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Sciences humaines & sociales
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Ainsi parlait Tome 43 : Simone Weil : dits et maximes de vie
Simone Weil, Cécile A. Holdban
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 4 Avril 2024
- 9782845903647
« Tous les hommes admettent une morale rigoureuse quand il ne s'agit pas de l'appliquer. ».
Simone Weil est une toute jeune professeure de philosophie au lycée de Roanne quand elle écrit ses lignes. À l'issue de l'année scolaire 1933-1934, elle quitte l'enseignement pour vivre la condition d'ouvrière.
Marxiste, elle a compris pourtant que la révolution ne suffit pas à résoudre le problème social : « Le mot de révolution est un mot pour lequel on tue, pour lequel on meurt, pour lequel on envoie les masses populaires à la mort, mais qui n'a aucun contenu. » Elle n'a pas plus confiance dans les staliniens et les trotskistes que dans les réformistes : « Toutes les absurdités qui font ressembler l'histoire à un long délire ont leur racine dans une absurdité essentielle, la nature du pouvoir. » C'est au contact le plus proche avec la réalité que l'on peut comprendre les mécanismes de l'oppression et les moyens de s'en affranchir. De même, pacifiste, il lui faudra faire la guerre d'Espagne avec les anarchistes pour se donner le droit de parler de la paix.
Poussant au plus loin cette expérience de la compréhension des autres et de la compassion, la jeune agnostique révoltée en vient à se rapprocher du christianisme. « Nous vivons une époque privée d'avenir, observe-t-elle. L'attente de ce qui viendra n'est plus espérance, mais angoisse. » Après sa mort paraîtront les textes incandescents de la Pesanteur et la Grâce et L'Attente de Dieu qui révèleront en cette infatigable militante l'une des grandes spirituelles de son siècle. -
Ainsi parlait Tome 35 : Epicure : dits et maximes de vie extraits des "Epicurea" d'Hermann Usener
Gérard Pfister
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 8 Septembre 2022
- 9782845903340
La pensée d'Épicure n'a cessé de réapparaître dans l'histoire comme appel à une harmonie du corps et de la nature et comme antidote aux tyrannies religieuses ou pseudo-religieuses. Plus que jamais elle nous est nécessaire aujourd'hui.
Aussi n'est-il pas étonnant que cette pensée essentielle ait sans cessé été menacée de s'éteindre. Des 300 volumes qu'a publiés Épicure - plus qu'aucun auteur de l'Antiquité -, il ne restait, dès le 1er siècle de notre ère, presque plus rien.
L'oeuvre a pourtant peu à peu, très partiellement, ressurgi de ses cendres. En 1533, on redécouvre dans les Vies des philosophes de Diogène Laërce les 40 Maximes capitales ainsi que les trois Lettres (à Hérodote, Pythoclès et Ménécée). En 1752, on exhume à Herculanum des fragments presque illisibles du traité Sur la nature. En 1888 enfin, on retrouve au Vatican les 81 Sentences. C'est là l'ensemble des textes qui constituent l'oeuvre d'Épicure dans toutes les éditions actuelles.
Or, on ne le sait hélas pas assez, d'autres textes, très nombreux et tout aussi essentiels, se trouvent dans l'édition de référence publiée en grec et en latin par Hermann Usener en 1887 sous le titre Epicurea, mais ils n'ont jamais été traduits en français et publiés en volume.
Le présent Ainsi parlait est ainsi très différent des autres, puisqu'il ne comporte que des textes jusqu'à présent entièrement inédits en volume : 242 fragments extraits des Epicurea d'Hermann Usener qui viennent s'ajouter aux 108 fragments du corpus habituel (compte tenu des recoupements entre Maximes et Sentences). Soit un bond considérable.
Ce livre est dédié à Marcel Conche, philosophe majeur de notre temps, admirable traducteur et commentateur d'Épicure et de Lucrèce, décédé le 27 février 2022 en sa 100e année. -
Ainsi parlait : Virginia Woolf ; dits et maximes de vie
Virginia Woolf
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 30 Mai 2019
- 9782845902879
« Quelle vie doit-on mener ? La vie que l'on aime. J'aime écrire, j'aime le changement, j'aime lancer mon esprit dans les hauteurs et attendre de voir où il va retomber. » Virginia Woolf écrit ses lignes dans le monumental Journal qu'elle a commencé de rédiger lorsqu'elle avait 15 ans et qu'elle tiendra jusqu'à sa mort.
