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Florian Rodari
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GERARD DE PALEZIEUX a commencé dès l'immédiat après-guerre une oeuvre de peintre, de dessinateur et de graveur à tel point en dehors de tous les circuits de la mode que c'est seulement au cours de ces dernières années qu'un plus large public a enfin pu prendre la mesure de son art, grâce à de nombreuses expositions et à leurs catalogues.
En revanche, très tôt, les meilleurs poètes, en Suisse romande comme en France, ont été attirés par les vertus de cette peinture capable de suggérer avec une sobriété exemplaire une réalité qu'eux-mêmes ne cessaient de poursuivre dans leurs textes. Gustave Roud parle dès 1954 d'une démarche particulière où " tout se concerte... pour parvenir à une lente capture de l'objet par la tendresse et la douceur " ; Maurice Chappaz désigne à plusieurs reprises le peintre comme une sorte de frère en mélancolie, menant dans le silence et la discrétion un combat semblable au sien ; enfin Philippe Jaccottet, l'ami qui a révélé au peintre la lumière de Grignan et de la Haute-Provence, a, au gré de ses Remarques sur Palézieux, admirablement situé cette oeuvre dans ses racines et ses prolongements.
Aujourd'hui, c'est le poète Yves Bonnefoy, auteur de nombreux essais critiques sur la peinture, qui interroge l'art de Palézieux et le replace dans une longue tradition du regard qui nous vient de la Renaissance italienne et perdure chez certains artistes, malgré les ruptures et les professions de foi qui annoncent depuis si longtemps la mort de la peinture de chevalet.
Dans une approche plus biographique, Florian Rodari retrace la géographie intime de Palézieux et explique la récurrence de certains de ses thèmes iconographiques ainsi que le choix des nombreuses techniques de peinture, dessin et gravure, que l'artiste maîtrise souverainement tout en les remettant sans cesse en question. Cet ouvrage est illustré de nombreuses reproductions qui restituent avec une qualité exceptionnelle toutes les subtilités du dessin à la mine d'argent et l'onctuosité des craies, ou encore la profondeur musicale des lavis ; il permet au lecteur de savourer pleinement la gamme des couleurs formant la palette si raffinée de l'aquarelliste.
Du même coup, ce livre démontre de façon évidente la place occupée par cette oeuvre qui s'impose au rang des plus sensibles et des plus cohérentes.
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Cet ouvrage accompagne une série d'expositions des 'uvres réunies au cours de son existence par Jean Planque qui, entre 1954 et 1972, travailla comme conseiller au service de la galerie Beyeler. Né dans un milieu modeste Jean Planque se passionna dès le début des années trente à la peinture et grâce à son exigence et à une série de hasards heureux réussit à exercer sa passion en agissant à Paris comme conseiller de la jeune galerie Beyeler de Bâle. Sa curiosité et son enthousiasme lui permirent de lier connaissance avec les plus grands artistes de son siècle, notamment Bissière, Picasso et Dubuffet qui le traitaient comme un égal.
Le caractère spécifique de cette collection tient non seulement au fait qu'elle est composée d''uvres d'artistes parmi les plus importants de ce siècle, mais surtout qu'elle révèle une rare cohérence entre chaque pièce conservée. Elle est le fruit d'un regard enthousiaste sur la peinture du XXe siècle, d'un regard soucieux de comprendre ce qui constitue le secret d'un art qui se sera efforcé, pendant plusieurs décennies, de changer les habitudes de voir, de briser le bon goût établi par la tradition. Jean Planque a souvent raconté combien l'avait ébranlé le fait de découvrir les ' gribouillis enfantins ' de Klee au musée de Bâle, combien la rencontre avec Picasso et les enseignements de Jean Dubuffet l'avaient peu à peu convaincu de ' désapprendre ' la peinture, de se défaire des idées reçues qu'il s'était formées à son sujet. Ses choix, qui sont ceux d'un artiste se mesurant constamment à ses maîtres, traduisent admirablement cette recherche d'un émerveillement hors des convenances, cette quête de la spontanéité. De Cézanne à Picasso, de Degas à Bonnard, de Van Gogh à Rouault, d'Auberjonois à Schüpfer, de Dubuffet à Kosta Alex, un unique souci aura conduit son 'il : aucune concession à l'imagerie, à la joliesse, à la vulgarité ; au contraire, poursuite exclusive de l'efficacité, de la profondeur, de la solidité du langage pictural.
Cet important ouvrage, richement illustré contient non seulement le descriptif des 'uvres qui sont désormais la propriété de la Fondation Jean et Suzanne Planque mais des commentaires largement empruntés aux notes laissées par le collectionneur, témoignage inestimable sur la vie artistique à Paris dans les années soixante. Il réunit également des essais de conservateurs et spécialistes qui éclairent quelques-uns des principaux aspect de la collection. En outre plusieurs amis évoquent la figure si attachante du collectionneur.
Ouverture de l'exposition sur la collection de Jean Planque au musée de l'Ermitage de Lausanne le 31 mai au 26 août 2001.
L'exposition sera présentée ensuite au Kunstmuseum de Winthertur à partir du 7 septembre 2001, puis au musée Cantini de Marseille en 2002.
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Robert Nanteuil ; graveur du roi
Laurent Laz, Maxime Préaud
- Cinq Continents
- 14 Mars 2013
- 9788874396481
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Picasso ; les 347 collection jean planque
Nicole Minder, Piero Crommelynck
- Somogy
- 12 Septembre 2001
- 9782850564789
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Pietro Sarto
Laurence Chauvy, Pierre Darier
- Bibliotheque Des Arts
- Maitres D'hier Et D'aujourd'hui
- 24 Mai 2012
- 9782884531702
Dans le milieu des artistes et des galeries, c'est à l'Atelier de Saint-Prex que le nom de Pietro Sarto est associé. Tant d'artistes en effet y sont allés approfondir leurs connaissances en matière de taille-douce, d'eau-forte, de lithographie ou d'héliogravure.
Mais Sarto est aussi un peintre. Un maître du paysage et de la nature morte.
Arpenteur des paysages de son pays, travaillant inlassablement à résoudre la question de la perspective, véritable quête, notre peintre écoutera à l'occasion de ses séjours parisiens, les conseils d'Albert Flocon, le grand théoricien de la perspective curviligne. Comme l'écrit le critique A. Layaz : « . Dans une sorte de basculement des éléments terre/eau/ciel sous-tendus par les contrastes matière et non-matière, par les tons chauds et froids, une forme de transcendance se dégage par toutes les nuances aux interstices des rythmes sur la toile ou le papier. Vous êtes dans le tableau, ou tout au moins avec le sujet. » Ce livre permet de revisiter l'art de Pietro Sarto à travers quelque 120 oeuvres qui couvrent plus d'un demi-siècle de création.
Cet ouvrage collectif, rédigé par un historien de l'art réputé (Florian Rodari), une journaliste du Temps (Laurence Chauvy) et un grand collectionneur (Pierre Darier) est complété par une biographie exhaustive, d'une part, qui rend notamment compte de toutes les années parisiennes (1950-1959) de Sarto si riches en rencontres diverses (outre Flocon : Johnny Friedlaender, Gaston Bachelard, le célèbre galeriste Pierre Loeb ou encore André Schwarz-Bart devenu un ami). Enfin, une liste des expositions et une bibliographie, qui comporte les ouvrages illustrés par Sarto, font de ce livre un ouvrage de référence.