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Ceci n'est pas une publicité. C'est un post Instagram. Une photo de l'anniversaire de Kylian Mbappé.Il se trouve que le sportif porte un pull Dior-impossible de rater le logo. Et que ledit pull est épuisé le lendemain. Mbappéle reconnaît lui-même, il a perdu sa «spontanéité». Mais au moins, lui porte des vrais.
Car ceci n'est pas une paire de Nike. Certes, elles y ressemblent, peut-être sortent-elles des mêmes usines, au Vietnam. Mais les sneakers sont faciles à contrefaire. Les amateurs s'y perdent. Aussi certains vont-ils jusqu'à rechercher des fausses, parfois de meilleure qualité. Mais pas pour faire du sport. Hors de question de suer en survêtement de nos jours. C'est le principe du sportwear, dans lequel s'engouffrent les marques de luxe, pour séduire leurs nouveaux marchés, plus jeunes, en Asie.
Ceci n'est pas une salle de sport, d'ailleurs. Les vestiaires ont des airs de hammam d'hôtel 4-étoiles. L'accueil de comptoir Grands Voyageurs, avec wifi, smoothies et leggings à vendre. C'est le service qui permet aux marques de se distinguer désormais. Car un paradoxe les guette: comment conserver la valeur-et donc le prix- de produits dont la production est de plus en plus industrialisée ?
Dans ce numéro «Ceci n'est pas», nous déclinerons: «Ceci n'est pas un fleuron industriel», à propos d'Atos, «Ceci n'est pas une rivière», à propos de l'Albarine, cours d'eau intermittent, ou encore «Ceci n'est pas un départ», à propos du rêve fou sans cesse repoussé de Jean Bouchet, alpiniste navigateur, qui va partir, c'est sûr, cette année aux Malouines retrouver son père spirituel.
Bonne lecture.
Elsa Fayner, rédactrice en chef
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« L'eau source de vie » n'est pas seulement un slogan publicitaire, c'est une réalité indiscutable. Aucun être vivant sur Terre, animal, végétal ou microbien, ne peut survivre sans eau. La vie est apparue dans l'océan primitif, il y a trois milliards d'années, sous forme de micro-organismes unicellulaires qui se sont développés, diversifiés et complexifiés pendant plus de deux milliards d'années pour donner des être vivants pluricellulaires, nos lointains ancêtres. Il y a 400 millions d'années, la terre ferme a été colonisée par des êtres vivants qui ne se sont pas pour autant affranchis de l'eau. « L'eau n'est pas nécessaire à la vie, elle est la vie » (Antoine de Saint-Exupéry). Rappelons enfin que les milieux aquatiques et les zones humides en bon état stockent 30 % du carbone terrestre et atténuent les inondations, et qu'une partie du cycle vital de 40 % des espèces animales et végétales se déroule dans l'eau.
« L'eau source de mort » est une réalité aussi indiscutable : selon l'ONU, 1,1 milliard d'êtres humains n'ont pas accès à l'eau potable et 2,6 milliards vivent sans système d'assainissement adapté. L'eau contaminée tue 2,6 millions de personnes chaque année. Sa contamination microbiologique est à l'origine de la transmission de maladies potentiellement mortelles : diarrhée, dysenterie, choléra, fièvre typhoïde et poliomyélite. Un enfant meurt d'une maladie liée à la pollution de l'eau toutes les huit secondes, et selon l'OMS « la bonne qualité de l'eau de boisson fait davantage pour la santé publique que n'importe quel vaccin ou médicament ». En France, les ARS (Agences régionales de santé) rapportent qu'en 2021 12 millions de nos concitoyens, soit 20 % de la population nationale (43 % en Bretagne), ont bu une eau non conforme aux critères de qualité, essentiellement du fait de la présence de pesticides d'origine agricole.
En raison du progrès des connaissances et de l'évolution des techniques, on pouvait espérer que cette situation catastrophique s'améliore. Il n'en est rien. En 2000, 500 millions de personnes ne disposaient pas du minimum vital en eau ; en 2025, 2,5 milliards subiront cette pénurie.
La dégradation de la situation planétaire de l'eau est cependant à resituer dans un contexte plus large : nous vivons désormais dans l'anthropocène, une nouvelle ère dans laquelle ce sont les activités humaines, et non plus les forces dites « naturelles », qui guident les transformations majeures de l'environnement. Elles sont à l'origine du dérèglement climatique, de l'effondrement dramatique de la biodiversité, de la pollution généralisée, des prélèvements excessifs des ressources naturelles, de l'artificialisation du cycle de l'eau, etc., autant de changements globaux qui affectent gravement le fonctionnement de notre planète et la vie de ses habitants.
