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Maurice Merleau Ponty
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« L'oeil et l'Esprit est le dernier écrit que Merleau-Ponty put achever de son vivant. Installé, pour deux ou trois mois, dans la campagne provençale, non loin d'Aix, au Tholonet, goûtant le plaisir de ce lieu qu'on sentait fait pour être habité, mais surtout, jouissant chaque jour du paysage qui porte à jamais l'empreinte de l'oeil de Cézanne, Merleau-Ponty réinterroge la vision, en même temps que la peinture. Il cherche, une fois de plus, les mots du commencement, des mots, par exemple, capables de nommer ce qui fait le miracle du corps humain, son inexplicable animation, sitôt noué son dialogue muet avec les autres, le monde et lui-même - et aussi la fragilité de ce miracle. » Claude Lefort.
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«La politique révolutionnaire se donnait pour but prochain la synthèse. On allait voir paraître dans les faits la dialectique. La révolution, c'était le point sublime où le réel et les valeurs, le sujet et l'objet, le jugement et la discipline, l'individu et la totalité, le présent et l'avenir, au lieu d'entrer en collision, devaient peu à peu entrer en connivence. Le pouvoir du prolétariat était la nouveauté absolue d'une société qui se critique elle-même et qui élimine de soi les contradictions par un travail historique infini [...]. Que reste-t-il de ces espoirs ? Ce n'est pas tellement qu'ils aient été déçus et la révolution trahie : c'est plutôt qu'elle s'est trouvée chargée d'autres tâches, que le marxisme supposait accomplies [...]. Dès 1917, contre la philosophie synthétique du marxisme de langue allemande se dessine en Russie un marxisme des antithèses dont les livres philosophiques de Lénine sont le modèle. Et cette persistance des antinomies dans la philosophie communiste reflète leur persistance dans l'action. Il est significatif que Sartre fonde maintenant sa défense de la politique communiste sur les antinomies que la révolution éliminait, et justifie relativement le communisme comme un effort tout volontaire pour passer outre, détruire et recréer l'histoire quand Marx le comprenait aussi comme la réalisation de l'histoire.» Maurice Merleau-Ponty.
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À l'heure où le naturalisme (thèse selon laquelle tout ce qui existe - objets et événements - ne comporte de cause, d'explication et de fin que naturelles) exerce une force philosophique et scientifique grandissante, l'oeuvre de Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) suscite un regain d'intérêt en raison de son mot d'ordre : le retour aux choses mêmes. Merleau-Ponty pose comme originaire l'étude de la perception : le corps n'est pas seulement une chose, qui serait un objet potentiel d'étude pour les sciences ; il est une condition permanente de l'expérience, parce qu'il constitue l'ouverture perceptive au monde et à son investissement. Il y a une coappartenance de la conscience et du corps dont l'analyse de la perception doit rendre compte. Merleau-Ponty rompt avec l'ontologie dualiste de Descartes et l'opposition entre les catégories de corps et d'esprit qui est si prégnante dans certaines sciences aujourd'hui : «C'est dans l'épreuve que je fais d'un corps explorateur voué aux choses et au monde, d'un sensible qui m'investit jusqu'au plus individuel de moi-même et m'attire aussitôt de la qualité à l'espace, de l'espace à la chose et de la chose à l'horizon des choses, c'est-à-dire à un monde déjà là, que se noue ma relation avec l'être.»
