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Albin Michel
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Ce que sait la main : la culture de l'artisanat
Richard Sennett
- Albin Michel
- Espaces Libres ; Idees
- 2 Mars 2022
- 9782226471796
Pour Richard Sennett, l'artisanat désigne la tendance foncière de tout homme à soigner son travail et implique une lente acquisition de talents, où l'essentiel est de se concentrer sur sa tâche plutôt que sur soi-même. Des tailleurs de pierre de la Rome antique aux orfèvres de la Renaissance, des presses du Paris des Lumières aux fabriques du Londres industriel, l'artisan a toujours été un concepteur, et pas uniquement un exécutant. Étudiant les artisans modernes comme les développeurs de logiciels Open Source, notamment les spécialistes de Linux, le sociologue et historien montre qu'il existe une continuité entre la conception et la réalisation. Par là, il abolit les frontières entre la tête et la main, la pratique et la théorie, l'artisan et l'artiste, et prouve brillamment que « faire, c'est penser ».Face au bouleversement actuel des formes de travail, l'artisan apparaît comme source et moteur d'une société où primeraient l'intérêt général et la coopération.Ses essais, couronnés de multiples prix internationaux, ont imposé Richard Sennett comme une des figures les plus originales de la critique sociale. Ce que sait la main est le premier volet d'une trilogie consacrée à la « culture matérielle » parue, avec Ensemble (2014) et Bâtir et Habiter (2019), aux éditions Albin Michel.
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Le travail sans qualités : les conséquences humaines de la flexibilité
Richard Sennett
- Albin Michel
- Espaces Libres ; Idees
- 18 Octobre 2023
- 9782226474117
Dans cet essai traduit en plus d'une dizaine de langues, Richard Sennett explore les effets déroutants du nouveau capitalisme sur l'expérience et le caractère personnels. En mettant en évidence l'opposition entre deux mondes du travail : un monde disparu - celui des organisations rigides et hiérarchiques - et le monde nouveau de la restructuration des entreprises, du risque et de la flexibilité, il montre qu'aujourd'hui le court terme et l'insécurité sont la norme. Plus de projet de vie active, plus de modèle à offrir à ses enfants dans une entreprise où l'employé perd son ancrage et le sens de sa propre identité.C'est à la fois en historien et en sociologue que Richard Sennett raconte des « tranches de vie » qui révèlent à quel point la trajectoire sociale des individus est devenue illisible. La montée spectaculaire des inégalités s'est accompagnée d'une généralisation de la précarité, de l'employé au cadre supérieur - à tous les échelons où naguère l'on faisait encore carrière.Un livre irremplaçable sur les effets délétères du « travail flexible ».
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Ensemble : pour une éthique de la coopération
Richard Sennett
- Albin Michel
- Espaces Libres ; Idees
- 1 Mars 2023
- 9782226481559
Dans ce deuxième volet de la trilogie qu'il consacre à l'Homo faber, Richard Sennett se fait tour à tour historien, sociologue, philosophe ou anthropologue pour étudier cet atout social particulier qu'est la coopération, soit les liens entre les individus. «La coopération, nous dit-il, c'est agir avec quelqu'un qu'on ne connaît pas, avec lequel il y a des dissonances, des frictions, mais avec lequel on peut néanmoins faire des choses; c'est un moyen d'interaction qui existe en dépit de la solidarité; c'est multiplier des liens sociaux, plus informels et plus libres.»De la coordination des tâches dans l'atelier de l'imprimeur aux répétitions d'un orchestre, Richard Sennett nous fait découvrir de nombreuses expériences de communauté et d'actions collectives qui proposent une vision critique des sociétés capitalistes contemporaines et des pistes de réflexion pour en améliorer le fonctionnement.La richesse des références, l'originalité des points de vue, la liberté du style font d'Ensemble un livre singulier et engagé.Et si, pour aller mieux, il suffisait d'accepter que nous sommes dépendants les uns des autres ?Richard Sennett est une des figures les plus originales de la critique sociale aujourd'hui. On lira de lui aux Éditions Albin Michel, Le Travail sans qualité, Respect, La Culture du nouveau capitalisme, Ce que sait la main et Bâtir et Habiter.
