
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Comment traiter nos monuments historiques ? appellent-ils exclusivement une pieuse conservation doublée d'un entretien scrupuleux ou bien est-il légitime de les restaurer, voire de les transformer ?
Le débat conserve son actualité.
Ouvert en angleterre à la fin du xviiie siècle, il fut incarné soixante ans plus tard par les deux figures antagonistes et en apparence inconciliables de ruskin et viollet-le-duc. l'architecte italien camillo boito, qui était aussi restaurateur, historien de l'art et romancier, répond à la question en ouvrant une troisième voie. jamais traduit en français, ce petit texte, devenu fameux, développe une éblouissante dialectique du patrimoine qui allie l'expérience du praticien, l'érudition de l'historien et la verve du nouvelliste.
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Promenade contemporaine dans les case study houses
Ethel Buisson, Thomas Billard
- Verdier
- Tranches De Villes
- 22 Octobre 2004
- 9782910735517
Le récit du voyage commence dans les lacets pluvieux des collines d'Hollywood, quelque part entre Sunset Boulevard et Mulholland Drive, à la conquête d'un pavillon de verre et d'acier surplombant la cité des anges.
Le conducteur pose son regard d'architecte sur l'objet convoité. Dès lors l'appétit d'en connaître davantage sur l'énigmatique architecture aux photographies inoubliables de Julius Shulman le conduit vers l'émergence de trente-cinq autres projets et constructions disséminés dans la nappe urbaine illimitée de la métropole. Toutes différentes et pourtant aux ambitions semblables, les maisons vont éclore après-guerre, pendant près de vingt ans, par la volonté et la vision d'un éditeur, John Entenza, promoteur des " good living conditions " pour la famille postatomique.
Elles s'exposeront dans la vitrine de son mensuel Arts & Architecture sous le label de Case Study House Program. Promenade contemporaine dans les Case Study Houses retrace l'histoire du programme s'étendant de 1945 à 1966. Il propose un regard critique sur une parcelle d'architecture moderne et son rapport aux médias, questionne un patrimoine architectural en Californie, un patrimoine sans réel statut, dans une métropole cannibale et trop pressée.
Aussi l'ambition de l'ouvrage est-elle de révéler ces objets domestiques particuliers dans leur quotidien et leur environnement d'aujourd'hui, sans maquillage ni effets spéciaux, pour les vivre et les parcourir encore avec les habitants, qui parfois ne les ont jamais quittés ou trahis.
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L'originalité même de cet ouvrage précis, documenté, neuf dans le champ de la critique architecturale, tient en sa capacité à démontrer que le lieu - c'est-à-dire l'espace singulier - a été travaillé et transformé par l'architecture à travers l'histoire, les cultures et les styles de toutes les époques, de tous les pays.
Le lieu qui n'est jamais neutre permet, et mieux encore favorise, promeut un projet d'espace qui trouve dans l'architecture une résolution stable à travers la production et la cristallisation d'une forme lorsque celle-ci s'associe sur la durée à ses environnements naturel et social. "Le lieu est un espace inscrit, qualifié, valorisé. " Au moment où les villes historiques semblent vouées à disparaître dans des agglomérations qui ne sont plus des lieux parce qu'y vivre ensemble devient impossible, ces dernières " expriment " l'absence du projet par lequel elles se sont extraites du vide, se sont développées et se sont étendues sur un vaste territoire par la puissance (symbolique, imaginaire...) issue de la volonté d'édifier.
Loin de ressasser un passé désormais révolu, défait par les coups de boutoir d'une modernité aujourd'hui dévastatrice, les auteurs ont pointé la radicalité du phénomène de destruction du projet de la ville en tant que lieu propre de l'édifier. Grâce à une recherche féconde menée depuis plusieurs années, à une grande érudition, et à un savoir puisant ses exemples dans le patrimoine architectural mondial, ils nous invitent à considérer l'édifier comme une dimension essentielle de notre existence.