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À Zanzibar, à l'angle du marché aux esclaves et des étals des joailliers indiens, la belle Uhuru chante et danse au rythme du tambour. Africaine libre, experte en magie noire, elle a toujours échappé aux négriers. Son insolence fascine la fille du Sultan qui vit entre deux mondes : celui de son père, le sultanat de Zanzibar tant convoité par les Européens, et celui de Sundus, l'esclave eunuque devenu son amant.
Alors que sur l'île gronde la révolte, la côte Est de l'Afrique apparaît comme un horizon salvateur, terre des origines pour Sundus, rêve d'évasion pour la princesse...
La Princesse de Zanzibar se joue avec verve et panache de la grande histoire et des légendes pour bousculer tous les idéaux de liberté. Caustique et provocant. -
« C'était la seule à Nyala et sans doute même dans tout le Soudan à s'appeler Abderahman. » Avec son prénom d'homme et sa cicatrice à la joue, terrible signe de beauté, Abderahman est la fille de fortune de tante Kharifiyya, sans enfant et le coeur grand, qui l'a recueillie en lui demandant de ne plus jamais parler de la guerre. De la guerre, pourtant, Abderahman sait tout, absolument tout.
C'est un jour de marché qu'elle rencontre Shikiri, enrôlé de force dans l'armée avec son ami Ibrahim. Ni une, ni deux, Abderahman en fait joyeusement son mari. Et lui demande de l'aider à se venger des terribles milices janjawids en en tuant au moins dix.
Formidable épopée d'une amazone de circonstance dans un monde en plein chaos, Le Messie du Darfour est une histoire d'aventure et de guerre, une histoire d'amitié et de vengeance qui donne la part belle à l'humour et à la magie du roman.
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Les Jango sont décidément impayables. Ils viennent depuis l'autre côté de la fron- tière cultiver le sésame, le blé et le sorgho, on les reconnaît à leur élégance tape-à- l'oeil un peu décatie, et à leur sens de la fête, dès que les moissons sont finies : tous leurs gains y passent, à s'enivrer de marissa et de femmes. Les Jango sont l'aristo- cratie des travailleurs de la terre à al-Hilla, qui est pour eux le centre du monde.
C'est là que deux vieux amis décident de poser leurs valises. La Maison de la Mère, mi-logeuse, mi-maquerelle, les accueille à bras ouverts. Et avec elle, Wad Amouna, homme à tout faire raffiné et véhicule des cancans locaux, Safia, mythe vivant sur laquelle courent les plus folles histoires, la douce et tendre Alam Gishi...
Dans les effluves de café grillé, de chicha parfumée et de gomme arabique, se joue une comédie humaine dont les Jango, « sages à la saison sèche et fous à la saison des pluies, sont les héros ».
Jusqu'au jour où le monde moderne et ses bras armés fait intrusion chez ces princes de la terre...
La puissance romanesque d'Abdelaziz Baraka Sakin tient sans doute à ce regard à la fois tendre et sans concession : dans Les Jango, on parle librement de religion, de sexe, de littérature et de contrebande. Les Jango est un magnifique hommage à toutes les libertés.