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Bartillat
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Dans une salle de concert, où se tient un drame musical à la mode, se rencontrent Christopher et Catherine. Aussitôt un coup de foudre se produit. Elle porte un chapeau minuscule qui convient à sa petite taille, alors qu'il porte en lui l'ardeur de la jeunesse. Entre les deux se noue une passion irrésistible. S'il s'agit pour lui d'un premier amour intense, elle est quant à elle veuve, mère d'une fille qui a épousé un clergyman campagnard âgé et qui attend un enfant. Catherine vit le décalage de son âge avec beaucoup de tourment. Pourquoi sa fille aurait-elle le droit d'épouser un homme plus âgé et elle ne pouvoir connaître une passion amoureuse ? Quelle différence ?
Elizabeth von Arnim aborde le sujet avec son humour habituel, sa finesse constante. Elle sait décrire toutes les variations de l'arc-en-ciel de l'amour de la passion à la résignation. Cette romance montre aussi les combats d'une femme avec ses incertitudes et ses hésitations pour affronter les assauts du temps. En un sens, Elizabeth von Arnim annonce une Anita Brookner. -
Elizabeth von Arnim est née en Australie au sein d'une famille anglaise.
A la fin de ses études, cette cousine de la très célèbre Katherine Mansfield part en Europe et rencontre en Italie un aristocrate prussien dont elle devient la femme. Le couple s'installe aux confins de la Prusse, en Poméranie dans un domaine isolé et sauvage. C'est là qu'Elizabeth commence à rédiger une sorte de journal intime dans lequel avec un esprit très fin et anglais, plein d'humour et de distance, elle expose la difficulté de créer et même d'avoir le droit d'aimer "un jardin à soi".
A travers les moindres détails de l'élaboration du jardin, vont s'opposer le libre et le géométique, le sinueux et le rectiligne, le beau et l'utile, la solitude contre le groupe. Les critères esthétiques du jardin anglais apparaissent au fil des pages, la liberté qu'ils incarnent sont une philosophie de vie, une symbolique forte. L'Allemagne du Nord en 1900...L'univers de Theodor Fontane et de Thomas Mann.
L'occasion pour Elizabeth von Arnim de tracer des portraits de femmes ancrées dans la rigidité germanique et de prôner par l'exemple d'autres critères de vie et de plaisir. Les rudes paysages de la Poméranie imposent une présence obsédante d'une nature presque primitive et les efforts d'Elizabeth pour créer un jardin allemand qui n'est autre qu'un vrai jardin anglais avec les méthodes pittoresques qui séduiront tous les jardiniers amateurs, font que ce livre n'est pas le simple divertissement d'une comtesse oisive mais l'impossible tentative d'apprivoiser une Allemagne à la barbarie splendide autant que menaçante grâce à l'art tout anglais des jardins.
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Après le succès d'Elizabeth et son jardin allemand, L'Été solitaire, paru en 1899, est la poursuite du journal d'Elizabeth von Arnim et la chronique d'un été à la campagne. Trois ans après son installation à Nassenheide, la jeune comtesse a été rejointe par son mari, "l'Homme de colère", qui s'est pris de passion pour l'agriculture. Le charme de ce roman vient du décalage entre le ton si anglais de la romancière et l'univers de l'Allemagne du Nord qu'elle décrit, si différent dans ses mentalités.
À nouveau on retrouvera le ton si libre et pertinent qui a fait les succès des livres précédents d'Elizabeth von Arnim.
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Elizabeth Von Arnim conte ici l'histoire d'une jeune princesse allemande, parfaite à tous points de vue. Priscilla n'a qu'un défaut : avoir été instruite par le pompeux professeur Fritzing. Fort imprudemment, celui-ci a éveillé chez la jeune fille un goût pour la liberté et une passion pour la vie ordinaire.
Quand un prince tout aussi parfait demande sa main, Priscilla décide de s'enfuir loin du château paternel et de cette vie monotone, contraignant Fritzing à l'aider. Ils arrivent en Angleterre, s'installent dans un petit village, où Priscilla fait l'amère expérience de la vie et de ses contingences : la nécessité de l'argent, d'un logement confortable et de repas... Elle découvre aussi l'intérêt que peuvent prendre les garçons à une belle jeune fille, ce qui l'amène à une position délicate.