Et dans une lettre à Horace Walpole ce qu'elle écrit poursuit même interrogation : « Je pense parfois que seule l'autobiographie relève de la littérature ; les romans sont les pelures que nous ôtons pour arriver enfin au coeur qui est vous ou moi, rien d'autre. » C'est la vie qui intéresse Virginia Woolf, et rien d'autre. Qui l'effraie aussi : « La vie, pour les deux sexes est ardue, difficile, une lutte perpétuelle. Qui demande un courage et une force gigantesques. » Ces lignes, elle les écrit dans un recueil de conférences intitulé Une chambre à soi.
Dans ses journaux, lettres, essais, il n'est rien dont Virginia Woolf ne fasse l'objet de son écriture.
Car écrire, pour elle, c'est avant tout se libérer :
« Le premier devoir de la femme écrivain, c'est de tuer l'Ange du Foyer » (Journal). Il faut avoir lu, bien sûr, les géniaux romans de Virginia Woolf - Mrs Dalloway, Les Vagues etc. -, mais elle ne 'y trompait pas : c'est dans les écrits autobiogra- phiques que nous arrivons avec elle « au coeur » :
Ce « coeur qui est vous ou moi, rien d'autre ».
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Ainsi parlait : Georges Bernanos ; dits et maximes de vie choisis et présentés par Gérard Bocholier
Gérard Bocholier
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 12 Septembre 2019
- 9782845902893
En épigraphe de sa préface, Gérard Bocholier cite cette phrase révélatrice de Bernanos : « Qu'importe ma vie ! Je veux seulement qu'elle reste jusqu'au bout fidèle à l'enfant que je fus. » D'instinct Bernanos déteste les postes, les fonctions, les honneurs. Tout cela qui ne peut que nous tromper. Nous ne sommes pas faits pour ça.
Vivre est une aventure, pas une boutique. Avant que l'argent ne prenne le pouvoir en toutes choses, les hommes le savaient bien : « C'étaient des gens qui savaient vivre, et s'ils sentaient un peu fort la pipe ou la prise, ils ne puaient pas la boutique, ils n'avaient pas ces têtes de boutiquiers, de sacristains, d'huissiers, des têtes qui ont l'air d'avoir poussé dans les caves. » Bernanos n'a pas de mots assez durs pour ceux qu'il nomme les « réalistes » ou les « cyniques », tous ceux qui apportent leur consentement ou leur soumission au « conformisme universel, anonyme ».
Bernanos dénonce les ruses de ce type nouveau d'homme égoïste, logicien, hypocrite, ne vivant que pour le profit et la jouissance. D'où aussi, sur le fond, sa rupture avec Maurras, dont l'esprit lui paraît « abso-lument dépourvu, dépouillé, destitué de toute charité ».
Polémiste, Bernanos ? Certes il admirait Bloy et sa plume était vive. Mais il détestait ce terme. Bien plutôt un « combattant de l'Esprit », n'écrivant que pour se justifier « aux yeux de l'enfant » qu'il fut et qui ne veut pas mourir « sans témoigner », qui va « jusqu'au bout du vrai, quels qu'en soient les risques ».
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Rabbi Tsaddoq haCohen de Lublin (1823-1900) : la clarté hassidique
Hacohen De Lublin
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 10 Février 2022
- 9782845903296
Par l'ampleur de son oeuvre Rabbi Tsaddoq est un des penseurs les plus importants de la tradition hassidique. Grand érudit en matière de Talmud et de Cabbale, il cite aussi fréquemment le Maharal de Prague et les maîtres hassidiques qui l'ont précédé, surtout le Baal Chem tov et R. Mordechai Joseph Leiner.
Pour R. Tsaddoq, la nuit des hommes ne résulte pas tant de fautes commises que de l'impossibilité de connaître la réalité ultime de ce monde. Grâce à la foi, qui laisse pressentir l'unicité de Dieu comme seule réalité, cette nuit ne s'identifie dès lors pas à un enfermement dans des ténèbres sans issue, même quand la souffrance s'y fait intense.
