La pandémie qui nous a frappés de plein fouet a ébranlé l'existence à laquelle nous étions habitués, bousculant bien des évidences et des certitudes. Quel visage aura ce monde qui vient ? Une voix juive, celle du rabbin Michaël Azoulay, s'exprime ici ; elle se propose non pas de donner des réponses - qui s'y risquerait ? - mais d'inviter à reconstruire, à esquisser des chemins de sagesse. À travers une histoire souvent tragique, le peuple juif a développé une forme de résistance et de résilience aux malheurs qu'il souhaite partager avec les peuples du monde. Résolument optimiste, imprégnée d'humour, soucieuse de tenir à distance les moments pénibles de l'existence et de croire en des jours meilleurs, sa tradition plurimillénaire a beaucoup à apporter aux modernes que nous sommes. Ce traité de sagesse en temps de crise se veut empreint de psychologie positive en partant d'un état d'esprit qui anime profondément l'être juif : on sort toujours grandi d'une épreuve lorsque l'on est capable d'en retirer les aspects positifs.
Ajouter une pierre au débat sur la révision de la loi sur la bioéthique, tel est l'objectif de ce livre concis qui aborde les différentes questions liées à l'éthique et aux sujets actuellement en débat au sein de la société française et sur lesquels le parlement sera amené à délibérer en 2019 :
Procréation assistée (PMA, GPA) ;
Accompagnement des malades en fin de vie ;
Euthanasie et acharnement thérapeutique ;
Dons et transplantations d'organes ;
Intelligence artificielle et responsabilité vis-à-vis de son utilisation.
Qui aurait pu penser que l'antisémitisme puisse aujourd'hui relever la tête ? Sous couvert de défendre de nouveaux damnés de la terre, une certaine gauche passée à l'ennemi réactive l'antique théorie du bouc émissaire et désigne les Juifs et Israël comme les causes de toute négativité. Un rabbin et un philosophe se proposent de penser, l'un à partir de son judaïsme, l'autre de sa chrétienté sans Dieu, ce qu'il en est de Dieu, de son existence ou non, de sa responsabilité ou non dans le mal, mais surtout la nécessité de l'herméneutique juive et de la symbolique chrétienne pour fonder et conduire un dialogue, qui semble devenir la chose du monde la moins partagée.
M.O.
Si « l'antisémitisme renaît de ses cendres ? pardon !, de nos cendres » (Herbert Pagani), c'est peut-être en raison de l'assignation identitaire qui gagne. En eff et, pourquoi les Juifs, éternelles victimes expiatoires, échapperaient-ils à cette tentation mortifère de réduire l'autre à l'idée souvent fantasmée que l'on se fait de lui ? Là n'est pas le moindre des paradoxes d'un monde d'hypercommunication où l'on ne dialogue qu'avec celui qui nous ressemble. Pouvait-on imaginer un fossé plus large que celui qui sépare un croyant d'un athée, dépositaires de traditions de pensée si diff érentes ? Contre toute attente, un authentique échange s'est établi entre eux et s'est progressivement tissé autour d'un objet de questionnement, Dieu, qui semblait les vouer à ne jamais se rencontrer.
M.A.