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En quête de l'amour idéal, l'héroïne tarde à trouver un mari. À trente ans, déjà considérée comme une vieille fille dans une Sardaigne qui connaît les affres de la Seconde Guerre mondiale, elle finit par épouser un homme taciturne, plus âgé qu'elle, parce que sa famille le lui impose. L'amour n'est pas au rendez-vous. Elle le rencontrera beaucoup plus tard, lorsqu'elle ira sur le Continent faire une cure thermale pour soigner son « mal de pierres », des calculs rénaux. Un rescapé de la guerre, qui souffre du même mal qu'elle, aura raison de son « mal d'amour ». C'est à sa petite-fille qu'elle racontera quelques décennies plus tard ses émotions, ses cheminements, tout en laissant des zones d'ombre. Mais quelle est au juste la vérité ? Elle ne se recomposera que beaucoup plus tard, de façon inattendue, lorsque la dernière pièce du puzzle tombera entre les mains de la narratrice.
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Il pleuvait à torrents et personne, vraiment personne, n'était prêt à ouvrir sa porte, et surtout pas à ces individus. Oui, il y avait des Blancs parmi eux - les humanitaires qui les accompagnaient - mais ils étaient tout aussi étranges que les autres malheureux, mal fagotés et mal en point. Que venaient-ils faire, ces envahisseurs, dans notre petit village où il n'y avait plus de maire, plus d'école, où les trains ne passaient plus et où même nos enfants ne voulaient plus venir ? Nous nous demandions comment les affronter, où les abriter puisqu'il le fallait. Eux aussi, les migrants, avaient l'air déboussolés.
C'était pour ce coin perdu de Sardaigne, ce petit village délaissé, qu'ils avaient traversé, au péril de leur vie, la Méditerranée ? C'était ça, l'Europe ?
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Un lieu enchanteur en Sardaigne. Sur la colline qui domine la mer, au milieu des terres arrachées au maquis, se tient la maison de Madame, dernier bastion de résistance aux barres à touristes. Seule, décalée dans ses robes bizarres cousues main et dans son naïf refus de l'argent, Madame n'est pas prête à se plier à la pression des promoteurs immobiliers et à vendre sa parcelle « stratégique », indispensable à leur projet. Madame dérange, mais pas sa jeune et fantasque amie de quatorze ans, pas le grand-père moqueur, ni le fils aîné des voisins, trompettiste incompris des siens. Eux savent que l'île n'a pas de prix.
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Le palazzo familial se délabre, la plupart des appartements ont été vendus et les trois soeurs se partagent ceux qui restent. Seule l'aînée, Noemi, rêve de reconquérir le faste perdu et de restaurer la demeure sur les hauteurs de Cagliari. Les deux autres s'accommodent de la déchéance. Le sujet sur lequel en revanche toutes les trois s'accordent est l'amour imparfait. Toujours imparfait. Pour Noemi, l'objet de l'amour est fuyant et dédaigneux. Pour Maddalena, le désir d'enfant n'est pas satisfait. Quant à la plus jeune, la fragile comtesse de Ricotta, on dirait que la vie entière lui échappe. Mais peut-être que l'espoir se cache tout près, juste de l'autre côté du mur... Milena Agus nous emporte à nouveau dans son univers si particulier où se côtoient désenchantement et magie lumineuse.
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Sardes depuis le Paléolithique supérieur, les Sevilla-Mendoza ignorent la normalité. Un père entiche´ de voyages lointains, une mère perdue devant la vie, une tante plongée dans des amours sans lendemain, un frère sourd a` tout sauf a` son piano. Celle qui décrit l'étrange et attachante ambiance familiale, avec une impassible candeur, est une adolescente engluée dans une liaison inavouable... Une liaison qu'elle cache a` sa famille, ou` pourtant on parle d'amour et de sexe sans inhibitions. On y parle aussi de Dieu, dont on n'arrive pas a` décider s'il existe ou pas. Plutôt qu'a` Lui, autant s'en remettre a` la superstition pour affronter les dangers de l'existence. Celle-ci se déroule comme si on était dans la gueule d'un requin. Un requin qui vous enserre entre ses dents et vous empêche de vivre. On essaie d'en sortir quand il dort...
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Mal de pierres ; comme une funambule
Milena Agus
- Le Livre De Poche
- Litterature
- 7 Janvier 2009
- 9782253122845
L'héroïne de ce roman rêve de l'amour idéal. À trente ans, on la considère déjà comme une vieille fille, dans une Sardaigne qui connaît les affres de la Seconde Guerre mondiale. Et lorsqu'elle conclut une union très attendue, c'est en affirmant haut et fort que ce n'est pas par amour mais par raison. Comme son unique enfant, l'amour se fera attendre. Elle finira par le rencontrer sur le Continent, lors d'une cure thermale destinée à guérir son « mal de pierres », des calculs rénaux, mais qui aura raison aussi de son « mal d'amour ». À sa petite-fille, elle racontera quelques décennies plus tard ses émotions, ses cheminements, tout en laissant des zones d'ombres. La vérité ne se recomposera que longtemps plus tard, de façon inattendue, lorsque la dernière pièce du puzzle se retrouvera entre les mains de la narratrice. Mais quelle est au juste la vérité ? et où se situe-t-elle entre la raison et la folie ?