Les paroles de la Torah révèlent comment la vitalité (hiout) de Dieu, au plus profond de soi, permet de se frayer une voie vers Son Unicité. Non pas pour déserter ce monde-ci, mais pour se savoir plus responsable de ce qui s'y passe. Responsabilité qui s'éprouve, pour R.
Tsaddoq, par une existence dédiée à l'étude et à la prière, sans quête de son intérêt propre.
R. Tsaddoq est l'auteur de nombreux ouvrages. Le plus important , en 6 volumes, s'intitule Les fruits du Juste, c'est de ce livre que Catherine Chalier a traduit ici les plus nombreux extraits. D'autre ouvrages, également représentés on pour titres Éclats de nuit, Justice du Juste ou Mesure pour encourager les repentis.
« Dans ce monde-ci, écrit R. Tsaddoq, nous saisissons la réalité du monde-qui-vient, cependant nous ne pouvons pas saisir véritablement ce qu'est ce monde-ci.
Cela ne se produira que dans le monde-qui-vient quand nous verrons la Face et ce qui précède tout. »
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Ainsi parlait maitre eckhart - dits et maximes de vie
Johannes Eckhart
- Arfuyen
- 8 Janvier 2015
- 9782845902114
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Ainsi parlait : Gustave Flaubert ; dits et maximes de vie
Gustave Flaubert
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 2 Mai 2019
- 9782845902855
« L'auteur doit être dans son oeuvre comme Dieu dans l'univers, présent partout et visible nulle part. » C'est Flaubert qui écrivait cette phrase, dans une lettre de 1852. Et il est vrai que, dans ses grands textes littéraires, Flaubert a utilisé toutes les ressources de l'art le plus élaboré pour effacer autant qu'il le pouvait ses traces.
On cite toujours le fameux « Madame Bovary, c'est moi ! » , mais Flaubert n'a jamais écrit ni dit cette phrase dans le sens où on la cite. Madame Bovary, voici tout au contraire ce qu'il en écrit : « Ce livre, tout en calcul et en ruses de style, n'est pas de mon sang, [...] c'est de ma part une chose voulue, factice. » Cet « art pour l'art » que Flaubert a théorisé, tout de volonté, d'intelligence et de paradoxes, n'est pas, il faut l'avouer, sans ennuyer parfois. Salammbô laisse à bien des lecteurs intrépides de fâcheux souvenirs...
Mais là où Flaubert ne se cache nullement, là où tout au contraire il explose, il éructe, il jubile - et nous avec lui -, c'est dans cette autre partie de son oeuvre, que bien peu de gens lisent et où pourtant son génie éclate plus que nulle part ailleurs : dans ses lettres, ses notes, ses articles, ses journaux.
Cette partie de son oeuvre, c'est beaucoup plus que l'ensemble des romans : mais comment la lire ?
Par où commencer ? « La vie doit être une éducation incessante ; il faut tout apprendre, depuis parler jusqu'à mourir. » C'est dans cet atelier secret que Flaubert est le plus passionnant, le plus moderne.
C'est là qu'Yves Leclair s'est mis pour nous à l'écoute.
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Après deux maîtres spirituels (Eckhart, Thérèse d'Avila), deux philosophes (Sénèque, Lulle) et trois écrivains (Shakespeare, Dickinson et Novalis), ce 8e ouvrage de la collection « Ainsi parlait » est consacré à un des grands humanistes de la Renaissance, esprit plus universel encore s'il se peut que ses deux aînés Érasme (1467-1536) et Thomas More (1478-1535). Paracelse, qui soigna Érasme à Bâle en 1526, était médecin, naturaliste, philosophe et théologien.
Ses oeuvres complètes comptent 26 volumes. Révolté contre le conformisme des savants de son temps, il déchaine leur colère par la hardiesse de sa parole et la puissance visionnaire de sa philosophie de la nature : « Plus je vais plus je trouve que ce n'est pas seulement en médecine, mais aussi en astronomie et en philosophie que rien n'a été fondé sur de vrais principes. » Et il ne craint pas d'ajouter : « Après ma mort je serai là, plus encore qu'avant, pour vous juger. Et si vous dévorez mon corps, vous n'aurez dévoré que de la boue. Paracelse sera là, même sans corps, pour vous livrer bataille. » Étonnamment proche de la philosophie de présocratiques comme Anaximandre et Héraclite, mais aussi de le pensée taoïste Paracelse est attentif avant tout aux correspondances qui entre l'homme et son environnement :
« L'homme, écrit-il, figure un pépin et le monde la pomme ; et comme nous pensons les pépins au sein de la pomme, il convient de penser l'homme dans le monde qui l'entoure. » Éminent spécialiste de Paracelse, Lucien Braun rend enfin accessible à tous cette pensée reste dérangeante et féconde.