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Le visible et l'invisible ; notes de travail
Maurice Merleau-Ponty
- GALLIMARD
- Tel
- 23 Janvier 1979
- 9782070286256
Du grand ouvrage dont rêvait Merleau-Ponty ne restent que cent cinquante pages manuscrites. Quelle est leur fonction ? Introduire. Il s'agit de diriger le lecteur vers un domaine que ses habitudes de pensée ne lui rendent pas immédiatement accessible. Il s'agit, notamment, de le persuader que les concepts fondamentaux de la philosophie moderne - par exemple, les distinctions du sujet et de l'objet, de l'essence et du fait, de l'être et du néant, les notions de conscience, d'image, de chose - dont il est fait constamment usage impliquent déjà une interprétation singulière du monde et ne peuvent prétendre à une dignité spéciale quand notre propos est justement de nous remettre en face de notre expérience, pour chercher en elle la naissance du sens. Pourquoi est-il devenu nécessaire de prendre un nouveau départ, pourquoi ne pouvons-nous plus penser dans le cadre des anciens systèmes, ni même bâtir sur le sol où nous les voyons, si différents soient-ils dans leur orientation, plonger leurs racines, voilà ce que l'auteur s'efforce de dire tout d'abord.Considérations préliminaires, croirait-on donc. Et pourtant, telle est la nature de l'oeuvre que l'initiation est ici décisive, la vérité du parcours anticipée dans la première démarche.Claude Lefort
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Le doute de Cézanne et autres textes
Maurice Merleau-Ponty
- Folio
- Folio Sagesses
- 13 Avril 2023
- 9782073019936
Extrait de Sens et non-sens (Bibliothèque de philosophie)
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« Le monde de la perception, c'est-à-dire celui qui nous est révélé par nos sens et par l'usage de la vie, semble à première vue le mieux connu de nous, puisqu'il n'est pas besoin d'instruments ni de calculs pour y accéder, et qu'il nous suffit, en apparence, d'ouvrir les yeux et de nous laisser vivre pour y pénétrer. Pourtant ce n'est là qu'une fausse apparence. Je voudrais montrer dans ces causeries qu'il est dans une large mesure ignoré de nous tant que nous demeurons dans l'attitude pratique ou utilitaire, qu'il a fallu beaucoup de temps, d'efforts et de culture pour le mettre à nu, et que c'est un des mérites de l'art et de la pensée modernes de nous faire redécouvrir ce monde où nous vivons mais que nous sommes toujours tentés d'oublier. »
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La nature : cours du Collège de France (1956-1960)
Maurice Merleau-Ponty
- Points
- Points Essais
- 2 Septembre 2021
- 9782757879832
De 1956 à 1960, Maurice Merleau-Ponty, alors professeur au Collège de France, a consacré trois années de ses cours à explorer et interroger l'histoire du concept de Nature depuis l'Antiquité d'Aristote au xxe siècle de Freud, en passant par les sciences du vivant. Cet ouvrage, issu de la retranscription de notes prises par ses auditeurs, restitue sa pensée - et sa parole - à l'oeuvre.
« Peut-on valablement étudier la notion de Nature ? N'est-elle pas autre chose que le produit de l'histoire au cours de laquelle elle a acquis une série d'acceptions qui ont fini par la rendre inintelligible ? ». Il s'agit, pour Merleau-Ponty, non seulement de comprendre pourquoi l'idée de Nature a été délaissée par ses contemporains, fascinés par l'Histoire - et en écho, pour nous, pourquoi cette même Nature est devenue omniprésente aujourd'hui -, mais aussi de rompre radicalement avec une tradition philosophique qui la réduit à une puissance extérieure et transcendante à l'homme.
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«Parce qu'il avait conscience que l'interrogation philosophique liait toutes nos expériences - la seule perception enseignait déjà un rapport obsessionnel avec l'être, le dialogue avec les philosophes du passé ou la réflexion sur le sens de l'histoire ne se séparait pas des premières questions que pose notre regard -, Merleau-Ponty sut écrire avec une égale profondeur, dans un même style, et sans jamais perdre de vue sa fin, sur la psychologie de la perception et du comportement, sur l'ethnologie et l'histoire, sur le communisme et les événements de notre temps et jusque sur le fait divers, sur la peinture et le langage. Ces divagations qui ramenaient toujours secrètement aux mêmes questions suivaient un itinéraire fondé dans l'Être, annonçaient, selon ses propres termes, l'idée d'une histoire ontologique.» Claude Lefort.
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Éloge de la philosophie et autres essais
Maurice Merleau-Ponty
- Folio
- Folio Essais
- 21 Avril 1989
- 9782070325108
«Philosopher, c'est chercher, c'est impliquer qu'il y a des choses à voir et à dire. Or, aujourd'hui, on ne cherche guère. On revient à l'une ou l'autre des traditions, on la «défend». Nos convictions se fondent moins sur des valeurs ou des vérités aperçues que sur les vices ou les erreurs de celles dont nous ne voulons pas. Notre pensée est en retraite ou en repli. Dans ce monde où la dénégation et les passions moroses tiennent lieu de certitudes, on ne cherche surtout pas à voir, et c'est la philosophie, parce qu'elle demande à voir, qui passe pour impiété.»Maurice Merleau-Ponty.