L'urgence à agir... Pour promouvoir une transition écologique et solidaire vers un développement durable et responsable, un changement de paradigme s'impose à nos sociétés. Il concerne d'abord notre mode d'agriculture chimique et intensive, qui a un impact négatif déterminant sur la qualité et la quantité de la ressource en eau.
Hélas, les pouvoirs publics n'ont pas le courage de mettre en place cette transition d'intérêt général et préfèrent criminaliser les écologistes qui attirent l'attention sur la gravité de ces dégradations. Traiter d'« éco-terroristes » des jeunes gens qui grimpent dans les arbres pour empêcher leur abattage est totalement irresponsable et ne repose sur aucune base juridique. Ces écologistes n'ont tué personne et ces propos, inacceptables en démocratie, sont une insulte aux victimes du vrai terrorisme. De même, l'expression « écologie punitive », employée à satiété par tous ceux qui souhaitent que rien ne change, est particulièrement insupportable. C'est l'absence d'écologie qui est punitive, notamment pour les plus précaires, exposés à une mauvaise alimentation et aux passoires thermiques.
En France, nous avons la chance d'avoir une loi, de 2006, qui définit l'eau comme « bien commun de la nation » et qui énumère les usages prioritaires de cette ressource naturelle. Il serait grand temps que nos dirigeants aient le courage d'accomplir leur mission, c'est-à-dire de faire appliquer la loi. -
Revue XXI : Arnaques, crimes et vies de château : entre Europe et Russie
Collectif
- Xxi
- Revue Xxi
- 6 Mars 2024
- 9782356381767
Ils ont beau s'être réfugiés à Vilnius, ces exilés biélorusses ne se sentent pas en paix dans la capitale lituanienne. Ils craignent d'être empoisonnés par les espions du dictateur Loukachenko. Au sein même de l'Union européenne, ou plutôt à ses confins, sur cette bande de terre qui vient grignoter sur l'ancienne Union soviétique, et qui hésite encore entre l'Est et l'Ouest. Aux marges de la loi. Prenons l'Ukraine : un oligarque peut s'y faire passer pour mort, puis acquérir un château en Bourgogne, ouvert à la visite. L'homme a bien failli ne jamais être démasqué. Mais il ne payait pas ses jardiniers... Les habitants de Transnistrie, région irrédentiste de Moldavie, eux, se retrouvent, coincés par la guerre voisine, privés de leur accès à la Russie, qui possède sur leur sol un vaste stock de munitions datant de la Seconde Guerre mondiale. Pour l'instant, les protagonistes maintiennent prudemment le statu quo. Jusqu'à quand ? La Moldavie négocie déjà avec Bruxelles. Dans ce numéro, nous avons envie de vous embarquer, deux ans après le début de la guerre en Ukraine, dans cette zone grise qui cristallise les questionnements sur la bascule vers l'est de l'Union européenne et la volonté russe de s'étendre, militairement, à l'ouest. Entre deux blocs héritiers de leur passé. Tout au long de ce numéro, il est question d'héritages, vous verrez. D'une fille qui reprend la ferme de son père. D'un palmier sans descendants. De grands-pères braqueurs...
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Dédiée à la nature, à l'aventure et à l'exploration, Reliefs invite des chercheurs, géographes, philosophes, biologistes, artistes ou historiens à nous raconter les mondes d'hier et de demain. Face à la crise écologique, chaque numéro propose une réflexion pluridisciplinaire sur nos relations à la Terre et aux autres êtres vivants.
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Avez-vous déjà vu un glacier de près ? Senti l'air fraîchir à son approche ? Chaussé des crampons acérés pour le parcourir à pas croustillants ? Caressé à main nue la glace bleue fondant au toucher ? Ressenti au fond de vous la vibration profonde produite par un pan de glace qui se décroche et tombe dans l'océan ? Les glaciers ont quelque chose de magique. Quelque chose qui nous dépasse, nous hypnotise, nous interroge. Depuis toute petite, enfant dans les Alpes, je suis obnubilée par ces paysages grandioses. Il n'a pas fallu beaucoup me pousser pour que j'entreprenne des études en glaciologie et que j'enchaîne les expéditions partout dans le monde. Je suis devenue glaciologue pour m'aventurer là où si peu avaient posé leur regard. Mais comme nous le montre Gilles Ramstein, être glaciologue c'est essayer de reconstruire le passé de notre planète tout en étudiant l'instant présent pour mieux définir ce qui composera notre futur. Lequel est intimement lié à l'avenir des glaciers.