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Regles de la vie quotidienne
Louis Lavelle
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 11 Mars 2004
- 9782845900417
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Des extraits courts traduits, accompagnés d'une biographie, qui mettent la pensée de Sénèque en perspective.
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Après une longue formation chez les Jésuites, avec Jean Mambrino, Roger Munier a renoncé à entrer dans la Compagnie de Jésus pour se consacrer à des études philosophiques. Aujourd'hui âgé de 84 ans, il est l'un des écrivains les plus admirés et les plus secrets de notre époque. Un film vient de lui être consacré par Patrick Zeyen, « Roger Munier, le Visiteur », qui sera présenté le 21 octobre 2008 à la Maison de la Poésie à Paris.
À travers ses nombreux livres, Roger Munier a poursuivi une méditation permanente sur notre rapport à Dieu et au Divin. Des ouvrages comme Exode, Dieu d'ombre ou Adam, tous trois parus aux Éditions Arfuyen, ont été des éléments de cette recherche. Il ressent aujourd'hui le besoin de témoigner de son expérience spirituelle sous une forme plus personnelle et plus directe. C'est pourquoi ce livre paraît dans la collection des Carnets spirituels, comme un témoignage profondément contemporain sur la foi d'un homme qui a vécu en étroit compagnonnage avec les Écritures et manifeste aujourd'hui sa manière, profonde et paradoxale, de les vivre.
Pour un psaume : le titre choisi par Roger Munier signifie bien son propos. Il s'agit, modestement, de rassembler des éléments pour une louange, une célébration. En épigraphes deux citations très significatives. La première, de Maître Eckhart : « Tant que l'âme a un Dieu, connaît un Dieu, sait un Dieu elle est loin de Dieu. C'est pourquoi c'est le désir de Dieu de s'anéantir Lui-même dans l'âme, afin que l'âme se perde elle-même. » La seconde, de Mère Teresa : « On me dit que Dieu m'aime - et pourtant la réalité des ténèbres, du froid et du vide est si grande que rien ne touche mon âme. » Dans un bref avant-propos, Munier présente ainsi son ouvrage : « Chacun des fragments ici réunis peut être entendu comme l'ébauche ou la forme en creux d'un verset d'une autre louange. Issue de nos ténèbres, cette louange peut se laisser aisément pressentir. Elle partira d'un constat : celui de la ''mort'' annoncée de Dieu. Mais de quel ''Dieu'' s'agit-il en l'occurrence, sinon d'un Dieu fait de nos désirs et de nos seuls élans, d'un Dieu qu'on pourrait qualifier de ''Dieu des hommes''. Sur cette base reconnue, la louange à venir n'aura d'autre horizon que l'absence amère, mais irradiée en elle-même, du Dieu divin. » La « mort de Dieu » annoncée par les penseurs de la modernité n'était que celle du « Dieu des hommes ». Le « Dieu divin » est bien vivant et proche de nous. C'est précisément à cause de cette extrême proximité que nous ne le voyons pas. Nous voulons le saisir par la pensée, et c'est absolument impossible : « Dieu est si inconcevable que par instants je cesse de croire en Lui. Pourquoi, touchant Dieu, la pensée du monde est-elle à ce point dans l'écart, pourquoi a-t-elle, quand elle s'exerce, un tel pouvoir de dérive ? » L'orgueil des modernes a été de prétendre tout réduire à la raison. Mais, note Munier : « À partir du moment où l'on reconnaît, qu'il y a de l'inconnaissable, quelle objection peut-on faire à Dieu ? Qu'on l'avoue, il n'y a plus qu'un léger pas vers l'adoration. » De ce point de départ Roger Munier pousse sa méditation vers une approche intime et adorante de Dieu qui trouve dans l'expérience même de son ignorance et son indignité le fondement d'une relation forte et vraie.