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Signes, pour Maurice Merleau-Ponty, n'était pas un alphabet complet, mais plutôt ces signaux soudains comme un regard que nous recevons des événements, des livres et des choses.Ou qu'il nous semble recevoir d'eux : il faut croire que nous y mettons du nôtre, puisqu'il y a des constantes dans ces messages. En philosophie, l'idée d'une vision, d'une parole opérante, d'une opération métaphysique de la chair, d'un échange où le visible et l'invisible sont rigoureusement simultanés. En politique, le sentiment que les mécanismes d'étouffement, de paralysie ou de terreur ne sont pas irréversibles. Si l'auteur a bien lu, ces signes, donc, ne seraient pas de si mauvais augure.En sorte que Signes, loin d'être une traversée des apparences, devient pour le lecteur d'aujourd'hui une traversée de l'oeuvre même, dans ses grandes interrogations, de Merleau-Ponty.
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Dans une lettre, Merleau-Ponty décrit ainsi l'intention qu'il a développée dans cet ouvrage, écrit pour l'essentiel en 1952 et resté depuis en chantier : «Toute grande prose est aussi une recréation de l'instrument signifiant, désormais manié selon une syntaxe neuve. Le prosaïque se borne à toucher par des signes convenus des significations déjà installées dans la culture. La grande prose est l'art de capter un sens qui n'avait jamais été objectivé jusque-là et de le rendre accessible à tous ceux qui parlent la même langue. Un écrivain se survit lorsqu'il n'est plus capable de fonder ainsi une universalité nouvelle, et de communiquer dans le risque.»Le philosophe nous livre ici ses réflexions sur le langage en général, mais aussi une théorie de l'expression qui l'engage autant vers les thèmes du dialogue et du rapport à autrui, vers la problématique anthropologique de la communication, que vers l'expressivité dans l'art et dans ses premières manifestations chez l'enfant.
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Lettres d'amitié : 1920-1959
Simone de Beauvoir, Elisabeth Lacoin, Maurice Merleau-Ponty
- GALLIMARD
- Blanche
- 6 Octobre 2022
- 9782072990441
Comment quitter l'enfance et décider de son destin au lendemain de la guerre de 1914-1918 ? Simone de Beauvoir a la chance de ne pas affronter seule les choix cruciaux de l'adolescence. Sa grande amie de coeur Élisabeth Lacoin, dite «Zaza», et son condisciple préféré à la Sorbonne, Maurice Merleau-Ponty, partagent les tourments philosophiques et sentimentaux de sa jeunesse. Alors qu'elle-même va s'engager avec Sartre, entre Zaza et Maurice se tisse un lien amoureux. Ce sont les vivantes conversations de ce trio que leurs lettres prolongent. Pour cette génération des années 20, la situation diffère radicalement selon le sexe : les deux jeunes filles se heurtent aux barreaux dressés par leur milieu bourgeois et leur époque, barreaux inexistants pour le jeune homme, qui jouit sans effort de la liberté. Simone gagnera son combat, Zaza s'y brisera, elle mourra prématurément à vingt et un ans. La conviction féministe de la future autrice du Deuxième sexe s'ancre dans ce drame. Merleau-Ponty et Simone se retrouveront pour la création de la revue existentialiste Les Temps modernes, en 1945. De 1920 à 1959, ces lettres croisées inédites, au ton retenu mais intense, nous ouvrent l'intimité de trois individualités d'exception.
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La structure du comportement (4e édition)
Maurice Merleau-Ponty
- Puf
- Quadrige
- 28 Mars 2013
- 9782130620181
Dans cet ouvrage publié en 1942, complété en 1945 par la Phénoménologie de la perception, « s'affirme pour la première fois une philosophie existentielle où le mode d'être ultime du pour-soi ne s'avère pas être, en dépit des intentions et des descriptions contraires, celui d'une conscience-témoin » (A. de Waelhens, préface). La structure du comportement se place au niveau de l'expérience non pas naturelle mais scientifique et s'efforce de prouver que cette expérience, c'est-à-dire l'ensemble des faits qui constituent le comportement, n'est pas compréhensible dans les perspectives ontologiques que la science adopte spontanément.
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Le cinéma et la nouvelle psychologie
Maurice Merleau-Ponty
- Folio
- Folioplus Philosophie
- 5 Novembre 2009
- 9782070396535
Dans Folioplus philosophie, le texte philosophique, associé à une oeuvre d'art qui l'éclaire et le questionne, est suivi d'un dossier organisé en six points. Les mots du texte : Perception, autrui, cinéma. L'oeuvre dans l'histoire des idées : Penser le monde, être au monde. La figure du philosophe : L'étrange phénoménalité. Trois questions posées au texte : A-t-on jamais vu un cube ? Que se passe-t-il lorsqu'on regarde un film ? Que montre donc le cinéma ? Groupement de textes : La fabrique du sens. Prolongements.
