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Prix
Jean Luc Nancy
-
« La fin de la philosophie et la tâche de la pensée » : 11 juillet 2021
Jean-Luc Nancy
- William Blake & Co
- 5 Février 2025
- 9782841032440
« La philosophie parle à travers tous les philosophes et si elle parle de sa « fin » cela porte un sens philosophique.
Tel est, il ne faut pas le nier, le triste état de la philosophie aujourd'hui (y compris souvent à l'école et
à l'Université). C'est une version qui se veut noble du règne de l'opinion. - dont peut-être en vérité il n'y a
pas de version noble, qui est toujours vulgaire et dont la vulgarité se trouve désormais médiatisée.
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Rien d'étonnant qu'on en arrive ainsi à une extension illimitée du pragmatisme : comment ça marche ?
qu'est-ce qui marche le mieux, ou moins mal ? - mais qui marche pour quoi ou quoi marche pour qui ? en
vue de quoi ?... En vue de quoi ce flot d'information, d'invention, de commentaire ? La règle pragmatiste
répond : « en vue d'un fonctionnement toujours augmenté et d'une augmentation forcément désirable ».
Mais la vraie réponse sous-jacente est : « en vue de performances techniques et financières qui n'ont
d'autres fins qu'elles-mêmes ».
Un exemple flagrant en est donné par la discussion générale (en dehors des pays ouvertement
monomaniaques d'identité religio-raciale) sur le « multiculturalisme » distingué d'une « laïcité » qu'on peine
à identifier. D'un bord ou de l'autre on cherche le meilleur management d'une réalité de mutation profonde
de ce qu'on nomme pêle-mêle « culture », « identité », repères ». Un autre exemple encore plus pénible est
celui des conditions du travail, qu'on voit à la fois changer et empirer, toujours profiter plus aux uns et
moins aux autres, et là encore on manage (psychosociologuement) une situation dont nul ne se demande
quelle est la fin dernière.
Ce qu'on nomme le plus couramment « philosophie » aujourd'hui revient à divers mélanges des eaux
tièdes du bon sens, du désir de bien faire et d'un supposé savoir des ressorts du monde. Alors que
précisément les mots « sens », « bien » et « savoir » sont dans un état de grande précarité sinon même de
mort cérébrale. » -
Le grand philosophe Jean-Luc Nancy explore avec une grande clarté et même un peu d'espièglerie, la question du mensonge. Pourquoi ne faut-il pas mentir ? N'a-t-on pas le droit d'avoir ses secrets ? La vérité est-elle toujours bonne à dire ? Après tout, y a-t-il une seule vérité ? Et si on ment pour une bonne cause ? Après tout, ces questions sont légitimes. Oui mais si on se ment à soi-même, alors les ennuis commencent. Il n'est pas si simple de dire la vérité sur le mensonge... ni de ne pas inventer la vérité !
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Que nous reste-t-il de la communauté ? De ce qui a été pensé, voulu, désiré sous le mot de communauté ? Il semble qu'il ne nous en reste rien. Ses mythes sont suspendus, ses philosophies sont épuisées, ses politiques sont jugées. On pourrait dire aussi : la communauté, c'était le mythe, c'était la philosophie, c'était la politique - et tout cela, qui est une seule et même chose, est fini. Ce livre essaie de dire ceci : il y a, malgré tout, une résistance et une insistance de la communauté. Il y a, contre le mythe, une exigence philosophique et politique de l'être en commun. Non seulement elle n'est pas dépassée, mais elle vient au devant de nous, elle nous reste à découvrir. Ce n'est pas l'exigence d'une oeuvre communautaire (d'une communion ou d'une communication). C'est ce qui échappe aux oeuvres, nous laissant exposés les uns aux autres. C'est un communisme inscrit dans son propre désoeuvrement.
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La haine des juifs : entretiens avec Danielle Cohen-Levinas
Jean-Luc Nancy, Danielle Cohen-Levinas
- Cerf
- 25 Mai 2022
- 9782204150804
Jean-Luc Nancy nous a quittés avant la publication de ce livre d'entretiens auquel il tenait. Il porte sur l'antisémitisme et le rejet des Juifs. Pourquoi hait-on les Juifs ? Comment le judaïsme a-t-il survécu à la pulsion d'extermination ? Comment vivre avec l'antisémitisme quand on est juif ?