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Marcel Weinum et la main noire
Gérard Pfister
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 4 Octobre 2007
- 9782845901094
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Les dialogues d maitre eckhart avec soeur catherine de strasbourg
Johannes Eckhart
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 29 Avril 2004
- 9782845900448
Les Dialogues de Maître Eckhart avec soeur Catherine de Strasbourg ont été publiés pour la première fois par Franz Pfeiffer dans l'édition Deutsche Mystiker des vierehnten Jahrhunderts (Traité 6, volume 2, Meister Eckhart, Leipzig, 1857).
Le texte ne porte pas de titre, seulement une épigraphe : Daz ist swester katrei meister ekehartes tohter von strâzburg (Ceci est soeur Katrei, la fille de Maître Eckhart à Strasbourg). Une première traduction en a été donnée par Madame A. Mayrisch Saint-Hubert, l'une des toutes premières avec Bernard Groethuisen à avoir, dans les années trente, introduit en français l'oeuvre d'Eckhart (Telle était soeur Katrei, Traités et sermons, Cahiers du Sud, 1954).
Afin de faciliter la lecture, l'option a été prise par le traducteur de faire ressortir autant que possible la structure et le déroulement du texte en y introduisant un découpage en parties et chapitres et en les accompagnant de titres. Après les Légendes et les Dits, les Dialogues avec soeur Catherine de Strasbourg constituent le troisième volet d'une série de traductions consacrées à des textes essentiels pour la connaissance de la figure et de la doctrine de Maître Eckhart, encore inédits ou inaccessible en français
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Le sacré, le divin, le religieux
Henri Meschonnic
- Arfuyen
- La Faute A Voltaire
- 17 Mars 2016
- 9782845902282
Comment penser aujourd'hui la vie de la cité ? Dans le même temps où les valeurs communes qui soudent la communauté des citoyens sont de plus en plus fragiles, les inégalités, les intolérances et les égoïsmes s'accroissent, atti- sées par une guerre économique qui ronge l'ensemble du tissu social.
Face à cette crise, les discours qui occupent l'espace public - médias, politi- ciens, technocrates - semblent également incapables de proposer une pensée claire et solide. La surenchère d'informations, de promesses et d'analyses n'aboutit qu'à une cacophonie généralisée et à une désespérance des citoyens, qui ne trouvent d'issue que dans l'extrémisme ou l'abstentionnisme.
« Je suis tombé par terre, chante Gavroche dans les Misérables,/ c'est la faute à Voltaire, / le nez dans le ruisseau, / c'est la faute à Rousseau. » Mais la faute de Voltaire, Rousseau et des hommes ce pensée, n'est-ce pas aujourd'hui d'avoir délaissé les affaires de la cité ? Le but de la présente collection, « La faute à Voltaire », c'est de faire entendre à nouveau une parole libre et forte qui puisse nourrir la réflexion du citoyen sur les grands problèmes actuels de la cité.
Exemple avec ce premier livre de la collection : comprendre la place du reli- gieux dans la cité suppose de savoir distinguer le sacré, le divin et le religieux :
« L'humanité, écrit Meschonnic, est malade de confondre le sacré avec le divin.
Elle est encore plus malade de confondre le divin avec le religieux, qui n'est que la confiscation du divin par ceux qui s'en proclament les porte-parole et les pro- priétaires. » Le malheur des temps s'alimente toujours de confusions et de contresens. L'honneur de Voltaire, Rousseau et leurs successeurs peut et doit être de les dissiper par la rigueur et la clarté d'une pensée ouverte à tous.
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La République aux 100 cultures
Dominique Schnapper
- Arfuyen
- La Faute A Voltaire
- 11 Mai 2016
- 9782845902329
Le thème choisi par Dominique Schnapper pour sa thèse de doctorat portait déjà sur « Traditions culturelles et sociétés industrielles » et, à l'EHESS où elle a enseigné durant toute sa carrière, sa direction d'études a porté successivement sur « l'ethnosociologie des sociétés modernes » puis « la sociologie de la citoyenneté ». Sa réflexion lui a valu d'être nommée à de nombreuses commissions nationales portant sur le multiculturalisme et sur la citoyenneté, ainsi qu'au Conseil Constitutionnel de 2001 à 2010. Parmi ses ouvrages, citons (Gallimard) : L'Épreuve du chômage (1981), Qu'est-ce que la citoyenneté ? (2000), Questionner le racisme (2000), Qu'est-ce que l'intégration ?