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Conférences en Europe et premiers cours à Lyon : inédits I (1946-1947)
Maurice Merleau-Ponty
- Mimesis
- L'oeil Et L'esprit
- 8 Décembre 2022
- 9788869762345
Cet ouvrage constitue une transcription commentée de conférences, cours et notes de Maurice Merleau-Ponty, datant de la période 1946-1949. Ces manuscrits totalement inédits s'inscrivent dans le prolongement de la «Phénoménologie de la perception» de 1945, gravitent autour d'«Humanisme et terreur», et anticipent certaines analyses des premiers cours au Collège de France. Ils possèdent une grande spécificité par rapport au corpus déjà publié, et offrent comme une sorte de vivier de la pensée du philosophe, lequel est demeuré englouti pendant plus de 70 ans. Tous ces essais témoignent de la richesse et de la vitalité de la pensée de Merleau-Ponty en ces années d'après-guerre, en dialogue avec de nombreux courants de pensée de son époque. Une édition scientifique exhaustive incluant des variantes ainsi que le traçage systématique des références aux auteurs et aux notions évoqués par Merleau-Ponty.
Ce premier volume contient:
Conférences en Europe sur l'existentialisme français:
«Conférences en Belgique et au retour» (mars 1946) «Conférences en Scandinavie» (mars 1947) Notes de cours et de lecture :
«Liberté - En particulier chez Leibniz» (1946-1947) «Esthétique de Hegel» (1947 ?) -
Conférences en Amérique, notes de cours et autres textes : inédits II (1947-1949)
Maurice Merleau-Ponty
- Mimesis
- L'oeil Et L'esprit
- 8 Décembre 2022
- 9788869762369
Avec ce deuxième volume Mimésis poursuit son édition des inédits de Merleau-Ponty. Cet ouvrage constitue une transcription commentée de conférences, cours et notes de Maurice Merleau-Ponty, datant de la période 1946-1949. Ces manuscrits totalement inédits s'inscrivent dans le prolongement de la «Phénoménologie de la perception» de 1945, gravitent autour d'«Humanisme et terreur», et anticipent certaines analyses des premiers cours au Collège de France. Ils possèdent une grande spécificité par rapport au corpus déjà publié, et offrent comme une sorte de vivier de la pensée du philosophe, lequel est demeuré englouti pendant plus de 70 ans. Tous ces essais témoignent de la richesse et de la vitalité de la pensée de Merleau-Ponty en ces années d'après-guerre, en dialogue avec de nombreux les courants de pensée de son époque. Une édition scientifique exhaustive incluant des variantes ainsi que le traçage systématique des références aux auteurs et aux notions évoqués par Merleau-Ponty.
Ce second volume contient:
Notes de cours et de lecture :
«Les Problèmes de la Philosophie de l'histoire»(1947-1948) Conférences en Amérique :
«Conférences à Mexico» (février-mars 1949) «Conférences à New York» (mars 1949) «Autres conférences sur l'existentialisme» (1949-1950 ?) -
Plus que ses livres achevés, ces notes montrent le côté « abrupt » et la profonde originalité de la pensée de Merleau-Ponty, qui conduit ses auditeurs vers ce qui fait le socle de sa phénoménologie : la vie perceptive. Le livre s'organise comme suit :
I. L'institution dans l'histoire personnelle et publique (la notion d'institution est envisagée dans des domaines divers : le sentiment, l'art, les mathématiques, la connaissance d'autres cultures).
II. Le problème de la passivité : le sommeil, l'inconscient, la mémoire (la passivité n'est pas un état, mais une modalité de notre relation au monde ; non pas le contraire de l'activité, mais son envers).
Appendice : Trois notes sur l'inconscient freudien et Notes de lecture sur Proust et sur Freud Nombreuses références bibliographiques, abondamment commentées, des auteurs cités par Merleau Ponty (Rabelais, Freud, Lucien Febvre, Sartre, Lévi-Strauss...).