Autant de questions, et bien d'autres, que ces entretiens soulèvent : les origines de l'antisémitisme, sa singularité irréductible, le rôle du christianisme dans sa constitution, la distinction entre antijudaïsme et antisémitisme, l'impensé que l'exclusion des Juifs représente dans l'histoire de la philosophie, le cas Heidegger depuis la sortie des Cahiers noirs, le phénomène de banalisation, les questions théologico-politiques, ou encore le renouveau de l'antisémitisme. La haine des Juifs semble être un fait civilisationnel avéré, que Jean-Luc Nancy analyse ici sous la forme d'un dialogue sans concession avec Danielle Cohen-Levinas. -
Corpus, paru en 1992, s'achevait sur « l'entre-les-corps ». D'un seul bond, « moi et toi » faisait conclure de l'entre-deux à l'entre-nous sans que ce bond ait été préparé ; il a semblé nécessaire, longtemps après, de rendre compte de l'entre en tant qu'il s'étire d'un corps aux autres en même temps qu'il se tend en chacun comme sa pulsion propre, ce qui le fait corps et qui nous fait corps-à-corps.
« Moi et toi » (la conclusion de Corpus) a passé en trente ans un seuil qui rendait nécessaire de repartir de là plutôt que d'y aboutir. Moi et toi : soi et soi, comment ça se passe ? C'est de là qu'est sortie cette suite du livre.
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C'est quoi penser par soi-même ? entretien avec Emile
Jean-Luc Nancy
- Editions De L'Aube
- Mikros
- 20 Janvier 2022
- 9782815947701
Qu'est-ce que la philosophie ? Que fait un philosophe ? Quel est son rôle au sein de la société ? Estce un vrai métier ? Comment enseigne-t-on la philosophie, en France et ailleurs ? Philosophie signifie-telle sagesse ? Dans cet échange entre un adolescent et un philosophe, on (re)découvre la curiosité dont on peut témoigner à cet âge. La pertinence des questions amène l'intellectuel à se centrer sur l'essentiel de sa pensée et à la restituer avec clarté et concision. Il en résulte un entretien au ton original, permettant d'apprécier toute l'acuité de Jean-Luc Nancy, et souligné par le trait intelligent de Pascal Lemaître, qui intéressera aussi bien les ados que leurs parents. La vérité, conclut Émile, c'est qu'il est ennuyeux d'être sage comme une image...
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L'Europe, depuis 1945, avait exporté ses guerres. Elle importe aujourd'hui une épidémie qui sème la confusion. Le coronavirus, produit de la mondialisation, déclenche une mécanique de forces techniques, économiques, dominatrices et du même coup remet en question le modèle de croissance. Cette crise sanitaire provient de nos conditions de vie, d'alimentation et d'intoxication. Ce qui était « divin » est devenu humain - trop humain comme dit Nietzsche. La loupe virale grossit les traits de nos contradictions et de nos limites. C'est un principe de réel qui cogne à notre porte. La mort, que nous avions exportée avec les guerres, elle que nous pensions confinée à quelques autres virus et aux cancers, la voilà qui nous guette au coin de la rue. Nous nous découvrons humains, mais sûrement ni surhumains ni transhumains. Trop humains ? Ou bien ne faut-il pas comprendre qu'on ne peut jamais l'être trop ? Une puissante et salutaire réflexion du plus grand philosophe français.
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Une persistance ou une rémanence qu'on aurait cru impossible de l'antisémitisme oblige à reprendre à nouveaux frais l'analyse de ce dont cette disposition hideuse et morbide peut être l'effet. Il est nécessaire de creuser plus profondément dans ses origines. Celles-ci sont en effet à repérer au plus intime de notre culture européenne et pré-européenne. Elles tiennent à la conjonction conflictuelle des deux réponses à l'effacement des cultures archaïques : la réponse grecque et la réponse juive se rencontrent comme deux affirmations d'une humanité émancipée du mythe mais s'opposent comme deux façons de concevoir l'autonomie.
