Reinaldo Arenas
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De l'enfant nu qui mange de la terre dans une vieille ferme de Holguín à l'exilé cubain qui, à quarante-sept ans, malade, se donne la mort à New York, l'existence de Reinaldo Arenas est guidée par l'anticonformisme viscéral de qui a osé prendre tous les risques.
Vibrant témoignage sur les exactions de la dictature castriste, Avant la nuit est une oeuvre littéraire à part entière composée avec fureur et poésie. Elle est traversée de ses principaux thèmes de prédilection : une recherche éperdue de beauté, encore la lune, toujours la mer, et une sexualité débridée comme manifestation absolue de liberté et, dans son cas, de résistance.
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En trois récits flamboyants et sulfureux, reinaldo arenas propose un voyage hallucinogène vers la face obscure d'une havane magique, défigurée par l'enfer carcéral et la désillusion.
Qu'ils racontent les déconvenues d'un couple tragi-comique qui sublime son existence par la création de tenues excentriques, les agissements d'une furieuse nymphomane qui possède le sourire énigmatique de la joconde, ou la douleur d'un exilé revenu dans l'île aux seules fins de s'assurer qu'il n'y a pas de retour possible, ces récits ne donnent pas à déchiffrer une anecdote commune. ils unissent, par le jeu des signes, des mythes et des circonstances, des personnages contraints à réaliser un étrange parcours vers le seul lieu où se trouve leur véritable identité.
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« Le Portier » est le texte à la fois le plus extravagant et le plus désespéré de Reinaldo Arenas, une fable moderne où l'on ne sait ce qui l'emporte, du tragique du propos ou de la drôlerie du récit. Dernier roman écrit avant son suicide, ce texte est aussi son dernier acte de rébellion et surtout un éloge passionné de la quête de liberté. Un voyage métaphorique et rédempteur, à l'image de celui qu'a entrepris l'écrivain, pour qui il n'y avait pas de frontières entre la réalité et l'imagination, le vrai et le faux, le correct et le punissable. Entre l'art et la vie.
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Lettres à Margarita et Jorge Camacho (1967-1990)
Reinaldo Arenas
- Actes Sud
- Archives Privees
- 20 Janvier 2009
- 9782742780440
Du 1er. décembre 1967 au 2 décembre 1990 - et donc cinq jours avant de se donner la mort à New York Reinaldo Arenas écrit à Margarita et Jorge Camacho. Pendant près d'un quart de siècle, les Camacho auront été, au-delà du constant soutien financier, des amis soucieux d'alléger les souffrances de l'écrivain, d'inestimables ambassadeurs travaillant sans relâche à la reconnaissance de son oeuvre, et une fenêtre perpétuellement ouverte sur le monde quand il passait des geôles castristes à l'exil intérieur.
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Reinaldo arenas s'en prend aux icônes de la cubanité dans ce décoiffant "remake" de cecilia valdés.
Parodiant sans vergogne le roman antiesclavagiste de cirilo villaverde paru en 1882, et la sensuelle et provocante mulâtresse qui en est l'héroïne, il transgresse joyeusement un véritable mythe littéraire cubain pour donner à entendre la sourde plainte des "sans-grade" face à la discrimination et à la violence des classes dominantes. autre époque, mêmes lieux ; seule la terminologie change. ce xixe siècle carnavalesque qui gronde de débauche et de fureur fait pendant à un monde moderne qui compte aussi ses maîtres et ses esclaves et réserve toujours le même sort à ses voix divergentes.
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Je suis en ce moment en france, à saint-nazaire.
Je voudrais seulement demander à ce ciel resplendissant, à cet océan qu'il m'est donné de contempler pour quelques jours encore, d'abriter ma terreur.
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Coffret caraibes ; le cri des oiseaux ; la grande drive des esprits ; adiós a mamá
Dany Laferrière, Gisèle Pineau, Reinaldo Arenas
- Motifs
- Motifs Poche
- 20 Novembre 2002
- 9782842614003