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Tim Ingold
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Où qu'ils aillent et quoi qu'ils fassent, les hommes tracent des lignes - marcher, écrire, dessiner, tisser, etc. De la calligraphie chinoise aux tissus amérindiens en passant par l'architecture contemporaine, Tim Ingold analyse la présence de ces lignes dans l'activité humaine quotidienne et les divises en deux genres - les traces et les fils -, capables de fusionner ou de se transformer en surfaces et en motifs.
Dans cette perspective anthropologique, il démontre surtout comment l'Occident a progressivement changé le cours de la ligne, celle-ci perdant peu à peu le lien qui l'unissait au geste et à sa trace pour tendre vers l'idéal de la modernité : la ligne droite.
On n'en finit jamais de tracer des lignes, car quelque soit l'endroit où l'on va, on peut toujours aller plus loin.
Tim Ingold -
Correspondances : Accompagner le vivant
Tim Ingold
- Actes Sud
- Voix De La Terre
- 3 Avril 2024
- 9782330190316
Une promenade dans la forêt finlandaise, la caresse de l'écorce des arbres, un refrain d'Elvis Presley, un navire flottant dans le ciel de l'Irlande du Moyen Âge, un alpiniste aigri, le chant d'un flocon de neige, les eaux souterraines de Paris, des oeuvres de Giuseppe Penone, David Nash ou Tomas Saraceno... L'air de rien, brodant à partir d'un souvenir personnel, d'une anecdote ou d'une rencontre avec un artiste, Tim Ingold prend soin des mots et des idées et maîtrise à la perfection l'art d'un récit qui monte progressivement en puissance théorique de manière à renverser complètement notre manière d'envisager notre rapport au monde. Correspondances, c'est à la fois la forme de ces courts textes écrits comme s'il s'adressait à un ami ; c'est aussi, sur le fond, son objectif ultime : cesser de se confronter aux choses et tenter de correspondre avec elles en tissant un dialogue fertile pour la pensée, condition sine qua non pour avoir une chance de retomber amoureux du monde.
"Pour qu'une pensée soit une idée, elle doit déranger, perturber, telle une rafale de vent sur un tas de feuilles mortes."
Anthropologue britannique né en 1948, spécialiste du peuple sami de Laponie, Tim Ingold est professeur émérite à l'université d'Aberdeen. Proche de Philippe Descola, il est l'un des principaux artisans du renouveau de l'anthropologie en y incluant la dimension non humaine et l'ensemble du vivant dans ses rapports avec les humains. -
Grâce à ses expériences de terrain en tant qu'ethnologue des communautés d'éleveurs de rennes de Laponie, et avec l'aide de bon nombre de philosophes et d'anthropologues (Martin Heidegger, Gregory Bateson, Gilles Deleuze, Jakob von Uexküll, James Gibson, Charles Darwin, etc.), Tim Ingold déploie dans cette anthologie les lignes d'une pensée originale délimitant les territoires de l'évolution biologique et culturelle, les environnements humains et non humains, les royaumes de la pensée et de l'action, ainsi que les discours rivaux de l'art et de la science.
De la poétique de l'habiter à l'écologie du sensible, Tim Ingold plaide pour une réconciliation entre les projets de la science naturelle et ceux de l'éthique environnementale, pour un retour aux sources de l'anthropologie.
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Machiavel chez les babouins : pour une anthropologie au-delà de l'humain
Tim Ingold
- Asinamali
- 10 Septembre 2021
- 9782955382288
Si le bourdon fait partie du système reproducteur du trèfle, pourquoi ne ferions-nous pas partie du processus de croissance d'artefacts ? Un regard attentif aux mondes animaux révèle les mille et une manières dont la technique et le beau émergent du sensible. Mais qu'en est-il des relations sociales de production, de domination et d'exploitation ? Si celles-ci ne relèvent pas exclusivement de l'humain, que disent-elles de la manière dont on le devient ?
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être au monde ; quelle expérience commune ?
Philippe Descola, Tim Ingold, Michel Lussault
- Pu De Lyon
- 14 Novembre 2014
- 9782729708870
L'anthropologie a mis au jour que tous les êtres humains n'ont pas la même compréhension du monde ni de ce que signifie être au monde ; parmi ces ontologies, aucune ne surclasse les autres. Existe-t-il alors un point de vue neutre à partir duquel les étudier et les comparer ? Dans ces manières d'être et de «composer des mondes», quelle est la part du processus ? Quelle est la part de l'inscription de l'homme dans l'enchevêtrement des existences et celle de l'observateur dans son objet ? Telles étaient les questions posées dans le cadre du festival «Mode d'emploi» organisé par la Villa Gillet en novembre 2013, lors du débat de Philippe Descola et Tim Ingold, animé par Michel Lussault.
Le livre conçu aujourd'hui à partir de ce débat propose une ouverture par Michel Lussault, un dialogue réagencé et révisé où alternent les voix de Philippe Descola et de Tim Ingold, enfin un post-scriptum de la main de chacun des deux intervenants.
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Procédant par une superposition de photographies, de textes et de peintures abstraites, mais aussi par l'altération numérique ou physique des images, Maya Rochat a développé un langage formel singulier. Dans ses premières années (2010-2014), elle joue sur la densité des collages pour des images qui embrassent un contenu politique contestataire marqué. À partir de 2015, elle se tourne vers des photographies de végétaux, de roches ou encore de rivières, qu'elle transforme pour proposer de grands formats, hautement saturés en couleur, dans une démarche de réenchantement de la nature. Si ses séries commencent toujours par un livre, elles peuvent se déployer de bien des manières, notamment en vidéo et par des performances.
Une collection dirigée par Simon Baker, directeur de la Maison européenne de la photographie. -
L'éducation retournée par les arts : le célèbre anthropologue anglais Tim Ingold nous invite à considérer l'art, l'architecture et le design arts comme la base même d'une éducation pour le XXIe siècle en prise aux enjeux sociaux et écologiques auxquels nous sommes confrontés.
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Écouter/voir : la culture occidentale a depuis longtemps isolé sinon opposé ces deux champs de notre vie perceptive : là où l'oeil objective, met à distance le monde afin de le soumettre aux rigueurs de la raison, l'oreille immerge le sujet dans ce même monde et au besoin conduit à son envoûtement. Alors que la vue dispose du temps, l'écoute doit se saisir de l'instant dans lequel ce qui lui est dû surgit pour disparaître.
Nous aurions tort de croire cette typologie inébranlable. Ce que l'on peut appréhender de l'ouïe des oiseaux bouleverse la rigidité d'un tel modèle : leur usage de l'écoute semble allier une dimension active et directionnelle de l'ouïe, à l'instar de la vue, et une relative indifférence aux traits séquentiels de rythme et de mélodie portés par ce que nous appelons peut-être un peu lestement leur chant. Celui-ci se caractérisant davantage par la présence de motifs dont l'ordre temporel importe peu. -
L?'éducation, c'est bien plus que l'enseignement et l'apprentissage ; l'anthropologie, bien plus qu'étudier la vie des autres personnes. Dans ce livre provocateur, Tim Ingold soutient que l'anthropologie, comme l'éducation, constituent des manières d'étudier la vie, et de la mener, avec les autres et va bien au-delà de l'exploration de l'interface entre les deux disciplines de l'anthropologie et de la recherche en éducation.
Avec une postface de Yves Citton.
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