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Mr. Johnson, le monsieur du dessus, a toujours les lacets défaits et des vestes trouées. Pourtant, c'est un violoniste célèbre qui vit dans le plus bel appartement de l'immeuble, avec vue sur la mer. Anna, la voisine du dessous, partage un petit entresol obscur avec sa fille, taille ses robes dans de vieilles nappes et fait des ménages. Pourtant, elle cache dans ses tiroirs des dessous coquins et des rêves inavoués. Ces deux-là, plus tout jeunes, débordants de désirs inassouvis, étaient faits pour se rencontrer. Dans les escaliers, où montent et descendent des voisins occupés par une farouche quête du bonheur, se tricotent à tous les étages situations rocambolesques, amours compliquées, jalousies absurdes. Mais n'est-ce pas là la clef de voûte de toute vie ?
Observatrice indiscrète, pourfendeuse de la normalité, Milena Agus fait la chronique de ce microcosme dans lequel souffle un vent délicieusement frondeur.
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Madame, appelée ainsi par ses proches, refuse de vendre ses terres en Sardaigne et de voir son pays natal se transformer en un lieu touristique. Les avis autour d'elle sont partagés quant à sa naïve résistance. Ses amants se succèdent, tandis qu'elle rêve à l'amour galant.
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Mon Voisin.
Glisser dans la baignoire en changeant le rideau de douche, faire croire à un accident, confier le petit à une famille normale... Pour se délester de la pesanteur de la vie, elle s'amuse à imaginer le suicide parfait. Mais le jour où le voisin entre dans sa vie, son regard sur le monde change. Dans un Cagliari écrasé par le soleil, Milena Agus met en scène des personnages hors normes, enfants en mal d'amour, adultes en quête d'un peu de douceur.
Comme une funambule.
Dans ce court texte écrit en 2007, quelques mois après la sortie de Mal de pierres, Milena Agus nous invitait à découvrir sa perception de l'écriture et du succès.
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Une jeune femme solitaire qui s'amuse à imaginer le suicide parfait se lie d'amitié un été avec son beau voisin qui, comme elle, a un petit garçon. Dans un Cagliari écrasé de soleil....
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Le vent passe et la nuit aussi
Milena Agus
- Liana Levi
- Litterature Etrangere
- 16 Janvier 2025
- 9791034910250
Rêver est un droit. Un droit que revendique Cosima, la narratrice, qui porte un regard poétique et fantasque sur son quotidien. Quand elle quitte en ?n de semaine Cagliari et son lycée pour rejoindre le village où vit sa grand-mère, toujours habillée en noir, son univers est habité par les personnages de ses auteurs préférés : Tchekhov, Tolstoï, Brontë et Deledda, icône de la Sardaigne. C'est dans un roman qu'elle se projette donc quand elle croise, dans le village d'origine de sa famille, le berger Costantino Sole. À ses yeux ce dernier monte à cheval comme Heathcliff, le héros des Hauts de Hurlevent, et autour de lui la jeune ?lle bâtit une narration fantasque qui se transforme en ardente et périlleuse passion. Pourtant, le grand amour ne se tenait-il pas déjà là, à ses côtés ? Car la vie nous prodigue des largesses que nous ne savons pas toujours voir et apprécier.
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Pouilles, printemps 1946. D'un côté il y a les soeurs Porro, qui vivent recluses dans leur palais et ignorent le monde environnant. De l'autre les ouvriers agricoles, bousculés par la guerre et tenaillés par la faim. Les soeurs continuent à tenir leur rang, à se rendre à l'église, à se pencher sagement sur leurs broderies. Les travailleurs, eux, se mobilisent pour obtenir un emploi, nourrir leurs enfants, contenir la pression des réfugiés qui affluent dans la botte du pays. Ce jour de mars 1946 la foule se rassemble sur la place où s'élève la noble demeure des Porro pour un meeting syndical lorsqu'un coup de fusil retentit...
Milena Agus a rempli les vides de cette histoire vraie grâce à son imagination. Elle fait revivre sous les yeux du lecteur les soeurs Porro, prisonnières comme les paysans de leur condition sociale mais coupables de n'avoir pas ouvert les yeux sur les cruautés de l'Histoire.
Luciana Castellina nous relate cet épisode de l'Histoire dans le contexte trouble de l'époque: le débarquement allié en Italie du Sud, la dissolution du Parti fasciste, l'établissement du roi à Brindisi, l'arrivée des réfugiés dans les Pouilles et les révoltes paysannes. Une flambée de violence que les historiens ont quasiment passé sous silence et qui prend aujourd'hui toute sa signification.