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L'union de l'âme et du corps ; chez Malebranche, Biran et Bergson
Maurice Merleau-Ponty
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711613335
Les noms de Malebranche, Biran et Bergson s'étant rencontrés au programme de l'agrégation de philosophie en 1947-48, Merleau-Ponty consacra deux cours parallèles à l'ENS d'Ulm et à la Faculté des Lettres de Lyon à l'union de l'âme et du corps chez ces trois philosophes. Ce texte, reconstitué à partir de notes d'auditeurs, livre la substance - parfois même la teneur littérale - du cours de Lyon. Merleau-Ponty, tout en observant une attitude d'historien objectif, y médite sur l'insuffisance de l'idéalisme intellectualiste et sur la nécessité, pressentie par les trois auteurs d'un « primat de la perception », qu'il tenta de théoriser dans sa propre philosophie.
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Notes des cours au collège de France (1958-1959 et 1960-1961)
Maurice Merleau-Ponty
- GALLIMARD
- Bibliotheque De Philosophie
- 24 Octobre 1996
- 9782070739813
Poursuivant les éditions posthumes des manuscrits de Maurice Merleau-Ponty commencées en 1964, nous publions les notes de préparation aux cours du Collège de France de 1959 et 1961. Chacun de ces cours interroge d'une manière différente l'exercice philosophique. Comment la philosophie est-elle possible aujourd'hui après l'entreprise phénoménologique ? Dans le cours de 1959, Merleau-Ponty présente une étude de Husserl et de Heidegger. Il en montre les apports mais aussi les limites. En outre, il a recours à l'interprétation de la philosophie qu'élaborent Hegel et Marx, et son geste se donne aussi comme un travail d'auto-interprétation. La lecture qu'il propose de Descartes rend sensible les différents niveaux de sa démarche.Il nous a semblé intéressant d'associer à ses notes de cours la première rédaction du chapitre «Interrogation et intuition» du Visible et l'invisible qui est en grande affinité avec les problèmes abordés dans ces cours. Ce brouillon du Visible et l'invisible, abandonné par Merleau-Ponty, permet de marquer la différence de style d'avec les notes de préparation qui, comme l'écrit Claude Lefort, «ne constituent pas exactement un écrit». Elles offrent bien plutôt des éléments de réflexion pour continuer de questionner la pensée du philosophe.
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Ce premier volume, qui court des premiers écrits jusqu'en 1951, réunit dans un ordre chronologique l'ensemble des textes difficilement accessibles de Maurice Merleau-Ponty ;
Ainsi rassemblés, ils montrent la richesse d'une pensée qui s'exerce sur des objets aussi différents que la psychologie, la littérature, l'engagement politique ou la philosophie de l'existence.
Y figurent notamment une étude sur les relations avec autrui chez l'enfant, une analyse de L'homme du ressentiment de Max Scheler, un débat autour du gaullisme, des réflexions sur l'esprit européen, des articles à propos d'ouvrages de Jean-Paul Sartre, Franz Kafka, ou Emmanuel Lévinas.
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Pour faire suite au premier volume, qui couvrait les années 1935 à 1951, Parcours deux rassemble les textes difficilement accessibles de Merleau-Ponty élaborés durant les dix dernières années de sa vie.
Y figurent notamment les lettres de la rupture avec Sartre, des écrits politiques, philosophiques (autour de Husserl et Malebranche), ou sur la psychanalyse, ou encore un entretien avec Madeleine Chapsal. Le mérite de cet ensemble est de donner à comprendre l'unité d'une pensée saisie sur le vif à travers la diversité d'écrits théoriques brefs ou de textes d'intervention.
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Entretiens avec Georges Charbonnier et autres dialogues 1946-1959
Maurice Merleau-Ponty
- Verdier
- Philosophie
- 3 Octobre 2016
- 9782864328940
Par-delà les cinquante-cinq ans qui nous séparent de sa disparition, Merleau-Ponty s'adresse à ses nouveaux lecteurs comme à des contemporains qui ont à coeur de maintenir la parole vivante de ce philosophe du vécu.
Réciprocité de l'échange aux cours de ces entretiens essentiellement menés par Georges Charbonnier.
Une pensée qui épouse notre temps avec d'autres pensées et d'autres épousailles faisant époque.
Cet ensemble se présente comme une introduction à la pensée de Maurice Merleau- Ponty, ce philosophe du vécu. Les thèmes abordés : la phénoménologie, la philosophie et les rapports avec autrui, la littérature et l'art, la psychanalyse, la politique...