Étudiante, j'ai appris que les glaciers sont parmi les meilleurs baromètres du climat. Favorables lorsqu'il fait froid et neigeux, misérables lorsqu'il fait chaud, sec ou pluvieux, ils ont le superpouvoir de « rendre visible l'invisible » : nous ne voyons pas augmenter les concentrations de gaz à effet de serre, mais en observant ce qu'il reste de la Mer de Glace à Chamonix, nous comprenons tous que le climat change. Les glaciers ne sont pas que passifs, ils entretiennent des écosystèmes uniques et constituent de véritables piliers de l'économie dans de nombreux pays. Châteaux d'eau naturels, ils permettent à 2 milliards de personnes d'avoir accès à l'eau douce et d'irriguer des cultures, produire de l'énergie, refroidir des centrales nucléaires. Bref, nous sommes tous concernés par la santé des glaciers, comme le constatent implacablement Étienne Berthier et Romain Millan.
Si les glaciers de montagne disparaissaient entièrement, le niveau des océans augmenterait de 30 cm environ. Cela peut paraître peu, sauf pour les nations insulaires du Pacifique. Les calottes polaires, glaciers géants du Groenland et de l'Antarctique, 33 changent la donne : si elles fondent, le niveau des océans pourrait s'élever de 65 m. Or, 700 millions d'entre nous habitent sur des littoraux, entre 0 et 10 m d'altitude. D'où l'urgence d'étudier glaciers et calottes polaires...
Les dernières publications scientifiques montrent qu'à partir de 1,5 °C d'augmentation de température sur Terre par rapport à l'ère préindustrielle, nous risquons de déclencher des mécanismes irréversibles sur des centaines, des milliers, voire des dizaines de milliers d'années. Ainsi, le point de bascule de la calotte polaire du Groenland - qui contient assez de glace pour augmenter le niveau des océans de 6 à 7 m - semble se trouver autour de 1,5 °C. Une fois ce seuil franchi, la calotte connaîtra une déstabilisation inarrêtable. Et le seuil semble le même pour l'ouest de l'Antarctique, la banquise de la mer de Barents et le pergélisol de l'hémisphère Nord.
Nous sommes entrés dans une phase de disparition des glaces de montagne et de grande déstabilisation des calottes polaires. À force de brûler des énergies fossiles, nos glaciers fondent, se retirent, certains sont déjà déclarés « morts ». Même si nous savons que l'avenir des glaciers tropicaux, des glaciers pyrénéens et d'une grande partie des glaciers alpins est sérieusement compromis, il est encore temps de sauver ce qui peut l'être. À nous de décider ce que nous voulons léguer aux générations futures : un monde avec ou sans glace. Un monde où les montagnes nous abreuvent, où l'océan ne grignote pas nos traits de côtes, ou bien un monde qui pousse nos capacités d'adaptation à leurs limites.
La bonne nouvelle, c'est que nous ne sommes pas encore parvenus à ces fameux + 1,5 °C. Pour continuer à écrire l'histoire humaine des glaciers et permettre à nos enfants et à leurs enfants d'entendre leurs pas croustiller sur la glace, de s'émerveiller de ce monde étrange et de profiter d'une planète au climat stable, j'espère qu'à la lecture de ce Reliefs, chacun.e se posera une question simple, et pourtant si glaçante : « Que puis-je faire, maintenant que je sais tout ça ? » -
Le nouveau numéro de la revue Reliefs sort le 26 mai en librairie. Son dossier central est consacré aux BANQUISES. Des articles au long cours, des entretiens et portraits, des cartes et infographies ainsi que des extraits littéraires explorent les banquises du monde entier sous des angles à la fois historiques, scientifiques, artistiques, écologiques, poétiques et politiques.
Le dossier s'ouvre avec une tribune de Jean Jouzel dans laquelle le célèbre paléoclimatologue français revient sur les menaces engendrées par la fonte de la banquise. Le géophysicien Jérôme Weiss décrit ensuite la formation et les mouvements de la banquise ainsi que l'influence de leur fonte sur le climat.
