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Un fabuleux silence : Journal de poésie 1933-1938
Antonia Pozzi
- Arfuyen
- Neige
- 4 Avril 2024
- 9782845903678
Malgré une mort prématurée à l'âge de 26 ans, Antonia Pozzi (1912-1938) a laissé une oeuvre considérable dont la publication posthume a révélé la force et l'originalité. Vittorio Sereni a reconnu le premier ses dons exceptionnels. Eugenio Montale admirait chez elle la « pureté du son » et la « limpidité des images ».
Et le grand T. S. Eliot lui-même se disait frappé par « sa pureté et sa probité d'esprit ».
Un an après sa mort, les éditions Mondadori ont publié sous le titre Parole, un premier ensemble de ses poèmes (1939). L'année suivante a paru sa thèse:
Flaubert. La formazione letteraria (1940). En 1948, a paru enfin la totalité du Diario di poesia 1930-1938, préfacé par Montale. Ses lettres (notamment à Sereni) révèlent une personnalité complexe et attachante.
Le Diario di poesia est un journal entièrement fait de poèmes : le miracle est que, grâce à la vivacité du regard et à la limpidité du style, ce journal ne tombe jamais dans le prosaïsme ni la complaisance.
Comme Emily Dickinson, Antonia Pozzi n'a rien publié de son vivant. Pour elle aussi, la poésie constitue une sorte de journal secret où sa vie entière est reprise et métamorphosée. Dans sa parfaite immédiateté, son écriture est ainsi frappante de profondeur et de densité.
La montagne (les Dolomites) est comme le symbole de son écriture, elle qui réconcilie le ciel et la terre, la vie et la mort. C'est là qu'elle trouve le refuge spirituel nécessaire pour s'affranchir d'un monde où l'épanouissement normal de sa vie de femme lui est refusé par les conventions sociales d'un milieu et d'une époque marqués par le patriarcat mais aussi le fascisme.Grand format 22.00 €Sur commande
Malgré une mort prématurée à l'âge de 26 ans, Antonia Pozzi (1912-1938) a laissé une oeuvre considérable dont la publication posthume a révélé la force et l'originalité. Vittorio Sereni, l'un de ses plus proches amis, reconnut le premier ses dons exceptionnels. Eugenio Montale admirait lui aussi la " pureté du son " et la " limpidité des images " de la poésie d'Antonia Pozzi. T. S. Eliot quant à lui se disait frappé par " sa pureté et sa probité d'esprit ".
Un an après sa mort, les éditions Mondadori publient sous le titre Parole un premier ensemble de ses poèmes (1939). L'année suivante paraît sa thèse : Flaubert. La formazione letteraria (Garzanti, Milan, 1940). D'autres éditions se succèdent : en 1948, Parole. Diario di poesia 1930-1938 ; en 1948, une édition préfacée par Montale. La parution des journaux et correspondances (notamment avec Sereni) révèle une personnalité complexe et attachante.
Comme les poèmes de Katherine Mansfield sont partie intégrante de son journal et seulement différents par la forme, le Diario di poesia est un journal entièrement fait de poèmes, qui, grâce à la vivacité du regard et à la limpidité du style échappent aux dangers de la complaisance comme du prosaïsme. Les traductions d'Antonio Pozzi se sont multipliées : en allemand, anglais, espagnol, portugais, roumain...
Mais en français, seul a paru en 2009 un petit volume bilingue de 88 pages : La route du mourir (trad. Patrick Reumaux, Librairie E. Brunet, Rouen). Passionné par l'oeuvre d'Antonia Pozzi et traducteur émérite, Thierry Gillyboeuf a entrepris de donner en français l'intégrale de l'oeuvre poétique d'Antonia Pozzi, soit un ensemble bilingue de 600 pages réparti en deux volumes.
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