D'un côté l'autonomie tendanciellement infinie du logos, de l'autre l'autonomie paradoxale d'une hétéronomie répondant à un dieu caché. A première ne savait que repousser la proximité de la seconde, et donc l'exclure tout en l'engobant dans sa domination. La seconde ne pouvait que se replier dans cette exclusion au sein même de la domination.
Comment de ces prémices intrinsèquement contradictoires a pu s'engendrer l'histoire si longue et si terrible de la haine du Juif masquant une haine de soi ? On essaie de rendre possible une réponse.
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L'infinité du progrès est un mauvais infini
Jean-Luc Nancy
- William Blake & Co
- 16 Septembre 2022
- 9782841032365
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Temps naissant : Un glossaire pour le XXIe siècle
Emanuele Coccia, Jean-Luc Nancy, Slavoj Zizek
- LES PRESSES DU REEL
- 1 Octobre 2024
- 9782378965006
Conçu par les philosophes et auteurs Michael Marder et Giovanbattista Tusa, Temps naissant présente les perspectives sur le XXIe siècle d'importants pionniers de la philosophie, de l'écologie et des études culturelles, ainsi que d'artistes du monde entier, dont Slavoj Zizek, Timothy Morton, Denise Ferreira Da Silva, Vandana Shiva, Claire Fontaine, Tomas Saraceno, et bien d'autres encore.
Contributions de Amanda Boetzkes, Anita Chari, Claire Fontaine, Marcia Sé Cavalcante Schuback, Emanuele Coccia, Virgile Dall'Armellina, Denise Ferreira da Silva & Valentina Desideri, Roberto Esposito, Graham Harman, Ranjit Hoskote, Cymene Howe, Yuk Hui, Joela Jacobs, Ken Kawashima, Sabu Kohso, Bogna Konior, Artemy Magun, Michael Marder, Timothy Morton, Jean-Luc Nancy, Tomas Saraceno, Vandana Shiva, Anton Tarasyuk, Anaïs Tondeur, Giovanbattista Tusa, Slavoj Zizek. -
Velickovic, le grand style et le tragique
Jean-luc Chalumeau, Amélie Adamo, Michel Onfray, Jean-Luc Nancy, Gérard Titus-Carmel
- Fonds Helene & Edouard Leclerc Pour La Culture
- 4 Décembre 2019
- 9791096209071
Un ouvrage de référence sur l'oeuvre de Vladimir Velickovic, édité à l'occasion de la plus grande rétrospective jamais consacrée à l'artiste en France.
L'exposition sera présentée au Fonds Hélène & Édouard Leclerc à l'hiver 2019-2020. Préparée avec l'artiste, en union étroite avec son commissaire, Jean-Luc Chalumeau, elle propose une conception résolument nouvelle du travail de Velickovic, peintre, dessinateur, graveur et sculpteur d'origine serbe et de réputation internationale, avec une centaine d'oeuvres placées sous le titre : « Le grand style et le tragique ». Peintre de la torture, de la mort ou de l'instant d'avant la mort, Velickovic est à l'évidence un artiste tragique, mais il n'a pu acquérir cette dimension que par le moyen de ce que l'on appelle le grand style, au sens où l'entendait Nietzsche : « Le grand style consiste à mépriser la beauté petite et brève ».
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POETIQUE : l'absolu littéraire ; théorie de la littérature du romantisme allemand
Philippe Lacoue-labarthe, Jean-Luc Nancy
- SEUIL
- Poetique
- 1 Septembre 1978
- 9782020049368
Avant de faire époque dans la littérature et dans l'art, avant de représenter une sensibilité ou un style (dont on annonce régulièrement le « retour »), le romantisme est d'abord une théorie. Et l'invention de la littérature. Il constitue même, très exactement, le moment inaugural de la littérature comme production de sa propre théorie - et de la théorie se pensant comme littérature. Par là, il ouvre l'âge critique auquel nous appartenons encore.
Poétique où le sujet se confond avec sa propre production, et Littérature close sur la loi de son propre engendrement, le romantisme (nous, en somme), c'est le moment de l'absolu littéraire.