(2007), L'Esprit démocratique des lois (2014). Elle est également l'auteur de Les Musulmans en Europe (Observatoire du Changement Social, 1992).
Nul n'est donc mieux qualifié pour aborder les questions brûlantes qui se posent à la veille de l'élection présidentielle : Dans une « République aux 100 cultures », comment conjuguer citoyenneté et diversité ? Comment éviter de sombrer dans une « République sans culture » ? Des émeutes de 2005 à la tentation terroriste, pourquoi ce malaise dans la société française ? « Ce n'est pas dans son principe, affirme D. Schnapper, que le «modèle républicain» est obsolète.
La politique d'intégration par la citoyenneté et la pratique professionnelle est conforme à la vocation des sociétés démocratiques et prolonge la tradition nationale. Le débat ne devrait pas porter sur le principe, mais sur les modalités de son application. Ce sont les manquements au modèle républicain, élément de l'ensemble de la crise de la société française, qui créent l'échec partiel de la politique d'intégration et le sentiment plus général du déclin national. »
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La culture contre la violence ?
Pfister G.
- Arfuyen
- La Faute A Voltaire
- 17 Février 2017
- 9782845902473
Ce livre se veut un état des lieux des problématiques et des politiques cultu- relles en France à la veille des présidentielles 2017. Quel rôle l'État doit-il et peut-il jouer près de 60 ans après la création en 1959 par de Gaulle du « minis- tère d'État chargé des Affaires culturelles » attribué à André Malraux ? Com- ment faire face aux défis nouveaux que posent l'explosion des technologies numériques et la nouvelle donne financière des collectivités publiques ?
Et d'abord et surtout comment sortir des discours convenus sur la question ?
La démarche originale est ici de mettre face à face : d'un côté, les profession- nels les plus chevronnés des différents aspects de la culture (liste ci-dessous) qui apportent leur vécu et leur réflexion ; de l'autre, des jeunes entièrement im- mergés dans la culture numérique d'aujourd'hui qui tentent un regard critique et novateur. L'expérience a été organisée dans le cadre d'un enseignement donné à Sciences Po : les contributeurs ont été auditionnés les uns après les autres sur les différents thèmes ; des équipes ont été constitués par les étu- diants participants pour rendre compte des conclusions des débats. Pour ouvrir cet ouvrage, le témoignage de Jack Lang : Culture 2017, état des lieux.
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Psychopathologie du nationalisme
Albert Schweitzer
- Arfuyen
- La Faute A Voltaire
- 8 Septembre 2016
- 9782845902374
« Lorsque les principes et les valeurs éthiques générales ne sont plus assez puissants pour réguler un sentiment comme l'amour de la patrie, lorsque celui-ci n'est plus éclairé par la raison morale, il se met à croître et à proliférer. Dans la mesure où les autres idéaux s'effondrent, l'idéal national, seul survivant, devient l'idéal des idéaux ; dans la mesure où nous laissons se perdre les biens de la civilisation, le nationalisme paraît incarner seul ce qui en reste et suppléer ainsi à leur manque. » Prix Nobel de la paix en 1952 (l'un des deux seuls Français depuis 1945), Schweitzer est un esprit dont l'universalité et la lucidité déroutent notre époque. Médecin et activiste humanitaire, philosophe et écrivain, concertiste et musicologue, prophète du Respect de la vie et de l'écologie, il n'est aucun des domaines qu'il a abordés où il n'ait excellé. Mais c'est peut-être dans le domaine de l'analyse socio-politique que son génie est le plus évident. Qui a dénoncé, dès 1908, le colonialisme avec une telle clairvoyance ? Après Hiros-hima, qui, aux côtés de ses amis Einstein et Russell, a dénoncé avec autant de force les armes nucléaires ? Bien avant Edgar Morin, qui a attiré l'attention sur les problèmes de civilisation ? La désagrégation du tissu social et la monté des identitarismes lui inspirent des analyses d'une fascinante actualité.
Scruter la montée des populismes à travers la grille d'analyse de Schweitzer nous permet de trouver le juste recul et la claire compréhension des processus. L'introduction de Jean-Paul Sorg, philosophe et essayiste, montre la fécondité de cette démarche. Ne lisez plus Zemmour, n'écoutez plus Finkielkraut : le grand-oncle de Jean-Paul Sartre avait déjà tout compris !