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Bâtir et habiter ; pour une éthique de la ville
Richard Sennett
- Albin Michel
- 2 Octobre 2019
- 9782226439277
Richard Sennett, Bâtir et habiter. Pour une éthique de la villeDe l'antique cité d'Athènes aux villes ultramodernes du XXIe siècle, comme New York et Shanghai, la réflexion passionnante de Richard Sennett porte sur la relation entre la forme construite, la ville, telle qu'elle est conçue par les urbanistes, et la manière dont nous l'habitons. Partant du constat que la configuration de l'espace urbain peut enrichir ou aussi bien contrarier la vie quotidienne de ses habitants, ce livre répond à une urgence propre à la politique des villes aujourd'hui : Comment conjoindre la forme et le fond ? Comment être heureux en ville ? Quelles sont les dispositions particulières qui nous permettent, en dépit de nos préjugés, de nos habitudes, de vivre avec les autres ? Mobilisant tous les savoirs urbanisme, littérature, sociologie, philosophie, Richard Sennett montre que la clé réside dans l'élaboration d'une éthique de la ville. Et cette éthique, selon lui, tient en un mot : l'ouverture ; l'ouverture d'esprit des individus et l'ouverture de la forme bâtie qui favorise la sociabilité. « L'urbain compétent » est alors celui qui est capable de sortir de son isolement, d'aller à la rencontre de l'autre, et de jeter un regard toujours renouvelé sur le monde qui l'entoure. Richard Sennett est professeur à la London School of Economics. Ses essais, primés à de nombreuses reprises, l'ont imposé en Europe comme l'une des figures les plus originales de la critique sociale aujourd'hui. Bâtir et habiter est le dernier volet d'une trilogie parue chez Albin Michel, après Ce que sait la main (2010) et Ensemble (2014).
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Poursuivant son analyse des métamorphoses du capitalisme, Richard Sennett se penche, dans ce nouvel essai, sur l'évolution des institutions, des compétences et des formes de consommation par rapport aux aspirations libertaires des années soixante. À l'éclatement des bureaucraties et des contraintes répond désormais la fragmentation de la vie sociale et des êtres humains. Et à la dissociation du pouvoir et de l'autorité, sur un plan politique, correspond, sur un plan économique, la fracture entre la réussite personnelle et le progrès social. En d'autres termes, nous assistons à une véritable dérive non progressiste de la culture néo-capitaliste. Pour autant, Richard Sennett refuse de se réfugier dans la nostalgie et éclaire les trois défis qui s'imposent à l'individu à l'ère de la fragmentation : être capable de se définir à travers de constantes mutations professionnelles et en l'absence d'institutions susceptibles de donner un sens à la vie ; rester à la hauteur dans une société où le talent n'a plus sa place et où les compétences deviennent rapidement obsolètes ; se situer dans les rapports à entretenir avec le passé. Gageant que l'homme ne saurait se construire dans ces conditions, Sennett parie sur une révolte contre cette culture de la superficialité, où le consumérisme tient lieu de politique et les gadgets de mesures sociales.
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Respect : De la dignité de l'homme dans un monde d'inégalité
Richard Sennett
- Albin Michel
- 26 Mars 2003
- 9782226137173
À quelles conditions le respect, à commencer par le respect de soi, peut-il subsister dans une société fondée sur l'égalité des chances mais où les inégalités s'accroissent ?
Tout en multipliant les exemples empruntés à l'urbanisme ou à l'univers du travail, Richard Sennett cerne trois facteurs qui sapent le respect : l'inégalité des talents, la dépendance des adultes et les formes dégradantes de compassion. Face au constat d'échec de la politique de l'État providence, Richard Sennett réintroduit une notion que l'on croyait obsolète : le respect mutuel. Pour y parvenir, la contrainte est triple. Il faut encourager le respect de soi par-delà les inégalités sociales en réintroduisant dans le travail salarié les qualités propres au travail artisanal ; imaginer une culture de la réussite où la haute idée que l'on a de soi-même n'aurait pas pour contrepartie obligée le mépris des subordonnés ; et renoncer à la politique sociale du « protocole compassionnel » afin de forger de véritables liens, qui ne soient ni d'assistance ni de dépendance, mais de réciprocité. La « méritocratie humaniste » que Richard Sennet prône fera grincer des dents parce qu'il accepte les inégalités tout en estimant que seul un désir d'égalité peut rendre celles-ci non seulement supportables mais utiles : l'inégalité sans désir d'égalité est génératrice de sentiment de dépendance et de honte ; accompagnée d'un désir d'égalité, elle engendre le respect partagé.