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Gaston Bachelard
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«De ce problème, vraiment primordial, posé à l'âme naïve par les phénomènes du feu, la science contemporaine s'est presque complètement détournée. Les livres de Chimie, au cours du temps, ont vu les chapitres sur le feu devenir de plus en plus courts. Et les livres modernes de Chimie sont nombreux où l'on chercherait en vain une étude sur le feu et sur la flamme. Le feu n'est plus un objet scientifique. Le feu, objet immédiat saillant, objet qui s'impose à un choix primitif en supplantant bien d'autres phénomènes, n'ouvre plus aucune perspective pour une étude scientifique. Il nous paraît alors instructif, du point de vue psychologique, de suivre l'inflation de cette valeur phénoménologique et d'étudier comment un problème, qui a opprimé la recherche scientifique durant des siècles, s'est trouvé soudain divisé ou évincé sans avoir été jamais résolu.» Gaston Bachelard.
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L'Eau et les rêves : Essai sur l'imagination de la matière
Gaston Bachelard
- Le Livre de Poche
- Biblio Essais
- 10 Mars 1993
- 9782253060994
C'est près de l'eau que j'ai le mieux compris que la rêverie est un univers en émanation, un souffle odorant qui sort des choses par l'intermédiaire d'un rêveur. Si je veux étudier la vie des images de l'eau, il me faut donc rendre leur rôle dominant à la rivière et aux sources de mon pays.
Je suis né dans un pays de ruisseaux et de rivières, dans un coin de la Champagne vallonnée, dans le Vallage, ainsi nommé à cause du grand nombre de ses vallons. La plus belle des demeures serait pour moi au creux d'un vallon, au bord d'une eau vive, dans l'ombre courte des saules et des osières.
G. B.
À l'écoute de l'eau et de ses mystères, Gaston Bachelard entraîne son lecteur dans une superbe méditation. Plongée fascinante depuis les surfaces brillantes et claires, où naissent les images fugitives, jusqu'aux profondeurs obscures, où gisent mythes et fantasmes.Le texte d'un philosophe éruditmétamorphosé en poète. -
La Poétique de l'espace explore, à travers les images littéraires, la dimension imaginaire de notre relation à l'espace, en se focalisant sur les espaces du bonheur intime. Le « philosophe-poète » que fût Gaston Bachelard entend ainsi aider ses lecteurs à mieux habiter le monde, grâce aux puissances de l'imagination et, plus précisément, de la rêverie. Aussi l'ouvrage propose-t-il tout d'abord une suite de variations poético-philosophiques sur le thème fondamental de la Maison, de celle de l'être humain aux « maisons animales » comme la coquille ou le nid, en passant par ces « maisons des choses » que sont les tiroirs, les armoires et les coffres.
Il ouvre de la sorte une ample réflexion sur l'art d'habiter le monde, impliquant une dialectique de la miniature et de l'immensité, puis du dedans et du dehors, qui s'achève par une méditation des images de la plénitude heureuse, condensant les enjeux anthropologiques, métaphysiques et éthiques de cette oeuvre sans précédent.
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Le droit de rêver : Édition établie par Jean-Philippe Pierron
Gaston Bachelard
- Puf
- Quadrige
- 20 Mars 2024
- 9782130814283
Florilège d'écrits publiés sur une période de plus de vingt ans, Le Droit de rêver , édité à titre posthume en 1970, donne à découvrir ou à redécouvrir la philosophie de Gaston Bachelard à travers de courts textes inspirés d'oeuvres plastiques (Monet, Chagall, Flocon...) ou littéraires (Poe, Éluard, Paulhan...) qui interrogent la dimension sensible de nos existences. Ainsi y trouvera-t-on des réflexions inspirées sur la rêverie solitaire ou radiodiffusée, sur le rêve nocturne et la méditation, à la croisée des savoirs les plus variés (physique, métaphysique, psychologie, anthropologie...). Augmentée d'un dossier critique, cette nouvelle édition précise les sources textuelles et iconographiques des oeuvres commentées. Elle réinscrit cette pensée dans le tissu des amitiés et des engagements d'un philosophe résolu à se faire le contemporain des créations culturelles les plus avancées de son époque. Au-delà de leur stimulante variété, ces écrits nous conduisent au coeur d'une philosophie de l'imagination attachée à promouvoir une esthétique subversive, aux enjeux éthiques et politiques insoupçonnés.