Puis Christophe Barbraud, directeur de recherche au CNRS, nous renseigne sur les espèces qui vivent sur et sous les banquises et les menaces que fait peser sur elles le réchauffement climatique. Enfin, l'écrivain et explorateur Emmanuel Hussenet nous emmène à la découverte des récits entre mythe et réalité entourant les banquises, embarquant dans son sillage Mary Shelley, Jules Verne ou Edgar Poe. À ces éclairages succède un entretien avec Emanuelle Périé-Bardout, dans lequel la plongeuse et cofondatrice des expéditions Under the Pole nous décrit sa vie à bord du voilier The Sky et ses plongées sous la glace. Le dossier se prolonge avec trois extraits littéraires (À travers le Groenland de Fridtjof Nansen, Premier hivernage en Antarctique d'Adrien de Gerlache de Gomery et Le Grand Silence blanc de Louis-Frédéric Rouquette) et se clôt par des infographies sur les espèces en danger, l'évolution récente de la fonte de glace de mer en Arctique, la banquise côtière et la banquise de mer, la mer de Dewell et enfin des suggestions de livres, de films et de musiques. -
Revue du crieur n.24 : Droites radicales : 50 nuances de brun
Collectif
- La Decouverte
- Revue Du Crieur
- 4 Avril 2024
- 9782348083235
Le fascisme arc-en-ciel de Milo Yiannopoulos, figure gay de l'
alt-right états-unienne embarquée dans la campagne présidentielle avortée du rappeur africain-américain Kanye West en compagnie du journaliste suprémaciste blanc Nick Fuentes. Le "
turbo-capitalisme " du parti polonais Konfederacja, situé à la droite du PiS (parti Droit et Justice), qui voit dans les cryptomonnaies une panacée et dont le slogan est "
une maison, un barbecue, du gazon, deux voitures et des vacances ". La tronçonneuse symbole de la campagne victorieuse de Javier Milei en Argentine. Les vêtements de la marque Pivert prisés par le mouvement de jeunesse néofasciste italien Blocco Studentesco, mêlant la tradition d'ultra-droite de la bataille de rue avec la récupération de codes de l'extrême gauche, par exemple avec l'ouverture de " centres sociaux ". Les tailleurs impeccables, les costumes sombres et les stratégies parlementaires à long terme d'une Giorgia Meloni, d'un Geert Wilders ou d'une Marine Le Pen, leur ayant fourni les brevets de respectabilité suffisants pour s'emparer ou s'approcher du pouvoir. Le carnage de Gaza attisé par les ministres suprémacistes juifs Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich. Les manifestations et signaux envoyés ces derniers temps depuis l'extrême droite peuvent paraître hétérogènes, cinquante nuances de brun ne formant ni dessin ni dessein d'ensemble. -
Nous aurions bien aimé les appeler des «pirates», ça sonnait romanesque. Mais elles évoluent dans la légalité, justement. Jouant avec les règles du jeu, pour les interpréter autrement. Aux limites, dans les marges, sous les radars, à bas bruit, mais fermement. Ces patronnes-là renversent la table, d'un geste à la fois leste et lent. Après des études à Harvard, Petro Terblanche a réuni une équipe de pointe en Afrique du Sud, au milieu des bidonvilles du Cap, pour trouver la recette de l'ARN-messager et fabriquer à l'avenir, sans brevet, les vaccins contre les épidémies dans les pays les plus démunis. La réplique n'a pas tardé. Et le labo rebelle doit résister contre vents et marées. À Lagos, au Nigeria, sur les plateaux de tournage de Nollywood, actrices et productrices s'imposent mais peinent encore à déboulonner les codes machistes du passé. Certaines s'y aventurent. Ce chemin-là est lui aussi pavé de difficultés. Mais faut-il prendre le pouvoir pour changer le monde ? Les zapatistes prônaient un autre niveau d'action, international et local à la fois. Leur soulèvement armé au Mexique va avoir 30 ans. Il a nourri ici le mouvement altermondialiste, puis zadiste, mais aussi des lectrices et lecteurs. Comme ce paysan béarnais, retourné, des années après un premier voyage, aux portes du Chiapas, où il a retrouvé son ami maya. L'occasion pour tous les deux de revisiter leurs promesses de vingtenaires et comparer leurs révolutions personnelles. De se replonger dans l'histoire pour mieux se projeter. Bonne lecture.