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Comme Henri Meschonnic, Jacques Darras est poète et écrivain et poète.
Il a publié de nombreux essais où sa vaste culture historique et géographique ainsi que son point de vue de spécialiste de la littérature américaine lui don- nent un regard particulier sur les problèmes politiques de l'Europe, de la France et de ses régions. On ne s'étonnera donc pas que sa réflexion qu'il livre ici, issue en partie d'une conférence donnée à la Maison de l'architecture en 2016, soit marquée, dans l'esprit de la collection « La faute à Voltaire », par une rigoureuse liberté de pensée et de parole.
Deux formes d'urbanisme, souligne-t-il, sont nées au même endroit (en Picardie) et en même temps ( XIII e siècle) : la ville de marché et la ville de ca- thédrale. Et la ville de cathédrale, on ne le sait pas assez, est née en réaction contre le règne de l'argent qui gangrenait la première. À nouveau devenues de vastes centres commerciaux, nos villes sont à nouveau malades :
« Voici que se projette à nouveau, sur les places publiques de l'Occident toutes livrées aux délices et aux affres du commerce et de l'économie, l'ombre des cathédrales anciennes ressuscitant sous la forme arrondie des mosquées. Une peur panique se lit sur les visages et dans les coeurs de l'Europe, qu'avaient intimement désertés les rites aussi bien que les paroles sacrées sous l'effet d'une accoutumance à un climat d'indifférence envers les choses religieuses, nommé laïcité.
« D'une part la communauté urbaine nous a libérés des charges hiérar- chiques anciennes, politiques ou religieuses, d'autre part elle nous obère du poids aliénant de l'argent, usure ou mécénat publicitaire. Comment sortir de cette contradiction, par quelle dialectique de la place publique et de la cathé- drale, de l'individualisme nominal et de l'anonymat collectif, avancer ? »
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L'Etat, ou la grande illusion
Frédéric Bastiat
- Arfuyen
- La Faute A Voltaire
- 7 Septembre 2017
- 9782845902602
Chacun se plaint de la bureaucratie et de la monarchie présidentielle. La France est malade de centralisme et d'étatisme. Mais à chaque élection, on propose plus d'État et plus de règles. Sans doute est-ce par réaction à cette maladie que la France a nourri quelques-uns des plus grands défenseurs des libertés politiques - Montesquieu (1689-1755), Tocqueville (1805-1859)- ou économiques - Jean-Baptiste Say (1767-1832), Frédéric Bastiat (1801-1850).
Déjà de son vivant Bastiat dérangeait. Chef d'entreprise, journaliste, parle- mentaire, redoutable satiriste, où le classer ? Son indépendance, son humour déconcertent. À l'Assemblée nationale, il siège à gauche. Il combat la peine de mort, l'esclavage, le colonialisme. Il défend la liberté du commerce, le droit de grève, les caisses mutuelles, la liberté de la presse. « Il y a trop de législateurs, organisateurs, instituteurs de sociétés, conducteurs de peuples, pères des nations, écrit-il. Trop de gens se placent au-dessus de l'humanité pour la régenter. » Bastiat est l'un des pères de l'économie moderne, et l'un des inspirateurs de l'École autrichienne (Menger, Hayek). Et c'est en France, paradoxalement, qu'il semble le plus oublié. Présenté par l'un des meilleurs connaisseurs de sa pensée, les trois textes courts et brillants que rassemble ce petit livre incitent à repenser la place centrale de l'État dans notre organisation politique.
« L'É TA t ! Qu'est-ce ? où est-il ? que fait-il ? que devrait-il faire ? Tout ce que nous en savons, c'est que c'est un personnage mystérieux, et assu- rément le plus sollicité, le plus tourmenté, le plus affairé, le plus conseillé, le plus accusé, le plus invoqué et le plus provoqué qu'il y ait au monde. Car, Monsieur, je n'ai pas l'honneur de vous connaître, mais je gage dix contre un que depuis six mois vous faites des utopies ; et si vous en faites, je gage dix contre un que vous chargez l'État de les réaliser « L'É TAT , c'est la grande fiction à travers laquelle TOUT LE MONDE s'efforce de vivre aux dépens de TOUT LE MONDE . »
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