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L'Air et les songes : Essai sur l'imagination du mouvement
Gaston Bachelard
- Le Livre de Poche
- Biblio Essais
- 9 Septembre 1992
- 9782253061007
Tous les êtres qui aiment la grande rêverie simplifiée, simplifiante, devant un ciel qui n'est rien autre chose que « le monde de transparence », comprendront la vanité des « apparitions ». Pour eux, la « transparence » sera la plus réelle des apparences. Elle leur donnera une leçon intime de lucidité. Si le monde est aussi volonté, le ciel bleu est volonté de lucidité. Le « miroir sans tain » qu'est un ciel bleu éveille un narcissisme spécial, le narcissisme de la pureté, de la vacuité sentimentale, de la volonté libre. Dans le ciel bleu et vide, le rêveur trouve le schème des « sentiments bleus » de la « clarté intuitive », du bonheur d'être clair dans ses sentiments, ses actes et ses pensées. Le narcisse aérien se mire dans le ciel bleu.
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Recueil d'articles dont la première édition a été publiée en 1972 dans la collection Bibliothèque française contemporaine.
L'Engagement rationaliste suit l'intégralité de la trajectoire de Gaston Bachelard. Composé, titré et préfacé par Georges Canguilhem, ce recueil s'ouvre avec un manifeste épistémologique révolutionnaire (« Le surrationalisme ») rédigé en soutien au Front populaire, et s'achève avec l'éloge de Jean Cavaillès, l'ami chef de la Résistance assassiné par les nazis, manifestant ainsi le caractère engagé de l'épistémologie. Cet engagement consiste en premier lieu à suivre la science dans ses progrès : « il faut que le rationaliste soit de son temps, et j'appelle de son temps, du temps scientifique, de la science du temps que nous vivons actuellement ». Un tel rationalisme révise ses connaissances, ses méthodes et jusqu'à ses principes. Il ne lutte pas seulement contre le sens commun, mais aussi contre des normes de scientificité héritées du passé. Cette posture résolument progressiste résonne avec d'autres positions avant-gardistes. La présente édition, présentée et commentée par Vincent Bontems, précise l'origine des textes, restitue leur contexte, et identifie la source des citations et des concepts, afin d'éclairer le sens des engagements de la pensée et de l'existence de Bachelard.
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"Certains poètes dévorent ou assimilent l'espace?; on dirait qu'ils ont toujours un univers à digérer. D'autres poètes, beaucoup moins nombreux, dévorent le temps. Lautréamont est un des plus gros mangeurs de temps." Gaston Bachelard
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« L'exigence phénoménologique à l'égard des images poétiques est d'ailleurs simple : elle revient à mettre l'accent sur leur vertu d'origine, à saisir l'être même de leur originalité et à bénéficier ainsi de l'insigne productivité psychique qui est celle de l'imagination. » Mais comment et pourquoi vouloir inscrire les images poétiques créées par la rêverie, temps distendu, fuite hors du réel, dans « le lourd appareil philosophique qu'est la méthode phénoménologique ? » C'est le défi paradoxal auquel répond Gaston Bachelard dans ce livre :
« J'ai choisi la phénoménologie dans l'espoir de réexaminer d'un regard neuf les images fidèlement aimées ».
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Avec La Terre et les rêveries du repos, Bachelard examine « les images du repos, du refuge, de l'enracinement. » Traversant les rêveries de l'intimité matérielle, il expose comment l'imagination s'efforce de parvenir à l'intérieur des choses. Il se penche sur les grandes images du refuge (la maison, le ventre, la grotte, etc.) et analyse comment elles participent d'un « même mouvement vers les sources du repos ».
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Le Rationalisme appliqué , publié en 1949, suit des ouvrages connus du grand public : Le Nouvel Esprit scientifique (1934), La Formation de l'esprit scientifique (1938) et La Philosophie du non (1940). C'est un livre de maturité. Bachelard y concentre les thèses essentielles de sa philosophie des sciences. Mais leur portée ne se limite pas à éclairer les sources, les méthodes et les résultats des sciences jusque dans les régions spécialisées du savoir. Elles touchent l'histoire des sciences, la cité scientifique, les systèmes philosophiques, l'école, l'éducation, la culture, jusqu'à la destination de l'homme. En effet, la réflexion bachelardienne sur le rationalisme appliqué dépasse la seule épistémologie pour proposer une leçon de vie en écho à celle issue de sa réflexion sur l'imagination poétique.