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L'éléphant, la revue de culture générale
Arts : Michel Ange
Philosophie : Le pardon, ce qu'en disent les philosophes
Histoire : Les dix dates du Mexique (élections en juin)
Santé : L'état de la psychiatrie en France
Histoire : Une histoire des villes (Daniel Pinson) : Blois, de la ville de la Renaissance à la ville de la révolution industrielle
Géographie : Les chemins de grande randonnée en France
Agriculture : L'élevage de viande dans le monde
Littérature : Genre littéraire : la nouvelle
Grand Témoin : Romain Huret, Historien des Etats-Unis, directeur d'études, président de l'EHESS
Influences : Guillaume Martin, cycliste philosophe -
L'éléphant Hors-Série n.29 : Juillet 2024
Collectif
- Scrineo
- L'elephant
- 11 Juillet 2024
- 9782381673516
Decrypter l'actualité - analyses & cartes
L'actualité des douze derniers mois au travers de cartes, géographiques et thématiques
Les grands sujets géopolitiques, sociétaux, culturel
Les découvertes scientifiques de l'année passée
Un grand témoin de l'actualité -
Dédiée à la nature, à l'aventure et à l'exploration, Reliefs invite des chercheurs, géographes, philosophes, biologistes, artistes ou historiens à nous raconter les mondes d'hier et de demain. Face à la crise écologique, chaque numéro propose une réflexion pluridisciplinaire sur nos relations à la Terre et aux autres êtres vivants.
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Nombreux sont ceux qui ont décidé de s'investir dans la défense et la préservation de l'un des principaux éléments de la mince couche terrestre qui abrite la vie : l'ensemble des montagnes du globe. Les océans et les lacs couvrent à peu près 70 % de la Terre, laissant le reste aux terres émergées. Mais 24 % des continents sont constitués par des zones montagneuses d'altitude ! Si l'on admet que la montagne commence avec la pente et que pour émerger de la mer toute terre doit être montagne (une île n'est rien d'autre qu'un vertigineux pic sous-marin), on peut même affirmer que la surface terrestre est constituée de mers et de montagnes. On peut la considérer comme un ensemble de sommets émergeant d'une planète recouverte d'eau, ou comme une eau emplissant les creux d'une croûte terrestre boursouflée par les forces tectoniques...
La montagne est devenue l'un des enjeux essentiels de la sauvegarde de notre milieu de vie. Écosystème rendu fragile par la rudesse des conditions climatiques et des phénomènes naturels, elle subit les effets des activités touristiques, de la production d'énergie, des aménagements excessifs et du réchauffement climatique.
La première raison de protéger les montagnes est qu'elles constituent les châteaux d'eau des surfaces terrestres. Actrices déterminantes du cycle hydrologique, elles contribuent pour une large part à la production de l'eau douce nécessaire à la vie. Intercepté par les sommets plus froids, l'air humide circulant dans l'atmosphère se condense sous forme soit de pluie ou de neige (effet de foehn), soit d'écoulements souterrains (effet de foggara saharienne). L'eau douce ainsi générée est largement distribuée par les torrents et les rivières vers les fleuves, quand elle n'est pas stockée sous forme solide (neiges et glaciers), permettant ainsi une régulation naturelle de la disponibilité.
Mais les enjeux quant à l'avenir des montagnes dépassent de loin les seuls problèmes hydrologiques et le partage planétaire des ressources en eau douce. C'est ce qu'ont déclaré en juin 2018 à Chamonix près de quatre cents représentants de tous les massifs du monde, à l'occasion de la 4e Sustainable Summits Conference. Dans le texte de présentation de la rencontre, les organisateurs écrivent : « Les hautes montagnes au même titre que les océans sont des biens communs de l'humanité qui revêtent une valeur symbolique très forte et sont porteuses d'enjeux pour nos sociétés [...] Penser l'avenir des hautes montagnes, c'est penser l'avenir de l'humanité. » Un très ancien symbolisme accompagne l'altitude, la verticalité et l'ascension. Depuis que l'espèce humaine a quitté le rift africain et a franchi ses premières montagnes, ce symbolisme s'est profondément inscrit dans notre inconscient collectif. Depuis la nuit des temps, il a conduit les hommes à voir les montagnes comme des piliers unissant la Terre et le Ciel, et les sommets comme les demeures des dieux. Dans nos sociétés occidentales rationalistes, ces valeurs symboliques ont été progressivement tenues pour négligeables, voire rétrogrades. C'est ignorer la force des mécanismes d'interprétation inscrits dans notre esprit par la très longue phylogenèse de l'espèce humaine. Inconsciemment à l'oeuvre dans notre machinerie neuronale, ils gouvernent nos émotions et nos sentiments, et, là-haut, au-dessus du monde des hommes, permettent sans doute à chacun de se sentir plus fort et plus en accord avec soi-même.