Cela s'est joué vers 1800, à Iéna, autour d'une revue (l'Athenaeum) et d'un groupe (celui des frères Schlegel). Or, depuis bientôt deux cents ans que ce moment a eu lieu, pratiquement aucun des textes majeurs où s'est effectuée une telle opération n'a été traduit en français. La première ambition de ce livre est, par conséquent, de donner à lire certains d'entre eux.
Mais comme la contrainte que le romantisme exerce sur nous est à proportion de la méconnaissance où il a été tenu, on a voulu, chaque fois, accompagner ces textes et en prendre, à notre usage, la mesure théorique. Question, tout simplement, de vigilance : car au fond « l'absolu littéraire », n'est-ce-pas ce qui hante, encore aujourd'hui, notre demi-sommeil théorique et nos rêveries d'écritures ?
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La tradition allemande dans la philosophie
Alain Badiou, Jean-Luc Nancy
- Nouvelles Lignes
- Lignes
- 11 Septembre 2017
- 9782355261749
Y a-t-il une philosophie allemande ? Ou y a-t-il des moments de la philosophie, tantôt française, tantôt allemande, tantôt même française et allemande ? Le xviie constituerait le moment français, le xixe le moment allemand ; et le xxe, le moment franco-allemand - selon Badiou du moins. Nancy pense plutôt que la philosophie allemande a cessé au xxe siècle avec l'exil de ses plus éminents représentants : « ou bien ils ont émigré, ou bien ils ont quasiment tous fait silence quand ils n'ont pas suivi le régime ; un seul [Heidegger] est devenu «archifasciste» » Les grands philosophes allemands sont amplement évoqués, de Kant à Adorno ; Kant, le premier, qui occupe une part non négligeable du dialogue, qui n'est d'ailleurs pas le même pour Badiou et Nancy, que Badiou, dit-il, admire mais n'aime pas, que Nancy, qui lui a consacré sa thèse, lit avec une mansuétude et un intérêt beaucoup plus grands.
Hegel ensuite, que l'un comme l'autre tiennent pour essentiel, quoiqu'ils ne le lisent pas pareillement (leçon qui vaut pour la lecture que chacun fait en général des grandes oeuvres de la philosophie) ; que Nancy lit pour elle-même (dans le texte) mais aussi à la lumière des innombrables interprétations que cette oeuvre a suscitées (de l'histoire de sa réception) ;
Qu'au contraire Badiou lit en quelque sorte à la lettre, « naïvement » dit-il lui-même, comme il dit lire toutes les grandes oeuvres. Question de contemporanéité :
L'un voulant rester leur contemporain, l'autre voulant l'être et d'elles et de ce qui est né d'elles. Nancy :
« [...] nous ne pouvons pas nous rapporter à eux comme à nos contemporains. Nous sommes forcément après, nous les relisons [...] » ; Badiou : « [...] tu dis : les interprétations successives modifient tout ça. Eh bien non, ça ne modifie pas les assertions explicites des philosophes quant à ce qu'est réellement leur projet. »
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Scène
Philippe Lacoue-labarthe, Jean-Luc Nancy
- Christian Bourgois
- Détroits
- 14 Mars 2013
- 9782267024692
Si l'homme est bien « l'existant qui présente », alors il lui aura fallu inventer les outils et les formes de cette présentation : le langage, le dialogue, la représentation. Mais quels sont les enchaînements et les limites de ces formes ? Et comment le théâtre, qui les rassemble, peut-il, via l'espacement de la scène, ne pas les trahir ?
Ce sont ces questions qui trament les deux dialogues ici reproduits : Scène, qui fut publié en 1992 dans la Nouvelle revue de Psychanalyse, et Dialogue sur le dialogue, qui date de 2004 et qui en fut le prolongement.
Deux moments de haute intensité du travail en commun mené par les deux philosophes.