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Penser le temps peut aider à mieux vivre, à condition de se défaire des métaphores qui assimilent la durée à un flux ininterrompu ou à une continuité mélodique. Contre Bergson, Bachelard soutient que la durée, loin d'être un tissu indéchirable, une enveloppe qui nous berce ou qui nous porte, a un caractère essentiellement composite. Elle se forme sur la base discontinue des actes de l'esprit. Pour vérifier cette thèse, Bachelard aborde tour à tour la psychologie de la mémoire et de l'action volontaire, les formes de la causalité en physique, l'observation des phénomènes quantiques, l'esthétique musicale et poétique, les compositions temporelles du sentiment, de la pensée abstraite et de la vie morale. Il en dégage cette leçon générale : durer, c'est ordonner de loin en loin des instants actifs ; c'est composer des rythmes. L'approfondissement métaphysique de cette idée conduit Bachelard à dégager ce qu'il tient pour le noyau « dialectique » de l'expérience temporelle, et plus généralement de la vie de l'esprit : l'oscillation entre activité et repos, être et néant. Le projet de « rythmanalyse » sur lequel débouche cette étonnante enquête suggère que le secret philosophique du repos est dans une existence bien rythmée. De nombreuses applications permettent d'en vérifier l'idée : de l'homéopathie à la chronobiologie, en passant par le travail poétique des ambivalences sentimentales ou l'analyse de « l'état lyrique ». Accompagnée d'une présentation, de notes explicatives, d'une table analytique, d'un index et d'une bibliographie, cette édition permettra à chacun de prendre la mesure de l'originalité et de l'audace d'un essai de philosophie expérimentale qui n'a rien perdu de son actualité depuis sa première publication en 1936.
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« Saisir la pensée scientifique contemporaine dans sa dialectique et en montrer ainsi la nouveauté essentielle, tel est le but philosophique de ce petit livre. » Cette phrase de Gaston Bachelard donne l'ambition du projet.
En prenant pour modèle la révolution axiomatique des géométries non-euclidiennes, Bachelard démontre dans cet ouvrage publié pour la première fois en 1934 la nouveauté des théories physiques contemporaines - théorie de la relativité restreinte et générale et mécanique quantique. Celles-ci ont modifié les bases du savoir et rompu avec les représentations classiques. Bachelard en induit la nécessité de réviser en profondeur nos conceptions métaphysiques et les images qui s'y rattachent. Il analyse ainsi comment la relativité einsteinienne transforme les notions de temps et d'espace et la microphysique périme la notion de « chose ».
À la lumière de ses analyses, la méthode scientifique apparaît comme « noncartésienne », c'est-à-dire qu'elle ne s'appuie plus sur un fondement absolu et des idées simples mais consiste, au contraire, à réviser constamment ses hypothèses pour mieux épouser la complexité des phénomènes.
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L'Intuition de l'instant
Gaston Bachelard
- Le Livre de Poche
- Biblio Essais
- 7 Septembre 1994
- 9782253941972
La durée intime, c'est toujours la sagesse. Ce qui coordonne le monde, ce ne sont pas les forces du passé, c'est l'harmonie tout en tension que le monde va réaliser. On peut parler d'une harmonie préétablie dans les choses, il n'y a d'action que par une harmonie préétablie dans la raison. Toute la force du temps se condense dans l'instant novateur où la vue se dessille, près de la fontaine de Siloë, sous le toucher d'un divin rédempteur qui nous donne d'un même geste la joie et la raison, et le moyen d'être éternel par la vérité et la bonté.
Gaston Bachelard.
Qu'est-ce que le temps ? Que faut-il entendre par « durée », « instant », « moment » ? Y a-t-il un fondement à la réalité ? Pour Gaston Bachelard, la vérité est avant tout une histoire, une perception du vrai, admise aujourd'hui, niée demain ; le monde est imaginé avant d'être vu et remémoré.Un essai limpide, qui est aussi une excellente introduction à une philosophie originale où le poème et le théorème ne s'excluent pas. Un hommage de la pensée à la pensée.
Suivi de l'Introduction à la poétique de Bachelard par Jean Lescure. -
La formation de l'esprit scientifique ; contribution à une psychanalyse de la connaissance
Gaston Bachelard
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 3 Mai 2000
- 9782711611508
Pour Bachelard, le véritable esprit scientifique se manifeste surtout dans l'attitude qui consiste à reconnaître et à poser les questions : « S'il n'y a pas eu de question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit ». Allant à l'encontre de toute promotion d'une méthode unitaire, nécessairement limitée et réductrice, Bachelard montre en quoi la pensée scientifique se construit en surmontant les divers obstacles épistémologiques (empiriques, ontologiques, heuristiques ou conceptuels), qui entravent cette perception des problèmes et des conditions de leur résolution.