L'homme a fini par explorer le ciel, où il n'a pas trouvé les dieux. Son quotidien reste tout à fait terrestre. Et il continuera à chercher près de chez lui des lieux où revivre la naissance du monde et l'apaisement de l'alliance avec la création, des terres encore à peine foulées par ses semblables, comme les terres d'altitude. Région de hauteur à la fois physique, psychologique et spirituelle, la montagne mérite d'être préservée comme la plus haute pièce de notre oïkos, celle d'où la vue porte sur les beautés du monde, celle qui peut donner l'envie de sauver la maison des hommes. -
LA REVUE DE CULTURE GENERALE
HORS SERIE THEMATIQUE : PARIS
Le grand témoin : Christophe Charle, historien, spécialiste de l'histoire des capitales culturelles et auteur de plusieurs ouvrages sur Paris parmi lesquels Paris, " capitales " des xixe siècles (Points, 2021) et Paris fin de siècle, culture et politique (Le Seuil, 1998).
Paris, en 10 moments clés : de Lutèce à l'élection de son quasi-premier maire en 1977, les 10 dates clés de l'histoire de la capitale (15 pages), racontées par des historiens spécialistes de l'histoire de Paris.
Si Le Louvre m'était conté et Voyage sous la Ville Lumière, la saga du métropolitain : deux dossiers sur les histoires respectives du Louvre et du métro.
Des focus sur
les grands sites parisiens (Un lieu, une idée) : Notre-Dame de Paris, Le Père Lachaise, le Panthéon, etc.
Quelle vision de Paris demain pour répondre aux enjeux environnementaux et démographiques : un dossier sur les grandes transformations d'urbanisation à venir écrit par Marion Waller, directrice du Pavillon de l'Arsenal. Il sera complété par un volet consacré aux transformations précédentes, haussmanniennes et du xxe siècle, par Simon Texier, historien de l'art spécialisé en architecture et urbanisme.
Paris, façonné par les régions : un dossier sur l'empreinte culturelle laissée par les provinces dans la capitale, notamment l'Auvergne, la Bretagne, l'Alsace, les Antilles.
Paris, muse éternelle : un dossier de 20 pages sur le Paris des écrivains, peintres, réalisateurs, compositeurs-chanteurs.
Une traversée du Paris de la mode : un dossier sur l'histoire des lieux de la mode. Le dossier sera complété par un volet Paris, berceau de la gastronomie.
Une rubrique Insolite, pour étonner : seront présentées des faits bizarres et des lieux pittoresques.
Une rubrique Paris en Cartes : une série de cartes thématiques pour localiser les quartiers et sites tendances d'hier et d'aujourd'hui (les quartiers culturels d'hier, les quartiers exotiques d'aujourd'hui, les sites que l'on retrouve dans les romans, les sites des JO, etc.)
Une rubrique Paris en chiffres : des données clés, en infographies, sur Paris face aux autres grandes métropoles, la démographie parisienne, le tourisme, le cinéma, etc.
On trouvera également des
suggestions de lecture et des pages de jeux. -
Le meilleur cahier de vacances pour adultes
Des quiz, rébus, mots croisés, énigmes et anecdotes, dans tous les domaines de la connaissance, pour faire bronzer votre matière grise.
Littérature : Page après page, (re)plongez dans les oeuvres littéraires et philosophiques les plus célèbres
Géographie : Voyageons de continent en continent pour un tour du monde en quelques pages
Sciences : Enfilez votre blouse, vous avez rendez-vous dans notre laboratoire
Histoire : Sautez dans notre machine à remonter le temps pour traverser les siècles passés.
Art : Peinture, cinéma, photo, musique et architecture sont au programme de notre visite culturelle
Société : Décryptons ensemble le monde contemporain
Sport : Prenons le temps d'une pause devant un match ou votre feuilleton préféré. -
C'est meilleur quand c'est bon n.6 : Saumon, crevettes : Les nouveaux rois [maudits] de la mer
Collectif
- Editions Du Meilleur
- C'est Meilleur Quand C'est Bon
- 4 Septembre 2024
- 9782494907065
Découvrez CMQCB, la revue hybride entre art de vivre
Et investigation.
Notre baseline "Arrêtons de manger idiot" guide chaque numéro.
Cultivez-vous avec des enquêtes approfondies en 15 pages, comme sur la disparition des buffets de gare et le monopole de la malbouffe sur l'autoroute. Explorez nos modes de consommation, avec le premier dossier dédié à la bouillabaisse de Marseille, de plat populaire à mets de luxe. Voyagez à travers les cuisines du monde avec recettes et adresses, en commençant par le Liban dans le numéro 1. Retrouvez les bonnes adresses qui ont fait le succès de CMQCB, des bons plans en France et des recettes exclusives.
