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Littérature argumentative
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Nous devons comprendre à qui nous avons affaire...
Les raisons des terroristes, le drame du monde musulman dans sa confrontation avec la modernité, le rôle de l'islam en tant qu'idéologie anti-mondialisation... Bien plus que d'une coalition contre le terrorisme, le monde a besoin d'une coalition contre la pauvreté, contre l'exploitation, contre l'intolérance. T. T.
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avant d'être l'éditeur américain le plus connu en france pour ses prises de position en faveur de l'édition indépendante et contre les grands groupes, andré schiffrin a suivi un itinéraire mouvementé.
fils de jacques schiffrin, fondateur de la pléiade, il a six ans lorsqu'en 1941 il doit quitter la france pour les etats-unis, ses parents, juifs tous les deux, fuyant l'avancée des allemands. leur installation à new york s'avérera définitive. le milieu intellectuel dans lequel il grandit, qui mêle américains et réfugiés, dont hannah arendt, forge son éducation politique. en 1949, ses parents l'envoient seul en france pour un séjour qui lui permettra de rencontrer andré gide, roger martin du gard...
ses années d'étudiant à yale sont marquées par le climat pesant du maccarthysme et c'est avec incrédulité et bonheur qu'il découvre la liberté de s'instruire à cambridge. une excellente préparation au vent de libération des années soixante. dès lors, il ne cessera ses allers-retours entre europe et etats-unis, puisant dans sa double appartenance l'essence de son indéfectible liberté de penser.
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Réflexion personnelle sur le destin du yiddish, de ses locuteurs et de leurs descendants, brasier de mots brosse le tableau du monde ashkénaze, avec ses idées révolutionnaires et son identité, ses artistes, ses poètes et ses écrivains, qui marquèrent l'art contemporain.
Aux survivants de l'anéantissement, ils laissèrent une absence obsédante, une hantise qui marquera de son empreinte oeuvres de fiction, poésies et réflexions philosophiques. cet ouvrage réunit dans l'espace d'un même livre la vie et la tentative d'extermination d'une culture. si la littérature occidentale est née du récit de la guerre de troie, premier génocide, la littérature contemporaine s'enracine dans cet autre génocide, celui du peuple juif.
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A la fin du XIXe siècle, forte des valeurs défendues par la Révolution française, une large part de la bourgeoisie israélite croit aux valeurs de l'intégration. Mettre en sourdine sa propre culture permettrait de se fondre dans la masse et peut-être même d'accéder au monde clos des salons parisiens. Marcel Proust ne fait pas exception à cette vision. L'affaire Dreyfus le mettra face à ses contradictions et pointera l'antisémitisme d'une société résolue à conserver ses préjugés. Dans ce brillant essai, Alessandro Piperno nous offre une traversée de ce moment de vérité, annonciateur des drames du génocide juif, où les israélites redeviendront - pour les autres et pour eux-mêmes - des Juifs.
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De la sicile et de la vie en general
Leonardo Sciascia
- Liana Levi
- Opinion
- 30 Juillet 1998
- 9782867460975
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Personne ne m'empêchera de dire et d'écrire que ce qui se passe au Proche-Orient n'est pas admissible.
Et que je ne peux, ni ne veux, accepter cette inacceptable violence qui ne mène à rien, strictement à rien. Sinon à engendrer ce que nous déplorons tous : morts de chaque côté, pleurs de chaque côté, haines, affliction, désespérance, attentats, ripostes. Je sais, on appelle cela la guerre. Et après ? T. K.
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Ernesto Ferrero entre chez Einaudi en 1963.
Sur son bureau d'attaché de presse, se trouve un manuscrit à paraître, La Trêve, d'un certain Primo Levi. La lecture du texte foudroie le jeune homme qui devient dès lors un inconditionnel de l'écrivain. A ses yeux, celui-ci n'est pas seulement l'inégalable témoin de l'extermination des Juifs et le scrutateur de la "zone grise" mais avant tout l'exceptionnel observateur de l'être humain dont il "fixe l'horreur sans désespérer" avec un regard d'entomologiste, comme il observerait un insecte à travers un microscope.
Lui, pourtant, se défend du regard des autres, toujours discret, toujours à distance. Dresser son portrait est donc un défi, un exercice paradoxal puisque "Primo ne se mettait jamais en avant, semblable en cela à son ami Italo Calvino, qui préférait être en retrait, au second plan, et regarder le monde d'en haut, comme le Baron perché ".
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