Cet ouvrage fondamental, qui se présente comme une « contribution à la psychanalyse de la connaissance », offre ainsi une véritable exploration de la démarche scientifique en même temps qu'une réflexion majeure sur l'histoire des sciences et de ses concepts. -
« Alors, si le rêveur de flamme parle à la flamme, il parle à soi-même, le voici poète. En agrandissant le monde, le destin du monde, en méditant sur le destin de la flamme, le rêveur agrandit le langage puisqu'il exprime une beauté du monde. Par une telle expression pancalisante, le psychisme lui-même s'agrandit, s'élève. La méditation de la flamme a donné au psychisme du rêveur une nourriture de verticalité, un aliment verticalisant. Une nourriture aérienne, allant à l'opposé de toutes les «nourritures terrestres», pas de principe plus actif pour donner un sens vital aux déterminations poétiques. »
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« Je ne crois pas nécessaire de camper ici un portrait de Bachelard. Toute la presse s'en est chargée dans la dernière année de sa vie. Elle n'a rien laissé ignorer de cet homme trapu, râblé et d'une corpulence tout à fait 1900. (.). Tout le monde sait maintenant qu'il avait le visage même du philosophe, tel du moins que le rêve l'imagination populaire. On en a admiré la chevelure romantique et la barbe peu soucieuse du ciseau. Ses familiers, ses étudiants savent seuls qu'il avait l'accueil jovial, la parole vive et que son rire était toujours prêt à fuser aux bons mots - et même aux calembours, à ceux des autres comme aux siens - que la conversation faisait jaillir. Bachelard forçait la sympathie dès l'abord : il n'est pas si commun de voir un grand esprit sous l'apparence d'un homme simple et comme ordinaire. Il avait conquis la mienne dès notre première rencontre, un an après la publication de son Lautréamont. Je veux dire ici ma reconnaissance à Albert Béguin... C'est à lui que je suis redevable d'être l'éditeur de Bachelard ; de Bachelard de qui les quatre livres majeurs qu'il m'a donnés ont été la semence d'où est née la critique nouvelle. » - José Corti, Souvenirs désordonnés.
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Dernier ouvrage d'épistémologie de Gaston Bachelard, Le Matérialisme rationnel (1953) étudie la chimie, définie comme la science des transformations et des créations matérielles. Il commence par interroger les conditions d'émergence de cette science, en soulignant la rupture qu'elle a dû opérer avec l'alchimie et la cosmologie, où Bachelard décèle le jeu de l'imaginaire et les symboles de l'inconscient. À travers une lecture philosophique passionnée des traités scientifiques, il pose ensuite de manière remarquablement précise la question des relations entre chimie contemporaine et physique nucléaire. Il y voit une rencontre historique entre deux rationalismes régionaux et cherche à préciser les termes de l'unification de ces deux traditions théoriques et expérimentales. Il montre enfin que la nouvelle ontologie de l'énergie qui émerge au croisement de ces deux disciplines déborde de toutes parts les catégories philosophiques traditionnelles.
Cet ouvrage est présenté dans une nouvelle édition critique comportant une présentation, des notes explicatives, une table analytique, un index et une bibliographie.
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Contradictions. Il établit le profil épistémologique de l?évolution, du réalisme naïf au surrationalisme en passant par le rationalisme classique et élargit le domaine de l?intuition à ce qu?il appelle une « intuition travaillée » s?exerçant dans un espace non analytique.
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La dialectique de la durée (5e édition)
Gaston Bachelard
- Puf
- Quadrige
- 27 Septembre 2013
- 9782130626237
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Les intuitions atomistiques
Gaston Bachelard
- Vrin
- Bibliotheque Des Textes Philosophiques
- 22 Mars 2016
- 9782711625819
Sixième livre de Gaston Bachelard, Les Intuitions atomistiques (1933), constituent une curiosité dès son sous-titre : essai de classification. Loin de la méthode habituelle des philosophes, familiers des monographies, l'auteur se livre ici à des comparaisons de doctrines. Une discontinuité révélant des symétries et des antisymétries, deux systèmes de pensées, ramenés à leurs « intuitions », sont parfois réductibles à une forme unique. L'auteur n'hésite donc pas à regrouper des mondes que tout sépare : l'atomistique ancienne de Démocrite et Lucrèce, l'atomisme positiviste et criticiste, l'atomisme axiomatique de la physique moderne. Bachelard n'est pas un historien. C'est un classificateur.
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L?imagination comme une puissance majeure de la nature humaine », il a ainsi ouvert de nouveaux espaces de méditation et de réflexion philosophiques dont s?inspirent encore de nombreux philosophes.
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Beloved and contemplated by philosophers, architects, writers, and literary theorists alike, Bachelard''s lyrical, landmark work examines the places in which we place our conscious and unconscious thoughts and guides us through a stream of cerebral meditations on poetry, art, and the blooming of consciousness itself.br>br>Houses and rooms; cellars and attics; drawers, chests and wardrobes; nests and shells; nooks and corners: no space is too vast or too small to be filled by our thoughts and our reveries.br>br>With an introduction by acclaimed philosopher Richard Kearney and a foreword by author Mark Z. Danielewski.>