Plongez dans une BD en 8 épisodes qui vous fera découvrir des cuisines lointaines et vous racontera les prémices de CMQCB.
Enfin ne manquez pas nos petites rubriques pratiques : le calendrier des évènements de la saison, une rubrique A lire boire manger, un billet d'humeur etc
Une revue incontournable à garder, lire et relire, un trésor pour votre bibliothèque. -
Usbek & Rica n.43 : Écrans, climat, sécurité : La fin des grands rassemblements ?
Collectif
- Usbek Et Rica
- Usbek & Rica
- 19 Avril 2024
- 9782487453005
Découvrez le futur des grands rassemblements dans un monde confronté à de nouveaux défis, de la biodiversité menacée aux innovations technologiques remodelant notre façon de vivre en communauté. Et plongez dans le débat sur le potentiel et les risques des avancées génétiques, où la science-fiction devient réalité, soulevant des questions éthiques fondamentales. Notre nouveau numéro explore ces territoires complexes avec des experts, offrant des perspectives essentielles pour comprendre et naviguer dans notre avenir collectif.
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Du haut de son mètre 87, Bill Murray vous contemple.
L'acteur américain est devenu, en quelques décennies, une icône du cool au cinéma. Depuis ses premiers pas au Saturday Night Live, la star de Ghostbusters traîne son air nonchalant de film en film. Personnage insaisissable et flegmatique, il s'invite aussi bien dans les univers de Wes Anderson, de Jim Jarmusch, de Sofia Coppola ou... de Marvel. Toujours prêt à brouiller les pistes, Bill Murray s'efforce de n'être jamais là où on l'attend, épaississant encore le mystère qui entoure sa carrière. Dans ce nouveau numéro, Rockyrama tire le portrait de l'une des plus grandes « gueules » de la comédie américaine, pour tenter d'en déchiffrer quelques secrets et surtout, d'en raconter la légende.
Dans ce 43e numéro, Rockyrama brosse le portrait de l'insaisissable Bill Murray, de film en film et de virage en virage, pour tenter de comprendre comment l'acteur est devenu, en quelques décennies, l'une des «tronches» préférées du cinéma américain.
Au menu de ce nouveau numéro : le grand retour de Michael Mann avec Ferrari, une interview de la réalisatrice américaine Susan Seidelman, le nouveau film d'Alex Garland, Civil War, et bien plus encore ! -
Usbek & Rica n.44 : Et si la nature pouvait voter ?
Collectif
- Usbek Et Rica
- Usbek & Rica
- 5 Juillet 2024
- 9782487453012
Dossier 1 :
Intelligence artificielle : 10 propositions pour reprendre le contrôle
Depuis la mise en service de la première version de CHATGPT en novembre 2022, des experts dans tous les domaines (philosophes, ingénieurs, économistes, etc.), plus ou moins légitimes, se plaisent à décrire un monde de demain forcément bouleversé par l'intelligence artificielle. Les uns président un futur made in Matrix, où les IA conscientes vont surpasser l'Homme ; les autres délèguent à cette nouvelle révolution technologique le soin de résoudre les enjeux climatiques et de nous libérer des tâches les plus rébarbatives. Deux visions qui placent au coeur de leurs promesses angoissées ou de leur optimisme béat le principe de l'ultra-performance. Deux conceptions, surtout, qui actent la course effrénée au développement de l'IA. Et si, plutôt que de se demander ce qu'elle sera capable de faire demain, on s'interrogeait sur ce qu'on voudrait qu'elle fasse ? Dans son nouveau numéro, Usbek & Rica avance 10 propositions pour reprendre au plus vite le contrôle sur l'intelligence artificielle.
> Rendre l'IA plus frugale
> Éclater nos bulles de filtre
> Appliquer aux IA le principe de non-conformité
> Créer une SACEM de l'IA pour financer les créateurs
> Programmer le consentement des robots
> Étendre la responsabilité civile aux doubles numériques
> Créer des assistants personnels à la citoyenneté
> Faire entrer les neurodroits dans la Constitution
> Fonder une science du comportement des machines
> Signer un traité de non-prolifération de l'IA générale
Dossier 2 :
Et si la nature pouvait voter ?