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Amitiés de Bernard Stiegler : douze contributions
Collectif, Jean-Luc Nancy
- Galilee
- La Philosophie En Effet
- 29 Avril 2021
- 9782718610160
La mort de Bernard Stiegler nous a frappés parce qu'elle était complétement imprévue. Mais c'est le contraire qui a lieu : par son imprévisibilité, sa mort ouvre une remobilisation, au sens où il doit s'agir de « produire à nouveau du mouvement ». Loin de s'atomiser dans la mort, Bernard nous y appelle, nous exhortant à comprendre et à éprouver qu'il est temps d'ex-ister hors d'un humanisme de l'homme supposé accompli et égal à lui-même C'est ainsi qu'est né ce petit livre : nous voici onze réunis par l'amitié pour Bernard, c'est-à-dire aussi l'amitié de Bernard pour chacune et chacun de nous. Son don pour l'amitié et de l'amitié n'était une qualité personnelle que parce qu'il était aussi en lui, à travers lui, un don de la pensée, c'est-à-dire de l'expérience de l'illimité.
Aussi sommes-nous réunis ici de manière tout empirique, par des hasards en partie indépendants de nos rapports respectifs à Bernard Stiegler. Nous formons un « nous » par accident selon sa formule pour dire comment il était devenu philosophe. Le seul motif initial a été de lui consacrer un témoignage dans la maison d'édition et dans l'une des collections - « la Philosophie en effet » - où avait commencé la publication de ses oeuvres (et en particulier de La Technique et le Temps). Cet ouvrage est donc aléatoire au sens exact et non « pseudo-aléatoire [car] provenant d'un calcul numérique » Et dans son aléa il espère être contributif comme il aimait à dire.
Jean-Luc Nancy.
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Etude consacrée à l'ouvrage de M. Blanchot intitulé La communauté inavouable. A travers une réflexion sur le communautarisme et le communisme, Jean-Luc Nancy éclaire la préoccupation de l'époque moderne quant au caractère commun des existences humaines.
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La peau fragile du monde
Jean-Luc Nancy
- Galilee
- La Philosophie En Effet
- 27 Février 2020
- 9782718609973
Ni la fin du monde, ni le début d'un autre, ni la suite de l'histoire - mais une extrême fragilité. Ça peut casser, ça peut tenir, ça demande précaution. Moins des projets (même s'il en faut) qu'une circonspection pour notre présent, car c'est en lui que ça se trame ou se défait. Le comble de la fragilité s'atteint dans l'autonomie technologique - aussi économique qu'industrielle et cybernétique. Pour se déprendre de cette autonomie il faut trouver une allonomie : une loi de l'autre, une autre loi et autre chose qu'une loi.
Trouver n'est pas inventer. Il s'agit moins d'une volonté que d'un désir, moins d'une intention que d'une attention, moins d'un savoir que d'un art.
Jean-Luc Nancy
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Démocratie ! hic et nunc
Jean-François Bouthors, Jean-Luc Nancy
- Les Peregrines
- Essai
- 3 Octobre 2019
- 9791025204634
La démocratie traverse une crise majeure. Les peuples doutent de leurs représentants. Certains en appellent à une démocratie « directe », sans médiation, et d'autres consentent à l'instauration de « démocraties illibérales »... Mais que recouvre en réalité le mot « démocratie » ?
Dans cet ouvrage à quatre mains, Jean-François Bouthors et Jean-Luc Nancy reviennent sur ses origines et sur sa spécificité : la démocratie naît de l'effondrement d'un monde devenu caduc et elle construit le peuple comme l'être ensemble d'individus libres et égaux. Mais elle est toujours en écart avec ellemême, jamais achevée. Elle est, en elle-même, un nécessaire (re)commencement, dans une relation complexe avec la technique. Aussi doit-elle s'apprendre, hic et nunc, jusque dans ce qui la dépasse.
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Dans quels mondes vivons-nous ?
Aurélien Barrau, Jean-Luc Nancy
- Galilee
- 22 Septembre 2011
- 9782718608532
« Dans quel monde vivons-nous ? » : le plus souvent, dans cette question, le point d'interrogation vaut autant qu'un point d'exclamation.
Elle sonne à la fois sur le mode de la révolte et sur celui de la résignation. Dans l'usage ainsi fait du mot, ou de l'idée, de « monde » se cache la valeur la plus forte qu'on puisse lui attacher : celle du cosmos, ensemble harmonieux des corps célestes dont les orbes portent les rapports de l'ordre universel, c'est-à-dire tourné vers une unité intégrale. C'est le sens et le balancement de cet ordre et de cet un qui se trouvent donc implicitement interrogés par cette question.
