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Où qu'ils aillent et quoi qu'ils fassent, les hommes tracent des lignes - marcher, écrire, dessiner, tisser, etc. De la calligraphie chinoise aux tissus amérindiens en passant par l'architecture contemporaine, Tim Ingold analyse la présence de ces lignes dans l'activité humaine quotidienne et les divises en deux genres - les traces et les fils -, capables de fusionner ou de se transformer en surfaces et en motifs.
Dans cette perspective anthropologique, il démontre surtout comment l'Occident a progressivement changé le cours de la ligne, celle-ci perdant peu à peu le lien qui l'unissait au geste et à sa trace pour tendre vers l'idéal de la modernité : la ligne droite.
On n'en finit jamais de tracer des lignes, car quelque soit l'endroit où l'on va, on peut toujours aller plus loin.
Tim Ingold -
Grâce à ses expériences de terrain en tant qu'ethnologue des communautés d'éleveurs de rennes de Laponie, et avec l'aide de bon nombre de philosophes et d'anthropologues (Martin Heidegger, Gregory Bateson, Gilles Deleuze, Jakob von Uexküll, James Gibson, Charles Darwin, etc.), Tim Ingold déploie dans cette anthologie les lignes d'une pensée originale délimitant les territoires de l'évolution biologique et culturelle, les environnements humains et non humains, les royaumes de la pensée et de l'action, ainsi que les discours rivaux de l'art et de la science.
De la poétique de l'habiter à l'écologie du sensible, Tim Ingold plaide pour une réconciliation entre les projets de la science naturelle et ceux de l'éthique environnementale, pour un retour aux sources de l'anthropologie.
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Machiavel chez les babouins : pour une anthropologie au-delà de l'humain
Tim Ingold
- Asinamali
- 10 Septembre 2021
- 9782955382288
Si le bourdon fait partie du système reproducteur du trèfle, pourquoi ne ferions-nous pas partie du processus de croissance d'artefacts ? Un regard attentif aux mondes animaux révèle les mille et une manières dont la technique et le beau émergent du sensible. Mais qu'en est-il des relations sociales de production, de domination et d'exploitation ? Si celles-ci ne relèvent pas exclusivement de l'humain, que disent-elles de la manière dont on le devient ?
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être au monde ; quelle expérience commune ?
Philippe Descola, Tim Ingold, Michel Lussault
- Pu De Lyon
- 14 Novembre 2014
- 9782729708870
L'anthropologie a mis au jour que tous les êtres humains n'ont pas la même compréhension du monde ni de ce que signifie être au monde ; parmi ces ontologies, aucune ne surclasse les autres. Existe-t-il alors un point de vue neutre à partir duquel les étudier et les comparer ? Dans ces manières d'être et de «composer des mondes», quelle est la part du processus ? Quelle est la part de l'inscription de l'homme dans l'enchevêtrement des existences et celle de l'observateur dans son objet ? Telles étaient les questions posées dans le cadre du festival «Mode d'emploi» organisé par la Villa Gillet en novembre 2013, lors du débat de Philippe Descola et Tim Ingold, animé par Michel Lussault.
Le livre conçu aujourd'hui à partir de ce débat propose une ouverture par Michel Lussault, un dialogue réagencé et révisé où alternent les voix de Philippe Descola et de Tim Ingold, enfin un post-scriptum de la main de chacun des deux intervenants.
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Fabriquer, créer, pratiquer, c'est en même temps générer de la connaissance, construire des environnements et transformer nos vies. L'anthropologie, l'archéologie, l'art et l'architecture (les 4 A) sont ici considérés non pas tant comme des disciplines académiques que comme des manières de faire qui explorent chacune à leur façon les conditions et potentiels de la vie humaine.
Dans Les matériaux de la vie, Tim Ingold, tente de dépasser les oppositions académiques entre "pratique" et "théorie" et entre "objet" et "sujet".
En s'appuyant sur les travaux de G. Simondon et de G.
Deleuze et F. Guattari, il esquisse les fondements d'une pédagogie participante en proposant une nouvelle approche de la transmission et de l'enseignement fondés sur la pratique et la fabrication.
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