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Seuil
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Les presque-humains : mutants, cyborgs, robots, zombies... et nous
Thierry Hoquet
- Seuil
- L'ordre Philosophique
- 12 Mai 2021
- 9782021459135
Ni transhumain, ni posthumain ou inhumain, le « presque-humain » désigne un nouveau domaine : celui qui se dessine en deçà ou au-delà de l'humain, là où notre condition devient une question plutôt qu'une évidence. Que nous disent-ils de ce que nous sommes devenus, ces êtres (zombies, mutants, robots, cyborgs, goules, etc.) qui, sans être nos semblables, nous ressemblent cependant, au point parfois de devenir des caricatures de nous-mêmes ? Qu'ils soient amis ou ennemis, ces êtres fictifs hantent notre imagination, nous promettent un avenir souvent inquiétant, remettant en cause notre autonomie. Ils nous rappellent qu'être humain, c'est toujours être susceptible de faillir. Entre menace de chute et rêve de plénitude, les presque-humains interrogent de manière originale ce que c'est qu'endosser un costume de femme, d'homme, ou simplement d'humain.
S'appuyant sur de multiples personnages de fiction aux marges de l'humanité, cet essai explore ces figures aujourd'hui populaires pour questionner leur désir d'être simplement humaines - aspiration souvent contrecarrée par la nature, la technique ou la société. Si nous fantasmons parfois d'outrepasser notre condition et de nous arracher à nos origines animales, les presque-humains nous rattachent à l'idée d'humanité - que celle-ci constitue une promesse, une déchéance, un stade à dépasser ou une émergence à venir.
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Des sexes innombrables ; le genre à l'épreuve de la biologie
Thierry Hoquet
- Seuil
- Science Ouverte
- 10 Mars 2016
- 9782021285444
Combien y a-t-il de sexes ? « Deux ! », répond l'opinion. « Deux ! », répond la science. Heureuse concordance : c'est donc que l'opinion a raison, conclura-t-on.
Mais est-on si certain que l'opinion et la science disent, sur la question du sexe, la même chose ? Quand l'opinion affirme qu'il y a deux sexes, elle soutient qu'il existe, dans chaque espèce, deux types d'individus et seulement deux. Il y aurait alors le masculin et le féminin comme il y a le Soleil et la Lune ou Mars et Vénus. Mais quand la science avance qu'il y a deux sexes, que vise-t-elle ? Quelle est, pour un biologiste, la signification des termes « mâle » et « femelle » ? En tentant de compter les sexes, on doit bientôt se risquer à distinguer le normal du pathologique.
Offrant un riche panorama des connaissances biologiques sur le sexe, Thierry Hoquet barre la route à toute récupération hâtive visant à transposer aux humains ce que l'on pense savoir de la « nature ». Croisant des outils empruntés à l'épistémologie, à l'histoire des sciences et au féminisme, cet essai brise le cercle des questions : le genre précède-t-il le sexe, ou le sexe précède-t-il le genre ?
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Cyborg philosophie ; penser contre les dualismes
Thierry Hoquet
- Seuil
- L'ordre Philosophique
- 6 Octobre 2011
- 9782021025125
ÿþCyborg hante la culture contemporaine, au cinéma (Robocop, Terminator) ou dans les mangas. Il s'incarne dans les sportifs dopés, dans les prothèses médicales et dans les fantasmes d'" humanité augmentée ", voire immortelle. Mais Cyborg est aussi - et surtout - une figure philosophique. Cet hybride d'organisme et de machine bouleverse en effet les dichotomies fondamentales de notre pensée : nature/artifice, humain/non-humain nature/culture, masculin/féminin, normal/pathologique, etc. À partir d'une lecture personnelle des travaux de Georges Canguilhem et de Donna Haraway, Thierry Hoquet explore, dans ce texte très original par sa forme et son style l'énigme de cette figure : Cyborg est-il un instrument susceptible de nous conduire vers une humanité libérée des dualismes, colombe platonicienne rêvant d'un ciel sans air, où elle pourrait voler plus librement ? Ou, au contraire, marque-t-il notre asservissement à un système technique de contrôle et d'oppression, est-il l'incarnation d'une humanité perdue dans le cliquetis mécanique de l'acier ? Penser philosophiquement Cyborg, c'est réfléchir sur les rapports de la machine et de l'organisme et sur la possibilité de les composer. Mais Cyborg invite aussi à penser la différence des sexes en rapport avec la nature et la technique : Cyborg est-il le neutre ou l'androgyne, ou propose-t-il une autre manière d'articuler le masculin et le féminin ? On l'a compris, Cyborg vient troubler la philosophie. Il décrit notre condition et ses - insolubles ? - contradictions.
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Alors qu'on célèbre le 150e anniversaire de L'Origine des espèces, il n'est pas inutile de s'interroger sur les lectures philosophiques qui en furent faites dans les années qui suivirent sa parution. Que l'oeuvre soit brandie comme étendard ou comme repoussoir, c'est autour des notions de sélection naturelle et de variation aléatoire que se nouent les débats, faisant apparaître qu'il y a plusieurs façons d'être darwinien ou antidarwinien. Au point de susciter des positions paradoxales : certains se proclament darwiniens tout en rejetant les thèses centrales de Darwin. Au fil de l'analyse on constate que darwiniens et non-darwiniens composent une palette si complexe qu'ils finissent pas se rejoindre dans une commune posture : tous jouent Darwin contre Darwin pour défendre leurs positions.