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Arfuyen
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Ce n'est pas un hasard si figure en couverture de ce nouveau livre l'idéogramme kou, en chinois « bouche ». Ce signe se réfère bien sûr d'abord aux petites ouvertures qui donnent leur titre au livre :
Cette « petite lucarne / ouverte // au fond /du tableau » qui semble le faire communiquer, conne dans un tableau de Vermeer, avec un autre monde.
Mais ce signe désigne aussi la bouche béante dans l'instant de l'émerveillement : « elle est venue, dit le poète / l'inattendue l'éblouissante // sitôt / disparue ». Innombrables sont ces instants pour qui sait les accueillir et chaque poème en est comme la trace, peut-être aussi peut-être la clef. Car, écrit Goorma « nul / ne rencontre le poème // sans / se rencontrer ». Le poème n'est pas simple souvenir, mais principe actif. Il nous aide à voir et à entendre.
Comme le poète, le lecteur qui vit profondément le texte doit pouvoir éprouver lui aussi cette étrange impression : « je m'éveille soudain / regardant tout autour // comme venant / de tomber du ciel ». C'est alors que subitement la lucarne s'ouvre à la vision : « le soir appuie / son front noir // sur la vitre / et te regarde ». Et c'est alors que se fait sensible, dans un parfait silence, le passage de la grâce. Car toujours, rappelle le poète, « l'effroi est /grand ouvert // au vertige / de la grâce. » Et ce sont au contraire l'habitude et le confort qui nous empêchent de la recevoir. Au plus sombre des jours, la grâce reste présente en nous : « par le sourire en nous / de la clarté // la grâce demeure / invaincue ».Grand format 14.00 €Sur commande
Ainsi parlait Tome 33 : ainsi parlait saint-Pol-Roux : dits et maximes de vie
Jacques Goorma
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 10 Mars 2022
- 9782845903272
Saint Pol-Roux occupe dans la littérature française une place à part : il est l'héritier direct du romantisme ; il est le fondateur, avec quelques amis, du symbolisme ; enfin il a été salué par les surréalistes comme leur grand précurseur. Bien au-delà de ces mouvements, le génie visionnaire qui éclate dans ses « oeuvres futures » en font l'un des théoriciens les plus hardis de son temps. Mais tout autant que son oeuvre, c'est la personnalité rayonnante du « Mage de Camaret » qui a fasciné ses contemporains et qui donne aujourd'hui encore à ses textes une saveur inimitable : « Saint-Pol-Roux, écrit Max Jacob, aura été le dernier de ceux pour lesquels la Poésie c'est aussi une vie d'apôtre, de Saint, la grandeur des vues, la sublimité des préoccupations, la bonté, la haute honnêteté. » Et le surréaliste Éluard n'est pas moins élogieux : « Quand nous le lisons, tout tremblants, enchantés et les yeux pleins de larmes devant cette beauté si nouvelle et candide, cette beauté qui sourit irrésistiblement à l'homme et aux quatre éléments, un nom nous vient aux lèvres qui nous fait ses enfants : Saint-Pol-Roux le Divin. » Une grande partie des manuscrits de Saint-Pol-Roux a été détruite par l'occupant nazi. Ces pages, dispersées sur la lande et recueillies par des Camaretois, ont été pieusement conservées par Divine, sa fille. Au fur et à mesure des années, ces textes ont été publiés en 23 volumes par Gérard Macé, Alistair Whyte et Jacques Goorma. Le travail d'édition se poursuit aujourd'hui. Ce petit volume de la collection Ainsi parlait est donc un moyen précieux pour découvrir d'une manière synthétique une oeuvre majeure.
