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odette lamolle
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Aux commandes d'un petit vapeur, le capitaine Davidson parcourt les recoins les plus obscurs de l'archipel malais, qu'il connait mieux que personne. Réputé pour son intégrité et sa gentillesse, il se voit un jour confier une tournée des plus petits établissements de l'île de Célèbes, pour y collecter de vieux dollars d'argent qui doivent bientôt cesser d'avoir cours.
Une mission parfaitement ordinaire, que l'intervention d'un Français sans mains, flanqué de trois acolytes peu recommandables, va transformer en aventure dangereuse...
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Souvenirs personnels
Joseph Conrad, Odette Lamolle
- Autrement
- Autrement Litterature
- 2 Juin 2012
- 9782746731431
Attaqué en 1908 par un critique anglais sur ses origines polonaises et son usage de la langue anglaise, Conrad avait particulièrement à coeur de s'expliquer sur les grandes décisions qui ont orienté sa vie. Il livra presque aussitôt à la English Review, que lançait alors son ami Ford Maddox Ford, cette autobiographie, reprise en 1912 en un volume intitulé Souvenirs personnels (A Personal Record), que l'auteur voulait d'ailleurs intituler Le Double appel (The Double Call). Le livre a en effet pour pivots les deux décisions, ces deux « appels » qui ont conduit Conrad d'une part à abandonner sa Pologne natale pour prendre la mer, d'autre part à délaisser la langue polonaise au profit de la langue anglaise.
L'ouvrage tout entier est placé sous le signe de la liberté. Tout en parsemant son texte d'anecdotes, de digressions contrôlées, de considérations sur la littérature, Conrad y raconte son enfance et son adolescence loin des côtes, dans une partie de la Pologne aujourd'hui située en Ukraine, son éducation littéraire, l'influence de son père et de son oncle, puis son départ pour Marseille où il embarque sur un navire britannique pour l'une de ces expéditions lointaines qui nourriront son oeuvre future. En variant le ton, les détails parlants, en multipliant les réflexions tantôt ironiques, tantôt légères, tantôt graves, Conrad laisse transparaître sa personnalité et laisse voir son vrai visage, plus sans doute que dans aucun autre de ses livres.
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Les idiots ; Demain...
Joseph Conrad, Odette Lamolle
- Autrement
- Autrement Litterature
- 6 Mars 2010
- 9782746713659
" - Va me tirer du cidre.
J'ai soif ! Elle partit en gémissant, une cruche vide à la main. Alors il se leva, prit la lampe, et se dirigea lentement vers le berceau. [...] Lorsque sa femme revint, il ne leva pas les yeux, avala bruyamment deux cuillerées de soupe, et observa d'un air sombre : - Quand ils dorment, ils sont comme les autres enfants... Elle s'assit tout à coup sur un tabouret, secouée par une bourrasque de sanglots silencieux, incapable de parler.
Il termina son repas et resta assis sans rien faire, renversé en arrière sur sa chaise, le regard perdu sur les poutres noires du plafond." Quand Jean-Pierre et Suzanne Bacadou reprennent la ferme familiale, du côté de Tréguier, c'est avec la certitude de s'inscrire dans l'ordre naturel des choses. Et plus tard, les jumeaux dont Suzanne est enceinte les aideront à leur tour... Seulement, ils vont naître simples d'esprit, idiots.
Pour conjurer le sort, le père est prêt à tout, jusqu'à faire dire des messes, cédant à sa femme et à sa belle-mère. Suzanne donne alors naissance à d'autres enfants affectés de la même tare. Après la honte, viennent une rancoeur et un chagrin si grands qu'ils ne peuvent résoudre que par la violence.
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Le planteur de Malata
Joseph Conrad, Odette Lamolle
- Autrement
- Autrement Litterature
- 6 Mars 2010
- 9782746713635
"Elle se leva lentement, avança d'un pas, et s'arrêta pour regarder vers la côte.
Elle noire occultait les étoiles de sa masse confuse, comme un nuage d'orage planant bas sur les eaux, prêt à éclater en flammes et en craquements. -Ainsi - c'est Malata, répéta-t-elle d'une voix rêveuse, se dirigeant vers la porte de la cabine. Le manteau clair tombant de ses épaules, son visage d'ivoire -car la nuit avait tout effacé d'elle sauf les reflets de ses cheveux - la faisaient ressembler à une femme de rêve resplendissante prononçant des propos de froide inquisition.
Elle disparut sans un geste. [...] Le moment de l'aveu était-il arrivé ? Cette pensée suffisait à glacer le sang." Malata, comptoir colonial du jeune et ambitieux Renouard. Malata qu'il a quitté pour affaires, et où il revient en compagnie du Pr Moorsom et de sa fille. Malata où la vérité les attend. Car Miss Moorsom espère retrouver trace de l'homme qu'elle aime -un fugitif sur lequel Renouard en sait beaucoup plus qu'il ne veut le laisser paraître.
Mais Renouard peut-il vraiment l'avouer à Miss Moorsom, comme l'amour impossible qu'il lui porte ?