Quand on assassine une vieille femme du village afin de lui dérober l'aumône extravagante offerte par Priscilla, celle-ci comprend alors qu'elle se trouve dans une situation inextricable. Heureusement, le prince, aussi amoureux qu'efficace, la retrouve et Priscilla se laisse facilement persuader de redevenir princesse.
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« La plus amusante histoire de l'année » écrivit le Punch lorsque parut En caravane. Pleinement maîtresse de son art, la romancière prenait une revanche pleine de drôlerie sur son mari, « l'homme de colère » que nous avons appris à connaître dans Elizabeth et son jardin allemand et dans L'Été solitaire. Conservateur, nationaliste à tous crins, amateur de bonne chère, pingre, égoïste, vaniteux, condescendant envers ls femmes, les animaux et les étrangers, c'est lui qui parle ici à la première personne, dans un journal intime fictif où il raconte le voyage que sa femme et lui firent en Angleterre. Ces vacances vont révéler les voyageurs à eux-mêmes au cours d'aventures burlesques.
Fondé sur un voyage en caravane bien réel qu'Elizabeth von Arnim avait fait en compagnie du romancier E.M. Forster, de ses filles et de quelques amies -et qui fut d'ailleurs l'occasion d'une rencontre avec Henry James dans sa demeure de Rye -, En caravane connut un immense succès et lança la mode du caravanning. Mais pour nous, c'est à la fois une merveilleuse introduction à l'Angleterre et à l'Allemagne du début du siècle, et le roman le plus drôle, le plus gai, le plus enlevé d'Elizabeth von Arnim.
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- Un livre complètement inédit d'Elizabeth von Arnim en français.
- Dans ce texte bref, l'auteur montre un exceptionnel talent de sensibilité et de grâce pour ce qui touche au souvenir d'enfance.
- Ressortie concomittante de son chef-d'oeuvre :
Elizabeth et son jardin allemand.
Le Jardin d'enfance est un chapitre oublié d' Elizabeth et son jardin allemand que Francois Dupuigrenet Desroussilles, son traducteur, a découvert au cours de recherches pour une biographie d'Elizabeth Von Arnim. Il est proposé aujourd'hui en une édition séparée, comme Elizabeth l'avait fait elle-même en 1900, qui accompagne une réédition du Jardin allemand.
Dans ce récit du retour de la narratrice à sa maison natale Elizabeth, nouvelle Alice, retrouve le pays des merveilles qu'avait été pour elle le jardin d'enfance qu'elle chercha à reconstituer en créant dans son domaine de Prusse orientale un Jardin allemand. Cet admirable texte, au romantisme onirique proche du Grand Meaulnes d'Alain-Fournier comme du Voyage au phare de Virginia Woolf, est le complément nécessaire du Jardin allemand dont il éclaire la genèse et auquel il donne sens.
Voici les premières lignes du livre qui donnent un avant-goût de l'atmosphère du récit :
Lorsque la grisaille de novembre s'en vint couvrir d'un long manteau de nuages bas et sombres le bistre des champs labourés, et l'émeraude éclatant des céréales d'hiver, cet alanguissement du temps me pesa et je fus prise du désir de retrouver les joies, les caresses, les consolations de l'enfance, et sa confiance rassurante dans l'infaillibilité des aînés. Un appétit de quiétude avait envahi mon âme fatiguée d'indépendance et de responsabilités. A la recherche d'un soutien, d'un réconfort qui dissiperait mon humeur mélancolique, je trouvais le présent vide, l'avenir morne, les fantômes du passé me happèrent. Pourquoi ne pas aller revoir l'endroit où j'étais née et où j'avais vécu si longtemps ? l'endroit où j'avais été aussi magnifiquement heureuse que splendidement misérable car, proche du ciel comme de l'enfer, je pouvais chevaucher une nuée glorieuse un jour et, le lendemain, sentir les eaux profondes du désespoir se refermer au dessus de ma tête ?