Grand format 14.00 €Sur commande
Il ne s'agit pas ici d'un livre de poésie au sens où on l'entend d'ordinaire. Aucun recours ici à la magie du rythme et aux prestiges du lyrisme. Une langue nue, perdue dans la contemplation d'un objet bien présent et qui toujours lui échappe. Le Séjour : rien de plus simple, nous sommes ici, maintenant. Nous en faisons tous chaque jour l'expérience. Et nous savons bien aussi que ce n'est pas pour toujours. Que notre permis de séjour un jour expirera, pour un autre séjour plus mystérieux encore. Car le séjour est mystérieux, comme tout ce qui est trop évident. Qu'est-ce que le Séjour ? Quel est cet ici, où il a lieu ? Quel est ce temps où il a cours ? Et qui est celui-là qui est ici «séjournant» ? Telle est la méditation de ce livre. En épigraphe du Vol du loriot, Goorma avait inscrit une phrase de Thérèse d'Avila. Ici c'est une remarque de Sherlock Holmes : «Je ne vois rien de plus que ce que vous voyez mais je me suis entraîné à le remarquer.» Le livre comporte huit parties, comme autant d'étapes dans l'approfondissement de cette unique méditation, obsédante, entêtante, comme on le dit du parfum d'une fleur. : Le séjour, Le souterrain, Le retour, La rivière, Le secret, Le regard, Derrière la porte, Le jour sait. Pas de digression, pas de facilités, pas de relâchement. Une attention droite, aiguë, sans faille. Et une écriture qui n'est que la fine pointe de cette attention. Voici les premiers mots, qui nous dressent le décor, ou plutôt nous mettent de plain pied dans notre existence actuelle, quotidienne : «Le séjour de l'éveil est dans la clarté de l'esprit, dans cette lumière irradiant toute chose de sa présence. Toute chose n'a lieu qu'en son séjour. Partout circule l'énergie, aucune chose ne serait sans elle ; mais la pierre, la fleur, la terre ne se prennent pas pour autre chose qu'une manifestation de cette énergie, aucune chose ne serait sans elle ; mais la pierre, la fleur, la terre ne se prennent pas pour autre chose qu'une manifestation de cette énergie. Seul l'homme pense être quelqu'un, se détache de sa source jusqu'à l'oublier.» Et, au terme de la méditation, quand Le jour sait, ces presque derniers mots : «Le jour dit à ses fils : la nuit, regardez mes soeurs les étoiles. Je serai parmi elles au milieu de vous. Je suis l'immobile plateforme, la capacité ouverte où le mouvement s'accomplit. Et les millions d'étoiles dans le ciel sont autant de jours. Et nos jours, nos jours sont au fil des jours autant de perles qu'un fil de nuit relie. Un point à l'envers, un point à l'endroit. Jusqu'à se rompre. Elles brillent alors, un instant, avant de rouler sous la table de l'oubli.» C'est de nous que parle ce livre, de nous tous, si nous nous souvenions clairement avec Maître Eckhart, comme l'indique la dernière épigraphe, que tous «nous avons la connaissance immédiate de la vie éternelle».
Grand format 12.00 €à ; hommages, adresses, dédicaces
Jacques Goorma
- Arfuyen
- Les Cahiers D'arfuyen
- 4 Mai 2017
- 9782845902534
Après Le Vol du loriot (2005) et Le Séjour (2009), ce nouveau livre est le troisième de Jacques Goorma que publient par les Éditions Arfuyen.
Sous son apparence énigmatique, son titre résume ce que doit être un livre de poèmes, un remerciement et une offrande. Car ce À n'est autre que celui qui introduit un hommage, une adresse ou une dédicace.
Poèmes offerts donc « À l'hôtesse », « À la mort », « À l'invisible centre », « À l'épreuve », « Au désarroi », « Au ciel », « À la solitude », « À l'aimée », « À l'amour ». Et tant de présences imposantes dans chacune de nos vies.
Mais aussi « À la chevelure, « Au doute », « Au sourire », « Au grain de sa- ble », « À l'errance immobile ». Mais encore « À la mystérieuse espérance » :
« quand il ne reste rien / et que brille entre tes mains / l'os de la lune » Exécuteur testamentaire de Divine, la fille du poète-philosophe Saint-Pol- Roux (1861-1940), Jacques Goorma a consacré au « sage de Camaret », à ce- lui qu'André Breton désignait comme « le seul authentique précurseur du mouvement dit moderne » de nombreux essais et travaux d'édition, chez Rougerie, Seghers et Poésie-Gallimard.
En marge de ses travaux de recherche et de son action au service des poètes, Jacques Goorma est surtout l'auteur d'une oeuvre ambitieuse et juste, publiée chez de nombreux éditeurs. On se bornera à citer : Peau-pierre (Henry Fagne, 1975) ; Nue (Rougerie, 1987) ; Signes de vie (Lieux Dits, 1994) ;
Lucide silence (Lieux-Dits, 2000) ; Parfois (Le Drapier, 2002).
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