Il se trouve qu'aujourd'hui l'expérience, tant scientifique qu'existentielle, du monde déjoue la postulation « cosmique » dans laquelle la pensée semblait inévitablement devoir se déployer. D'une part, le monde-cosmos est éclaté ou désuni ; d'autre part, l'idée même de « monde » (un, ensemble) ne répond plus ni à l'investigation physique ni à l'interrogation métaphysique : « plurivers » ou « multivers » sont à l'ordre du jour des physiciens tandis que « multiplicité » et « multitude » traversent les sociologies autant que les ontologies.
En un temps où nous disons simultanément que le monde est toujours plus « globalisé » (donc unifié) et que nos modes de vie, de culture sont toujours plus hétérogènes, il faut remettre en chantier cette question : nous continuons à nous considérer comme vivant dans un monde alors qu'il n'est plus certain que nous puissions user encore de ces termes. Nous ne sommes plus ni « dans » ni « devant » le monde, mais celui-ci dérobe et déporte de manière vertigineuse la consistance de sa réalité « en soi ».
Et peut-être ne vivons-nous pas plus dans un monde ou dans plusieurs mondes que le ou les mondes ne se déploient, divergent ou se recoupent en nous et par nous.
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Une réflexion sur le devoir d'obéissance et sa légitimité. L'auteur montre que si obéir n'est pas un acte spontané, il invite à s'interroger sur son sens et sa portée ainsi que sur le concept de désobéissance civile.
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Lacan avec les philosophes
Jacques Derrida, Jean-Luc Nancy, René Major
- PU de Paris Nanterre
- 24 Septembre 2020
- 9782840163619
Cet ouvrage retrace les discussions et réflexions qu'a suscité le colloque "Lacan avec les philosophes", en hommage à Jacques Lacan et à son oeuvre.
En 1991, à l'initiative du Collège international de philosophie, philosophes et psychanalystes ont débattu des rapports multiples et complexes de l'oeuvre de Jacques Lacan avec les philosophes et la philosophie. Le colloque « Lacan avec les philosophes » entendait rendre l'hommage qui lui était dû, dix ans après sa mort, à celui qui, plus que tout autre, a voulu sortir la psychanalyse d'un dangereux repliement sur elle-même et renouer, en innovant, le débat que Freud n'avait cessé d'entretenir avec les intellectuels de son temps sur les questions les plus vives pour la civilisation. Les thèmes essentiels qui jalonnent la pensée de Lacan à partir de l'expérience psychanalytique et avec les philosophes sont abordés: l'éthique; l'idée du symbolisme; Lacan avec Platon; la triplicité du symbolique, du réel et de l'imaginaire; la Parole et la Vérité; le statut de la négation; la théorie du sujet; la psychanalyse et la science moderne; psychanalyse et déconstruction avec Jacques Derrida. Des philosophes soutenant des positions parfois très divergentes, des psychanalystes de divers courants, ont apporté leur contribution à ce colloque qui est devenu une référence pour la pensée et a marqué l'histoire du Collège international de philosophie de son archive inestimable. -
Désirer, qu'est-ce que c'est ? Quelle différence entre désirer, vouloir ou avoir besoin ? Jean-Luc Nancy, auteur fidèle de la collection, s'attache à percevoir comment le désir travaille en nous, et comment nous vivons avec cette force toujours à l'oeuvre, quels que soient nos âges et nos situations.
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Un dialogue entre le philosophe et l'historienne de l'art autour de la rencontre.
D'une rencontre est né un dialogue au sujet de la rencontre : un étonnement partagé de la possibilité qu'ait lieu l'incalculable, l'imprévisible et l'irréductible. Une curiosité pour la justesse de ce qui n'a été ni concerté ni décidé.
Hasard, providence, intrication quantique, rituel, animisme, étreinte ou porosité, pensée ou art sont autant de tentatives de tourner autour de ce qui nous échappe quand nous nous rencontrons. Et autant de façons de se rencontrer là où la philosophie reconnait que l'art lui échappe.