Et si l'Homme n'était pas le seul sujet de droit à protéger ? Et si les fleuves, les montagnes et les forêts pouvaient aussi réclamer le respect de leurs droits ? L'idée, en tout cas, se fraie un chemin dans le cadre des luttes écologiques, jusqu'au plus haut sommet du pouvoir : l'Équateur, l'Inde, la Nouvelle-Zélande et l'Ouganda reconnaissent déjà au vivant une personnalité juridique. Un mouvement né dans l'esprit des peuples autochtones, qui traverse désormais la frontière Nord-Sud. Alors, face à l'urgence climatique, faut-il donner le droit de vote au vivant ?
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Comment raconter, en journalistes, ce qui relève de la croyance ou peut-être, tout simplement, échappe à nos sens ? L'invisible, l'imperceptible à l'oeil nu. La question se pose dans ce numéro d'été, qui espère vous faire voyager. Ce sont d'abord les réactions des femmes de ménage qui ont mis la puce à l'oreille du journaliste Pierre Carrey : elles refusent de travailler devant certaines oeuvres du musée du Quai Branly. Les statuettes seraient-elles hantées ? Passées au scanner, désacralisées lors de cérémonies, cachées au sous-sol, elles provoquent en tout cas des réactions bien particulières. Les chasseurs de trésors, eux, craignent les djinns, en Turquie, et peut-être plus encore en cette période électorale. Ils n'y croient pas, mais sait-on jamais. Il faut dire qu'ils pillent des tombes arméniennes, dans l'espoir de faire fortune. Miroir aux alouettes, ou retour du refoulé ? Comme en Irak, où doivent vivre cloîtrés les enfants d'anciens membres de Daech, et pour la reconnaissance desquels les mères se battent aujourd'hui. En France, à l'Assemblée nationale, les invisibles, ce sont les gardes, les fleuristes ou encore les cuisiniers, qui ne témoignent jamais. Ils ont accepté ¿ une première ¿ d'être suivis par Kokopello, en BD, et racontent un espace clos soumis à l'accélération du temps législatif, de plus en plus malmené. Dans d'autres enceintes, celles de parcs naturels, en Afrique, c'est une nature sauvage pour chasseurs occidentaux et grandes entreprises qui est préservée à coup d'interdictions, au détriment des populations vivant sur place, et sous couvert de protection de la biodiversité. Il semble qu'aujourd'hui, l'invisible se fasse très géopolitique.
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Il surgit au volant de son V8 Interceptor, venu d'un futur où tout n'est que poussière et chaos. Max Rockatansky, plus connu sous le nom de Mad Max , déboule à toute vitesse sur les pages de Rockyrama dans un hors série qui fleure bon le pétrole et la fin du monde. À l'occasion de la sortie de Furiosa, Rockyrama revient sur la saga de George Miller, entre articles inédits et interviews de grands noms venus du cinéma, du jeu vidéo, ou encore de la philosophie. Guillermo del Toro, Leiji Matsumoto, Hideo Kojima ou Noam Chomsky (!) reviennent ici sur l'univers Mad Max, sans oublier, bien sûr, le créateur de la saga, George Miller himself, dans une interview fleuve. Alors, enfilez vos gants de cuir,
tournez la clé de contact, faites rugir le moteur et suivez-nous à travers les terres désolées de Mad Max
Après Le Silence des agneaux, Blade Runner, Jurassic Park ou Matrix, Rockyrama revient avec un hors-série consacré à la saga culte de George Miller !
Au menu de ce hors série, des entretiens uniques avec des personnalités venues du jeu vidéo, de l'animation japonaise, du cinéma ou encore de la philosophie, toutes réunies
autour de l'univers Mad Max et de ses grandes thématiques.
De ses décors à ses jeux vidéos, de ses films officiels à ses clones, Rockyrama replonge dans l'univers post-apocalyptique de George Miller. -
Aux Beaux-Arts, Marin et Valentin partageaient une envie de refaire le monde. Valentin est devenu maraîcher, il a rencontré Islemme, une bergère grandie en banlieue, comme lui. Mais la terre résiste. L'eau se fait rare. Le loup et les ravageurs saccagent. Marin, lui, est devenu écrivain. L'été dernier, il est allé faire les récoltes avec son ami. Ce premier récit en immersion court comme un poème sous la terre, une urgence à revenir au corps. Un grand entretien pour faire un pas de côté Suivi d'un entretien avec Dominique Paturel, chercheuse à l'Inrae de Montpellier, spécialisée dans l'accès à une alimentation de qualité pour tous, qui permette aux paysans et aux professionnels du circuit alimentaire de vivre de leur travail.